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24/08/2017

Le carnet noir

A défaut de te lire ou de t'entendre, ne pouvant manifestement pas te voir facilement voire peut-être jamais ou alors qui sait, connaissant mon désir de me dire à toi et celui non des moindres de m'offrir aussi, sachant ton désir de m'apprendre, me prendre, me découvrir, j'ai acquis ce petit carnet noir et, tous les jours, je vais y mettre mes mots vers toi, pour toi, ces mots qui me viendront comme ils me viendront et qui seront surement tantôt tristes, tantôt joyeux, tantôt sans doute aussi lumineux d'érotisme, chargés d'un désir fou de ton désir et d'un amour non moins fou de ton amour. Carnet que tu liras peut-être, un jour moins sombre que les autres, un jour clair, entre mes reins...

 

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14/08/2017

Etreinte

Il rêvait de l'étreindre, de parcourir son corps de sa langue éperdue, de la goûter, de la dévorer, de l'emplir de lui toute entière, il en rêvait la nuit et se levait avec elle, avec l'idée de sa peau, de son odeur, de l'épice de son sexe, du parfum de sa chevelure abondante et de son esprit si ouvert et à l'écoute du moindre de ses frémissements, il la désirait plus que tout au monde et la voulait tout à lui.

Elle rêvait de ses mains sur leurs corps, de son glaive entrant dans son fourreau moelleux, de ses lèvres sur son sexe, de sa bouche sur sa peau, d'être toute entière offerte et toute entière gagnée, elle en frémissait de plaisir et souvent s'étonnait de se rendre compte que tout son esprit était en éveil, son coeur à vif et son corps en attente tel un arc tendu en pensant à lui, elle le désirait et le voulait toute à elle, aussi.

 

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- L'étreinte, Egon Schiele -

09/08/2017

La raison, entre le rire et la colère ?

Difficile de savoir si l'équilibre est là, ne jamais se mettre en colère peut paraître signe de sagesse pourtant il est parfois sain de ressentir de la colère, pas forcément de l'exprimer et de la projeter en dehors de soi mais de la ressentir en soi. Une colère trop longtemps retenue fabrique de la haine qui est bien pire, bien plus cruelle, bien plus entière et qui peut désarmer. Je me souviens la toute première fois où j'ai ressenti de la haine, la toute première et la dernière tellement j'en ai une peur, ce jour là, m'effrayant moi-même, j'ai compris les guerres. Cette haine, fruit d'une longue retenue de colère, d'injustice et de non-dit avait pour objet ma mère et mon père qui n'avaient pas, selon moi à ce moment là fait ce qu'ils auraient du faire pour l'enfant que j'étais, m'a submergée pendant quelques heures, et puis j'ai pris le recul nécessaire, je me suis servie de ma raison mais surtout de mon coeur et j'ai voulu comprendre pour sortir de moi ce sentiment puissant et si déstabilisant, un poison en somme. Quand j'ai pu mettre des mots sur ce ressenti et que j'ai même pu en rire, alors j'avais avancé vers plus d'humanité, mais depuis ce jour, je ne n'exclus plus la colère de ma carte du monde, mais je la contiens, l'analyse et m'en sert pour être au plus près de son origine et bien souvent, plus que je ne l'avais imaginé, la colère vient souvent du fait qu'on se sent dans l'incapacité d'agir face à une injustice, ou qu'on ne peut assouvir un désir, ou qu'on n'arrive plus à rire de soi, aussi ...

 

 

04/08/2017

De l'amour

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Tu me dis : le quotidien tue l’amour
Je te dis : l’amour fait vivre le quotidien

- Maram al Masri -

 

 

03/08/2017

Le serpent qui danse

poésie, baudelaire, émotion

02/08/2017

Ecrire la vie

" Je ne travaille pas sur de mots, je travaille sur ma vie ". Je lis Annie Ernaux et trouve cette phrase qui me parle de plein fouet. J'ai toujours appréhendé l'écriture ainsi.

Hier soir, il faisait nuit tiède, la lune était à moitié lumineuse, allongée nue sous ma robe de lin beige sur un des transats au bord du bassin , j'entendais le vent au travers les feuilles des grands arbres qui semblaient du coup murmurer des mots doux et je sentais la brise légère caresser mes jambes de bas en haut, j'étais bien, je n'avais pas le sentiment de penser pourtant sans doute mon esprit était-il en mouvement, comme l'écrit Althusser les travailleurs de l'inconscient ne s'arrêtent jamais, où étaient-ils en ce moment ?

J'ai alors repensé à ma journée et à tous les mots qui m'avaient plusieurs fois interpellée et touchée, ceux d'Annie Ernaux dont je parcoure l'oeuvre, ceux de Michel Bozon dans sa Pratique de l'amour et tes mots à toi, ceux que tu m'as écrit suite à notre dernière conversation, ce genre de mots dont on se délecte tant ils sont inspirants, ces mots intimes, ces mots destinés, ces mots brûlants de désir, un frisson m'a parcouru l'échine...

