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02/12/2008

Dora Maar

 

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Dora Maar fut surtout réputée comme photographe et se fit connaître au monde par ses clichés des stades successifs du chef d’œuvre «Guernica» que Picasso peignit dans son atelier de la rue des Grands Augustins. Elle fut aussi peintre après avoir suivi ses conseils mais ce sont surtout les innombrables portraits photographiques de Picasso qui firent sa célébrité. Picasso la rencontra en janvier 1936 à la terrasse du café les Deux-Magots. Subjugué par ses yeux noirs et ses cheveux de jais, il obtint du poète Eluard de faire les présentations. 
Dora Maar, née d’un père yougoslave et d’une mère originaire de Touraine, avait été élevée en Argentine. Elle lui répondit en espagnol ce qui eut le don de fasciner Picasso encore plus. 
Leur liaison se concrétisa quelques semaines plus tard et sa durée (près de neuf ans) coïncida avec la sombre période allant de la guerre d’Espagne à la Guerre Mondiale
Dora Maar devint donc la rivale de la blonde Marie-Thérèse Walter qui avait donné une fille prénommée Maya à Picasso. Contrairement aux autres femmes qu’il avait connues, elle était une artiste dotée d’une certaine indépendance d’esprit. 


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A 55 ans, Picasso fut charmé par cette belle brune et produisit durant leur relation de nombreux croquis, aquarelles et toiles qui témoignent aujourd’hui des instants de bonheur qu’il connut avec elle. 

Dora Maar les garda jalousement jusqu’à sa mort en 1997 et ce, malgré une existence difficile. 
A ses yeux, ces témoignages ineffaçables eurent le don de lui faire conserver un souvenir vivace et fervent de cette longue aventure extraordinaire qui fit d’elle une femme célèbre. 
Elle dut toutefois se plier aux caprices de Picasso qui n’avait pas abandonné Marie-Thérèse Walter. Il alla ainsi de l’une à l’autre, au gré de ses humeurs et des événements. Elle fut la «Femme qui Pleure», une toile peinte après «Guernica», le tableau - symbole de la souffrance du peuple espagnol et aussi la femme qui partagea la vie douloureuse de Picasso durant la période trouble des années 1936-1944. 
Dans Paris, encore occupé par les Allemands, il lui laissa en guise d’adieu en avril 1944 un dessin de 1915 représentant Max Jacob. 
picasso_double_bis.jpgDurant cette longue liaison, Picasso lui offrit de nombreux dessins, des livres, des bijoux qu’il conçut, des tableaux, des aquarelles et des papiers découpés, déchirés ou brûlés avec des cigarettes. Maintenant, on peut se demander quel fut le rôle exact de Dora Maar auprès du peintre, elle qui après leur séparation ne leva pratiquement pas le voile sur leurs relations. 
On peut aisément imaginer qu’elle lui fut soumise tout en étouffant avec difficulté tout esprit de rebellion, qu’elle se laissa basculer dans une sorte de masochisme pour assouvir les désirs du maître qui se satisfaisait d’être son dieu.dora_cigarette.jpg Mais au fond d’elle-même, elle sut probablement qu’elle se sacrifiait au nom de la gloire, profitant d’un côté de l’avantage d’être la muse de l’artiste et de l’autre perdant ses illusions quant à la possibilité de le retenir à jamais auprès d’elle. Cette attitude ne pouvait que provoquer des étincelles qui finirent par court-circuiter cette longue liaison. Elle ne manqua pas d’être foudroyée, même en parvenant à conserver sa dignité, tandis que Picasso, imperturbable, poursuivit sa route sans se préoccuper du sort de celles qui avaient auparavant partagé sa vie. 
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Au final, elle n’avait été pour ce dernier qu’un jalon et au mieux une complice momentanée qui lui offrit l’occasion de produire de nouveaux chefs d’œuvre et notamment de la peindre livrée au minotaure, telle une femelle résignée se laissant séduire par la bête, le regard fixement posé vers le ciel, victime expiatoire d’un monstre à l’appètit démesuré qui n’était autre que l’ogre Picasso. 

