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30/09/2014

Marcelle Sauvageot

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C’est du bonheur d’être bouleversé et de ne plus rien savoir. Mon Dieu, comme cette phrase m’émeut. Mais avoir encore un petit coin de conscience qui toujours sait ce qui se passe qui, parce qu’il sait, permet à tout l’être intellectuel et raisonnable d’avoir aussi à chaque seconde quelque chose du bonheur qui arrive, avoir ce petit coin de conscience qui apprécie lentement l’évolution de la joie, la suit jusqu’à ses fins les plus extrêmes, n’est-ce pas  du bonheur ? Je dis, oui. On ne sait pas ce que de quoi demain va être fait, pas plus qu’on ne sait, parce qu’on n’y fait pas attention, de ce que notre journée passée a été faite. Toujours avoir en conscience cette faculté d’apprécier, de goûter, et d’explorer. Toujours garder cette faculté d’être à l’instant entier, fin, attentionné. Il y a un petit coin qui ne vibre pas, mais ce petit coin reste le témoin de la joie ressentie. Pas de lumière sans ombre, pas de noir sans blanc, pas de vie sans contraste, pas de plaisir sans frustration. C’est lui qui se souvient et qui peut dire : j’ai été heureux et je sais pourquoi. Je veux bien perdre la tête, mais je veux saisir le moment où je perds la tête et pousser a connaissance au plus loin de la conscience qui abdique. Oui. Il ne faut pas être absent de son bonheur. C’est un crime. Il ne faut pas être absent, il faut être acteur, scénariste, metteur en scène et producteur.

  

La déclaration