30/01/2011
17h30
- Photo Laurence G. -
Eructer, crier, exprimer, offrir sa souffrance ne résout pas l'équation, probable même qu'elle la complique, l'exacerbe...
La solution est en nous, peut-on s'offrir et s'ouvrir à l'amour qu'on n'a pas reçu enfant? Peut-on faire de notre manque de surface une matière tangible? Peut-on être, sans avoir été?
Qu'est-ce qu'être?
17:30 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : to be or not to be
Commentaires
@Hélènablue
Tu nous a bien gavés, ce Dimanche si philosophique; je crois que tu as fonctionné sur l'axe -less le suffixe "sans" et l'alter ego , le rapport(subliminal?) entre Liz Mc Comb et Jimmy Scott: quelle ressemblance bien frappante! Par ailleurs, blues bien cathartique!Hymne à la mère que nous ne cessons d'enfanter de son absence ou peut-être AB-SENS dans nos représentations d'en-quête, d'in- quest, questions tonitruantes!
L'absence et la ressemblance , serait-ce, là, la déroute de Narcisse dans sa quête de mêmeté?
L'on devrait revendiquer ce droit à la déroute , ne serait-ce , pour quelques moments pour mieux se résilier processuellement, de façon continue , en cassant la dichotomie to be/not to be; il faudrait, je trouve parvenir à la grâce de la joie de l'être-non être qui est notre véritable dialectique identitaire.
Serais-tu en train de regarder tournoyer la tête de l'acéphale? Le génie de Laurence a fait que cette photo est toute en tournoiements! A en avoir un tournis existentiel! Quelle classe, Laurence!
Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 30/01/2011
Etre, c'est ce que tu vis ma Belle.
Écrit par : piedssurterre | 30/01/2011
"to be or not to be", cher Mokhtar, a ceci de génial, que sans jamais permettre de réponse, c'est aussi ouvert et aérien que l'Insoutenable Légèreté de l'être. Shakespeare versus Kundera. Pourquoi en casser la sublime dichotomie, sinon pour clore la boucle de la reine des neiges, ces petits cristaux du miroir se recomposant en "éternité" ? Pour ce faire, casser sa dichotomie il suffirait d'y ajouter le côté manquant du triangle : "... or having been".
Écrit par : giulio | 30/01/2011
@Giulio
5 sur 5 , c'est exactement de ce maillon manquant dialectique que j'ai voulu parler
tant sur l'axe diachronique des représentations de soi que l'axe synchronique de soi dans/par l'autre à partir de ses propres altérités construites dans le grand athanor de nos recherches de soi qui s'affinent toujours à l'infini; Sous d'autres cieux, cela s'appellerait réincarnations ou métempsychose; bref , chacun y trouvera sa parcelle de saga et d'euphorie ou de nirvana; tout dépend et que vive la tolérance!
Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 30/01/2011
Complexe, ton bastringue, là....sisi, crier, éructer, cracher, ça soulage et ça fait du bien ; mais pas n'importe comment ni en face de n'importe qui, simplement. C'est là que l'art intervient comme processus de transcendance du réel, c'est là qu'il s'engouffre, qu'il en a la potentialité, je pense.
Oui, je pense qu'on peut offrir ce qu'on n'a pas reçu. On est moins sûr de soi, mais on y arrive très bien quand même. Sinon, aurais-tu été la mère que tu as su être ? Hé........
" Peut-on faire de notre manque de surface une matière tangible? Peut-on être, sans avoir été? " - Oui, et oui. A défaut de surface, on peut se donner de l'épaisseur, ou de la profondeur....me semble bien que tu n'en manques pas, hein ?
" Etre " se décline - et se conjugue, dans la vie, au présent. Alors, oui. On peut être, ENFIN être, même si on n'a pas été. Je le pense profondément. Tous les survivants d'apocalypses te le diront. Tous ceux enfin nés à eux-même te le diront.
C'est cool, Blue. La vie est optimiste plus souvent qu'on ne le crois. Puisqu'elle étale devant nous le champ des possibles.....
Écrit par : anne des ocreries | 30/01/2011
Offrir sa souffrance permet de la diluer… Je veux bien en prendre une part…
S’offrir et s’ouvrir à l’amour… Je pense qu’il faut commencer par s’ouvrir pour ensuite s’offrir. Par ailleurs, je crois que tu le portes en quantité suffisante pour ne pas rester bloquée sur cette question…
L’amour n’est, selon moi, pas que surface, il est avant tout volume mais pas forcément palpable… Mais je n’en ai pas la preuve tangible…
Etre sans avoir été… Quand on EST comme toi, cette question n’a pas de sens…
Mais il est bon de laisser toujours une petite place pour le doute…
Écrit par : J.Earthwood | 31/01/2011
On a habillé son double avec les oripeaux de notre, de votre vie passée, ces brimborions de temps perdus, gâchés, une arnaque soldée pas cher à l' outre temps!
