06/11/2008
les mots
" c'est effrayant de penser qu'il y ait tant de choses qui se font et se défont avec des mots ; ils sont tellement éloignés de nous , enfermés dans l'éternel à- peu-prés de leur existence secondaire , indifférents à nos extrémes besoins; ils reculent au moment où nous les saisissons, ils ont leur vie à eux et nous la notre "
Rainer Maria Rilke
03:44 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (38) | Tags : rilke, poésie, écriture, art
Commentaires
Ce qui est fascinant, c'est le rapport tout personnel que chacun de nous a avec les mots.
Pour ma part, mon rapport est fluctuant: certains jours, j'ai l'impression de jouer avec eux selon leur forme ou leur sens, et d'avoir pleinement confiance en eux; à d'autres moments, les mots semblent insaississables, lourds et penauds.
Ce n'est pas le sens du message qui reflète l'âme de l'écrivain mais plutôt sa manière d'ordonner les mots, de les ficeler selon un ordre qui reflète la fête ou le deuil, la joie ou l'inquiétude, bref tout le panorama des sentiments humains peuvent transpirer dans la simple organisation de ces mots.
Écrit par : Inukshuk | 06/11/2008
http://claudiogene.canalblog.com/archives/2007/02/14/index.html
Écrit par : Claudio | 06/11/2008
@ Inukshuk : oui c'est vrai , chacun a une relation trés personelle avec les mots , et la maniére de les mettre en forme , en musique ...
Parfois , cela dépasse notre pensée aussi , d'autre fois , ils sont en deça de notre ressenti , et on ne trouve pas les mots ...
ils permettent aussi une mise à distance , mettre les maux en mots ...
et une prise de conscience ...
je ne conçois pas de vivre sans !
Écrit par : helenablue | 06/11/2008
@ Claudio : joli démonstration de la vie des "mots " en soi ... comme le peintre a ses couleurs , l' écrivain ses mots ...
c'est beau ! merci Claudio ...
Écrit par : helenablue | 06/11/2008
mes comms ne passent plus....
Écrit par : demonio | 06/11/2008
je ne sais plus trés bien le tître du livre de poche que j'ai lu de RILKE mais la citation que tu fais justifie le plaisir épprouvé à l'époque.
je suis aussi d'accord avec les commentaires qui suivent. C'est Maurice Blanchot qui disait qu'il ne fallait tirer aucune conséquence des mots écrits un jour; qui furent mais auraient pu être autre, ni de l'exigence d'écrire, en supposant qu'on en soit bien chargé ? Il chuté par:
"N'espère pas, si c'est là ton espoir- et il faut en douter- unifier ton existence, y introfuire, au passé, quelque cohérence que l'écrituire désunifie"
J'espère que tu doutes pas de la nécessité de ton blog:comme tu le vois ça nous aide à pas trop gamberger sur tout ce que l'on a pu louper pour unifier notre existence (alors que l'on ignore toujours comment unifier l'univers malgré tous les cerveaux qui planchent dessus)
Bon mot ou pas va falloir assurer pour gagner ces espèces de grands papiers imprimés de couleur multiples où se mèlent les chiffres , les nombres et les mots pour les quels on se casse les ongles ( ou on se les ronge)
Écrit par : alex | 06/11/2008
les mots...
J'en ai trouvés, dans la salle des pas-perdus,
des pauvres petits mots posés pour un voyage
qui jamais ne fut...
Le train était parti et la passagère égarée
dans ses rêves
sur le quai était restée avec ses mots
en bandoulière
si lourds
qu'elle les avait posés
dans la salle des pas perdus sur un bagage
abandonné...
Écrit par : christiane | 06/11/2008
@ Demonio : moi non plus !
Écrit par : helenablue | 06/11/2008
http://lanuitjemens.webnode.com/le-blog/
Écrit par : demonio | 06/11/2008
@ Demonio : eureka! ça remarche !!
