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30/04/2010

Nocturne

 

 

 

Commentaires

:-)
"soirée de pétole dans mon Pot-au-noir", heureusement le piano est l' âme des calmes blancs ...

Écrit par : laure K. | 01/05/2010

Je n'ai pas de souvenir d'avoir écouté de la musique classique durant mon enfance. Pourtant cela semble faire partie de ma culture au même titre que le country, la chansonnette française et le rock and roll.
Dans une autre vie je devais fréquenter ces lieux de musique classique :-)

Écrit par : gaétan | 01/05/2010

A l'inverse j'ai beaucoup eu l'occasion d'en écouter et même de pratiquer cette musique dans mon enfance et mon adolescence, j'ai étudié le piano longtemps. Cela m'a été salvateur d'ailleurs, la musique était comme un baume pour moi, un refuge... J'ai des souvenirs bien nets et précis d'aprés-midi en pleurs avec les gymnopédies de Satie ou plus gais des Samedis d'orage avec les valses de Chopin. Le Clair de lune ainsi que la Lettre à Elise ont une place toute particulière dans mon coeur, et chaque Davidsbundler de Schumann me donnent des frissons... Toutes des pièces et morceaux appris avec ardeur et oubliés sans doute par manque de pratique, c'est un vieux rêve d'avoir à nouveau à portée un instrument pour m'y remettre. En attendant, je ne peux me passer d'elle, la musique j'entend qu'elle soit comme toi classique, ou jazz ou rock ou chansons à texte est vitale pour moi presqu'autant que l'air que je respire. Pourtant là au moment ou je t'écris c'est le silence qui prédomine, néanmoins j'ai dans la tête l'air du trouvère de Verdi et diable je me demande bien pourquoi!
Tu crois que j'ai été chanteuse d'opéra dans une vie antérieure?
:-)

Écrit par : helenablue | 02/05/2010

Toi chanteuse d'opéra ? Pourquoi pas !
bon dimanche

Écrit par : gaétan | 02/05/2010

Bon dimanche à toi également, Gaétan.

Écrit par : helenablue | 02/05/2010

Magnifique interprétation, quelle sensibilité toute subtile,
brillante comme le cristal.
Merci belle Bleue.

Écrit par : Yvan L. | 02/05/2010

J'ai un grand gaillard fidèle qui m'attend comme un vieux chien, là dans un coin du salon. Un peu tous les jours je le caresse avec immense gratitude pour toute l' amitié et les émotions qu'il me procure, malgré quelques fausses notes. Je crois pouvoir affirmer être capable de vivre, s'il la vie m'y obligeait, très modestement, celle-ci m'ayant tant donné, mais loin de mon Steinway droit,hum? Vous aurez compris que les êtres chers qui m'entourent, eux, sont dans l'éventualité, non-négociables, même mes simples mains leurs appartiennent.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 03/05/2010

Là, à te lire j'hésite entre le partage tendre et amical et la jalousie féroce de celle qui a perdu son compagnon depuis longtemps, un quart de queue abandonné à l'âge de 18 ans par fuite du domicile familial et plus tard, aprés un long prêt, un Yamaha droit rendu par la force des choses à son propriétaire, suis sans depuis plus de dix ans, et je dois dire que ça me manque franchement. Ne quitte jamais cet ami là, mais je n'ai pas le sentiment qu'il y ait l'ombre d'un doute! En attendant je penserai à toi caressant... Sigh!

Écrit par : helenablue | 04/05/2010

Blue,
Toujours par le biais de la musique et des connexions/coïncidences!
Je t'assure de toute la rigueur de tout ce qui suit.
À vingt ans j'ai déjà 5 ans d'apprentissage dans la restauration d'instruments anciens (lire piano-forte,clavichord & pianos), pour toutes sortes de raisons je m'intéresse de plus en plus à la fabrication de clavecins. Au début des années 70, ici au Québec, il n'y a pas de facteur bien installé, beaucoup d'assemblages de "kit" américains et europeens, sinon rien.
J'abandonne mon travail, convaincs ma belle-onde que c'est l'Allemagne qu'il nous faut, convaincre celle-ci le mot est fort, pour elle marcher dans les plates-bandes de Beethoven et cie lui convient à ravir.
__ Avoye Ti-cul first stop Stuttgart, puis Bonn!

