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18/02/2011

La course contre la montre

La ménopause me panique, depuis mon plus jeune âge, c'est étrange. J'ai toujours pensé que ma vie prendrait fin pour mes quarante ans et puis finalement j'en suis à davantage. La ménopause me panique parce que je n'ai pas pu profiter de mon corps et de ses hormones comme il aurait fallu et que par expérience chargée sur le terrain, je sais à quel point elle transforme une femme, la trouble, la surprend, l'angoisse, l'assaille... Tôt, c'est tôt et bien trop tôt pour quelqu'une comme moi qui se réveille tard d'une longue et embrouillée réalité cauchemardesque. Je suis à J-1 de mes quarante six ans et, c'est la panique qui l'emporte, vais-je y arriver à temps?

Vais-je pouvoir investir tout mon être, vais-je pouvoir avoir cette liberté d'en être maître et de le ressentir? Le handicap sexuel sensuel émotionnel, ne se voit pas, il se vit de l'intérieur, gangrenant. Et puis pour beaucoup de gens tout cela est une énigme. Je suis en vie, what else? Moi c'est l'else qui m'intéresse, m'aspire, m'inspire et me donne le courage d'affronter les vieilles peaux qui me font ombrage, grave!

Alors je prends de l'âge comme tout à chacun, et j'aimerais pouvoir rejouer les dés, mais c'est une illusion, je sais que ce n'est pas possible et qu'il me faut accepter ma réalité telle qu'elle est, mais personne ne peut non plus m'empêcher de l'imaginer autrement, réécrire mon passé qui forme mon présent. Je suis suffisamment avancée pour savoir et pour accepter que celle que je suis là, ici et maintenant, est le fruit de ce passé sauvage et violent.... mais qu'on me laisse rêver à ce que j'aurais pu être, qu'on me laisse des plages de non-discernement, j'ai besoin aussi de me sentir faillible, de me sentir fragile, de me sentir vivante!

 

 

Commentaires

Rejouer la partie il ne faut pas y compter.par contre combien de femmes ont commencé à bien vivre après la libération ménopausique!!

Écrit par : Manouche | 18/02/2011

Es-tu du nombre de celles- là?

Écrit par : helenablue | 18/02/2011

Je suis une vraie jeune fille encore au couvent mais j'ai entendu la mère supérieure en discuter avec la soeur portière...

Écrit par : Manouche | 18/02/2011

Ce sera le moment de commencer à chanter avec Jonny (il y a près d'un demi siècle) "Pour moi la vie va commencer!"

Écrit par : giulio | 18/02/2011

__Aux abris, aux abris bonnes gens ! Margot dégrafe son corsage... maintenant p.c.qu'il fait chaud!

__Ouep! Ma Margot à moi, elle a moins chaud maintenant et pourtant dégrafe, encore de fort belle manière, le sien.

"Ah! Tu verras, tu verras" comme disait ce toulousain de Nougaro, tout ira!

Écrit par : MakesmewonderHum! | 18/02/2011

@ Giulio:

Je ne demande qu'à te croire... En fait au fond , je te crois, la vie me l'a déjà enseigné, elle peut toujours re-commencer, voire commencer.
Chanter avec Johnny serait une grande première pour moi, mais je veux bien essayer!
:-)

Écrit par : helenabue | 18/02/2011

@ Manouche:

De source sûre alors...
:-)

Écrit par : helenablue | 18/02/2011

@ MmwH!:

Quand à 33 ans les médecins ont dû se résoudre à me retirer mon utérus, c'était un cas de conscience pour eux, mais j'avais déjà trois enfants, alors les choses leur ont été plus faciles et pour moi, sans doute aussi, avec pourtant cette sensation qu'on m'enlevait une liberté et aussi une partie de moi plus profonde...
Toutes les femmes ne vivent pas la ménopause de la même façon, mais celles qui le vivent le mieux sont celles qui sont aimées, telles qu'elles sont.
Cette peur je l'avais déjà avant même d'être femme, comme si je ressentais au plus profond de moi que cela ne serait pas possible, qu'on m'avait enlevé cette possibilité, et puis j'ai réussi à gagner du terrain et à reprendre en partie ce qui m'avait été pris, et pourtant cette peur demeure, c'est idiot sans doute mais je le constate.
Je vois énormément de femmes dans mon activité professionelle et toutes ne sont pas comme ta Margot, probable qu'elle n'ont pas toutes non plus un Roméo qui porte sur elle un regard aimant, car quoi de plus excitant que l'amour!
Bon, les hormones ne nous font pas de cadeau, c'est des choses qu'on apprend jeune, je connais des jeunes femmes qui se tordent de douleur à chaque ovulation et qui pleure pour que cela disparaisse et des plus vieilles qui à l'inverse pleure pour que cela revienne...
Je redoute la ménopause plus parce que je n'ai pas le sentiment d'avoir profité de mon corps de femme jeune, je crois, et aussi peut-être parce que cela va entraîner un nouveau changement que j'ai déjà dû surmonter plus d'une fois dans ma vie... Mais ça ira! Tu verras...OUI!