Écrit par : helenablue | 06/11/2008
Les mots? Laissons-les parler, pourquoi parlerions-nous à leur place? Sinon, qu'auraient-ils à nous dire?
Deale Esq.
Écrit par : Deale Esq. | 06/11/2008
A chacun ses mots pour trouver son rivage, ceux qui par la sonorité, le sens concorderont le plus avec l'humeur du moment.
Écrit par : Kris | 06/11/2008
J’aurais aimé avoir l’œil du photographe ou du peintre et donner un langage à mes yeux .
Savoir saisir au vol et capturer l’instant d’un regard , d’un sourire, d’une attitude , savoir les inscrire sur du papier glacé ou une toile pour enrichir mes souvenirs.
Car il y a multitude de moments magiques qui traversent nos vies .
L’écrivain a l'art et la manière de couvrir une page blanche d’émotions , de sentiments qui nous font rire ou pleurer .Les mots se transforment en images.
J'admire celles ou ceux qui en quelques mots , en quelques phrases savent faire se dérouler un film . J'admire celles et ceux qui en quelques traits ou coups de pinceaux racontent une histoire .
Certaines de mes images restent au fond de me yeux ,je n’en parle jamais comme j’aimerai pouvoir le faire , avec un beau phrasé ,un vocabulaire enrichi . Je ne peux pas montrer non plus certaines images restées loin , très loin dans ma mémoire . C’est assez frustrant de se sentir limité , de ne pas pouvoir jouer avec les mots , j’ai l’impression souvent de ne faire qu’aligner les lettres de l’alphabet , sans donner à mes mots la direction que je voudrais .Je souhaiterais que les autres ressentent exactement les mêmes émotions que moi . C’est sûrement très prétentieux , je sais que chacun réagit avec sa propre émotion . Ce qui peut me faire rire ou pleurer peut laisser l’autre totalement indifférent . Ce que je pense être un trait d’humour peut être interprété comme dérision ou moquerie ....
Mais j'aime les mots .....
Écrit par : Débla | 06/11/2008
@ Deale Esq. : oui , s'ouvrir aux mots eux-mêmes , s'en imprégner , et recevoir .
Écrit par : helenablue | 06/11/2008
@ Alex : merci de tes encouragements , Alex ... ton commentaire est superbe , une fois de plus ...
amitiés
helena
Écrit par : helenablue | 06/11/2008
@ Christiane : Merci ...
Écrit par : helenablue | 06/11/2008
@ Kris : oui , chacun ces mots pour trouver son rivage ; cela me fait penser à cette phrase de Marcel Aymé :
" On est l'homme d'un milieu, d'un métier, d'une femme, d'une ville, d'une rue, d'une lavallière, on est porté, balayé, chassé, on ne sait plus ni Nord, ni Sud et quand la vague vous dépose, on a des raisons pour tout expliquer . "
les mots encore ...
amitiés
helena
Écrit par : helenablue | 06/11/2008
@ Debla : pourtant chére Debla , tous ces mots écrits ici me touchent et me parlent ... j'aime tes mots ...
Écrit par : helenablue | 06/11/2008
"Comment dire et que dire...."
T'embrasse donc en silence,
Écrit par : Mû | 06/11/2008
" les mots qui tuent
les mots qui muent
les mots tissant l'émotion
les mots palis
les mots salis
les mots de prédilection
les mots qui te caressent
comme des mains
les mots divin
les mots devin
les premiers mots
la fin
des mots ..."
C. Nougaro
Je sais que tu connais cette chanson, mais ton billet me fait penser à cette chanson...
Je t'embrasse Hélène.
Écrit par : lidia | 06/11/2008
"L'encrier, cristal comme une conscience, avec sa goutte, au fond, de ténèbres relative à ce que quelque chose soit : puis, écarte la lampe"
Mallarmé
J'aime des mots la minutieuse déconstruction qu'en fait Mallarmé, car c'est en recombinant autrement les mots les uns derrière les autres qu'il nous fait prendre conscience de leur singularité, qu'on a tendance à oublier.