Il la dévora comme il l’avait fait d’Olga, Marie-Thérèse et tant d’autres et elle s’immola en échange d’un morceau de célébrité. A travers sa soumission, la photographe de talent qu’elle fut n’hésita pas à passer du rôle de voyeuse à celui de la pellicule qui fixe des instants de bonheur et de désespoir ainsi qu’à celui de révélateur qui sert à les dévoiler. 
Elle accepta vraisemblablement son sort avec regret et nul ne sait comment elle se comporta dans ses ébats amoureux avec Picasso. Fut-elle femme-objet, femme fatale, femme-femme ou, lucide, joua-t-elle simplement la comédie ? 
Elle fut certainement son carburant durant toutes ces années et on ne s’étonnera pas de penser alors qu’il la consuma car il ne pouvait en être autrement.Elle vécu ainsi dans une superbe maison dans le village de "Ménerbes " dans le Vaucluse avec un trés joli jardin, Nicolas de Staël y vécu également.

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                                images.jpegDe toute manière, aucune femme n’aurait pu changer cet homme de 60 ans engoncé dans ses habitudes, cimenté par son égoïsme forcené et atteint d’ une vanité démesurée nourrie par les flatteries de tant d’admirateurs. Disparue près d’un quart de siècle après celui auquel elle se soumit, elle emporta ses secrets dans la tombe. Il reste d'elle de superbes photographies souvent méconnues et des gouaches et aquarelles .

 

 

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09:23 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (40) | Tags : photo, dora maar, art

Commentaires

Merci Helena pour ce rappel. C'est vrai que cette relation est fascinante. Et on comprend cette attirance mutuel qu'on sent irrépressible, sauvage, injuste, mais très forte.
Et ce nom : Dora Maar. Rien que le nom à la terrasse des Deux-Magots et on tombe amoureux. C'est normal.

Écrit par : Claudio | 02/12/2008

Beau portrait à travers cette petit biographie -
Je pense qu'elle trouva en Picasso une originalité qui la fascina, tout du moins, un moment-

Écrit par : Valériane | 02/12/2008

Picasso était connu pour être très contrôlant auprès de ses femmes. Et toutes de tomber sous sa coupe tôt ou tard. Toutes sauf une seule qui aurait résisté à sa tendance dominatrice, mais je ne me rappelle plus de son nom. Ce n'était pas Dora Maar (quel beau nom!) qui, elle, aura été blessé par cette relation. Son silence lui aura au moins conservé sa dignité. Pas si mal.

Écrit par : Inukshuk | 02/12/2008

Une autre compagne de Picasso rapporte le quotidien avec lui. Dans ce qu'elle en en dit, ressortent les défauts majeurs de Picasso : une "pompe" pour autrui, le besoin abusif et sans relâche d'être rassuré par ceux qui l'entourent comme s'ils n'existent que pour cela, une indifférence totale de sa part à leur égard dès lors que cela les concerne seuls.
En politique, en Histoire les gens comme Picasso rentrent dans une catégorie appelée les tyrans. L'Art est plus, beaucoup plus indulgent. L'Art officiel et le marché de l'art font des impasses que l'Histoire sanctionne. Art et Histoire se plient à des exigences différentes. Se plient.
Il y a, me semble-t-il, dans tout cela une sorte d'association de malfaiteurs.
Je ne vous apprends rien.
Si j'avais eu l'occasion de passer quelques heures avec Picasso , je lui aurais sans doute déclaré : t'es vraiment un sale con.
Le tableau que tu montres d'elle est, me semble-t-il encore, l'écho de ce que je viens de dire ici.
Pourquoi lui passe-t-on tout cela, je vous le demande, répondez.

