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16/04/2013

Les croque-monsieur de grand-maman


C'était une tradition. A chaque fois qu'elle recevait ses petits-enfants elle leur en faisait une fournée que ça soit tard le Samedi soir quand nous partions après la fermeture de la boutique ou plus tard encore quand nous descendions la voir dans le midi où elle avait sa résidence d'été au milieu des pins et des cyprès et que nous arrivions forcément à pas d'heure. Les enfants impatients dans la voiture, avec leurs "on est bientôt arrivé?" tous les quarts d'heure savaient parfaitement en approchant que leur plat favori les attendait. Néanmoins ils feignaient la surprise. 

- Qu'est-ce que tu nous as préparé ma petite grand-maman chérie?
- Eh bien, devine mon lapin?
- Des croque-monsieur!
- Comment as-tu deviné, tu es magicien?
 
Et là, chaque fois c'était la même fête et tous, petits et grands, se régalaient.
 
Grand-maman est partie et avec elle sa recette des fameux croques. Alors on s'est tous réunis et on a tenté de retrouver le comment de l'affaire, chacun y allant de son couplet et tous avec les mêmes merveilleux souvenirs en tête.

Pour quatre personnes, prendre six tranches de jambon blanc, et couper les tranches en tout petit morceaux (certains d'entre nous pensent que grand-maman les hachaient menues), j'ai opté pour les petits morceaux. Prendre quatre oeufs entiers les casser dans une grande jatte et les mélanger vigoureusement aux petits bouts de jambon. Y ajouter un sachet de gruyère rapé de 250g et un peu de crème fraîche (grand-maman mettait plutôt du lait) pour obtenir un mélange homogène pâteux et surtout pas trop liquide. Y ajouter sel, poivre et une belle pincée de muscade moulue.
Tartiner ce mélange sur plusieurs tartines de pain de mie, au moins deux par personnes, être assez généreux sur la dose pour qu'on sente le moelleux.Ensuite mettre les croques crus sur une plaque au four pendant une bonne dizaine de minutes. 

Pendant que les croque-monsieur dorent, préparer une petite salade verte ou un mesclun un tantinet aillé.

Et voilà, c'est prêt. On peut passer à table et se régaler, se raconter toute nos petites histoires, avec en tête les douces images de ces soirées passées avec elle et son goût de faire plaisir.



Commentaires

Recette que l'on savoure à l'avance.
J'attends aussi celle des croque-madame !

Écrit par : Dominique Hasselmann | 16/04/2013

oeuf,lait,crème c'est pas ma façon de fairemais je retiens la recette

Écrit par : alex | 16/04/2013

@ Dominique:

Est-ce un message subliminal?

Écrit par : helenablue | 16/04/2013

@ Alex:

Lait ou crème, pas les deux Alex! Quel est votre façon de faire, ça m'intéresse...

Écrit par : helenablue | 16/04/2013

Non : cuisine et dépendances !

Écrit par : Dominique Hasselmann | 16/04/2013

On a tous sa drogue... N'est-ce-pas?
:-)

Écrit par : helenablue | 16/04/2013

Mim ! un genre de matefaim....ma mère faisait la même chose, mais avec une béchamelle, et sur de fines tranches de pain, pas du pain de mie. Ah, ces fournées qu'on pouvait descendre en un repas !!!!! jambon émincé en tout petits morceaux, pas haché, chez nous.

Écrit par : anne des ocreries | 16/04/2013

et bien je prends la recette pour un de ces soirs... moi qui ne sait jamais comment on cuit cette affaire-là !

Écrit par : Laure K. | 16/04/2013

@ Anne:

Hé,hé, pas mal, ça ressemble un peu aux tartiflettes cette recette!

Écrit par : helenablue | 16/04/2013

@ Laure:

Je crois que ça enchanterait ta p'tiote et c'est rien à faire! Essaie, tu me diras, ok?

Écrit par : helenablue | 16/04/2013

J e n'ai pas eu de grands-mères, et lorsque je lis des recettes comme celle-ci ça me fait chialer comme un cocker: bouhou! wâ, wâ! ouuh! snif! gurp! wouaouou!
La seeeeule façon d'me consoler serait de me faire parvenir, wouâ! sniffff!, un peu de conserve de cassoulet, confis, foie,foie,foie gras et/ou tablettes de nougats (sans Nougaro)...emballés dans la recette de croque-monsieur. (avec crème, oui!)