Poésie combinatoire, normal pour cet écrivain qui était aussi prof de maths !
Écrit par : la ch'tite | 06/11/2008
Les mots plus difficiles à trouver, parfois à comprendre : les siens, propres.
Écrit par : Didier | 06/11/2008
@ Mü : moi aussi , à trés bientôt ...
@ Lidia : oui , et j'aime beaucoup cette chanson de Nougaro , merci Lidia
amitiés
helena
Écrit par : helenablue | 06/11/2008
@ la ch'tite : là , je suis impressionnée !
merci à toi
helena
@ Didier : et oui , parfois ils nous écahppent !!
à bientôt
Écrit par : helenablue | 06/11/2008
Merci beaucoup pour votre petit mot sur mon blog... je découvre le votre... si vaste... avec tant de choses à lire et à regarder... et un tel succés... il va me falloir un peu de temps... je constate déjà une filmographie commune... pour rester dans le thème de l'abeille... je reviendrais butiner ce vaste champ coloré...
Écrit par : Andrea Maldeste | 06/11/2008
@ Andrea Maldeste : merci à vous .... et bienvenue .
Écrit par : helenablue | 06/11/2008
Les mots perdus
fallait-il les recueillir et les porter
au voyageur qui s'éloignait,
se demanda l'oiseau ?
Dans son bec
il les prit et s'envola
à tire d'aile.
Là-bas, un train fendait la nuit
comme un soc.
Écrit par : christiane | 06/11/2008
Les mots me manquent. Les mots m'échappent. Les mots sont trop loin dans ma tête, mon coeur, mon âme ... pourtant, je voudrais tant dire ce qui ne se dit pas.
Il me faudrait peut-être hurler !
Écrit par : Lablondenaturelle | 06/11/2008
@ Christiane :merci pour ce présent , ce questionnement ...
amitiés
helena
Écrit par : helenablue | 06/11/2008
@ Lablondenaturelle : merci d'abord d'avoir fait le voyage jusqu'ici ...
le hurler peut être une solution , le mot que l'on crie , celui qui vient du plus profond de nous libère , assomme aussi parfois par sa force , et réhabilite .
on ne peut dire ce qui ne se dit pas , on peut le hurler , oui , l'écrire , le sublimer pour ainsi l'extraire ...
Écrit par : helenablue | 06/11/2008
les mots....rhaaaaaaaa les mots d'alain bashung....je crois qu'aucun poète ne me parle autant que ce mec la...ca a commencé par juste une phrase..."j'sens comme un vide, remets moi johnny kidd" et ca continue encore aujourd'hui...chaque phrase me couche, chaque phrase me renvoie la petitesse de mes textes en pleine gueule...je suis sur que quand il dit je t'aime ca sonne pas comme les autres..."mes bras connaissent ls délices qu'on ampute por l'amour d'une connasse" putain bashung je t'aime!!!!!!!!! ca y'est j'ai fini ma crise de pucelle fan de tokyo hotel...je vous rend l'antenne ici coniac jay à vous les studios
Écrit par : démonio est resté bloqué depuis pres de 30 ans... | 07/11/2008
@ demonio : oui je sais à quel point tu aimes Bashung , il te parle à l'âme n'est ce pas ... et je partage avec toi l'amour de sa poésie et de sa musique ... mais j'aime tes mots aussi Démonio , et je ne trouve pas de la petitesse dans tes textes , non , une sorte de densité et de fragilité en même temps qui me parle à moi ... tu t'es mis à la radio maintenant , le tiercé ! j'espére que tu nous le donneras gagnant , en attendant je t'embrasse fort . Hélèna
Écrit par : helenablue | 07/11/2008
@ Demonio : précisons si vous le voulez bien que l'aventure verbale (et sonore) de Bashung est fruit d'un exceptionnel alliage avec cet écrivain qu'est Jean Fauque. Et que bien souvent, à l'instar du dernier album, les mots en bouche ont été plumés par d'autre, ici Manset, là Gaétan Roussel. Avec l'appui et la bénédiction du maître, bien sûr, mais ces "plusieurs" font aussi le miel dont on se délecte sans cesse et sans fin.
