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27/03/2012

Finger Tutting

 

J'en suis pas encore là, mais je vais oeuvrer en tout cas pour au moins récupérer l'agilité pour faire ça ou ça, ce genre de petits gestes simples et usuels qui manquent quand on perd l'usage d'un bras. Il y en a beaucoup d'autres. Pour une droitière, le poignet droit est beaucoup plus vigoureux et endurant que le gauche. Je laisse libre court à votre imagination débordante pour deviner pourquoi je serais la plus heureuse des femmes quand je l'aurais complètement récupéré!

L'opération s'est bien passée. Je suis tombée sur un vieil ami anesthésiste que je n'avais pas vu depuis des lustres. Il a pu, tout en me piquant sous l'aisselle droite, me raconter où en était sa vie, ça m'a évité de trop penser à l'aiguille et à la sensation de joute de courant que j'avais le long du bras jusqu'au bout des doigts. Par chance, je bricole en électricité, il s'en rappelait le bougre, alors ce genre de pitchenettes désagréables, je connais: quand on bricole des fils, des dominos et des tableaux électriques, ça fait partie des risques du métier!

A l'heure où j'écris j'ai encore le bras droit qui pése une tonne. Endormi, on est terriblement plus lourd, c'est étonnant, je ne me l'explique pas. Si quelqu'un parmi vous sait pourquoi, je suis preneuse! C'est une sensation toute bizarre que d'avoir au bout du corps un bout mort. Je ne peux m'empêcher de penser: " Et si je reste comme ça?". J'en ai des frissons dans toute l'échine. Mais bon, j'ai suffisamment confiance dans la médecine d'aujourd'hui qui me semble à chaque fois que j'ai eu à l'approcher de près quand même drôlement bien rodée.

En attendant que ma main droite revienne à la vie, je vais réfléchir à ce cadeau de Christian et de la Tribu: l'Ecce Blue, voyons, voyons," Tout ce qui ne tue pas...", fait mal en  tabarnak d'après Mistral. C'est vrai... Cette idée que ce qui ne tue pas nous rend plus fort, n'est pas si juste au fond. Certains événements dans la vie qui ne tuent pas peuvent nous entamer profond et nous rendre plus fragile. Je crois que ce qui est à tenter c'est d'en tirer un enseignement. Ce qui ne tue pas donne du rab, ouvre des perspectives, tuera peut-être la prochaine fois mais en tout cas nous permet de rester vivant, vaille que vaille! J'aime trop la vie pour mourir trop vite. Tout ce qui ne tue pas vaut la peine d'être vécu, non?

 

Commentaires

Contente de voir que tu as passé le cap ! à la suite, maintenant !
Tout ce qui ne tue pas vaut la peine d'être vécu, hé ? Hum....dans un sens oui, dans un sens non, en ce qui me concerne. Mais bon, puisque c'est ça qu'on a pioché, faut faire avec.....

Écrit par : anne des ocreries | 27/03/2012

Dans un sens non? Explique...

Écrit par : helenablue | 27/03/2012

ah wouah ce petit film, je pensais aux chorégraphies de William Forsythe ,et puis à internet et aux liens invisibles... finalement c'est pour le nouveau touchphone d'une marque. Bon.
Pas mal du tout pour une nouvelle prise de conscience des cellules qui composent l'avant bras et la main et les variables infinies de sa mobilité. Step by step. Courage !

Écrit par : Laure K. | 28/03/2012

Petit cours sur le muscle: 2 sortes de fibres les unes assurent le tonus musculaire (dites toniques)les autres le mouvement (dites phasiques)
chaque sorte a sa propre innervation... les deux sont anesthésiées
donc plus de mouvement mais plus de tonus non
plus... cette légère tension contractile qui lutte contre la gravité...il faut que j'aille travailler bises tout çà tu vas récupérer...

Écrit par : laurence | 28/03/2012

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