23/11/2009
lundi vingt trois onze deux mille neuf
Ce matin j'étais d'humeur féconde et légére même que la pluie dehors m'inspirait plus du Gene Kelly qu'une danse macabre de Camille Saint Saens entendue plus tard à la radio dans mon bain bouillant, j'ai fait la grasse mat en soie grége et draps beiges, j'ai surfé sur les webs amis, lu Bataille chez Flash retourné chez Sandra voir cette photo troublante qui interférait avec Didier et ses rêves, bu mon café à l'horizontale dans des édredons moêlleux et presque fini la biographie de Gabrielle. J'ai mis deux notes en lignes pour finir par les remettre à plus tard car mon humeur à l'instar du temps qui passe a changé et de gaie suis passée à grave. Le manque tout comme l'attente parfois ronge et comment prévoir les effets si indéfinissables du boomerang, celui qu'on attend pas et qui arrive pas toujours forcément au bon moment. Pourtant à quoi ça sert de s'en faire, pourquoi ne pas toujours s'ouvrir au positif et aux joies de vivre, au bonheur, ce fameux bonheur qui n'existe pas en soi mais qu'on atteint parfois au détour d'un souffle ou d'un soupir ou d'un rien. J'ai continué à pérégriner de ci de là, chez Bohren, chez Saravati, chez Claudio nous parlant de pudeur pour finir chez Jalel, en plein salon des écrivains méditéranéens à Marseille, et y lire avec grâce:
"Mon impossible rêve est d’avoir une autre chance dans la vie, de renaître mais dans des conditions autres. Je viendrais muni des connaissances que j’ai acquises d’une première existence quasiment épuisée. Je naîtrais sachant que ce feu brûle et que quiconque ne sait pas nager se noie dans cette eau, que tel regard signifie l’affection, tel autre l’avertissement et tel autre la rancœur. Que de temps n’ai-je pas perdu à saisir les évidences. Aujourd’hui encore, j’annone certains mots de l’abécédaire. Gamal Al Ghitany"
Et en sortant fumante de mon bain parfumé au N° de La Mademoiselle dont je lis la vie depuis qelques jours, j'ai réécouté St Saens et pensé à la passion. J'ai aimé les mots du Passant dans son commentaire, le romantisme jolie névrose, ne sommes nous pas tous névrosés chacun à sa manière, pourrais-je dire comme Nin, je suis une ex névrosée, disons que j'ai aménagé cette névrose je crois comme me disait encore mon cher et tendre hier tu as flirté avec la folie, right, pas que j'ai choisi de le faire mais j'ai choisi de m'en défaire et dans les deux cas cela oblige à l'approcher. J'ai apprécié un Woody Allen hier soir, il m'a fait rire alors que souvent ça me rase mais là non, étrange ma vue mon écoute mon intérêt serait-il entrain de changer, n'est-on pas toujours en mouvement en changement constant en évolution. Je repense aussi à ce que dit Venise, la créativité, la sérénité, et francis qui se demande à quoi sert l'amour, et toutes ces interactions échanges potentiels fluctuances et énergies ondes qui passent et s'interfacent entre nous, nous qui nous sommes mis ainsi en relation virtuelle parait-il, pas pour moi. Je suis touchée qund Butch nous montre ces dernières toiles ou quand la p'tite Isa s'écorche et se met à nu avec ses dessins en fusion, quand Yvan parle à l'aimé et Christian à son fils, ou Rainette de ce qui se passe tout prés de chez elle. Alors voilà, cette aventure est riche enrichissante et étonnante importante pour moi, j'y mets mon coeur, mes tripes comme dirais Mc Doodle, probable comme tout à chacun que j'entrecroise ici ou ailleurs.
Mon aprés-midi sous une pluie récalcitrante mouillante et plutôt cafardante à faire ce que j'ai à faire pour metre des épinards dans l'assiette, le beurre se fait rare par les temps qui court, se présente plutôt bien à réfléchir à tout ce qe j'ai pu lire ou ressentir, c'est là que je me redis une fois de plus comme tout cela est étonnant et à cultiver, comme on cultive un jardin qu'on veut voir fleurir et s'épanouir... Feuilly écrivait chez Coumarine que sur la toile il faut faire court pour être lu, peut-être, cela voudrait-il supposer que ceux qui passent chez les uns et les autres le font suprebticement sans se poser juste pour voir picorer goûter, possible, parfois je le fais aussi, par manque de temps manque de motivation, de concentration pourtant je réitére ce que nous vivons là est tout bonnement extraordinaire, c'est vrai pouvoir écrire réagir ressentir intervenir échanger évoluer s'enrichir ainsi les uns des autres, en instantané, je n'ai pas fumé la moquette vous rassure, hi,hi, juste que je trouve cet outil formidable et même si comme Carole parfois je déplore le fait que très vite une dimension manque, je ne suis pas si sûre qu'elle manque au fond. Quelle probabilité dans l'existence aurions nous eu à pouvoir ainsi se rencontrer par les mots, c'est tout de même assez puissant. Pouvoir toucher ainsi le coeur des uns et des autres, pouvoir s'étonner et se séduire, pouvoir même parfois souffrir d'une réaction ou d'un propos ou à l'inverse se sentir valorisé aimé encouragé, hum, c'est pas toi qui va me contredire hein ma soeur des ocreries, et puis L'oiseau va y aller de concert, lui qui fait le yoyo avec ce sentiment qui taraude je pense tout blogueur que nous sommes, à quoi ça sert, est-ce la vraie vie? Ben, oui. C'est autant la vraie vie que celle de se plonger dans un bon roman, de visionner un long métrage ou de se noyer dans la poésie d'une rime chantée ou lue. Je pense qu'on avance avec l'interactivité, celle-ci est plus ou moins nouvelle, il y a des vieux routards de l'internet parmi nous, des pionniers de ce mode d'expression de ce nouvel art de communiquer et d'entrer en relation. Pour ma part malgré parfois toujours un léger sentiment diffus de culpabilité je m'y adonne avec un plaisir non feint et un investissement personnel qui me nourrit.
