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17/06/2015

Aimer

Faut-il toujours qu'aimer soit associé à souffrance ? N'existe-t-il pas une façon d'aimer sans drame, sans déchirure, sans masque, sans rejet, sans ressentiment, sans exigence ? Une autre façon d'aimer, joyeuse, nouvelle, harmonieuse, une autre façon d'aimer la vie, l'autre, soi.. Plus lumineuse qu'obscure, plus généreuse que comptable, plus aventureuse, plus vraie, sans masque... Une façon d'être aussi, sans doute, un autre art de vivre... Comme disait Sénèque, ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles... Et si nous osions aimer autrement, aimer vraiment, parler vrai et tenter d'explorer une autre manière d'être et au monde et à soi... Tenter plutôt qu'attendre, surprendre plutôt que subir, franchir plutôt que rester, démonter, défoncer, inventer, s'aimer pour de vrai...

 

 

13/01/2015

Du besoin de se sentir vivant

Il faut un certain courage je pense ou une belle dose d’inconscience pour bousculer son existence quand on sent au fond de soi que les choses ne vont plus, qu’elles ne sont plus légères à faire, quand elles ne vous nourrissent plus, quand on se sent aliéné par elle. Il faut aussi sans doute un grand discernement, pour comprendre ce qui fait que les choses ne sont pas comme elles devraient être, c’est à dire bonnes pour nous. Au fond, on ne peut s'en prendre qu’à soi-même et pas au contexte, pas aux situations dans lesquelles on se met, pas aux autres qui nous entourent. Ce besoin d’exister, ce besoin d’être qu’on a tous chacun ancré en nous est vital et puissant, ce besoin d’être ce qu’on a à être, ce besoin de vivre et sentir en soi ce qu’on a à sentir, ce besoin de vibrer, d’aimer et de l’être, est-ce vraiment trop demander ? Alors, il y a l’amour, oui, l’amour, comme nous dit Anaïs Nin : « Le seul transformateur, le seul alchimiste qui change tout en or. Le seul antidote contre la mort, l’âge, la vie ordinaire, c’est l’amour. » Mais ne faut-il pas pour être capable d’amour, en donner et en recevoir, être à soi-même…

 

 

07/12/2014

Indécrottable

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- Photo Leszek Paradowski -

 

« Pourquoi est-ce que tu continues à croire que ça puisse servir d’écrire ainsi sur ton blog ? Que crois-tu découvrir, que crois-tu apporter, est-ce que tu crois vraiment qu’ils sont nombreux à venir te lire ? Personne n’en a rien à foutre de rien. Pourquoi tu perds ton temps à ça ? Tu ne vois donc pas le nombre d’heures que tu passes à mettre en place, à t’exprimer, à partager ce qui te touche, t’émeut, te bouleverse. Tu devrais arrêter et, je sais pas moi, aller courir, faire un footing, t’oxygéner, prendre l’air, t’inscrire à un club de sport, t’occuper de ton corps… »

Je m’occupe de mon corps, j’ai pris un long bain d’une heure ce matin en écoutant le trio Joubran. Je m’occupe de mon corps, hier soir je l’ai posé devant un feu de cheminée en découvrant un bon vin californien et en me régalant d’un chili con carne. Je m’occupe de mon corps, chaque jour je l’étire, j’esquisse des pas de danse et j’ouvre grand ma respiration pour me sentir aérée. Je m’occupe de mon corps, qu’est-ce que tu racontes, et je m’en occupe aussi en le nourrissant de mots, de poésie, de peinture, d’amitiés et d’espérance. Je blogue parce que j’aime cette idée d’offrir et de partager et parce quoique tu en dises, je ne perds pas mon temps, au contraire, je gagne en sensibilité, je gagne en qualité d’écoute, je gagne en confiance en l’humain…

« Arrête ! L’humain !! C’est bien toi, ça, croire en l’humain ! Mais regarde un peu comment fonctionne le monde. Regarde un peu ce que « l’humain » fait, détruit, empoisonne, façonne ! Tu trouves ça beau, tu trouves que c’est utile ta petite voix dans l’ombre… Tu es vraiment trop bête, c’est pas possible ! »

Peut-être, peut-être en effet que ça ne sert pas des masses, peut-être que de voir et partager la beauté, la rose dans le fumier, peut-être que c’est une démarche inutile, obsolète, stérile. Mais je n’en suis pas persuadée. Parce que si je « m’introspecte », à moi, ça me fait du bien d’entendre, de sentir, d’appréhender, de croiser, de palper la beauté, de la lire, de l’échanger…