Écrit par : helenablue | 18/02/2011

@Hélènablue
Il est vrai que nous sommes les otages de notre fatalité biologique et des différents taux qui conditionnent nos états d'âme entre euphorie et dysphorie, mais tant que nous en sommes conscients et qu'on verbalise aussi franchement, ouvertement et courageusement, comme tu l'as toujours fait, on assumera bien toutes les saisons et leurs fruits spécifiques; on procrée toujours; seule la manière d'accoucher change.
Regarde comme il est beau ton quatrième enfant, ton blog! C'est dire que la sève hormonale coulera , s'écoulera toujours, si tu le veux, et irriguera tes rêves que tu as décidé-L'aubaine!- de nous faire partager, dans ton entièreté de femme subtilement et irréversiblement libérée et , aujourd'hui, généreusement libérante!
Ménopause rimera , alors, avec petite pause pour replonger à dos de pégase dans les sublimes jours à venir qui t'offrent leurs mamelles d'éternité hORmonale! Bois-en et saoule-t-en et écris,écris,écris et crie ta vie, à l'infini!

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 18/02/2011

À celle qui vous chatouille l'usine à fous-rires avec son histoire de "Dents de la mère" et comparses, plus près de Jekyll et Mister Hide (que l'on veut tous à mille lieus de nos bouches!), celle-là même qui, malgré quelques pièces manquantes (bâtince d'euphémisme!) et contrainte à plus d'un affreux faux-départ dans la vie, surmonte et s'élève de belle façon au-dessus de sa propre mêlée, de ses combats, à cette femme, à toutes celles qui lui ressemblent, ça ira et les gestes pour vous accompagner viendront aussi, ça ira.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 18/02/2011

Bon.
Ecoute, à 54 balais, la ménopause, je n'y pense même pas.
Je laisse faire, en refusant tous les traitements médicamenteux qu'absorbent mes copines. Vive l'homéopathie ! Et mon corps aime bien ça je crois.
Et quand il m'arrive d'avoir des bouffées de chaleur dans la nuit, ben j'en profite pour me rapprocher de mon amoureux, ça fait du bien à ma libido, et hop, gratos, un traitement efficace de deux symptômes majeurs !
:0)

Écrit par : piedssurterre | 18/02/2011

@ MmwH!:

merci l'ami!

Écrit par : helenablue | 18/02/2011

@ Pieds:

Je te crois sur parole Fanfan, ça me semble en effet le meilleur des remèdes!
:0)

Écrit par : helenablue | 18/02/2011

@ Mokhtar:

Oui, il est beau mon quatrième enfant, et il s'épanouit avec tout votre amour, vos bons soins, votre délicatesse et je suis si heureuse de le savoir entre de si bonnes mains que les vôtres!
Grand merci Mokhtar pour ton commentaire qui me réchauffe particulièrement le coeur et, compte sur moi pour m'abreuver et vous le rendre au centuple, et crier et écrire jusqu'à plus soif!
Avec toute mon amitié.
Blue

Écrit par : helenablue | 18/02/2011

HB lue

Écrit par : laurence | 19/02/2011

HB lue

Écrit par : laurence | 19/02/2011

Aujourd'hui, Manouche m'invite à déjeuner devant l'océan, nous lèverons notre verre à ta santé!
Que tu continues longtemps à faire passer tant d'émotions dans ce lieu riche d'échange et de partage.
Très belle journée :-)

Écrit par : hélène | 19/02/2011

@ laurence:

:-)
merci!

Écrit par : helenablue | 19/02/2011

@ hélène:

Ok! j'en lèverai un ce soir à la votre à toutes deux!
Belle journée à vous!
Kiss
Blue

Écrit par : helenablue | 19/02/2011

Voui, je connais ça aussi, ce sentiment "qu'on en a pas assez profité" comme nous aurions dû....t'as rien à craindre, c'est un âge qui ne concerne que la procréation. Pourquoi ccesserait-on d'être une femme à ce moment-là ? c'est juste la possibilité de procréer, qui cesse. Pas celle de désirer, ni de rester désirable ! On ne se coupe pas de son corps....et nous ne sommes pas toutes affectées de la même façon...je crois que quand on ne focalise pas là-dessus, ça doit se passer un peu mieux....faudra voir ! En tout cas, je te promets que quand ça me tombera dessus, je ne vais pas arrêter de vivre pour autant ! non mais ! :))

Écrit par : anne des ocreries | 19/02/2011

aaah, zut, je viens de pondre un gros com, et ça merdouille, si ça se trouve ça me l'aura pas pris, zut de zut !

Écrit par : anne des ocreries | 19/02/2011

"man's true"
Bzzz...

Écrit par : le bourdon masqué | 20/02/2011

Blue
Plus je déambule dans votre blog, plus je découvre une Grande dame fragile vraie, naturelle et merveilleuse. Votre peur est la preuve de votre rage de vivre, de donner, d'aimer. Cette peur, l'une des courageuses confessions de femme qui soient.

Écrit par : bizak | 09/03/2011

Bizak,

fragile, vraiment?

Écrit par : helenablue | 10/03/2011

Chere Blue
Fragile dans le sens, fragilité de la femme, dans le sens que nous sommes tous fragiles, tout simplement humains. Bise

Écrit par : bizak | 10/03/2011

Dans ce sens vulnérable, je le suis oui et chaque humain, homme ou femme, bien entendu. Fragile au sens sensible. Cette vulnérabilité me parait une composante essentielle de notre humanité souvent d'ailleurs et malheureusement transformée en orgueil ou bien calfeutrée au fond de coeurs qui n'ont pas été sollicités à s'exprimer alors que, l'expression de cette fragilité devrait être encouragée et assumée pleinement, je trouve.

Écrit par : helenablue | 11/03/2011

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