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20/07/2008

Odeurs

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"Sentir l'être aimé, c'est être pendant quelques instants dans l'illusion de sa présence. C'est croire qu'il est possible d'accéder à son intérieur, c'est-à-dire finalement d'avoir accès à son âme. Les odeurs de l'amour sont quelque chose comme des épiphanies de l'âme. Mais l'odeur, comme l'âme, est pur leurre. On se repaît, on s'y vautre, on s'y abîme, mais jamais on ne s'en trouve possesseur. en ce sens l'odeur est bien ce qui de l'autre signe son irréductibilité."

08:47 Publié dans érotisme | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : érotisme, art, pensée

Commentaires

L'odeur est un des cinq sens...

Il y a cinq sens et... sept péchés capitaux

La luxure est un des...

Voilà la part de luxure dans l'odeur.

Écrit par : Dr Sangsue | 20/07/2008

On ne peut sans doute pas posséder l’âme ni l’odeur de l’être aimé, et c’est tant mieux, mais on peut sûrement l’aider à embellir son âme
et changer, s’il le faut, son odeur, en lui offrant le parfum de notre âme…
Merci de votre passage sur " mes terres " ; les amies de Lidia sont toujours les bienvenues. Votre blog est riche en variétés et fort intéressant, je ne manquerai pas d’y revenir pour y flâner un peu plus longuement. Bonne continuation.

Écrit par : Gaudeamus | 09/09/2008

@ Gaudeamus : c'est trés beau ... à trés bientôt .

Écrit par : helenablue | 10/09/2008

Jamais on ne s'en trouve possesseur, je crois que beaucoup d'éléments s'inscrivent dans ces mots. Le désir de possession est parfois insurmontable, la volonté de partager l'autre, de s'unir. L'absolu c'est René Char qui le décrit (en parlant du poème) "l'amour réalisé du désir demeuré désir". Tout serait là.

Écrit par : Léopold | 27/09/2008

Je considère l’odeur comme une réalité – une vérité – et non comme un leurre. Tellement réelle qu’elle peut en être doucement douloureuse.

Je ne la considère pas comme singulière mais plurielle. L’Autre c’est de nombreuses odeurs, de nombreux parfums. Ses cheveux d’abord. Ça, c’est une odeur qui enivre, fait vraiment tourner la tête. Ses tempes, c’est encore une autre odeur. Douce et sucrée. Sa nuque, odeur souvent plus salée. La peau, voilà encore une fragrance, différente des autres. Et la peau, que ce soit celle des seins, du ventre, du creux des reins, a, elle-même, différents parfums. Il y a des odeurs que l’on peut dérober comme un vrai voleur et des odeurs, secrètes, cachées, qui sont offertes comme un présent, comme un don.

Bien sûr qu’on ne s’en trouvera jamais possesseur de tous ces parfums. Pourquoi ? Parce ce que l’on ne possède jamais rien. On jouit de quelque chose mais on ne possède rien. Si l’on possédait quelque chose, on le possèderait pour l’éternité. Ce serait à nous pour toujours. Or on meurt nu. On n’emporte strictement rien avec soi. On a pu jouir de certaines choses oui mais on ne les a jamais possédées. Elles resteront bien après nous et d’autres en jouiront sûrement.

Écrit par : Jean | 08/09/2014

Les commentaires sont fermés.