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07/12/2009

Trois Tribaux dans la ville...

 

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" Hello Christian, salut la Tribu! "

Mac, Philo and co...

 

 


 

Commentaires

aie, il a un jouli bloug le Philo ! Tu m'as écrit que c'était Mister Q, il a un IQ hors du commun hihi?

Vous avez bu beaucoup d'alcool ?

(il y a de la paix dans l'air)

Écrit par : raynette | 07/12/2009

@ Rainette:

:-)

On s'est enivré de mots plus que de bulles mousse ou autres élixirs, vraiment une chouette rencontre! Une belle personnalité ce Philo, passionnant...

Peace and Loves, yes! L'amour de la langue et de la vie.

Écrit par : helenablue | 07/12/2009

Mon beau trio tribal...

Baisers de moi et d'Emcée.

Écrit par : Christian Mistral | 07/12/2009

@ Christian:

Tu peux en être fier! C'est bien de ton fait si on s'est retrouvé là tous les trois, la vie quelle belle aventure...

T'embrasse ainsi qu'Emcée itou
Blue

Écrit par : helenablue | 07/12/2009

On jurerait que vous vous penchez vers nous pour nous cueillir. La beauté de la bonté. De la bonté intelligente.

Écrit par : Venise | 07/12/2009

@ Venise: Oui, il y a de ça Venise, ce goût du partage et la joie de l'amitié. Beauté de la bonté tout à fait, vraiment un moment de grâce avec beaucoup d'intelligence et de délicatesse...

Écrit par : helenablue | 07/12/2009

Nous nous sommes tous connus grâce à Christian Mistral.
C'est pas rien.
Respect.

É.

Écrit par : McComber | 07/12/2009

Dear, sweet Big Mac of mine, mon ami, pour toujours...

Écrit par : Christian Mistral | 07/12/2009

Philo. Big Q. T'es aussi beau de face que de dos.

Écrit par : Christian Mistral | 07/12/2009

:-)

Right! BCBG ( beau cul, belle gueule!), Big Q.

Écrit par : helenablue | 07/12/2009

Belle photo de joie, réchauffante en hiver ! :)

Écrit par : anne des ocreries | 07/12/2009

:-)

Joie et bonne humeur!!

Écrit par : helenablue | 07/12/2009

Trois belles têtes réunies!
Je seconde Mac; toute ma gratitude
envers Christian Mistral pour m'avoir fait
connaître des êtres exceptionnels,dont lui.
Rassembleur d'âmes et d'affinités,merci.

Écrit par : Yvan | 07/12/2009

:-)

Pareillement, de dois dire que cela est assez merveilleux et générateur de savoir cela possible, rassembleur d'âmes et d'affinités quoi de plus magnifique!
La prochaine fois, je t'espère sur la photo Yvan avec tous les québécois de la Tribu, tous qui nous aimons et qui aimons tant partager s'émouvoir rire deviser se régaler et souffrir ensemble!
Kiss.
Blue

Écrit par : helenablue | 07/12/2009

Amen osti, amen.
Je n'aurai pas de bras assez grands
pour vous prendre tous les trois.
Si seulement j'pouvais m'télétransporter au plus criss,
j'vous prendrais tous à la volée, par Toutatisse!

Écrit par : Yvan | 08/12/2009

:0)

Écrit par : helenablue | 08/12/2009

Ça fait vraiment plaisir de voir ça. :-)

Écrit par : Maxime | 09/12/2009

Vraiment un air sympathique et sincère, M. Éric McComber, et si bien entouré!

Écrit par : Stéphane Ranger | 14/12/2009

Hello Stéphane,

et moi j'ai pas l'air sympathique et sincère?
:-)

Pour McComber, il n'a pas que l'air, il l'est.

Écrit par : helenablue | 15/12/2009

Mais oui Blue, c'est ça que je voulais dire par si bien entouré...
:)

Je voulais mettre l'accent sur lui parce que son Crachoir où j'ai farfouillé pas mal dernièrement me jette sur le cul et de voir l'air qu'il a, comme ça, c'est-à-dire un air de grand coeur, quand je pense au coeur qu'il met - le même, autres tonalités - à intransiger toujours de façon si éclairée sur fond noir et de sang contre l'époque et ses diableries, ça me marque.