Écrit par : h.s. | 02/12/2008

h.s., il y a une autre injustice, plus grande : Quand on voit un défaut chez un être supérieur (car Picasso est un être supérieur) on a tendance à l'accepter moins que chez les médiocres. A mon sens, on devrait faire l'inverse.
Disons qu'au moins lui, il avait les moyens d'être un "sale con" quand d'autres se la ramènent avec rien dans le ciboulot.
Au lieu de leur trouver des failles, on ferait mieux de se hisser à leur hauteur.

Je ne justifie en rien une attitude méprisante pour les autres en écrivant cela. Nous sommes tous égaux et respectables... mais ils est des êtres "supérieurs" qu'on doit traiter avec la même indulgence.
Je ne sais plus si je suis clair... enfin vous verrez...

Écrit par : Claudio | 02/12/2008

Hum ... j'ai découvert le travail de Dora Maar , oui quel beau nom , et quelle belle femme ; bon , son travail disais-je à Ménerbes , une expo lui été consacrée ... j'ai vraiment été séduite par son regard ...
Et j'avais envie de faire une note sur elle , parcequ'évidemment elle a certainement été fascinée , happée et consummée par le génie de Picasso ..
mais je rejoins Hervé et sa remarque , quel con ! génial sans doute mais à quel prix , humainement !!
J'ai lu le livre de Marina , qui parle de son grand-pére , un monstre d'égoisme et un vrai tyran , oui ...
Doit-on tout passer à quelqu'un de génial comme le dit Claudio ?
Je pars de l'idée que s'il était si génial , cela aurait du l'ouvrir à plus d'humanité et de respect de l'autre .. ce qui était loin d'être le cas !!
mais je conçois que l'on puisse penser autrement ...
J'irais juqu'à dire que si on est un être supérieur , alors cela devrait se trancrire aussi dans sa maniére de vivre , non ?
et je crois qu'on lui passe tout ça pour ces mêmes raisons ... et que c'est un tort ...
Mais évidemment sa peinture ne laisse pas indifférent , de là à oublier que c'est ausi un être humain , qui a beaucoup détruit ... je trouve cela dommageable !
et pour l'art également , aussi ...

Écrit par : helenablue | 02/12/2008

Pour ma part, j'essaie de séparer l'homme(ou la femme) de l'artiste, ce qui n'est pas toujours chose aisée. Les génies sont souvent comme ça: bicéphales.
Je considère l'être humain et l'artiste comme une hydre à deux têtes. Ce sont deux entités différentes qui s'entremêlent dans un même corps à son insu, mais pas à l'oeil véritablement détaché qui sait départager l'un de l'autre.

Personnellement l'être humain l'emportera toujours sur "l'artiste" quel qu'il soit,
même si c'est un partage difficile à effectuer, surtout quand on a pas
la chance de côtoyer la personne en question.

Mais toi Helena Blue Silk, tu te situes où par rapport à tout ça?

Écrit par : Yvan L. | 03/12/2008

Ah, permettez que je devine ce que Blue va répondre.

"L'amour! voilà ce qui importe."

S'cusez-le...

Écrit par : Inukshuk | 03/12/2008

Cette question de l'homme et de l'artiste me passionne bcp. J'essaie toujours de deviner ces deux côtés chez un individu qui fait de lui-même un artiste.

Trop souvent ils ne réussissent que l'un des deux projets. Combien d'artistes reconnus ont manqué le coche sur le plan humain? Ils sont rares ceux qui ont réussi à harmoniser leur vie humaine avec leur vie d'artiste.

Est-ce que le génie excuse les dérapages comme ceux commis par Picasso? Moi, je réponds "non". Pourquoi seraient-ils excusés plus que monsieur tout-le-monde? Ils ont les mêmes obligations que nous tous.

Picasso a détruit (indirectement, j'en conviens) beaucoup d'êtres humains. Pour être capable de traiter Braque, un compagnon de son art, de "bon amant" comme pour dire qu'il ne valait pas mieux que muse masculine, il faut être sacrément culotté...

