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09/11/2014

Être

Il faut que je vous parle d’un truc un peu dingue qui me gagne en ce moment. Je me découvre un être qui jusqu’à présent m’était éloigné, un égo peut-être, en tout cas une sorte de présence à la vie que je ne m’étais jamais permise. L’âge, la maturité, un rubicond de plus que j’aurais franchi, une frontière que j’ai démise, un mur que j’aurais fait tomber ? Me concernant, concernant ce parcours du combattant, j’évite souvent et surtout d’exprimer mon allégresse et mon énergie retrouvée, parce que je sais qu’inéluctablement elle arrive pour faire face à d’autres tourments, d’autres vérités, et d’autres traumatismes d’enfant. Néanmoins, j’en profite, je profite d’être en contact avec moi, avec la petite fille, l’adolescente, la femme que je suis et je m’émerveille de pouvoir encore m’émerveiller malgré tout, d’avoir ainsi pu préserver mon intégrité et mon plaisir et mes désirs. J’ai presque cinquante ans et j’ai le sentiment que pour les choses de l’amour j’en ai quinze, treize, un peu plus un peu moins, en tout cas je découvre et c’est incroyable… Il y a le cérébral, l’intellect, là, tout est sans limite et puis, il y a le réel, la chair, les sentiments et là, tout est plus tangible, fragile, magnifique. « Nous sommes faits d’enfer comme de ciel », nous sommes fait surtout de chair et de pensée, de cœur et de volonté, d’attention, de regard, de poésie et d’injonction, de cadre, d’envie. « J’avance dans l’hiver à force de printemps », c’est un propos du Prince de Ligne, oui. C’est l’automne sur le calendrier et pourtant dans tout mon être en émoi, c’est l’été…

 

 

Commentaires

L'automne est une invention de poètes sur le retour... Lamartine, sort de ce corps !

Écrit par : Dominique Hasselmann | 09/11/2014

« Nous sommes faits d’enfer comme de ciel » mais... il est dans le ciel, très haut perché. C'est même la source de nos existences et quand je dis "nos" je devrais affiner en notre.

Écrit par : le bourdon masqué | 09/11/2014

je préfère l'être que le néant ; être cet être ça ne peut qu'apporter du positif à condition, comme tu le fais, de rester lucide et combative quelques soient les épreuves traversées et surtout ne pas faire marche arrière. On verra dans cinquante ans si ca marche :)

Écrit par : alex-6 | 09/11/2014

Cinquante ans, un nouveau début...! Avec l'allégresse de l'adolescence et les expériences de l'âge mûr..., combiné en quelque chose de nouveau, de tout nouveau, qu'on ne sait pas encore...! Bonne route de découverte...

Écrit par : Licia Raimondi | 10/11/2014

L'amour c'est un été sans fin...

Écrit par : manouche | 10/11/2014

"Il reste encore à vivre des instants de lumière,
dorés comme un beau jour d’automne.
Juillet a passé dans le vent
Août rôde encore un peu
sur les soirs abrégés
Au coeur du Domaine
frappe à la vitre
le doigt têtu
d’un enfant triste
qui ne veut pas mourir."

Jean-Luc Wauthier (né en 1950 à Charleroi, Belgique) – Manteau de silence (2010) (merci à Beauty will save the world)
Cinquante ans, c'est le jubilé!
Bien à vous, Héléna
Liliane Breuning

Écrit par : Breuning Liliane | 10/11/2014

Nous sommes tous les miroirs les uns des autres.
Votre article est rassurant.

Écrit par : Françoise62 | 14/11/2014

Les commentaires sont fermés.