C'était brusque de ma part, oui; mon dernier commentaire ici doit remonter au printemps et je surgis le temps d'une phrase pour complimenter ton invité... Je voulais pas être malpoli.

Je trouve vraiment admirable ta façon de présenter, avec une élaboration qui témoigne de sérieuse recherche, des artistes auxquels tu t'intéresses, et de t'imprégner de leur(s) oeuvre(s) et leur répondre en nous les adressant. Quand je pense «cochonnerie blogosphérique» je pense inepties salvées à la sauvette qui pèsent rien, et ce que tu fais en est l'exact contraire. Je suis encore trop déboussolé pour bien apprécier la paix que tu dégages, trente ans, Montréal, la braise dans la gorge, mais c'est pas la première fois que je me dis que je devrais venir faire un tour plus souvent.

Écrit par : Stéphane Ranger | 15/12/2009

Pas de souci Stéphane, c'était une boutade, une sorte de coquetterie aussi peut-être! Je n'ai pas du tout pris cela pour une impolitesse, et à juste titre tu as raison de mettre l'accent sur Eric son énergie, sa plume saignante et étayée et son investissement dans le Crachoir, il est je trouve nécessaire que les diableries du monde, je te cite, soient mises à découvert, et là c'est fait avec justesse et pertinence, parfois d'ailleurs ça fait froid dans le dos!

Merci pour ce que tu penses et écris de mon espace, l'art a une énorme importance dans ma vie, j'irais jusqu'à dire qu'il me l'a sauvée, oh! je ne dois sans doute pas être la seule personne que ça sauve, mais il est pour moi une nourriture et j'aime la partager, je pourrais tendre l'idée jusqu'à l'art de vivre, et tous les arts dits mineurs, j'attache beaucoup d'importance au comment, le pourquoi la source ce qui fait naître l'histoire le vécu ont bien sûr toute leur importance mais la manière de vivre d'exprimer d'oser d'offrir me touche plus encore, je suis plus sensitive que cérébrale, un peu idiot comme remarque, tout passant par l'organe maître, disons que l'émotionnel l'emporte sur le rationnel.

J'espère que nos routes se recroiseront ici, ou chez toi ou je passe souvent me chauffer à blanc, ton écriture est forte, personnelle et percutante, elle me déroute aussi parfois mais j'aime ça, il est des rencontres qui ne sont pas des hasards et qui ont toute leur importance, même si on en comprend pas forcément le sens ni l'effet, même si on pense ne pas pouvoir apprécier ou s'en satisfaire, c'est toute la richesse et de la vie et de l'art aussi...

