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21/04/2009

freedom

 

Parfois. Ca te prend comme ça sans crier gare, une rage sourde. Ca te frappe de plein fouet. Une évidence. Une odeur fétide et un goût dans la bouche, acre. Un son de violon dans la rue ensoleillée, la reception de "Sauvages" d'Hamelin, les pages de"Valium" de Mistral lues la veille, et les propos des uns et des autres distillés parcourus tôt ce matin , impulsés dans la tête et qui fabriquent une matiére, soudainement à crier.Tout envoyer bouler. Basta. Et Kunta Kinte. Il est la moitié de l'aprés-midi, tout va bien aller, t'inquiétes donc pas. Pendant que certains patrons sont sequestrés faute de ne pas avoir su faire ce qu'il fallait sans doute, de ne pas rassurer, entendre, toi tu te bats pour sauver ta petite entreprise et être à la hauteur de la confiance que sept femmes ont mise en toi, pourtant créanciers et banquiers ne te lachent pas, le service des impots te harcéle, te montre du doigt, tu dois faire face à la morosité ambiante, la crise et ses collatérales, tes insomnies et toi, tu donnes tout ce que tu as ce qu'il te reste, l'énergie de te battre. Quoiqu'on en dise, s'il n'y a plus de capitaine, les bâteaux resteront au port. Cette force, et cette humilité que ça demande. Et ce jeune homme là beau comme un astre avec son violon, juste là dans la rue, du Mozart je crois, Mozart! Et Kunta Kinte. Se battre, tous les jours, chaque matin, la peur au ventre. Pas savoir comment demain. Comment aujourd'hui aussi. Et toujours devoir inspirer confiance, insufler l'énergie nécéssaire, tenir la barre, le cap. Pas d'alternative. Pas d'échappatoire. Et ici, pour oublier tout ça, non pas oublier, se nourrir, fabriquer du carburant qui sera partagé et consommé dés le lendemain, brûlé. Allez, prendre un café, penser à ailleurs. Laisser mon esprit s'envoler, d'autres continents, d'autres possibles. Et ce téléphone qui n'en finit pas de sonner. Ne pas baisser les bras. Liberté chérie. Et Kunta Kinte.

Commentaires

C'est joliment écrit. Force et retenue. Et puis des choses qu'on entend peu. La mode est ailleurs.
"s'il n'y a plus de capitaine, les bâteaux resteront au port" Forcément. Tu as raison. Merci.

Écrit par : Claudio | 21/04/2009

C'est bon la rage et ça fait du bien.
Bisous ma belle

Écrit par : Framboise | 21/04/2009

Je l'aime, ce cri : Et Kunta Kinté !
Ca claque déterminé, comme ce texte, tremblant de cette rage partageuse, de ces rages positives, si cela existe.
Colère ? Saine colère ?

Écrit par : Didier | 21/04/2009

Moments durs, belle helenablue ? Veiller sur toi, aussi et surtout, si tu veux continuer à veiller sur les autres. La distance, le sain détachement qui ne s'appelle pas abandonner régénère l'énergie à redistribuer. Force, carburant, amour, pensées en vrac dans un bouquet, je te l'offre, tends la main ...

Que mon amitié soit avec toi.

Écrit par : Venise | 22/04/2009

Mettez du gaz dans le char, toé pis Marc: la Blue arrive en ville.

Écrit par : Christian Mistral | 22/04/2009

Prévois peut-être aussi une ou deux canisses de sirop...

Écrit par : Christian Mistral | 22/04/2009

@ Claudio :Oui , je sais , ce n'est pas politiquement correct. Mais ça me fait mal au coeur , pour tous ces petits patrons de boîtes qui se défoncent .
Pendant que des gros déconnent, permet moi l'expression et ne pensent qu'à leur enrichissement personnel.
On ne parle pas de ce travail de terrain , laborieux et de tout ce stress et du sentiment de responsabilité de ceux qui mènent une entreprise , c'est bien dommage.
Il se crée ainsi une sorte de discordance et d'incommunicabilité entre les individus qui dessert au final.
Pour ma part , j'ai un grand respect pour mes collaboratrices comme je les appelle , j'ai besoin d'elles et elle de moi . c'est un bon deal.
On fait toutes du mieux que l'on peut pour faire avancer le navire.
En ce moment, c'est dur, et cette solidarité est précieuse.
Merci à toi.
Amitiés.
Hélèna

Écrit par : helenablue | 22/04/2009

@ Framboise : Oui, parfois il faut que ça sorte !!

Écrit par : helenablue | 22/04/2009

@ Didier : Kunta Kinté ! Saine colère ... En tout cas , expérience de vie. Et je trouve qu'on n'en parle pas assez, voir pas du tout. Faut dire, que quand tu as la tête dans le guidon , prendre le temps d'exprimer te parait superflu, mais moi , non.
C'est une discipline , une pratique et puis il y a les insomnies ...

Fernandel dormait deux heures par nuit , parait-il , et répondait ainsi à tout son courrier, lettre par lettre ...

Saine colère , je crois, de toute façon ça ne peut pas me faire de mal de dire ce qui est.
Mais j'avoue, j'aimerai que ce soit autrement.
Sigh.

Écrit par : helenablue | 22/04/2009

@ Venise : Merci ma belle , ton bouquet me réchauffe le coeur , et tes mots écrits sur la grande table aussi ...
Je t'embrasse fort.

Oui , une ou deux canisses de sirop ...
Merci Christian , riche idée !

Blue

Écrit par : helenablue | 22/04/2009

@ Christian Mistral : " Jouez hautbois, résonnez musettes ", j'arrive !!
Kiss
Blue

Écrit par : helenablue | 22/04/2009

Du glos silop ben suclé poul ra Brue...

Écrit par : Christian Mistral | 22/04/2009

:-)

Écrit par : helenablue | 22/04/2009

Les commentaires sont fermés.