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28/06/2012

image du jour

psychologie,achats,fringues,soldes,attitude,réflexion,partage,humain

 

Commentaires

shocking is cheaper than ?

Écrit par : JEA | 28/06/2012

Je ne sais pas, mais je trouve cette façon de communiquer choquante même s'il y a un fond de vrai dans celui que l'acte d'achat pour beaucoup est un moyen pour se sentir mieux.
Déjà, je trouve que l'incitaion à la consommation en période de soldes est indécente mais cette façon de faire est manipulatrice à l'excés!

Écrit par : helenablue | 28/06/2012

En fait, ça m'a amusé. Un psychologue, c'est débilement cher. Du reste, s'il y a plusieurs problèmes complexes qui ne peuvent pas être résolus facilement, parfois, je me demande si le problème dans la vie ne serait pas le manque de plaisir, tout simplement. Mais à tout prendre, vous avez raison, c'est définitivement manipulateur.

Écrit par : Guillaume Lajeunesse | 28/06/2012

Avec mes paupières agglutinées du matin j'ai cru lire:
«Shoplifting is cheaper than a psychologist»

Du coup je comprenais ton désarroi... m'v'là t'y pas de retour à y réfléchir à ton truc. Hum!

Écrit par : MakesmewonderHum! | 28/06/2012

@ Guillaume:

Débilement cher, je ne dirais pas ça, Vieux G. Certains sans doute abusent de la détresse de leurs patients, il y a dans toutes les thérapies proposés au public à prendre et à laisser mais par expérience personnelle, je peux témoigner que l'investissement peut en valoir la peine.
Le manque de plaisir, réduire les difficultés que peuvent avoir certaines personnes à ce manque de plaisir est simpliste, pardonne-moi, cela sous-entend, et dis -moi si je me trompe que par volonté certains se ferment au plaisir alors que beaucoup d'individus n'y ont pas accès parce la charge qu'ils transportent est beaucoup trop lourde et leur ferme cette porte à la prise d'air nécessaire pour vivre bien. J'ai longtemps été de ceux-là, ce qui ne peuvent pas, ceux qui n'y arrivent pas, je le voulais pourtant de toute mon âme et j'appelais ce "plaisir à vivre" de toute mes forces. Je n'ai pu y accéder qu'après un long cheminement psychologique et une aide qui certes m'a coûté en monnaie sonnante et trébuchante mais qui en retour m'a beaucoup plus offert, au-delà même de mes espérances, maintenant, je me sens, vivante.
Ce message est manipulateur parce qu'il fait croire qu'en achetant on va mieux. Or, encore mon expérience de terrain, je fais un peu vieux schnock de parler comme ça, non? Ce n'est pas l'acte d'achat qui permet à un personne de se sentir mieux, mais le temps qu'elle s'est offert et l'écoute qu'elle reçoit pendant son acte d'achat. C'est surtout vrai avec les vêtements qui sont proches, révélateurs, sublimateurs du corps et qui donnent toute la mesure de la relation que quelqu'un entretient avec le monde et avec lui-même. Dans mon métier de boutiquière, pour reprendre la nomination de Christian, je sais bien que le plus important ce n'est pas ce que les gens achètent mais comment ils les achètent ou plutôt comment je leur vends. En cela les soldes sont parfois éprouvantes; on dirait que les individus sont transformés par cette idée fixe de faire des affaires et par la même ne laissent pas la relation s'installer et se détournent ainsi de l'expérience optimale qu'ils pourraient faire.
Une dame est venue hier à la boutique les bras chargés de paquets, elle avait déjà manifestement un long parcours du combattant derrière elle et avait pas mal dépensé en fringues bon marché et en paires de godasses. Elle cherchait un jean dans lequel elle pourrait se sentir bien mais n'y croyait pas ou plus. J'ai passé du temps avec elle, je l'ai bichonnée et en plus de lui trouver un pantalon seyant j'en ai profité pour lui montrer comment elle pouvait s'habiller pour se sentir mieux et se voir différemment dans la glace. Elle était la première surprise s'en voulant d'avoir dépensé n'importe comment son argent , me disant " j'aurais dû venir ici en premier!", je l'ai rassurée en lui proposant de faire ainsi la prochaine fois!! Elle est repartie avec son jean, contente et m'a remerciée en me disant une nouvelle fois à quel point elle venait de passer un bon moment. Genre un moment de douceur dans ce monde de brutes! j'ai beaucoup reçu ses doléances, je dois dire et son mal-être; j'ai fait mon métier, au mieux. Deux heures après elle est revenue prendre tout ce que je lui avais fait essayer, heureuse... Les meilleures soldes qu'elle ait faite dans sa vie, ça lui a coûté plus qu'un psy, hi,hi mais elle c'était compris dans le prix!!
:-)

Écrit par : helenablue | 29/06/2012

@ MmwH!:

Un lapsus, Sigmund?

Écrit par : helenablue | 29/06/2012

Ne t'en fais pas Helena, je ne banalise pas la souffrance et les traumatismes. J'ai moi-même eu mon lot de fantômes gras et noirs à pelleter.

C'est vrai qu'ainsi exprimé mon propos était simpliste.

Pour dire vrai, parfois, j'ai sciemment recours à des mécanismes compensatoires. Je SAIS, par exemple, que je m'offre tel repas gras, ou que je me procure telle chemise, parce qu'une souffrance, pour l'instant indélogeable, me lancine. C'est comme un petit baume. C'est quelque chose que je fais à l'occasion. Évidemment, de ce côté, on est loin de la grande psychologie ; mieux vaut se creuser la tête pour laisser les fumerolles de névrose en sortir ; je l'ai fait, longtemps fait, je le fais encore ; quoiqu'il est difficile, justement, de constamment être en train de chevaucher son esprit.

Pour tout dire, je suis seulement adepte, occasionnellement, des diversions, des petits plaisirs faciles.

Mais comme tu le dis, le bonheur ne s'inhale pas toujours à loisir. Le plaisir est en certaines circonstances hors d'atteinte.

En vérité, je faisais l'éloge d'un état d'esprit plus que de l'acte de consommation. J'ai réalisé que, quelquefois, je cherchais à résoudre des problèmes en moi, mais que c'était une mauvaise avenue au sens où le fait même de vouloir résoudre un problème induisait un stress, ce qui détériorait ma situation plus qu'autre chose. S'il le faut, je verrouille mon cerveau, et m'interdis de penser, et m'alloue des moments de plaisir simple.

Bravo pour ce que tu as accompli avec cette dame !

Écrit par : Guillaume Lajeunesse | 29/06/2012

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