Écrit par : Didier | 07/11/2008
T'as un problème avec mon choix de viande de pauvres, Inukshuk?
Écrit par : Gordon | 08/11/2008
Gordon, oublie ça, je blaguais. J'ai mangé ma part de baloney, t'inquiètes.
Écrit par : Inukshuk | 08/11/2008
@ didier. entièrement d'accord avec ce que tu apportes comme précision mais n'oublie pas que je faisais ma pucelle fanatique lol...par contre si nous parlons de bashung comme d'une fusion de plusierus talents , il n'en reste pas moins que dans la bouche de l'"homme bashung" tout prend une autre dimension.
qui pourrait oser reprendre manset sans être ridicule voire même vulgaire, qui est capable de sublimer le deja sompteux texte des mots bleus de jean michel jarre? qui pourrait chanter juste faire hennir les chevaux du plaisir sans qu'on imagine leon zitrone commentant le grand prix d'amerique?
enfin tout ce blahblah pour dire que je suis super content de rencontrer un connaisseur
last night didier save my life...didier tu ne m'as pas encore sauver la vie avec ta chanson mais si je peux encore ecrire aujourd'hui c'est d'avoir ecouter en boucle pendant deux ans la nuit je mens...
y'a es mots sur des notes de musique qui evitent bien des conneries...
en tout cas je suis ravi de faire ta connaissance et je ne m'etonne pas que ce soit ici dans ce lieu chaleureux et parfaitement tenu par la magnifique helena.
psttttt helena ma douce....c'est quand la prochaine escale? j'ai envie d'un enorme calin
bizz ma belle et chaque jour que dieu fait je remercie cette conne de junon de nous voir fait nous croiser héhéhéhéhhéhé...
Écrit par : démonio remercie didier | 08/11/2008
@ demonio : la prochaine escale à mon retour de Londes , si je reviens , so sweety , je vois que tu t'es trouvé un ami ici , en voilà un qui s'y connait en belles paroles et musique , toujours du bonheur , n'est ce pas de pouvoir partager une passion commune ! nous sommes bien placés pour le savoir . OH ! cachottier c'est donc Junon qui est à la source e cette étincellante rencontre ; il est vrai que je n'ai plus de nouvelles depuis son feu d'artifice sur la promenade ! je t'embrasse en attendant l'énorme calin à la française .bizz beau prince et un trés bon week-end à toi . Helena
Écrit par : helenablue | 08/11/2008
Dernièrement, Alain Bashung était en concert à Nancy, où il se trouve que je vis. Ce fut retournant à un point tel que j'ai écris ceci : http://www.lepost.fr/article/2008/10/14/1288159_bashung-puissent-nos-energies.html
Première fois de ma vie que foudroyé par l'émotion pendant un concert, après la chanson que l'on peut écouter en cliquant sur mon nom, j'ai été obligé de sortir prendre l'air quelques instants.
Moi, c'est Osez Joséphine, le titre, puis l'album qui m'ont connecté au monsieur. J'ai ensuite été époustouflé par les deux albums à suivre, Charterton et Fantaisie militaire. L'écriture Bashung-Faulque m'a totalement upercuté, j'en étais jaloux :-)
Puis vinrent Imprudence et Bleu Pétrole. Comme une irrésistible montée en puissance.
Voilà que moi aussi je fais ma groupie ;-)
En attendant, intéressant d'écouter comme un légo de Manset par Manset et par Bashung...
Écrit par : Didier qui remercie Démonio et en remet quelques chouches | 08/11/2008
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