Si si si seulement vous aviez mon adresse postale, enh?

Écrit par : MakesmewonderHum! | 16/04/2013

@ Makes:

Lyes. Dis-leu don que c'est yenke des Grilled Cheese.

Écrit par : Christian Mistral | 16/04/2013

la recette de ma mère était celle de l'ordinaire:
1 tranche de pain de mie enduite de beurre des 2 cotés
1 demi tranche de jambon
1 tranche de gruyère mince
1 tranche de pain de mie enduitede beurre des 2 côtés
Gruyère rapé dessus
au four moyen 10 à 15mn
avec 1 verre de vin rouge qui tache.

Écrit par : alex | 16/04/2013

Ben c'est ça! Un Grilled Cheese! Ek deux tranches de pain tranché, une chaque bord. Kessé ça du pain de mie? Y a juste trois sortes de pain: du pain tranché, du pain croûté pis du pain français. Y ont toute de la mie. Bon. Le fromage, astheure. Y va à l'intérieur. Le vin rouge aussi, héhé, là t'as pas tort. Ça tache moins inside que su l'extérieur, surtout si on porte pâle.

Écrit par : Christian Mistral | 16/04/2013

@Christian
Tchut! Pis on partage fifty fifty c'qu'y arrive at the doorbell, ok?.

Le pain Weston à sandwich pas de croutes, t'oubliais-tu ou tu faisais semblant de pas avoir de culture?

Écrit par : MakesmewonderHum! | 16/04/2013

@ Makes!

Commençais à filer tuseul de not'gang, là! About time you got here, héhé.

Un Grilled Cheese, crisse. Pas compliqué. C'est Proust qu'a tout complexifié, sachant pas orthographier Grilled Cheese, faque il a inventé croque-monsieur dans À l'ombre des jeunes filles en fleurs, paru en 1919. No shit.

Écrit par : Christian Mistral | 16/04/2013

Mon zavis, Proust n'était que partiellement responsable. La Pléiade, à force d'exagérer sur l'emballage des livres de recettes, à tel point que même les riches les gardaient sous-clé, mais bien en vue, hors de portée d'el pueblo. Comment savoir que tout partait de cette méprise et omission à reconnaître que l'on allait créer ce qui de fait existait déjà, le grilled-cheese. Croque-monsieur, grilled-cheese un seul et même combat pour motherland.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 16/04/2013

L'ancienne librairie Leméac, rue Laurier: dans le grenier, y avait un butin de bandit, une rançon de Crésus: mur à mur, étagère par étagère, du plancher au plafond, que de la PLÉIADE! Tout plein de poussière, dans l'obscurité, un stock intact, immense, et louche en chien...

Ben figure-toi que c'était les restants de contrebande collabo stockée durant la guerre: Hitler avait trouvé drôle de piller Paris de ses réserves de Pléïade et de les expédier en douce vers les francophonies coloniales extra-européennes, genre en Afrique et à l'Île Maurice et en Haïti et à Montréal rue Laurier. Pour les y planquer en attendant de conquérir et d'occuper. Vu que, tu vois, le papier Pléïade pis la pâte phyllo, c'est pour ainsi dire pareil, sauf que ça sert pas qu'à faire des böreks pis des baklavas! En allemand, y appellent ça Strudelteig! C'est avec ça ki font leurs Strudels!

Écrit par : Christian Mistral | 16/04/2013

Misère de misère, grand-mère, soupçonnes-tu qu'on ait tenté un jour de faire l'essaie de cuisiner un grilled-cheese avec de la pâte phyllo qui, en réalité, n' était qu'entassement grossier de feuillets de La Pléiade de contrebande? Dis-moi que j'me trompe! Et que quoi encore; la femme de Mackenzie King lui faisait des strudels aux pommes McIntosh pour le détourner des matzas trop secs?