Écrit par : helenablue | 16/12/2009

Il y a une scène que je veux écrire depuis trois ou quatre ans, je ne sais plus si c'était à Noël 2005 ou 2006. Chez ma marraine et son mari, à La Plaine, nord-est de Mtl, entre campagne et banlieue, toute la famille du côté de mon père, sept frères et sœurs qui ont eu en tout seize enfants, et il y a des chums et des blondes, bref un joyeux grouillement. Il y avait aussi Monique, une cousine de mon père avec une histoire longue de même: elle et son frère promenés de famille d'accueil en famille d'accueil depuis la petite enfance, négligence et abus sexuels, et après, le labyrinthe classique, drogue drogue drink drink, où est la maudite sortie sur ce plateau débile? Je me retrouve assis à côté d'elle à table. «Toi, tu te souviens peut-être pas, mais quand t'étais bébé, t'avais même pas un an, je t'ai pris dans mes bras, moi; je t'ai vu grandir...» Elle fait vingt ans de plus que son âge si on regarde vite; un bon vingt de moins à travers son regard, l'expérience en plus. Elle s'en est sortie. S'est beaucoup occupée de ma grand-mère avec mon père, ma marraine et les autres sœurs de mon père. (Hihi c'est pittoresque, on a chacun parrain et marraine chez nous - je suis d'ailleurs parrain du premier fils de ma marraine!) Elle est calme et vive à la fois, dégage une force tranquille qui part du cœur; la qualité de sa présence est spéciale: elle est de ces personnes devant lesquelles, pourvu qu'on soit sensible, on sait tout de suite, comme d'instinct, qu'on ne peut ni habiller ni maquiller ni omettre ni fausser la moindre vérité sans qu'elles le sentent à coup sûr. Moi, comme toujours aux Fêtes, temps de l'année où je constate le mieux que je suis malheureux, je filais comme un chien mouillé alors je m'étais prescrit un six-pack de Maudite [i.e. bière brune foncée à 8%alc/vol], question de sourire un peu, ne rien sentir un peu et m'endormir un peu, dans l'ordre et sans trop traîner. Je buvais la troisième en faisant descendre dinde et petits pois, la bouteille aux couleurs d'enfer avec dorures faisait presque l'effet d'une arme à feu qui aurait traîné là, saisissante au milieu des gobelets de 7-Up, des petites coupes de vin blanc et les quelques Labatt 50 ou Bleue. J'étais vaguement désolé d'être si désolant. Et là quand Monique a profité de ma proximité, physique du moins, pour me demander de mes nouvelles, tout naturellement j'ai dit que ça allait pas pire et me suis mis à faire un rapport informel et sympathique de la progression de mes études. Elle, parfaitement sobre avec sa tisane, m'a doucement interrompu, on a échangé quelques phrases, c'est là qu'elle m'a parlé qu'elle m'avait vu grandir, en fait elle a commencé par marquer du désintérêt de mon blabla stérile au sujet de l'université et la carrière, puis elle ma dit, et c'est la chute de ma scène: Toi, ton problème, c'est que tu penses trop avec ta tête, ça tourne là-dedans, et pas assez avec ton cœur. T'es tout réfugié dans ta tête pendant que ton cœur demande rien qu'à être laissé libre de s'exprimer. Je t'ai vu grandir; t'as une lumière, là, dans ton cœur, que, je te le dis, crois-moi pas si tu veux pas mais je sais de quoi je parle, le jour où tu vas l'accepter, la soutenir et t'en servir, ça sera pas croyable, tu vas rayonner, tu vas éclater de lumière.
Après ça je me suis éloigné au ralenti et n'ai pu retenir quelques larmes dans un coin, avant d'en finir avec le reste de la bière. (Le slogan d'Unibroue, ça avait jamais marché avec moi. «Boire mieux», d'accord, mais «boire moins», attends une menute.)

Tout ça pour commenter ton «aveu» d'être plus sensitive que cérébrale. J'exagère peut-être, mais je trouve, un peu comme Kurt Vonnegut dont j'admire la sensibilité, la raison du cerveau, ça sert surtout, au final, à s'empêtrer dans des tentatives aussi ingénieuses que vaudevillesques et tragiques de régler des problèmes qu'on échafaude, avec la même raison, à notre insu comme les petits humanoïdes détraqués que nous sommes. Je me demande même si, bondieuseries mises à part, la Genèse ne dit pas parfaitement vrai avec cette histoire d'arbre de la Connaissance. Oké, maintenant qu'on en est où on en est, faut faire avec, faut comprendre un peu ce qui se passe, mais la science avec un grand S, ce n'est pas essentiel au bonheur, et pour quelques rêves possibles, des victoires amères, gains illusoires, le prix des catastrophes à payer me paraît déraisonnable (lol), c'est une boîte de Pandore - le pire, c'est que c'est vrai: en continuant si on le peut, on pourra toujours mettre au point de nouvelles technologies toujours plus complexes, on fragmentera la matière en morceaux toujours plus petits après les électrons, les quarks, les bosons et tutti quanti, on ne réussira jamais la Grande Unification des 4 forces de l'univers connu en physique, on verra toujours plus loin dans l'espace-temps sidéral, on synthétisera des centaines de milliers de molécules bio-actives encore, et ça donnera quoi.

