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03/03/2012

va bene

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- Photo Laurence Guez -

 

 

 

Seul, on est toujours tellement seul face à soi-même, face aux décisions qu'on se doit de prendre, face à l'avenir incertain, nébuleux pas dessiné parce qu'il compte sur nous. Créer, oeuver, écrire, amalgamer, faire naître, accoucher, surprendre. J'apprends à la vitesse de l'atome que j'ai encore tant à comprendre. Pourtant j'ai besoin depuis peu de vivre de certitudes. Grave. C'est pas inscrit dans ma carte du monde. Jusqu'alors je vivais d'envies, d'idéaux, de soupirs cosmiques...

J'ai changé. Suis seule, comme tout à chacun, mais bien accompagnée. J'ai pas peur du bonheur. Il est à ma portée. A moi de jouer. On peut passer sa vie à pleurer, sur son sort en priorité et puis sur celui des autres...

Non, faut pas pleurer, pas seulement, faut y aller. Faut se battre pour ce en quoi on croit, vrai. Faut dire sa rage de vivre, faut l'exprimer, juste être là à l'oser, la revendiquer. Aimer être au monde. Aimer. Aimer. Aimer. Et puis accepter d'être comme on est. S'aimer. Se reconnaître. S'offrir. Recevoir. Donner. Donner... Et accepter de recevoir. Savoir être aimé. Se le permettre. Se l'attribuer. Exister.

 

 

Commentaires

Je passe souvent par ici, je lis, j'écoute, une main tendue me happe ou se pose délicatement sur mon épaule...puis je repars en me répétant "finalement je ne suis pas seul!"
Tu vois, tu donnes beaucoup, accepte mon admiration et un grand merci.

Écrit par : Halagu | 04/03/2012

tu as raison... on peut pleurer longtemps sur soi-même. C'est nul, vide de sens, le rien amène le rien, c'est certain.
Belle image, pleine de sens et de liens.
merci pour ces bons mots.

Écrit par : Laure K. | 04/03/2012

Ça sent le pas vers le haut. Ça me plaît.
On peut vivre de certitudes et avancer grâce au doute, qui est une forme élevée d'ouverture d'esprit et de remise en question. Construire la structure qui sera certitude. Certitude de toujours savoir que tout fini par s'éclairer, certitude qu'on a en soi ressources et potentiel, certitude que le conjoncturel certes nous bousculera mais ne nous coulera pas. L'éveil et la recherche permanente aura d'autant plus de liberté pour créer, bousculer, bouger, prendre des risques, se sublimer, car le filet de sécurité est là, pour toujours. Foi en la vie, quoi !
Je me suis toujours méfié des "envies" et j'ai toujours préféré les "devoirs", ceux qu'on se dicte à soi-même bien sûr. "Ce que je me dois". Les envies sont trop proches des pulsions et trop épidermiques, elles passent, changent et déstabilisent. Elles sont l'ennemi de la sérénité au même titre que les plaisirs sont l'ennemi du bonheur.
Et pour finir, j'ai du mal avec la notion de "se battre" qui revêt un côté guerrier qui me déplaît. Se battre, ça fatigue, ça use, ça crée un climat conflictuel ; même si c'est contre des choses ou contre soi-même. Comprendre, apprendre et persévérer est plus courageux et plus efficace que "se battre".
Voilà. Bon dimanche Helena.

Écrit par : Claudio | 04/03/2012

J'aime ce billet ! ça fait plaisir à lire. Oui oui oui, parfaitement. On repart guilleret, avec une chanson sur les lèvres et des étoiles dans les yeux....Un beau dimanche qui s'annonce ! mets le nez à la fenêtre....tu sens, cette odeur d'humus fertile, cette odeur de mouillé ? c'est la vie qui pousse ! tout se prépare souterrainement, tout est déjà là, prêt à jaillir !
Nous sommes comme cet humus fertile. Comment ne pas se sentir exalté de tant de forces en nous, qu'on sent prêtes à servir ! Contente d'avoir lu ça, moi, tiens.

Écrit par : anne des ocreries | 04/03/2012

Merci Halagu, merci du fond du coeur, je suis très touchée par ton ressenti. J'accepte ton grand merci sans souci, pour l'admiration, je suis plus mesurée, pas sûre d'en mériter tant! C'est pour moi ma manière d'être au monde que de donner beaucoup...