Écrit par : Inukshuk | 03/12/2008

@ Yvan L : pour moi terrible , l'humain aussi l'emporte sur "l'artiste " , sans hésitation ! même si comme tu le dis si bien le partage est difficile à efffectuer ...
j'ajouterais aussi que je fais une différence , du moins dans cet exemplle ici ,entre la relation entre deux individus adultes , Dora et d'autres femmes ont en partie subie cette relation à un génie mais , aussi sont partie prenante dans cette relation , ce qui est à mon sens trés différent quand vous êtes l'enfant ou le petit enfant d'un tel individu ...
Je crois qu'il est sage , oui et probablement assez juste de sépaer l'individu de l'oeuvre mais quoiqu'il en soit , l'individu et ce qu'il peut offrir l'emporte ...

es-tu surpris yvanohé de cette réponse sincére ?

Écrit par : helenablue | 03/12/2008

@ Inukshuk : hum ... l'amour l'emporte ! oui je peux faire ce genre de remarque , c'est tout à fait mon genre , encore faut-il que l'on se mette d'accord , dear , sue ce que l'on entend par " amour " ?

Écrit par : helenablue | 03/12/2008

@ Inuk : non , le génie n'excuse pas ... souvent je me rappelle cette phrase , et là je ne sais plus qu'i l'a dite ; "l'art le plus difficile est l'art de vivre " ; on pourrait ajouter l'art d'aimer , et celui d'être en relation ...

et quelque part aussi je m'interroge sur le fait que le génie , et la création ... surtout le tempérament créatif d'ailleurs qui est pour moi une qualité , devrait ouvrir sur une meilleure connaissance de l'humain et donc d'humanité ... et que ce n'est pas le cas , si souvent !
oui , ce côté un peu idéaliste !! je sais , Inuk !!

Écrit par : helenablue | 03/12/2008

Mais c'est à peu près ce que je laissais entendre dans mon message précédent. Le génie n'excuse pas tout, loin de là.

Est-ce que le génie ouvre naturellement la voie à l'humanité? Non, pas nécessairement.

Écrit par : Inukshuk | 03/12/2008

L'utopie c'est de croire que le génie est parfait mais peut est ce justement dans ce tricotage, dans cet entre deux, dans ce paradoxe, que le génie tire toute sa dynamique.
"L'homme n'est ni ange ni bête..."et quand Céline écrit...

Écrit par : laurence | 03/12/2008

Dans son livre "picasso portraits de famille" olivier Widmaier Picasso écrit:
" Mon grand père était un roi soleil, un astre dominateur dont les femmes étaient les planètes satellites, tournant complaisament sur elles mêmes, s'approchant de l'étoile, s'écartant parfois- quand il ne décidait pas de les envoyer s'éteindre au fond de la galaxie". Ca reprend tout ce que tu dis
pour Dora MAAR; mais il la décrit aussi comme un caractère orageux, une intellectuelle indépendante qui aime le danger et ses récompenses. C'est elle semble t'il qui a contribuée à son engagement politique ELLe était l'amie de G BATAILLE et avait rencontré BRETON et ELUARD lors d'actions des surréalistes avant de se laisser séduire par Picasso
JE RESTE UN ADMIRATEUR INCONDITIONNEL de Picasso POUR L'ENSEMBLE DE SON OEUVRE même si l'homme n'a pas toujours soulevé l'enthousiasme moral dans son entourage familial avec sa vie personnelle qui ne regardait que lui après tout.

Écrit par : alex | 03/12/2008

Je ne boude pas mon goût pour les sculptures néanmoins, s'agissant de statues réelles ou symboliques de personnes ayant existé, leur retirer quelques boulons afin de ne pas dissimuler quelques réalités moins édifiantes, passées aux oubliettes, je trouve que c'est là rappeler au réel et à l'esprit critique en éveil.
Que ceux qui me reprocheraient d'avoir eu envie de déclarer ce que j'aurais aimé déclarer à Picasso me déboulonnent pour cela, je ne saurais leur en vouloir cela, néanmoins, ne minimiserait en rien le plaisir que j'aurais eu à m'adresser au grand homme comme j'en ai eu envie.
Le grand homme est un mythe destructeur, une mystification.
La culture m'inciterait à plus de retenue avec nos dieux.

