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15/08/2009

Fluide

 

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- photo Edward Weston -

 

 


Parfois c’est comme une évidence, quel sens dois-je donc donner à tout ça, la vie cet héritage tous ces gens qui se sont portés sur mon berceau pour se rassasier et se servir, toute cette violence puissante et sans conscience, les bonnes fées sont arrivées tard dans ma vie, tard mais à temps, suffisamment tôt pour ne pas me détruire complètement. Alors quand je me pose comme là aujourd’hui après des déconvenues et des souffrances toujours ce dommage dans la construction de ce moi qui m’étreint , toutes blessures affectives qui m'y ramènent inexorablement jusqu’à ce que je cautérise finalement et une bonne fois pour toute mettre en acte, comme disait Henri Miller dans son Tropique du Cancer : «  Il faut marier les idées à l’action ; s’il n’y a pas de sexe, pas de vitalité en elles, il n’y a pas d’action. Les idées ne peuvent pas exister seule dans le vide de l’esprit. Les idées sont reliées à la vie : idée du foie, idée des reins, idées intersticielles, etc… ». J’ai en moi cette force vive qui ne m’a jamais abandonnée  sans doute parce que je trouve cela tellement dingue que d’être en vie sans doute aussi parce que je ne crois pas en un autre possible après et que c’est maintenant, ou jamais. Passionnée passionnément et irrésistiblement je brûle la vie par tous les bouts mais parce que je l’ai découvert tard et dans des circonstances si dramatiques que rien ne vaut la vie, je n’aurais cesse de le dire, la vie et l’amour, l’amour sous toutes ses formes, multiples et variées, parfois sous le nom d’amitié ou famille ou rencontre ou art, danse poésie l’amour c’est le carburant l’énergie vitale des mots des lettres de l’image de la musique d’un ciel ou d’une étoile, l’amour de soi de l’autre l’un impossible et incompatible sans l’autre. Vivant, vivante, en vie. J’aime tout ce qui coule.




 

Commentaires

..."A force d'être si patiente et souple et droite
A force de mêler le blé de la lumière
Aux caresses des chairs de la terre à minuit
A midi sans savoir si la vie est valable
Tu m'as ouvert un jour de plus est-ce aujourd'hui
Est-ce demain Toujours est nul Jamais n'est pas
Et tu risques de vivre aux dépens de toi-même

Moins que moi qui descends d'une autre et du néant." R. Char

Écrit par : Sylvaine | 15/08/2009

BEAU TEXTE. Je ne sais plus si j'ai déjà laissé un commentaire, si je vous ai dit que je vous avais mis dans mes liens, que votre blog est magnifique. La vie et les différents niveaux du réel, des encombrements parfois, oui...

Écrit par : brigitte giraud | 15/08/2009

Oui, oh combien, chère Blue. S'accrocher à la vie, à sa mouvance, à ses mots.

Bises
L'oiseau

Écrit par : Bluebird | 16/08/2009

Grand merci Sylvaine, avec toute mon amitié.
Hélèna

Écrit par : helenablue | 16/08/2009

la photo : pas si fluide que ça, la pause du modèle si elle avait dû la tenir pendant des heures, au siècle précédent, pour un peintre .....
xxx

Écrit par : rainette | 16/08/2009

Hum, Rainette, la fluidité que je voulais évoquer est d'une autre nature, je pensais "suggerable" par cette photo!

Écrit par : helenablue | 16/08/2009

Alors vis, vis, VIS !!!
Comme un torrent comme une ondée, vis !

Écrit par : anne des ocreries | 17/08/2009

Bonjour ma belle blue
C'est tout à fait ce que j'aime peindre...
Georgous!!!
Kiss
Tendrement tite Isa

Écrit par : IsaBercée | 18/08/2009

Tendresse too, tite Isa, belle journée à toi...

Écrit par : helenablue | 18/08/2009

Quand je vous lis et que je ressens la puissance de votre goût pour la vie, je me sens un instant perdue. La vie parfois devient si fine, si transparente, si ténue, que je me demande pourquoi il faut la vivre. Faut-il flirter avec la mort, la sentir vous serrer dans ses bras pour comprendre à nouveau quelle chance est la vie ?

Écrit par : Gicerilla | 18/08/2009

je ne sais pas , peut-être, il est vrai que je l'ai vu de prés très jeune, je me suis toujours battue pour vivre depuis la naissance je crois bien, alors c'est en moi. Je ne vous dit pas que parfois je n'ai pas des moments où elle n'a plus de sens mais je trouve toujours le ressort, quelque chose plus fort que moi, celui d'être en vie.

Je ne suis pas pour autant sûre que le bonheur existe , il est si fugace, mais être vivant est une expérience unique alors même souffrir peut générer et ouvrir, c'est un appétit, oui un appétit , je crois.

La vie est une chance, quoi d'autre sinon?

Écrit par : helenablue | 18/08/2009

Les commentaires sont fermés.