Se couper ainsi du monde pendant quelques temps est stimulant, je jardine, je cuisine, je lis, j'écris, et je tente d'arriver à avoir une vision de l'avenir plus sereine que celle que j'avais la tête dans le guidon, prendre du recul invite à la sérénité et on prend toujours de meilleures décisions, la tête reposée.

Démarrer un autre livre, " Les choses qui m'arrivent, au moment où je les vis, s'écrivent déjà à l'imparfait "... Pourtant ils arrivent aussi que certains mots s'écrivent au futur, l'espoir et l'imaginaire s'en nourrissent, le désir aussi...

 

 

 

31/07/2017

Au risque de la passion

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- Anne Dufourmantelle -

 

"On veut l'intensité sans le risque. C'est impossible. L'intensité c'est le saut dans le vide, la part d'inédit, ce qui n'a pas encore été écrit et qui pourtant en nous est en attente, de précisément ça. La passion est une disposition qui nait en nous depuis l'enfance, que l'on peut faire croître ou diminuer mais totalement altérer, jamais."


 

30/07/2017

Rue de Fleurus

Il y a comme ça des adresses qui vous marquent à jamais, elle se souvenait parfaitement de celle-ci. Non parce que la maison de lave était singulière et que les fenêtres semblaient surréalistes, non plus parce que ce balcon où elle dégusta du saumon avec une coupe de champagne frais sortant de son seau glacé avait ému les papilles de la jeune femme qu'elle était, non parce que ce lieu renfermait des mystères jamais élucidés et qu'il avait un fort caractère romanesque, non, ce qui était gravé en elle, était bien plus insondable et bien plus puissant aussi qu'elle ne l'avait imaginé, ce baiser, ce baiser échangé avec un désir si fort qu'elle ressentait encore au fond d'elle même ce frisson qui l'avait traversé de part en part, vingt cinq ans après...

Quand il lui reparla de ce moment intense qui l'avait bouleversé lui aussi et quand il s'interrogèrent tous les deux sur la nature de ce désir qui ne s'était pas éteint et qui refaisait surface alors qu'il  n'avait pas été consommé malgré leur étreinte sur le grand lit de la chambre à coucher, elle en frissonna davantage, elle n'était plus cette jeune femme, elle était devenue une femme maintenant, une femme aguerrie, une femme blessée, une femme reconstruite, une femme libérée, pourtant elle frissonna jusqu'au plus profond d'elle même, retrouvant la trace de son désir fiévreux, de ses attentes érotiques, des mots qu'elle n'avait pas prononcés pour cet homme qu'elle avait perdu de vue pendant toutes ces années.

Et son corps de femme devint femelle et s'était mis à vibrer...

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28/07/2017

John Giorno

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27/07/2017

Reprendre helenablue...

Peut-on reprendre le fil d'un blog qu'on a quitté plus d'un an et demi ? Peut-on retrouver l'énergie et le rythme, l'envie, le désir, ce fameux désir qui est derrière toute initiative, le désir de dire, d'écrire, de montrer, de partager aussi, le désir de transmettre, d'être, de façonner, de créer... Les mots sont toujours tellement si importants et les mots pour le dire plus encore, dire ce désir, ce désir de vivre, le dire, le redire, l'écrire, le réécrire et pour finir encore et encore reprendre son bâton de berger pour que les choses ne se referment pas sur nous mais qu'on contraire elles nous permettent de grandir, d'en sortir, de respirer. Alors, oui, reprendre, remettre les batteries en route doucement, pas tout de suite le rythme de croisière que ce lieu a pu être... Mais revoilà Blue !

 

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23/11/2015

Amours déchirées

Et voilà, l'aboutissement d'une drôle d'aventure, un recueil de textes, un tout premier livre, suis très émue...

 

écriture,livre,émotion,édition,partage,humain

 

 

20/11/2015

Et aujourd'hui !

Ma ville aujourd'hui était encore vide, comme hier et avant-hier... Tout le monde se terre, s'enterre, se tait dans sa peur de l'autre, sa peur de vivre, sa peur d'être. Je suis attristée. D'abord du deuil à faire, du deuil de ces innocents morts pour des idées extrémistes et anti-vie, du deuil aussi d'une certaine idée de la liberté et de tolérance aussi, et puis attristée de constater qu'ils arrivent, ces pourris, ces infâmes, ces assasins, qu'ils arrivent à nous faire peur au point qu'on n'ose plus sortir de chez soi, qu'on se referme sur soi et son quant à soi, qu'on pense petit, qu'on pense réduit, qu'on se fragilise alors qu'on est fort de vivre, de le dire et de le faire. Qu'on est fort de notre ouverture d'esprit, notre volonté de comprendre, d'apprendre et de ressentir, qu'on est fort de notre goût pour les voyages, la beauté, le sexe, la musique, la poésie, qu'on est fort de surmonter nos peurs, et qu'on est fort de croire en l'avenir et en notre capacité à le faire devenir ce qu'on en rêve... Oui. Oui à l'amour, oui à la vie !