On me réoriente via Heidelberg chez Roïnen Schultz. À ce premier rendez-vous avec ce sympathique austère, artisan de fort calibre,il me demande:

__ Vous êtes bien canadien, p.c.q à mon avis le meilleur facteur et bien c'est justement un canadien, Hubert Bédard, installé au Conservatoire de Paris.

C'est deux là se connaissent bien, après quelques jours et quelques contacts téléphoniques, internet à ce moment..., Hubert Bédard me fixe rencontre à Paris.
Ah là ça commence à sentir le roussi de la coïncidence!

Arrivé à Paris, le jour et l'heure convenues, je me présente au Conservatoire, pas de chance, en maculant l'escalier et le merveilleux plancher de pierres de merde de chiens, ramassée où et sur quel foutu trottoir parisien? La honte et demi-tour pour "refix ze shoes" et avertir la conciergerie du pourquoi de mon cramoisi visage.
Prise 2, là devant moi ce calme personnage qui me reçoit, affable et compréhensif de ma démarche, me questionne tout en me faisant visiter son magnifique atelier avec tous ces clavecins en devenir, en bruit de fond quelques pincements de notes à l'ajustement d'un clavier.

__Mais dites-moi vous êtes de quelle région au Québec?
-- De la Rive-Sud de Montréal.
__ Tient donc moi aussi.
-- Oui, de Greenfield Park ( Quartier maintenant de Longueuil et à l'époque très anglophone)
__(Rires esclaffés) Moi aussi de la rue Murray
-- (Totalement perplexe!) De la rue Hubert
__ Donc tu es de la famille untel.
-- Oui
__ Je suis de la famille Bédard juste derrière chez tes parents, ton père c'est celui qui souffrait le martyr de la maladie... ton frère Gilles et moi avons étudié ensemble etc etc.

Il y avait une quinzaine d'années de différence entre lui et moi.
Ayant quitté assez jeune la région, idem pour son vis-à-vis, expliquait mon manque de connaissance sur le voisinage immédiat.
La suite, est un ensemble de circonstances qui font que j'ai quitté le milieux de la fabrication d'instruments mais jamais l'intérèt pour ce qui en émane c'est à dire la musique , sous toutes ses formes.

Et vlan! pour les coïncidendces de la vie.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 04/05/2010

Wouahou! J'adore cette histoire...Vive les coïncidences de la vie!!
Marrant que tu parles de clavecin, c'est le deuxième instrument qu'il me plairait d'avoir et de pincer, pour la beauté de l'objet et pour Bach, Cimarosa et Haydn!
J'ai joué de l'orgue pas mal de temps à la chorale de l'église de mon village, par chance il en avait un magnifique, j'aimais ça aussi, ces grosses pédales usantes et toutes ces tirettes d'ivoire!
Et aprés la restauration d'instrument, vers quoi es tu allé?

Écrit par : helenablue | 04/05/2010

Le hasard...
Tu comprends comme cellui-ci prend tout son sens? Pour la suite des choses...
nous habitions un petit village greffé d'une église immense et doté d'un orgue Casavant centenaire extraordinaire (ce facteur existe toujours et est situé à +- 20 km du village. Hors pas mariés,concubins et pas pas trop cathos, à force de discussions avec le curé de la paroisse et espoir, pour lui, de nous ramener dans le droit chemin (ormis les buissons pontificaux plus avant!) on obtint la permission et la clé pour , tu devines en mil, jouer de l'orgue à notre guise.
Précision je n'ai jamais étudié la musique mais doué d'une bonne oreille et d'une pratique régulière au piano, disons que j'me débrouille, mon enfance plutôt "Ritaline" m'empèchait l'étude magistrale du piano. Ma belle-onde, par-contre, a eu un cheminement musical très près du tien.
Pour soulever un peu plus la couverture, beaucoup d'années d'ébénisterie de restauration architecturales ont suivies, projets à l'étranger qui m'ont permis de laisser à demeure beaucoup de ma patience, un peu comme jadis les bâtisseurs de cathédrales (lire, avec la modestie qu'impose la comparaison!) et aujourd'hui tu me demandes? Ah l'amie il faut attendre, attendre un peu que je me rappelle ...