« Tu es indécrottable ! « 

 

26/10/2014

De l'imagination

« Tout le bonheur des hommes est dans l’imagination. » Cette phrase du marquis de Sade, ce matin, croisée au hasard de lectures variées, m’a interpellée. L’imagination, l’art de donner vie à ce qui n’existe pas, à ce qu’on désire voir se produire, peut-être, pas forcément, pas toujours, manifestation du visible à partir de l’invisible, moteur de l’inconscient,  en elle se façonnent nos rêves, nos plans, nos projets, nos délires, nos fantasmes, matière sans limite, sans entrave, tout y est possible. Notre imagination s’alimente de notre vie et notre vie se nourrit de notre imagination. On peut s’étonner parfois des chemins qu’elle emprunte, elle peut être noire, cruelle, légère, jouissive, esthétique, excentrique… Elle a se pouvoir de voir ce qu’on ne pourrait voir autrement. « Les yeux de l’esprit ne commencent à être perçants que quand ceux du corps commencent à baisser », nous a dit Platon. Peut-on penser vivre sans imaginer ?

 

20/10/2014

23:59

Je viens de voir un sujet sur Winston Churchill à la télé. Il m’éclate, grave, cet homme me donne l’envie d’aller jusqu’au bout de mes idées. Chanel, me fait le même effet. Et George Sand, et Rothko, Rainer Maria Rilke, Hemingway, Mistral, Virginia, Camille, Simone, Véronique, Oscar… Comment savoir que ces idées que je pense miennes sont bonnes si je ne vais pas au bout et si je ne les mets pas en forme, en mots, en tout ?

 

16/09/2014

Jeu de mains

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- Photo J. Schmit -

 

Je croise au hasard de mes pérégrinations une image, elle m’émeut… Pas seulement par ce qu’elle représente : cette main, immense, main de pianiste ou de sculpteur, d’écrivain, de danseur ? Mais par ce qu’elle dégage : la douceur du geste, main caressante, qui semble envoyer un baiser ou qui s’apprête peut-être du bout des doigts à s’approcher du bout des lèvres comme pour savourer un moment ou prendre la température d’un instant…

J’aime les mains. J’aime leur langage, leur grâce, leur suggestivité. J’aimerais connaître davantage l’homme derrière celle-ci, est-il à l’image de sa main délicat et fort, grand, bien bâti, soigné, sensuel, gourmand, curieux de la vie ? Nos mains en disent-elles longs sur nous, sont-elles comme les yeux un miroir de notre âme ? As-t-on les mains de notre personnalité, de notre unicité ?

Petites pensées du matin…

 

15/09/2014

L'ambiguïté

" La cohérence ne peut éliminer l’ambiguïté, toutefois. L’ambiguïté n’est ni tout à fait une chose, ni tout à fait une autre. Elle ne trouve pas sa place dans l’alvéole, le casier, la fenêtre, l’encyclopédie. C’est un objet dépourvu de forme ou un sentiment qu’on ne peut situer. L’ambiguïté demande : où est la frontière entre ceci et cela ? L’ambiguïté n’obéit pas à la logique. Le logicien dit : tolérer la contradiction, c’est être indifférent à la vérité. Ces philosophes-là aiment jouer à des jeux de vrai ou faux. Mais l’ambiguïté est intrinsèquement contradictoire et insoluble, étourdissante vérité de brouillards et de brumes, figure indiscernable, fantôme, souvenir ou rêve qui ne peut être retenu ou enfermé dans mes mains parce que c’est toujours cela qui s’envole, et je ne puis dire ce que c’est ni même si c’est quelque chose. Je la traque à l’aide de mots malgré son refus de se laisser capturer, et une fois de temps en temps, j’imagine que je m’en approche."

