25/02/2013
L'instinct de ciel
"De quelle sorte de barque est la langue? Pour traverser, pour s'en aller, ou simplement pour se tenir en équilibre sur le bleu. Des planches clouées, du bois taillé: il faut un arbre ou plusieurs pour aller sur la mer. Il faut du sol et des racines. Le bonheur de vivre là-bas, puis à coups de hâche la furie d'abattre et de décortiquer. Il faut avoir aimé les souffles de la langue, ses feuillages et ses chants. Puis cisaillé ses branches, détruit ses nids et chassé ses oiseaux...
Telle est la fable de qui s'en va. De qui s'est fabriqué l'esquif de la disparition. Il faut avoir un peu de terre sous les semelles pour marcher sur la mer."
- Jean-Michel Maulpoix -
Commentaires
Mille fois oui ! Bon lundi et bonne semaine, Blue, hissons les voiles !
Écrit par : anne des ocreries | 25/02/2013
L'une des plus belles citations que j'ai jamais lues !
Écrit par : Guillaume Lajeunesse | 25/02/2013
Oui. Merci Blue.
Tous les soirs en ce moment, nous visitons les couleurs de l'arc-en-ciel avec L. pour endormir les cauchemars, se laissant ainsi pas à pas entourer par le vert tendre, le jaune fleuri, l'orange lumineux, le rouge fraise, le violet dansant, et enfin par le bleu, là où se cocoone nuageusement une myriade d'enfants semblables, loin des regards de la terre.
Écrit par : Laure K. | 25/02/2013
Cette ambiance bleue me rappelle, chère Blue, le film que Laure a réalisé ( que j'ai mis d'ailleurs dans mon blog) à partir de mon poème "Le blues du bleu" que tu dis de ta superbe voix et qui est illustré-picturalement et musicalement- par le Plumitif. Ah! Quel superbe souvenir d'une belle collaboration!
Écrit par : Mokhtar El Amraoui | 26/02/2013
:-)
Ma journée avait commencé avec une forte envie de bleu, de lumière, d'air, d'horizons dégagés et d'immensité. J'aime tous ces ingrédients qui m'encourage à la légèreté, pas toujours mais souvent. Alors j'ai cherché dans l'espace internet une image qui m'inspire mon état d'âme du moment et j'ai trouvé cette photo de bleu, de vert avec cette langue de sable traçant son chemin. Le Robinson en moi s'est éveillé. Et puis j'ai tout de suite pensé à Rothko, à la plénitude, oui qu'inspirent ses toiles et à l'état de méditation qu'elles entraînent et j'ai tapé sur Google, Rothko, puis images et suis restée un bon moment avec toutes ces petites vignettes qui ses sont affichées toutes plus attirantes les unes que les autres, une s'est détachée, je retrouvais la même qualité de lumière et de couleur et je retrouvais le même ressenti que dans ma photo d'espace alors je l'ai choisie. Le vert divisé par le bleu. Comme vous le dîtes Christiane, c'est très rare en effet chez lui, ces variations de vert et de bleu... Les deux photos accolées l'une à l'autre, je suis de nouveau restée à contempler cette association, j'avais l'esprit aérien... Pourquoi alors me sont revenus les mots de Maulpoix tirés de son livre " Une histoire de bleu", je ne sais pas, j'avais lu cette phrase il y a un bail déjà et l'avais souligné, alors je l'ai associée à mon diptyque. Mourir un peu pour renaître? j'ai toujours le sentiment d'être en mue, qu'une peau chasse l'autre et que progressivement je me peaufine. Que ma vie est ce chemin là...
J'ai aimé tous vous lire en rentrant chez moi hier après une journée un peu hard, je m'étais couché un peu trop tard avant-hier soir...
Le texte de C. Moore est de toute beauté, merci Liliane. Qu'est-ce que la vérité? je me retrouve assez dans ce qu'il évoque du bleu, en fait! Mon signe astrologique chinois est le serpent alors en matière de charmes... :-)
Oui, oui, Mokhtar, quelle belle collaboration se fut!
Ah, ma Lorka que j'aime, t'inquiète pas, j'ai encore de beaux jours devant moi et toi et nous tous ici ensemble aussi...
Aujourd'hui ma lumière intérieure est plus austère et trouverait plus sa place dans des halos de gris. Bleu, gris, vert, c'est toujours ce que je dis quand on me demande la couleur de mon iris!
Grand merci à vous d'être passés et de passer ici et d'y déposer vos magnifiques confettis...
Écrit par : helenablue | 27/02/2013
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