Écrit par : MakesmewonderHum! | 05/05/2010

C'est drôle à te lire je me dis que décidement le hasard n'existe pas ou qu'alors il est bien étonnant! J'ai c'est vrai une formation académique de la musique, des années de cours et un passage au conservatoire, quelques concours radiophoniques et puis pfuitt... par contre l'homme qui accompagne ma vie, lui a un talent un don et joue du piano au feeling comme toi et un peu comme Brad Meldhau matiné de Bill Evans (le tout avec la plus grande modestie qui s'impose) et cela m'a toujours fascinée. Ayant une facilité à lire les notes de n'importe quelle partition, je lui décryptais ces hieroglyphes qu'il n'a jamais voulu apprendre et lui pouvait alors partir "en live" à l'infini sur n'importe quel théme musical, je me dis que c'est plus que dommage que nous n'ayons pas mesuré l'importance de toujours avoir prés de soi l'instrument de prédilection!

Cher ami,
pour la suite tu aiguises bien ma curisosité et sais faire saliver ton auditoire, restauration architecturales de part le monde avec tes talents d'ébéniste je suppose et quel genre de réalisations si ce n'est pas abuser... je dois t'avouer que la patience n'était pas une de mes vertus plus jeune, mais je l'ai acquise avec le temps si on en abuse pas trop!
:-)

Écrit par : helenablue | 05/05/2010

Dans le désordre du dico de la vie, après le hasard vient la chance, voyons voir...
Allez hop l'amie, embarque, ch't'ammène au concert. Tu mentionnes régulièrement Bill Evans, je crois qu'il nous habite tous un peu avec son oeuvre magistrale.
Il fait froid, suis avec mon copain de fortune, en fait, fortune bien grand mot, pas un rond ni lui, ni moi. Depuis quelques mois on se tape la faillite de deux clients les factures s'empilent et puis quoi encore, il fait, breee, très froid sur la Catherine (Sainte-Catherine). À la hauteur du Rising Sun (défunte boîte de Jazz" la réclame annonce la venue du Bill Evans triio quand? Ce soir bien entendu pôv con et t'as pas un sou. Je dis à JF __ Faut voir ça! __ Ah,oui et comment bozo?
J'emprunte l'escalier, seul prêt disponible à ce moment, une fois à l'étage, frappe à la porte, il m'ouvre, Dieu m'ouvre la porte, il est noir et se nomme Roué Dou Dou Boicel.
__Ouuuuuuuuuuui! de sa voix inimitable
-- C'est pour le con,con,con,concert de Bill Evans, voilà on n'a pas une "toll" et s'demandions si...
Je lui explique toute la situation, m'perd en supplications qui, avec le souvenir l'ont probablement supplicié, lui et sa patience, au point qu'il m'arrête net.

__ D' accord , d'accord vous me paierez dans un mois O.K. Revenez dans deux heures et on vous placera.
Plus tard la foule s'agglutine à l'entrée, il nous reconnait, fait signe de le suivre. Une fois à l'intérieur il nous installe à une petite table à... moins de trois mètres du piano côté main droite et ordonne au serveur.
__ Tu fais le service à ces messieurs et la note, à mon nom.

La suite c'est cet inoubliable dernier concert à Montréal du grand Bill, il décède quelques mois plus tard à l'automne 80 . Juste l'émotion de se souvenir , devant le clavier, me scie les mots, les rend superflus.

Clin d'oeil Dou Dou et Bill, te remercions tous!

* Roué Dou Dou Boicel est toujours vivant et figure parmi les trésors de l'humanité.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 06/05/2010

Oh God! Quelle histoire magique...
Avoir pu être ainsi à trois petits métres de ce géant, de ce musicien hors pair et tout ça dans ce contexte si sympathiqe et tout plein d'humanité, c'est plus que formidable et comme je comprends que les mots te paraissent superflus!
Je n'ai jamais pu voir Bill en concert mais je ne me lasse pas de l'entendre!

Ben j'en veux bien encore par milliers des histoires comme celle-là...
C'est trop délicieux!

* Il sévit par chez toi ce trésor de l'humanité que je n'ai pas la chance de connaître?

Écrit par : helenablue | 06/05/2010

Bien sûr , pour plusieurs d'entre nous il est le fondateur du Festival de Jazz de Montréal, écrivain, grand défenseur de la cause des noirs et des moins nantis.
Il est de ceux qui sont plus grand que nature.
P.S Content qu'elle te plaise celle-là, ce sont ces anecdotes qui peignent la toile de nos vies, leurs souvenirs ajoutent toujours un peu plus à la patine.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 06/05/2010

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