 

- Siri Hustvedt -

 

 

07/09/2014

Naître

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- Photo Tania Thune-Larsen -

 

" Nous naissons, pour ainsi dire, provisoirement, quelque part ; c'est peu à peu que nous composons en nous le lieu de notre origine, pour y naître après coup, et chaque jour plus définitivement. "
 
- Rainer Maria Rilke -
 
 
 
 
 

06/07/2014

être

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- Photo Catherine Renée Lebouleux -

 

 

C’est quoi, « être », au juste ?  Ce qu’on attend que tu sois, la famille, les autres, l’état ? Ou ce que tu penses devoir être, pouvoir être, avoir à être ? To be or not to be ! Est-ce une manière de faire, une manière d’être, une façon de procéder, ou une conscience ? Agir, faire, créer, écrire, produire, cuisiner, procréer, aimer, anticiper, penser, façonner, fantasmer… Verbes illimités. Ce n’est pas aisé d’exister, pas plus que d’être, pourtant c’est une donnée. Nous sommes là, à nous de faire de ce « là » une envolée…

 

 

03/07/2014

De l'art

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- Amedeo Modigliani -

 

 

" L'art peut sembler impliquer d'amples mouvements, de grands projets, de vastes plans. Mais c'est l'attention au détail qui demeure le lot quotidien ; l'image singulière, c'est ce qui nous hante et qui devient art."

- Julia Cameron -
 
 
 
 
 

05/03/2014

A la croisée des chemins...

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21/02/2014

Un an et deux jours de plus

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20/02/2014

Au Maroc

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Quand j’ai envie d’écrire, c’est plus fort que moi. C’est là, ça me titille. C’est plus que là ça m’oblige, ça m’incite, ça m’écrit malgré moi. J’aime ce pays: le Maroc, j’aime ses odeurs, sa musique, son drapeau. J’aime ses contrastes. J’aime ce qu’il offre de beau.

Chaque fois que je pose les pieds sur le tarmac, je me sens bien, je me sens libérée, je me sens allégée. C’est tellement puissant, pour moi, tellement que ça m’impressionne. Mais je sais pourquoi. C’est une terre nouvelle, tellement loin des loyautés familiales, tellement autre et pourtant tellement proche en même temps, ce rapport si étonnant au temps, cet « ici et maintenant «, vraiment.

Je reviens dans ce Nord qui m’a façonnée et pourtant je me sens l’âme ailleurs, vagabonde, constructive, abondante. Je revis. Je revisite. Je réapprends. Je respire. J’ouvre mon esprit et j’abonde.

Ce pays est une source féconde. Il m’inspire et me régénère.

On est ce qu’on fait de soi.

 

 

02/02/2014

Regard

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- Sculpture Pierre Martin -

 

 

" Nous ne voyons pas les choses telles qu'elles sont mais tels que nous sommes."

- Anaïs Nin -

 

  

30/01/2014

Valérie and me

Je me suis rendue compte aujourd’hui que j’avais le même âge à trois jours près que Valérie Trierweiler, elle est du 16 Février, moi du 19. Nous approchons toutes les deux à grands pas de la cinquantaine. Je ne la connais pas, et n’ai jamais eu un avis particulier sur elle si ce n’est que je trouve que c’est une belle femme avec du caractère. Ce qui lui est arrivé m’a affectée et je me suis pas mal interrogée sur les conséquences d’une telle inélégance de la part de son ancien compagnon. Quelle violence ! Pas mal de femmes qui m’entourent, et dieu sait combien j’en croise tous les jours, se sont senties agressées, non par la fin de la relation mais par la manière dont le chef de l’état s’y est pris pour la mettre en œuvre. Quel triste exemple !

Je ne sais pas comment cette femme vit tout ça et quelle force morale il faut avoir pour encaisser cette sorte de répudiation aux yeux de tous, ce total manque de respect, mais ça fait mal qu’au pays de l’amour et de l’art de vivre, on assiste à de tels manquements et une telle absence d'affects. Et puis c'est inquiétant. Sans tomber dans le féminisme primaire, je me demande tout de même de quelle matière est faite notre Président et quel est ce genre d'homme qui nous gouverne ?

 

 

09/01/2014

Bon sens

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- Abdelaziz Gorgi -



" Celui qui t'enseigne vaut mieux que celui qui te donne."

- Proverbe berbère -



05/01/2014

Expansion

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“ From the moment we are born, the world tends to have a box already built for us to fit inside.  Our umbilical cord never seems to be severed; we only find new needs to fill. If we disconnected and severed our attachments, would we shatter our confinements and expand beyond our shell? Would the world look different?  Would we recognize ourselves? Are we the box that we are inside, and to be authentically ‘un-contained’ would we still be able to exist? This is the irony of containment. As long as we don’t push on the walls of our surroundings, we may never know how strong we really are.”  