15:19 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : une sorte de journal de l'instant à l'instant du moment
Commentaires
Parfois en faisant long, on est lue, bien lue et ça fait du lien à tout le monde.
Écrit par : Claudio | 23/11/2009
je pense que question blog comme dans tout c'est de comprendre que c'est un problème de sélection en laissant à l'ordi le problème de la conservation. on se contente d'essayer de comprendre d'assimiler ce que l'on ressent, aprés je ne sais plus qui a dit que : " le clou qui dépasse appelle la tête du marteau"?
Bonne semaine avec un peu de....soleil
Écrit par : alex | 23/11/2009
oui et cela me manque ...
Écrit par : laurence | 23/11/2009
Tu en fait des choses variées dans une journée !
Écrit par : Prax | 23/11/2009
Oui, c'est vrai!
:-)
Écrit par : helenablue | 23/11/2009
Bon appêtit Blue ! Oui, c'est nourrissant, oui, c'est une vie, c'est aussi de la vie du vivre, que ces mots que nous lâchons ici "on line" et qui sont un peu nous, et par lesquels nous nous savons un peu les uns les autres.
Joujou magique et enchanteur où nous trouvons lien et échanges, grâce à quoi j'ai repris pied parmis les vivants !
Je t'embrasse, fous ta culpabilité dans le trou de l'évier, et vas-y ! derrière l'écran y a que des "vrais gens", en chair et en os, PLEINS DE VIE !!!!
" entrez dans la ronde, voyez comme on danse", disait la comptine de mes enfances.....
Écrit par : anne des ocreries | 24/11/2009
Oh j'adore : "Ben, oui. C'est autant la vraie vie que celle de se plonger dans un bon roman, de visionner un long métrage ou de se noyer dans la poésie d'une rime chantée ou lue." !
Écrit par : Maxime | 24/11/2009
@ anne: A moi aussi ça été salvateur et ça le reste, ça m'a ouverte aussi au monde et à moi-même un peu plus et cette une aventure unique est particulièrement importante dans mon chemin de vie pour plus d'une raison d'ailleurs ...
Ah! oui les vieux restes de culpabilité sont souvent activés par des regards extérieurs dans mon quotidien de ceux qui m'entourent et ne comprennent pas forcément l'importance que cela à pour moi, pas faute d'essayer d'expliquer, je m'y prends mal sans doute!! :-)
Écrit par : helenablue | 24/11/2009
@ Maxime: ^^ tu m'étonnes!! :-)
Écrit par : helenablue | 24/11/2009
Bah, j'ai déjà remarqué parce qu'on me l'a aussi servie cette chanson, les "autres" (ceux qui ne bloguent pas ou qui ne se servent qu'épisodiquement de l'outil informatique) on une sorte de crainte superstitieuse de cet objet, on leur a tellement seriné qu'il y a des risques " d'addiction", si tu savais le nombre de gens qui me conseillent de m'en éloigner, parce que je vais me couper du monde, parce que c'est pas la vraie vie gnagnagna...!!!! pouuuuuhhhh !! mais à les écouter je serais en danger de me dissoudre, pas moins !!
Je souris, et je passe outre et je prends mon plaisir où je le veux.
Car c'est "ça", l'enjeu, finalement.....
Y aura toujours des gens qu'en fait le "plaisir" (quel qu'il soit) que tu TE donne dérange et perturbe, comme si c'était un crime de ta part et un affront vers eux de disposer de toi pour te faire "du bien" (toujours quel qu'il soit), pour qui ta liberté est un danger.
J'ai noté cela à plusieurs reprises, à quel point disposer de soi peut agacer les autres...quelle que soit notre activité, du reste ; quelque chose dans quoi on s'absorbe a le don de déplaire. Absorbée par mes blogamis, mon entourage grince des dents. "mais laisse un peu cet écran et occupe-toi de la VRAIE vie", mais qu'est-ce qui les gêne en fait ? ce dialogue qui leur échappe, cet espace où ils ne sont pas, voilà ce qui les perturbe....et puis une sorte de.....une sorte de peur "sacrée", dirait-on presque, devant un objet "utile" mais quasi investi d'un pouvoir mystérieux, fascinant et terrifiant en même temps, je cherche mon mot, un mot précis, c'est rigolo l'effet que produit l'ordinateur sur ceux qui ne s'y intéressent guère....je les vois s'en approcher avec une sorte de crainte respectueuse, me considérer avec effarement, comme si "moi qui m'en sers" me trouvait investie d'un mystérieux pouvoir aussi, et la peur qu'il ne m'arrive "du mal" de par cette machine, c'est dingue !
C'est pourquoi je te dis, pas grave Blue, si ça représente une partie de ta vie c'est comme ça et vis-la !
Écrit par : anne des ocreries | 24/11/2009
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