L'art est à la fois cérébral et viscéral. Plaisir purement esthétique et plaisir plus émotionnel. Aussi la forme affine le fond et le fond donne prégnance à la forme. Mais si on les considère séparément, je trouve, - et mon expérience le corrobore, - le plaisir esthétique, «intellectuel», en est un plutôt solitaire. (À l'université, en littérature, les étudiants et les profs se foutent poliment du sujet de recherche en cours des uns et des autres à moins d'avoir quasiment le même et c'est pointu, ces affaires-là!) Alors que l'expérience affective qui a lieu dans l'art est ce pourquoi on en fait et on en veut, et pourquoi ça continue: parce qu'on en a besoin pour vivre et se rencontrer les une les autres. (Ça, y a des monsieurs et des madames sévères avec des diplômes décorés de mentions qui nous le concluent grosso modo au bout de quatre ans de recherche et d'écriture en ruminant Freud et al... Ce besoin de donner du poids scientifique à de l'invérifiable! Qu'est-ce tu veux...)

Drôle de paradoxe: les blogues comme le tien, où l'art est le mode, la nourriture, le langage, sont invariablement l'œuvre toute sincère de personnes comme toi, sans prétention, qui se disent «plus sensitives que cérébrales», et qui compensent grandement, en général, une heureuse absence de formation académique poussée par la vérité de leur cheminement; à l'opposé, - et là c'est peut-être plus risqué de généraliser, - ceux qui sont les plus «spécialisés en arts», en tout cas ceux qui n'en font pas, qui ne sont que dans la «recherche», ne semblent que très très peu avoir besoin de communiquer qu'ils aiment l'art, ce qu'ils aiment dedans et pourquoi (et pour quoi), surtout les hommes; c'est à se demander s'ils aiment vraiment ça, ou s'ils aiment juste pas plutôt se voir être si intelligents. Bien sûr, c'est leur trip à eux, grand bien leur fasse, mais ils regardent le monde de haut tout en s'en dégageant, ce qu'ils publient n'est d'aucun intérêt pour 99% du monde et ne sert à rien quand on considère le délabrement de notre civilisation.

Enfin.

*

Je pense aussi que les rencontres qui valent cette appellation ne sont pas des hasards, même si je ne me fonde sur aucun ésotérisme; une fois qu'elles ont eu lieu, brèves ou persistantes, elles nous restent, font partie de nous et pour moi ont tout autant de sens que si elles avaient été orchestrées par la Divinité du destin en personne - des sens inépuisables, une valeur sans prix.

Écrit par : Stéphane Ranger | 16/12/2009

Merci pour ton commentaire Stéphane que je trouve particulièrement touchant et généreux, les paroles de Monique sont de celles que j'aurais pu dire dans un autre contexte sans doute et à un ou une autre que toi, l'intelligence du coeur est à exploiter et à exprimer à entretenir aussi, la tête sans l'émotionnel c'est que la moitié de notre humanité qui s'exprime et pas forcément la plus lumineuse, j'aime cette expression de Christian Mistral d'écrire avec le ventre, vivre avec le ventre avec ses tripes sentir battre ses ventricules et courir son sang, être vivant tout entier. Parfois l'intellect, hum souvent est un refuge une manière de se protéger de son ressenti, ceux dont tu parles qui parlent d'art uniquement de manière livresque et érudite ne touche pas à l'essence même de l'effet de l'art sur l'âme.

Je me plonge souvent et plonger n'est pas peu dire dans un livre tout à fait formidable d'Eluard "L'anthologie des écrits sur l'art", où il a regroupé tout ce qui a pu être dit sur la peinture surtout par des écrivains poètes artistes, ce livre est une manne car fait avec le coeur on sent l'amour autant que l'érudition et ça touche ça transforme ça emporte plus loin, ça ouvre des horizons insoupçonnés...

Je connais quelques malheureuses personnes insensibles à la musique et à la poésie, complètement hermétiques à la peinture, la sculpture, j'en connais peu en général notre manque d'accointance fait que la rencontre n'est pas possible mais une ou deux brillantes des têtes comme on dit savantes, et un handicap total à leur ressenti, je suis pour elles une énigme et réciproquement pourtant doucement je remarque qu'avec le temps les choses changent et évoluent, une sorte de fêlure d'abord et puis une demande, la nourriture artistique est nécessaire, je te rejoins complètement là dessus.

Pour les rencontres, je réitère, celles qui valent cette appellation comme tu le dis si bien n'ont pas de prix et nous constituent s'ancrent en nous de manière indéfectible et à jamais.

Écrit par : helenablue | 17/12/2009

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