23/03/2009
Basquiat
Une star météorite de l'underground graffiti new yorkais , j'aime l'expression de Basquiat, un poète de rue, une autre manière de dire .
" Basquiat l'Homme de l'ombre."
Je soutenais qu'il ressemblait à un joueur de flûte, car il avait le pouvoir d'enchanter les esprits. Mais ses instruments étaient des pinceaux, des brosses, du papier, de la colle, des toiles et non de simples sons.
- La différence qu'il y a entre vous et les autres, c'est que vous semblez ivre de prendre les dieux à témoin. Vous faites jaillir les yeux hors des orbites, vous forcez les gens à éprouver des émotions troublantes. Vous transcendez les âmes des anciens esclaves et vous en faites des zombies palpitants qui avouent leur dette aux cultes vaudous.
Jean-Michel Basquiat (ou plutôt son ombre ) me répondit en un éclair que ce n'était pas vrai. Il quittait le monde et le fuyait en peignant. Il avait honte parfois et rougissait aussi de ce qu'il représentait. En fait son ambition et la recherche des honneurs le taraudaient aussi, mais il s'en était préservé par l'amour sans souci : les héros marrons ou noirs aux cheveux hérissés comme des autoportraits aux corps désarticulés qui le poursuivaient étaient ses frères.
- Cependant je n'ai aucune ressemblance avec eux. Moi j'ignore tout et je ne sais rien !
- Jean-Michel vous vous cachez encore dis-je. Vous passez votre vie à plaisanter. Vos exercices de gymnastique picturale...
Il n'y avait pas moyen de résister à cet homme fier qui se réjouissait déjà.
-Pierre Givodan- ( chroniques intempestives et subjectives à propos de l'art )
Jean-Michel Basquiat fut le premier véritable artiste graffeur de New York, avant de connaître un succès international en tant que peintre néo-expressionniste dans les années 1980.
De mère porto-ricaine et de père haïtien, Basquiat montre très jeune des aptitudes artistiques, et est encouragé par sa mère à peindre et dessiner. A l’âge de 17 ans il commence, avec son ami El Diaz, à couvrir les immeubles de Lower Manhattan de graffs, auxquels il ajoute la signature « SAMO » ou « SAMO shit » (« same old shit »). En 1978 leVillage Voice publie un article à propos des messages écrits par Basquiat, qui met fin à l’activité de SAMO en inscrivant sur les murs de SoHo « SAMO is dead ».
Basquiat quitte le lycée en 1978 et s’installe avec des amis, vendant des T-shirts et des cartes postales dans la rue pour survivre. Il obtient une première reconnaissance en 1980 en participant à une exposition collective, « The Times Square Show ». En 1981, un article du critique d’art René Ricard paru dans Artforum lance la carrière de l’artiste.
Les œuvres de Jean-Michel Basquiat montrent divers motifs récurrents : squelettes et masques exprimant son obsession de la mort, éléments urbains tels que voitures, immeubles, jeux d’enfants, graffitis… De nombreuses toiles de l’artiste montrent son intérêt pour l’identité noir et haïtienne.
Au début des années 1980, Basquiat commence à exposer ses œuvres à New York et dans le monde, grâce à plusieurs galeristes. En 1983 il rencontre Andy Warhol, avec qui débute une collaboration intensive et une forte amitié. C’est aussi le moment où Basquiat sombre dans l’héroïne et montre des premiers signes de paranoïa. Il meurt d’une overdose en 1988, à l’âge de 27 ans.
" Je ne pense pas à l'art quand je travaille . J'essaie de penser à la vie ."
J.M Basquiat
11:12 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : peinture, art, paroles, expression
Commentaires
Merci Héléna j'aime beaucoup Basquiat parcque le regard peut s'y promener dans les jours tristes et les jours gais et redécouvrir encore d'autres choses à la lisière des choses...
Écrit par : laurence | 23/03/2009
Ouf... Quelle horreur, mourir à 27 ans... J'en ai 27, cette année, et j'ai l'impression que je ne réalisais pas à quel point c'est jeune pour un artiste de mourir à cet âge, voire avant 110 ans...
First comment... Mais j'adore votre blogue, c'est péché comme c'est bon...
Écrit par : Bast | 23/03/2009
désolé, mais j'adore.
Écrit par : oAo | 24/03/2009
@ laurence : plaisir partagé .
Écrit par : helenablue | 24/03/2009
@ Bast : Oh ! Bienvenue ici ...
J'adore votre expression : " c'est péché comme c'est bon ... "
:-)
A trés bientôt .
Hélèna
Écrit par : helenablue | 24/03/2009
@ oAo : Désolée , moi aussi .
Écrit par : helenablue | 24/03/2009
Bojopur,
c'est bien que tu remettes en mémoire des artistes qui sont passés comme des météores mais dont on garde une trace qui marquait une nouveauté dans la recherche. Je respecte mais comme beaucoup on est passé à autre chose : bruler sa vie par les 2 bouts c'est un choix perso , je ne défendrai pas; pas plus que je pense que Cocteau n'aurait pas été plus génial s'il avait su se passer de la drogue. Comme si aujourd'hui encore être star exigeait d'être C..
amitié
Écrit par : alex | 24/03/2009
Un très bon choix de reproductions.
Écrit par : ludo | 11/06/2009
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