Baltha, athée et pacifiste

Écrit par : balthazar | 03/12/2008

@ Laurence : oui , je pense aussi que tout cela est plus complexe , er sans doute l'artite tire sa force créatrice de ce tricotage dont tu parles ...
ni ange , ni démon ...

à bientôt Laurence
amitiés
Helena

Écrit par : helenablue | 03/12/2008

@ Alex : je suis moi aussi trés sensible à l'oeuvre de Picasso ... et je te rejoins sur le fait que la relation qu'il a entretenu avec Dora Maar , finalement ne nous regarde pas ... eux , y ont sans doute l'un comme l'autre trouvé à un certain moment de leur vie quelquechose de suffisamment important pour faire un bout de chemin ensemble ...

l'artiste , sans doute exprime au travers de sa création des choses qui le regarde intimement , ensuite nous rentrons en relation avec l'oeuvre avec notre propre regard ... sans doute même sa maniére de vivre avait un lien avec ce qui le traversait ...
mainternant il reste la peinture et la sculpture de cet homme qui nous émeut ou pas ...

A bientôt Alex
amitiés
helena

Écrit par : helenablue | 03/12/2008

@ Balthazar : là je ne suis pas sure de bien comprendre ce que tu veux dire ...
sans doute n'en ai-je pas les qualités ?
veux tu bien m'en dire plus Baltha , ou autrement ...

bises
Helena

Écrit par : helenablue | 03/12/2008

Non je suis pas surpris de ta réponse Helena, je m'attendais un peu à ta faveur envers l'humain. Je suis d'accord avec Inuk également dans une certaine mesure.
Même si Picasso est un monument, j'ai jamais été un grand fan et savais
qu'il fut très égocentrique.
On se brûle parfois à cotoyer les génies,ils sont souvent boîtes de Pandore.

Écrit par : Yvan L. | 04/12/2008

amis amies crions en choeur ( memes les canadiens....tant pis pour l'accent mais je suis sur que vous avez les memes programmes télés que nous...)
MARRE DE DORA !!!!!!
laisseriez vous votre fille de 8ans se balader dans la jungle accompagnée d'un singe bleu avec des bottes en caoutchouc rouge ( surement un fétichiste en plus....) avec juste un sac à dos qui chante???? il faut dénoncer les parents de dora ( visiblement des pakistanais ou des hindous...) aux services sociaux pour qu'on leur retire la garde de cet enfant.
bon sinon tout ca pour dire que j evais bien et qu'un peu de repos ne me fait pas de mal...oui oui promis docteur j'ai pris mon ti cachet avant de manger...
le picasso dont tu parles est il celui qui fabrique des voitures pour citroen maintenant?
si c'est le cas c'est quand meme bien triste de voir un si grand talent gaché et qu'il soit obligé de travailler car il ne peut pas vivre de son art....
heuuuu....tu voudrais pas me faire un calin? tu sais un calin tout doux tout tendr eou tu passerais ta main dans mes cheveux en disant dors mon ti démo dors, ca va aller, tout ca n'était q'un mauvais rêve....
je t'embrasse mon epoustouflante, à tres demain

Écrit par : démonio en a assez de la dictature des dessins animés qui polluent nos télés déja bien glauques... | 04/12/2008

Helena,
Ce n'est pas grave tout cela. Dans ce monde, tout un chacun est libre d'aller et venir, de dire oui , de dire non.
Mais la main qui tenait le pinceau, l'oeil qui regardait le monde. La paume qui lissa la glaise. Le coeur qui battait pour Guernica et ces noces des corps des gravures et des des toiles c'est un monde mis au monde dans l'intensité de l'amour.
Allez choisir chez Jalel, votre métaphore...

