Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/12/2009

résonances

Me suis réveillée Dimanche matin avec ces trois images dans la tête dans l'ordre, j'avais dans la nuit voyagé deci delà, au lever rien à faire elles ne me quittaient plus, étrange, j'essayais d'en comprendre le sens l'association le fil, et puis j'en parle à Eric McComber, me vient alors l'idée de lui demander de mettre des mots sur ce que lui évoque ce triptyque atypique, voilà ses mots...

paysage-feerique.jpg
igor_mitoraj_ritratto.jpg
20061007223106_visage.jpg

 

La peau
De mes pneus
Fait craquer
La fourrure de givre
Sous les branches
faussement parées
Les lames
acérées de l'étang
Me renvoient
Chatoyantes
Pommettes
Fissures
Et lisses lézardes

Roulé sept cent jours
À la rencontre
Morbide
De tes lèvres
De frimas plâtrées
Tes paupières
Closes et dures
Ton visage vide
Figé dans l'arrogance
De la belle éternelle

Mes sacs s'accrochent
Aux ronces de sucre blanc
Mais je trace
Imperturbable
Plein Sud
Je te tourne le dos
Douce momie
D'éther
Tendre
Dague
En mon sein
Je roule
De l'aube
Laiteuse
Au soir
Pudique
Mon souffle
Fantomatique
Marquant mes mâchoires
De taches lugubres

Je traverse
les hameaux pluvieux
Ectoplasmique
Masse visqueuse
Dégoulinante
Sans bruit
Ni âme
Je fonce
C'est tout

Les chœurs mécanisés
Soi-disants joyeux
De la saison fausse
Résonnent tout seuls
Sur les pavés luisants
Contre les murs impavides
Sur les trottoirs déserts
Minutes, secondes, mètres
Hop !
Sorti
Rien vu
Les champs reprennent
Leurs droits
Chemins
Verts épuisés
Bruns affadis
Ici et là un cheval obèse
Me jette aussi
Un regard
Prétentieux
À peine vivant
Ou une chèvre
En pleine vie
Fait mine
Surtout
De ne rien
Voir




- Eric McComber -

 

 

 

Commentaires

Images saisissantes et mots énigmatiques - résonnances, oui.

Écrit par : anne des ocreries | 08/12/2009

je comprends surtout mieux... " les trois tribaux dans la ville "... :-) en couleur en plus...


" Un auteur québécois erre sur les petits chemins d'Europe. Il emporte dans ses bagages de quoi écrire, quelques kilos de deuils, et un petit oiseau qui va sortir. Sa monture en fait surtout à sa tête, mais elle n'abandonne jamais avant que l'étape ne soit atteinte. Son nom est Rosie."

Écrit par : francis | 08/12/2009

@ francis:

http://www.youtube.com/watch?v=nzkrp-FzIhE

:-)

Écrit par : helenablue | 08/12/2009

Oui. Ça fesse. Peu importe qu'on comprenne ou non le sens de ses mots éthérés. La beauté suffit. Toujours.

Écrit par : Miléna | 08/12/2009

La beauté l'emporte, oui, mais le sens y est en interstices en demi-teintes en subtiles volutes, à l'image de cet homme à part...

Ca fesse! Une expression bien savoureuse que je ne connaissais pas Milena!
A supposer que cela pourrait avoir des similitudes avec ça fouette, dans le sens ça secoue ça touche bien sûr...

Est ce bien l'à propos?

Écrit par : helenablue | 08/12/2009

Pour le sens du texte, je suis entièrement d'accord. Pour l'homme à part aussi.

Pour le sens de "ça fesse!", tu l'as bien compris. Ça remue, ça rentre dedans, ça crée des remous. C'est bien l'à-propos, oui. Et le but.

Écrit par : Miléna | 09/12/2009

Les commentaires sont fermés.