16/12/2012
L'Arabesque qui m'arrache des larmes de bonheur...
La musique a comme l'odeur ce pouvoir de nous emmener, nous ramener et nous amener encore au bord de la rive, dérive. On ne peut rien y faire, comme certains vers, qu'on le veuille ou non. Pourtant, même si baigné de poison, c'est ponts sont bons. Et mon piano, ce soir me manque, notre intimité secrète surtout...
Commentaires
J'ai écouté, tout le long de cette nuit, Arabesques et La Sicilienne , en te voyant , dans la blancheur de ma nuit, les jouer au piano. Serait-ce prémonitoire d'une éventuelle reprise? Je crois que ce que tu as appris peut revenir piano, piano ;)
Écrit par : Mokhtar El Amraoui | 16/12/2012
Oui, Mokhtar, ça fait partie de mes désirs que de retrouver ce que j'ai pu apprendre et de regoûter à ce bonheur de jouer... Pour le moment, celui de pouvoir entendre me ravit. J'ai comme cela quelques rêves dans mes tiroirs, n'en n'avons pas tous un, deux, voire trois... :-)
Quand j'ai quitté la maison familiale, j'ai laissé là-bas mon instrument. Je sais que ça va bientôt faire trente ans que personne n'y touche et qu'il se meurt dans le coin d'un salon où il ne se passe plus grand chose. Ce que nous y avons vécu a vidé cette maison de sa substance et de la tendresse que devrait transpirer de ses murs. Je n'ai pas de regret à part peut-être celui de vouloir encore que les choses fussent différentes, mais on ne peut pas réécrire l'histoire, n'est-ce pas?
Une de mes amies me demandait hier, si on te redonnait une vie à vivre, la prendrais-tu? C'est peut-être cette fin du monde qu'on annonce qui lui a inspiré ce questionnement. Sa réponse à elle était négative: "Je ne veux pas vivre une vie de plus avec ce que je suis, avec ce bagage avec cette torture permanente que m'inflige mon désir, avec tous mes égarements et toutes mes attentes trop souvent déçues, avec toute cette souffrance. Non, j'en n'en veux pas une de plus!". Sur le moment, je l'ai laissée plutôt se dire, c'est elle au fond qui avait besoin de parler. Et puis j'ai repensé pendant la soirée à sa question et m'est revenu ce désir de piano et cette Sicilienne et cette Arabesque, madeleines musicales tant chargées d'émotions.
Écrit par : helenablue | 16/12/2012
L'essentiel c'est que ton piano, tu le portes au plus profond de toi et tu le fais résonner de tes mots si sincères et beaux. Tu as seulement changé de clavier mais ça pianote encore bien fort.
Écrit par : Mokhtar El Amraoui | 16/12/2012
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