Écrit par : Christiane | 04/12/2008

> helena,
Je suis incompréhensible à ce point? Je disais combien j'aurais jubilé de dire con à Picasso, que le faire ici m'a réjoui aussi. Que les statues d'hommes illustres ont, toutes, besoin de perdre qques boulons. Qu'il faut y réfléchir à deux fois avant de les serrer et reserrer ces boulons, c'est bon pour l'éveil de l'esprit critique.
Je disais aussi que je ne craignais pas de m'attaquer aux icones humaines de toutes sortes, qu'avec les icones divines je me montre plus en réserve, elles appartiennent à nos cultures.

Si je ne suis pas assez clair, je suggère le téléphone rouge ou portable.

Maintenant, rien ne s'oppose à ce que nous boulonnions les toiles de Picasso. Je ne m'étais pas prononcé là-dessus. J'avais, dans mon premier commentaire, dit que le portrait de D. Maar me semblait dire ce que je critiquais chez Picasso.

Puis-je poser ma clef à molette et la confier à Chaplin?

hervé

Écrit par : hervé | 04/12/2008

MAGNIFIQUE...de retrouver Dora après quelques jours d'absence.

Écrit par : Sylvaine | 04/12/2008

Qu'on critique l'oeuvre de Picasso, voire l'artiste, soit ! ça fait partie de la règle du jeu, si je puis dire. Mais comment peut-on se permettre de critiquer l'homme -et le traiter de "sale con" comme le fait h.s- quand on ne l'a pas connu, quand on n'a pas partagé un tant soit peu d'intimité avec lui ?

Écrit par : | 04/12/2008

>mü,
Je ne savais pas que nous étions intimes toi et moi?

Ce con de Balthazar

Écrit par : hervé | 04/12/2008

@ Yvan L. : je vois que nous sommes assez semblable sur la maniére d'appréhender tout ça et que nous essayons l'un comme l'autre de différencier l'oeuvre de l'individu , sans pour autant oublier l'aspect humain propre à chacun ...

on peut se brûler à cotoyer des génies et aussi à se frotter à des gens qui n'en sont pas ... c'est qu'alors cela devait en être ainsi ..

Écrit par : helenablue | 04/12/2008

@ Demonio en cure de repos bien mérité : pas de souci pour ce calin demandé avec tant de sincérité dans les "démots ", ma main apaisante t'endormira tout de go , et l'avenir te semblera si ouvert soudainement que tous tes cauchemars s'évanouiront , il ne te restera qu'à vivre la douceur et la paix qui te sont offertes ainsi tranquillement ... bonne journée à toi mon fougueux passionné et à trés vite ! Helenablueciel ...

Écrit par : helenablue | 04/12/2008

@ Christiane : vos mots sont toujours si justes et si apaisants , que c'est un vrai bonheur de les voir arriver jusqu'ici ... Ce texte de Jalel , celui dont vous me parlez là m'a beaucoup touchée .. oui je choisirais volontiers une des métaphores toutes plus manigances et charmes les unes que les autres ... mais laquelle !

je vous embrasse , et vous remercie en passant encore pour votre judicieux conseil de livre .... il me ressemble ...merci à vous...

amitiés
helena

Écrit par : helenablue | 04/12/2008

@ hervé : je comprends mieux , tu sais parfois "les blondes "!!
pour l'éveil de l'esprit critique , oui , ne pas se laisser impressionné ...

hum , confier sa clef à Chaplin , riche idée !!
merci d'être revenu m'expliquer , j'y suis sensible ...
amitiés
helena

Écrit par : helenablue | 04/12/2008

@ Sylvaine : et moi , trés heureuse de te retrouver ici Sylvaine ... à trés bientôt

Écrit par : helenablue | 04/12/2008

@ Mû : être dans le non-jugement est c'est certain la voie vers la sagesse ...
pour autant , se permettre d'avoir un certain recul sur des comportements qui nous paraissent outranciers , ou exagérés mais qui sont passés à l'individu sous le couvert du fait que c'est un grand artiste , ne crois tu pas que l'on peut aussi se le permettre ?
je me pose la question ...

je me demande aussi si la connaissance de la vie d'un artiste ne m'enléve pas une partie de ma capacité à rentrer en communion avec ce qu'il exprime ...
une autre question encore ?