Mais la tête est unique, pour ces corps jumeaux, le mobile et l' immobile, le mouvant et le rigide.
L' important c' est de se mouvoir sans contre temps, sans césure et sans trou...sauf si la mémoire nous vient à faire défaut.
Embrasser la femme sans tête...
Écrit par : Versus | 31/01/2011
" je crois que chaque être humain est un artiste et sa plus grande oeuvre est sa vie."
Écrit par : laure K. | 31/01/2011
Je serais plutôt du genre à m'enlever la mort que m'enlever la vie, comme ça, chlack! D'un seul coup. Vite fait sans trace, awoye on niaise pas!
Écrit par : MakesmewonderHum! | 31/01/2011
Très touchée Mokhtar... à un moment ou des repères vacillent... l'oiseau symbolique reprend toute sa force dès qu'il touche terre...
Écrit par : laurence | 31/01/2011
@ Mokhtar:
Je te rejoins complètement dans ce droit à la déroute, à l"égarement même, on y fait des rencontres avec et en soi-même parfois stupéfiantes, ce que j'appelle les extra-solutions! Questions tournoyantes et à tiroir n'est-ce pas, dans ton commentaire commme dans ma tête, tonitruantes et obsédantes aussi avec ce possible subliminal!
Laurence a capté tout ça dans cette photo, je trouve, tout comme tu le penses toi-même! Quelle classe, oui, et quel oeil!
Le terme "gavage" est un peu fort, j'espère ne pas t'avoir trop coupé l'appétit!
:-)
Écrit par : helenablue | 31/01/2011
@ Pieds sur terre:
Oui Fanfan! Je vis donc je suis!
:-)
Écrit par : helenenatier | 31/01/2011
@ anne:
complexe, tout comme la vie, non?
Je pense comme toi quant aux vertus de l'art et à ce qu'il permet d'exprimer passé au filtre de sa créativité propre, ce en quoi je rejoins complétement le propos de Laure... Le plus difficile, le plus complet aussi étant l'art de vivre!
Oui, et oui, la vie nous offre son champ des possibles et tout comme toi je pense sincèrement qu'on peut offrir ce qu'on a pas reçu, ce faire autrement!
Bises, belle amie.
Blue
Écrit par : helenablue | 31/01/2011
@ J:
oui, je pense aussi qu'il faut d'abord s'ouvrir à l'amour pour s'offrir, et pour pouvoir le recevoir aussi, commencer d'abord par s'aimer soi-même... L'amour n'est pas que surface, bien sûr, il est volume, il est matière, il peut être palpable amis il est avant tout souffle, je crois, je sens.
:-)
Cette question dans ma bouche n'a pas vraiment de sens, c'est vrai, pourtant je me la pose, je me demande pourquoi, sans doute parce que là le doute s'impose à moi et m"enserre car je sais bien au fond qu'on peut tout à fait être sans avoir eu le sentiment d'avoir été, en récupérant la mémoire, en se désamnésiant!
Principe de résilience...
Écrit par : helenablue | 31/01/2011
@ Versus:
Dans mon cas l'important est de remettre en place les pièces du puzzle et de retrouver les traces de la mémoire manquante pour me reconstituer entière...
Ne plus avoir ce sentiment de césure, de fragments, d'un moi brisé en mille petits morceaux, et pouvoir ne faire qu'une!
Écrit par : helenablue | 31/01/2011
@ Laure:
je le crois aussi.
Écrit par : helenablue | 31/01/2011
J'ai toujours admiré le grand écrivain Milan Kundera,français d'origine Tchèque. Il a donné cette citation: "L'existence n'est pas ce qui s'est passé, l'existence est le champ des possibilités humaines, tout ce que l'homme peut devenir tout ce dont il est capable"
Ceci, Blue, pour répondre à votre question: Peut-on être, sans avoir été.
Écrit par : bizak | 11/03/2011
@ bizak:
Oh! Comme je suis complètement en phase avec cette citation de Milan Kundera, pour lequel j'ai beaucoup d'admiration également! De lire votre commentaire ce matin m'énergise, merci!
Écrit par : helenablue | 11/03/2011
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