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27/07/2008

Peter Beard

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Peter Beard est un photographe à deux visages : dandy à New York, aventurier en Afrique. Son œuvre est le fruit de la fusion improbable de ces deux univers. Au service de ce continent.



La lecture d’Out of Africa change sa vie. Peter Beard a 17 ans. Il se rend sur le continent africain, porté par les mots de Karen Blixen, auteur de l’ouvrage. Six ans plus tard, il achète un immense territoire de seize hectares, qu’il nomme Hog Ranch. Son égérie, Karen Blixen, habite une ferme voisine.





Le travail de Peter beard dépasse le cadre de la photographie. Vivant au contact des animaux, il les inclue dans ses compositions. Sur ses images, bien sûr. Mais pas seulement. Ses carnets sont mondialement célèbres. Beard transforme ses clichés en œuvres d’art, en utilisant du sang d’animaux, des dessins, qui lui permettent de briser les barrières de la photographie



Grand admirateur du peintre Francis Bacon, Peter Beard passe une partie de son temps dans les salons mondains. Il côtoie notamment Andy Warhol, le roi du Pop Art, l’écrivain Truman Capote ou les Rolling Stones, alors au sommet de leur gloire. Ses rencontres exercent une influence considérable sur son travail artistique. La destructuration chère à Warhol, l’ironie de Capote ou la folie des Stones : ses carnets sont tout cela à la fois. Avec en fil rouge, l’analyse de la relation entre l’être humain et les animaux en Afrique.



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Le jugement est sévère et la lutte ne l’est pas moins. Il se bat contre les braconniers, en faisant poser une femme nue avec la plus grande défense d’éléphant du monde, ou en enfermant un poseur de pièges dans son propre jeu. Engagé, il défend les espèces en voie de disparition. Le titre de son premier livre, The end of the game, paru en 1965, raisonne alors comme un signal d’alarme. Aujourd’hui âgé de 60 ans, Peter Beard n’a pas fini son combat :

« Nous détruisons tout ce que nous touchons. Dans quelques années, le continent africain sera sans doute complètement dévasté. Il y a vingt ans, le soir, on entendait le rugissement des léopards. Maintenant, ce sont les chiens des voisins qui aboient au passages des bennes à ordures. »


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elephant.gif«Il n’y a pas cinquante ans encore, l’homme devait se protéger contre les fauves ; ce sont aujourd’hui les fauves qu’il faut protéger contre l’homme», écrit Beard, avant de rendre hommage à «l’essence de la vie africaine, l’animal». S’attachant à l’éléphant, savamment liquidé au fil des années, Peter Beard en saisit la force et la solitude, puis clôt son histoire par une série de photographies poignantes. Des cadavres d’éléphants inscrits dans le sol comme des cicatrices, tas d’os gigantesques blanchissant sans défense sous le soleil…"
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pour finir ce magnifique témoignage de Verschka qui a travaillé avec peter Beard



je trouve cette démarche trés intéressante , cette communion esthétisante avec la nature environnante;
Pour cela l'Afrique a une puissance et un fort pouvoir ,je comprends que Peter Beard ai été conquis ...
je trouve son travail tout à fait remarquable et ses collages sont vraiment émouvants et troublants .


masque_tzara.miniature.jpg proverbe peule :

" Personne - quel que soit son degré -
ne voit jamais le sommet de son propre crâne ;
pour y voir clair , vient toujours un moment
où l'on a besoin de l'aide d'un tiers . "


11:37 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : photos, art, afrique, peter beard