- Paige Bradley -

 

 

31/12/2013

Entre nous

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- Photo Laurence Guez -

 

Une année se termine, une autre va commencer... Ce petit temps "entre deux" invite toujours à réfléchir en soi-même sur celle qui vient de passer. On se pose et on tire certains enseignements pour tenter d'éviter de reproduire les mêmes erreurs, les mêmes égarements et progresser, devenir meilleur encore, se sentir exister.

Qu'est-ce que cette année m'a appris de plus que la précédente ? Qu'on le veuille ou non, on change. Les expériences nous changent, les souffrances, les pertes, les deuils nous changent. Les rencontres, les joies, les plaisirs de la vie nous changent aussi... Je crois qu'elle m'a appris : le bonheur est possible, la sérénité et la paix de l'âme sont à ta portée !

Mon poison intérieur se transforme doucement en élixir, j'en prends le chemin. Oh ! Je ne me fais aucune illusion, il y aura encore des rechutes et de grosses déceptions. Mais je sais avoir la capacité de les endiguer. Je ne suis plus dépendante de mes émotions, je ne suis plus "agie" comme je l'ai été, je me sens vivante et libérée. J'ai conscience d'être encore en devenir et j'ai conscience de pouvoir agir sur ce devenir. L'horizon s'ouvre, il bleuit.

Belle fin d'année à vous tous.

Surprenante, fascinante, douce et riche année à venir.

Love.

Blue

 

23/12/2013

Tisser le texte, habiter l'habit

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- Photo Herb Ritts -

 

" Tout vêtement parle des normes, valeurs et représentations qui fondent l’existence des sociétés comme des individus. Il met en scène le jeu du désir, entre dit et interdit, entre montré et caché, autour duquel se structurent les formes culturelles individuelles et collectives. 
Il est une médiation privilégiée non seulement d’une parole sur le corps mais d’une parole du corps à travers laquelle les sociétés comme les individus signifient ce qu’ils ont de plus socialisé et de ce qui leur est le plus intime. 
Des premières enveloppes vestimentaires du petit d’homme au linceul, le vêtement parle du rapport premier et élémentaire entretenu et tissé avec les forces de vie et de mort.

En fait notre époque redécouvre que les enjeux du vêtement sont multiples et complexes. Il appelle des regards diversifiés qui en respectent les zones d’ombres et de lumière. Et il est nécessaire de penser la complexité qui se dévoile quand ses enjeux ne sont pas trop aseptisés par les seules logiques fonctionnelles ou économiques. Renvoyé au jeu de la mode et de son marché, à l’amusement des déguisements enfantins et aux diverses figures de l’insignifiance et de la superficialité, le vêtement résiste à ces réductions. 
En fait l’extension de ces enjeux appelle à une véritable Anthropologie du vêtement.
.."

 

 

C'est avec Laure, un sujet qui nous passionne l'une et l'autre. Cette importance du vêtement. Pour moi, il est un outil thérapeutique aussi, pour elle une démarche artistique. Nous  échangeons régulièrement sur cette "culture vestimentaire". Hier, elle me parle d'Aline Ribière dont je trouve les créations tout à fait passionnante. Au fond, j'ai le sentiment de faire de l'art appliqué avec mon métier au-delà de celui de commerçante. La mode est un outil de développement et un miroir socio-culturel de son époque. Le vêtement en est la matière première, c'est lui qui touche le corps, le cache, le met en valeur, lui donne un autre langage. On pourrait presque établir une philosophie du vêtement tant il donne parfois du sens, de la consistance ou à l'inverse tant il s'en éloigne... On dit que l'habit ne fait pas le moine, ça n'est pas toujours vrai, certains s'en servent pour exister. Mais dans tous les cas, la manière de s'habiller exprime une part de notre personnalité, qu'on le décide ou non...

 

10/12/2013

Hakanaï

 

 

Hakanaï est une performance chorégraphique pour une danseuse évoluant dans un volume d’images en mouvement. Dans la langue japonaise, Hakanaï définit ce qui est impermanent, fragile, évanescent, transitoire, entre le rêve et la réalité. Mot très ancien, il évoque une matière insaisissable associée à la condition humaine et à sa précarité, mais associée aussi à la nature. Il s’écrit en conjuguant deux éléments, celui qui désigne l’homme et celui qui désigne le songe. Ce collage symbolique est le point de départ de cette partition pour une danseuse rencontrant des images, faisant naître un espace situé à la frange de l’imaginaire et du réel. Les images sont animées en direct, selon des modèles physiques de mouvement, au rythme d’une création sonore également interprétée en direct.