21/12/2008
love
07:04 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : poésie, amour, famille, ouverture
10/12/2008
Capture
Didier a envoyé ce commentaire et ce lien ... J'ai en envie de le relayer ... Et un grand merci pour cette belle découverte ...
Les hasards des gambades sur le web m'ont conduit à découvrir ce site :http://www.paulbloas.com/
Et à lire ce qui suit, avec dans la foulée l'envie de le déposer ici.
Capture de fantômes
" Descendu sur vos indications, voir les peintures de Paul Bloas dans le vieux Beyrouth, Je me suis surpris à attendre sur la route un tramway qui ne venait pas. Quelle heure était- il, et de quel temps ? À quelques pas de là, l'auteur de Sylvie avait trouvé la jeunesse éternelle. C'était peut-être pour cela que je remontais les aiguilles sur une pendule de l'époque de Médicis (il y a un magasin d'horloges diverses en descendant d'Achrafleh, après l'école des Jésuites)...
Les remarques précédentes venaient de m’être inspirées par ces peintures sur les murs de la ville, de la municipalité. Tout de suite ces «traces» parurent ce qu'elles étaient réellement de modestes capteurs de l'énergie de gens passés qui furent, qui sont là, encore, avec nous, en nous.
«La pierre est vivante» on ne le dira jamais assez avec Le Clézio qui fut le premier à me le souffler à deux doigts de l'invasion israélienne, avec Michel Basbous, Saloua RaoudaChoucair ou Mona Saoudi. Vivante de ses éternels habitants, Or Beyrouth est pierre, donc mémoire, et miroir. Miroir reflétant le ciel, à présent le seul nuage qui passe. Mais un nuage habité ?
Michel Butor avait reconnu devant Mona Saoudi, que l'Occident n'avait apporte que destruction à l'Orient. C'est vrai. On notera que le sculpteur Arman, autrefois fier guerrier au Vietnam, venu imposer une œuvre martiale à Beyrouth {hache de guerre, qu'on pourrait déterrer ou du prince Occident et de ses intérêts pécuniaires), reparti la tête assez basse, doit revenir malgré les protestations de nos sculpteurs, avec un projet «modifié »!
Or le travail de Bloas, par contraste est émouvant de tact, utilisant des matériaux offerts par des plantes périssables, inoffensifs à notre pierre de mémoire, il nous a fait un cadeau discret d'une caresse, d'un effleurement, d'un souffle.
Et ce que cet attouchement non agressif libère en conséquence, c'est l'âme de nos morts - qui doit exister quelque part - et émue, revient, descend, reprend le tramway. Non, rien n'a changé, tout est éternel face à ce seul éphémère que j'ai compris maintenant, maintenant seulement grâce à Bloas : la domination, l'arrogance. Main basse sur ma ville. Main basse sur quelques millions d'âmes !
Un Jour, a l'endroit où une amie disparut, une photo est apparue : une affiche, comme pour les surréalistes celle de «Bébé Cadum», avec son vrai nom « Lily, parfum de Paris ». N'est-on pas là dans un autre ordre ?
L'ordre des gens qui ont perdu la parole, et que quelques affiches de hasard, que quelques peintures rares, inspirées, ont la grâce, je dirais la sainteté, de redonner à ceux qui savent les entendre ? "
00:18 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : paul bloas, art, didier, ouverture