Écrit par : helenablue | 04/03/2012

@ Laure:

Bien sûr pleurer sur soi-même ne mène à rien, se morfondre, et s'épandre sans ses méandres souffreteux et pourtant c'est nécessaire parfois, voire incontournable, la détresse qu'on peut ressentir par moment est nutritive, elle permet de mieux comprendre à quel point on est vulnérable et à quel point on se trompe aussi. On ne peut pas faire un sans faute, un sans peine, un sans cris, un sans rage au coeur, un sans ennui. Tout est bon à connaître, à explorer, à ressentir. C'est ne pas se complaire dans sa peine et dans ses difficultés, l'idée. C'est accepter ses erreurs, ses égarements, ses faiblesses, ses impossibilités, ses limites et en faire une force. J'ai tellement rêvé, maintenant je réalise et tente d'y arriver!
Une image pleine de sens , en effet, multiples à souhait, chacun peut y lire ce qu'il veut. Moi-même quand je la regarde, là, à nouveau, je mesure que ce que j'y vois n'est pas pareil à ce que j'ai pu y voir jusqu'ici, on est mouvance comme l'atmosphère, on est multiple comme le monde et on est si pas près de tout savoir de soi. Quelle aventure! Quelle délicieuse, quelle fantastique, quelle incroyable aventure qu'une vie!

Écrit par : helenablue | 04/03/2012

@ Claudio:

Les plaisirs, les ennemis du bonheur?!?

Dans " se battre", il y a pour moi une notion de mobilisation. Se battre, ça n'est pas forcément à l'aveugle, ça oblige à une stratégie, à comprendre, à mesurer, à analyser et à persévérer. Se battre ne me parait pas forcément contre, mais plutôt pour! Me battre n'implique pas forcément un conflit, mais un dessein. Je devrais peut-être plutôt dire alors, se mobiliser...

Écrit par : helenablue | 04/03/2012

@ anne:

Nous sommes un peu fait comme les saisons avec nos hivers, nos automnes et nos printemps jaillissants. Nous sommes parfois même dans le cours d'une seule journée traversés par les quatre états de mère nature et il arrive qu'on finisse une journée comme une chaude nuit d'été... C'est si exaltant d'être un humain!

Écrit par : helenablue | 04/03/2012

@ Helena : Mobilisation et stratégie ? Tu as raison. C'est parfait.
Quelque chose d'approchant de ce que je pense à propos des plaisirs :
"Le plaisir est égoïste, il relève de la consommation compulsive de biens, d'objets, de personnes, de moments. C'est le règne de l'éphémère et du jetable. Ce plaisir-là est difficilement compatible avec la sérénité, il enferme dans la répétition, il est mécanique.
La joie, au contraire, exige un effort, un acte créateur, altruiste. Elle est un élan vital, qui se communique, se propage, il est généreux. Chacun de nous peut éprouver de la joie à la condition expresse d'être dans un processus de création et de partage"
Brigitte Sitbon-Peillon

Écrit par : Claudio | 04/03/2012

@ Claudio:

Parfait! Un mot que je n'emploie jamais...
Non, le plaisir n'est pas forcément égoïste, il peut-être partagé, parfois même il n'est plaisir que s'il est partagé. Comme ce plaisir que j'éprouve à écrire ici, celui d'être lue, n'est-il pas source de plaisir aussi pour autrui?
Non, le plaisir n'enferme pas dans la répétition, non, il n'est pas mécanique... Enfin tout dépend ce qu'on y met, et tout dépend de sa définition du plaisir... C'est vrai que quand on a chaud et soif, ça procure un plaisir sans nom de boire un grand verre d'eau, quand on a eu peur d'être réconforté et que dire du plaisir devant certaine toiles qui nous emmènent et le plaisir de lire certains textes en renouvelant toujours l'éventail . La joie fait partie des plaisirs possibles mais elle n'est pas la seule, et pas la seule voir possible au plaisir de créer. Délicat sujet.
Je ne conçois pas vivre sans plaisir, comment dire... Cela me paraît essentiel à une vie épanouie. Qu'est-ce donc que la sérénité?
J'aime prendre du plaisir, c'est ce qui me rend sereine. Quand je dois souffrir pour exister, je sens le stress me torturer mais quand tout est fluide même si difficile, quand je me sens en contact et en harmonie avec ce que je ressens, tout le plaisir , pour moi, est là. Conforme, congruente, dans la joie, comme dans la peine. Je ne crois pas à cette vision de la vie joviale et "épinal". Ce que dit Brigitte de la joie me paraît valable pour tout sentiment humain. Je ne suis pas adepte de la méthode Coué.
La joie est un plaisir, comme peut l'être l'amour, la compassion, la rage, et parfois la souffrance aussi. Le plaisir est créatif, il ne relève d'aucune consommation, il vient de l'intérieur. Tout le reste est simulacre de plaisir, à mon humble avis...

Écrit par : helenablue | 05/03/2012

@ Helena : Ce n'est pas mon avis, mais j'ai lu avec attention.

Écrit par : Claudio | 05/03/2012

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