 

 

19/11/2015

Florence Dussuyer

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17/11/2015

Trop cute !

 

 

 

 

16/11/2015

Vendredi 13

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C’est horrible, c’est triste, et c’est particulièrement violent ce qui s’est passé à Paris ce Vendredi 13 Novembre. On savait ça possible mais on ne voulait pas le croire, on le craignait sans vouloir le voir et puis on a tellement envie de penser que ça ne peut pas exister une barbarie pareille, un non sens de vie, une si grande perte d’humanité essentielle. Pourtant il s’avère que si, la réalité dépasse l’entendement. Je ressens une profonde tristesse pour ces gens fauchés dans leurs vies, dans leurs jeunesses, dans leurs désirs, je ressens aussi une profonde solidarité entre nous tous qui ne voulons pas de cette manière de faire, de voir, et d’exprimer la vie, la vie et ses complexités, ses richesses, ses paradoxes, ses cheminements. Cet extrémisme tueur, vengeur, aveugle et sans fondement si ce n’est la haine de tout, nous oblige à nous mobiliser, à réagir, à dire ce que nous faisons chaque jour de notre vie, ce que nous espérons, ce à quoi nous aspirons, ce qui nous anime, cette foi dans la liberté de pouvoir être, différent et pourtant si semblable, notre diversité, notre volonté d’aimer et de partager, notre liberté. Au –delà des religions, des traditions, des cultures et des façons d'envisager la vie, il y a ce tronc commun d’ouverture et de tolérance, ce tronc commun d’envie de bien vivre ensemble, de pouvoir s’aimer, de pouvoir fonder une famille, de pouvoir créer, de pouvoir se dire et, je crois en ce tronc commun. Oui, je crois à cette volonté commune de vouloir bien vivre ensemble, chacun pouvant être soi. Cette volonté de transmettre à nos enfants un monde meilleur, et cette volonté d’en découdre aussi avec cette ombre mortifère et méchante, cette ombre tueuse, cette ombre déshumanisante. Ensemble, nous pouvons bien plus que seul en partageant d’un même cœur, notre humanité et notre volonté de la voir exister. N'ayons pas peur, nous sommes bien plus forts encore avec l'amour de la vie et de l'amour qui nous porte, tous !

 

 

12/10/2015

La maison du monde

" Je suis sensible à l'indicible."

- Christian Mistral -

 

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La semaine dernière, j'ai reçu une belle enveloppe kraft de Montréal. Une surprise m'y attendait, le dernier disque de Catherine Major que j'adore. Sa voix, sa présence, son charisme, son goût pour les mots forts. Deux textes de Christian Mistral dans ce nouvel album. De quoi me faire frissonner davantage encore ! Merci Black Angel, merci Emcée, merci Catherine Major, merci, du fond du coeur...

 

 

05/09/2015

Charnelle

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- Hans Bellmer -

 

 

On les appelle "charnelles"
Ces personnes qui donnent tout émotionnellement 
Âme, cœur, corps et esprit.
Celles qui, une fois entrées dans ta vie
Te changent entièrement
Celles qu’on écoute au-delà de la peau.
Jusqu'à l'intérieur de l’os
Celles qui de la passion, en font une raison.
Celles dont si tu tombais amoureux
Eh bien, il faut d'abord en trouver !
Seulement après cela, tu me comprendras.

- Fernando Pessoa -

 

 

03/09/2015

Pensée du moment ( et souvent )

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31/08/2015

Sauver ton rêve

 

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"Ton devoir est de ne jamais te consumer dans le sacrifice. Ton devoir réel est de sauver ton rêve. La Beauté a, elle aussi, des droits douloureux, qui créent cependant les plus beaux efforts de l'âme. Tout obstacle franchi marque un accroissement de notre volonté, produit la rénovation nécessaire et progressive de notre aspiration. Aie le feu sacré (je le dis pour toi et pour moi) de tout ce qui peut exalter ton intelligence. Essaie de les provoquer, de les perpétuer, ces stimulants féconds, car seuls ils peuvent pousser l'intelligence à son pouvoir créateur maximum. C'est pour cela que nous devons lutter. Pouvons-nous nous renfermer dans le cercle d'une morale étroite ? Affirme-toi et dépasse-toi toujours."

- Amedeo Modigliani -

 

24/06/2015

Hymne à la beauté du monde