Écrit par : MakesmewonderHum! | 16/04/2013

Mackenzie King avait pas de femme, Makes. À part sa mère. Comment tu veux qu'on tricote une bonne arnaque si tu checkes pas les détails? Le profit est dans les détails!

Écrit par : Christian Mistral | 16/04/2013

Oui mais comment taire les soupçons qu' une telle situation non-conjugale amenait à l'époque. Amplifiés par l'existence de son secrétaire, fidèle à plus d'un point de vue et vivement les strudels pour détourner les regards. Après tout, notre hôte, cette patrie, n' en est-elle qu'à ses premiers balbutiements de mariages tous azimuts.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 16/04/2013

Ah! C'est pas moé qui va t'ostiner, I mean, Bill Shakespeare, keski met dans la bouche de Hamlet d'entrée de jeu? THERE IS SOMETHING ROTTEN IN THE KINGDOM OF DENMARK!

Tout le monde pige que c'est le fromage. Bleu. Le Bleu danois, quoi. L'Hamlet au fromage.

Écrit par : Christian Mistral | 17/04/2013

Comme tu dis, bien avant le roche-papier-ciseaux, il y avait le "sky blue, sky blue who's it not you." qui décidait à qui l' tour de se prendre le fromage en pleine... et toujours à quelques lieues du grilled-cheese bien que nous ayons quitté les rivages avagés et ravagés de la Danoiserie pour cause qu'il fallait bien laissé au français de quoi arrimer roche-papier-machin avec l'autre défunte chose, le Roquefort aux yeux bleus chambranlant et coulant de tristesse. Étions-nous plus avancés dans notre quête de la simplicité volontaire à faire évoluer ces croque-mitaine en croque-monsieur, pendant que de l'autre côté de la grande Manche et de son prolongement, l' Atlantique, on cessa de raccourcir les rois trop occupé à zigonner c'te chose que l'on appelait désormais Cheddar, le nom Boing, plus approprié, étant réservé à un usage ultérieur pour finalement nous l' expédier en meule ce dernier. Restait la méthode...
- Crois-tu que Blue s'est finalement endormie?

Écrit par : MakesmewonderHum! | 17/04/2013

Je peux pas répondre, sorry. Son sommeil, ce que j'en sais ou pas, c'est, genre, dans la balloune aussi nommée la sphère privée.

Fallait me demander si je crois qu'elle s'est réveillée...

Lyes.

Écrit par : Christian Mistral | 17/04/2013

@ Christian et MmwH!:

Lyes!!

Vous me manquiez, vous et votre verbe truculent et peaufiné! Je viens juste de me réveiller et je me régale de votre échange...
Jusqu'à aujourd'hui j'ignorais l'existence des Grilled Cheese! Donc ça viendrait de là nos fameux croque-monsieur!? Sacré Marcel!

Écrit par : helenablue | 17/04/2013

@ Alex:

Ma maman à moi les faisait avec du pain blanc tranché beurré uniquement sur la face interne et le fromage à l'intérieur:
Une trance de pain, gruyère rapé, tranche de jambon, de nouveau gruyère rapé, tranche de pain et l'objet fini passait dans un appareil à croques , le même qui servait à faire des gaufres, on devait juste changer les plaques. Le dernier en date se branchait sur le secteur mais j'ai connu celui qu'on mettait sur la flamme, il avait un long manche rouge et pesait le poids d'un âne mort.
Mes enfants connaissent cette recette classique des croque-monsieur mais préfère et de loin celle de leur grand-maman!

Écrit par : helenablue | 17/04/2013

je crois que j'ai eu de la chance moi ... c'est de les gouter ... et c'est délicieux... merci... ces traditions culinaires laissent une mémoire vive ... il n'y a pas de recherche ...la perception est d'une justesse parfaite et défie le temps...

Écrit par : laurence | 17/04/2013

Oui, Laurence...

Écrit par : helenablue | 17/04/2013

j'ai testé, je crois qu'ils ont un peu trop cuits, le moelleux n'étaient pas au rdv, en fait... je retenterais ma chance parce que la mixture de Louise avait l'air fameuse ! on s'est quand même bien régalées !

Écrit par : Laure K. | 18/04/2013

:-)

Écrit par : helenablue | 18/04/2013

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