tout ce la pour avancer vers plus de compréhension et d'ouverture d'esprit ...


bises Mû , ne sois pas fâchée ...
Helena

Écrit par : helenablue | 04/12/2008

Oh mais je ne suis pas du tout fâchée, Héléna... On discute, comme on dit !
Pour Picasso et son comportement dans sa vie privée ... comment peut-on prêter foi aux on-dits de ceux (celles) -femmes, concubines, enfants légitimes ou non, petits-enfants-, qui ont failli s'entretuer pour obtenir une parcelle de son héritage ?
Quant à certaines de ses femmes (pas toutes), comme tu le dis si joliment, elles se sont immolées en échange d'un morceau de célébrité. Et je ne les plains pas du tout.
Bise à l'huile de lin !

Écrit par : | 04/12/2008

@ mû : il n'y a pas qu'une vérité , finalement , mais plusieurs ...
l'héritage d'un Picasso doit forcément faire de la casse ...

merci pour l'huile de lin ...
et le baiser !

bise à l'eau de vie !

Écrit par : helenablue | 04/12/2008

Oyez, oyez, DaVinci ne se lavait pas les pieds, le Louvres brûlera la Joconde.

La vanité démesurée du plus grand peintre de tous les temps. Concept marrant. Je ne vois pourtant qu'un touchant aveu de modestie dans cette vanité, presque gênante d'humanité quand on songe à l'ampleur de l'oeuvre. Mais l'oeuvre, tout le monde s'en fout dans ces premières années enthousiastes de la prochaine Grande Noirceur. Non, c'est sa vaisselle, qui compte, ou les orgasmes de ses copines. Tiens, c'est la migraine de son ex, dont il faut s'imprégner, surtout pas du sens des Demoiselle d'Avignon.

Une quête nous aurait libérés, l'autre nous asservit dans l'ordinaire putride de la socioschizophrénie rampante.

Écrit par : McComber | 05/12/2008

@ Mc Comber : et bien , voilà un peu de remuant !!
cela ne m'étonne pas de toi Mac , et je dois reconnaître que ton commentaire ne manque pas d'à propos !
comment peut-on se permettre de porter un regard quel qu'il soit sur un individu qui a su autant bousculer le monde ...
sans doute même , ces frasques , ces états d'âme , ces orgasmes et autres expressions de vie sont tellement peu importantes face à l'ampleur de son oeuvre et de tout ce qu'elle remue encore chez nous ...

je reconnais que c'est puissant ...

à choisir , sans hésiter , son oeuvre me remue plus que sa vie ...
et m'aide davantage !

tu as raison Mac Comber ...
je te remercie de ton passage ici , toujours bon de se karchériser les neurones ...pour ne pas finir rampant !!

merci !

Écrit par : helenablue | 05/12/2008

Y parait que la télé fait le procès de Che en tant que père de famille. On nous expliquera sous peu que Vercingétoryx méritait son châtiment parce qu'il puait des pieds.

Hu, hu, hu… Y a des siècles, vaudrait mieux rester au pajot.

Écrit par : McComber | 06/12/2008

@ McComber : et bien , on en fait pas deux comme toi !! Right !!

Écrit par : helenablue | 06/12/2008

>McComber,
L'Histoire refait sans cesse l'Histoire, c'est ce qu'on appelle une science humaine. Oui, comme nous-mêmes les hommes, l'Histoire s'adapte à son milieu. Avec plus ou moins de bonheur. L'Histoire aussi est comme une ballade à vélo.
A plus, le premier arrivé attend l'autre.

Baltha

Écrit par : Balthazar | 06/12/2008

L'Histoire et la Vérité, deux des grands mensonges qui nous rendront malheureux jusqu'à la fin. Concepts foireux, si vous voulez mon avis. Eh, eh, eh… Mais j'aime cette idée de l'Histoire comme une balade à vélo. Inéluctablement, un de ces jours, on crève.

Écrit par : McComber | 07/12/2008

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