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15/09/2013

La tarte aux prunes

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- Allo ! J'ai des prunes à ne plus savoir quoi en faire, tu en veux ? 

- Oui, pourquoi pas. Mais tu sais, j'ai pas trop de temps en ce moment...

- Je peux te faire des confitures ?

- Oui, je veux bien. Je préfère...

- Bon. Je t'en fais une dizaine de pots et ton père passera te les déposer à ta boutique quand ça sera fait.

- D'accord. Merci Maman.

 

Papa est passé en coup de vent. Je ne l'ai pas vu. C'était mieux pour nous deux, peut-être. Sur les dix pots, j'en ai offert trois et avec les prunes en vrac, j'ai fait une tarte. Et, une photo de la tarte que j'ai envoyée à maman. Cette année j'avais même oublié son anniversaire. Faut dire qu'on ne s'est pas vues depuis si longtemps, peut-être dix ans maintenant ou quinze... Je me demande si elle saurait me reconnaître ! Des prunes en trop, ça crée des situations nouvelles. Le temps passe. Les gens meurent. Et la mort qui approche fait peur. Moi aussi, je vieillis. Moi aussi, je suis mère. J'espère qu'elle va être aussi bonne que belle cette tarte tombée du ciel !

 

03/05/2013

Krikri, cuisine, art et marché aux poissons.

Comme nous étions cinq couples, JB avait suggéré qu'on fasse chacun notre tour par paire le dîner du soir. Il commenca le premier avec son chéri et nous concocta un dîner typiquement créole: petits boudins noirs pimentés, gigot d'agneau aux épices avec différents gratins dont le fameux de christophines achetés chez le boucher le matin, un autre de bananes plantains et un troisième de patates douces, les trois un vrai régal. En dessert un ananas frais coupé en fines tranches et un petit café pour ceux qui le voulaient. Nous étions Pat et moi de service pour le lendemain. Nous avions décidé de faire du poisson avec une petite sauce spéciale que le frère de Pat nous avait ramenée de Papeete, en entrée une salade de mangue aux crevettes et en dessert de l'ananas flambé pour changer de l'ananas frais goûté la veille. Tout ne s'est pas tout à fait passé comme on le voulait, en cuisine il faut parfois savoir innover. Les mangues n'étaient comme il aurait fallu qu'elles soient, trop filandreuses. Par chance nous avions des avocats, nous avons alors changé notre fusil d'épaule et préparé un mille-feuilles d'avocats, compote de mangue et crevettes éffilées.

Pour notre plat, il nous fallait du poisson. Au marché le matin, nous avions acheté les fruits et les légumes nécessaires mais le poisson a son marché à lui et jamais le Dimanche. J'y suis donc allée le lendemain, sans Pat, qui pendant ce temps passait son baptême de plongée. J'ai fait l'acquisition avec Maurice, un autre des convives qui m'a accompagnée et m'a conseillée, de belles tranches de dorade coryphène, un impressionnant et magnifique poisson caméleon qui peut changer radicalement de couleurs à quelques minutes d'intervalles. Dingue! Son corps peut passer du jaune brun au bleu, puis blanc, laissant apparaître de grosses pigmentations rouges, bleues, noires... Ses nageoires sont également très colorées, bleu à bleu vert pour la dorsale, jaune ou bleu à bleu vert pour l'anale. Tout un programme. Avec sa machette et le geste précis le pêcheur me l'a tronçonnée sous les yeux. J'ai pensé à en prendre quelques clichés.

 

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J'avais le poisson. Il me fallait maintenant trouver tous les autres ingrédients et bizarrement sur une île tout se complique, pourtant gingembre, cives, sauce nuoc-mâm, citrons verts, ça ne devait pas être la mer à boire! Il a fallu faire plusieurs lieux, plusieurs adresses, et pour le coriandre indispensable à la recette, accepter de l'acheter surgelé. J'ai tout trouvé. JB m'a emmenée partout où il fallait, Maurice aussi de son côté pensait au repas qu'il voulait nous préparer: un colombo de poulet et un gratin d'agrumes. C'est comme ça que nous nous sommes retrouvés tous les deux chez le glacier, avec ses glaces justes divines et ses sorbets aux fruits frais! C'est ce que j'aime (entre autres) dans la cuisine, cette jubilation à trouver les produits et cette exigence à ce qu'ils soient de qualité. Une omelette aussi simple soit-elle est toujours meilleure avec des oeufs de poule élevées au grain!

Pendant toutes ces pérégrinations à trouver nos ingrédients, JB, lui pensait à sa déco. Il voulait absolument emplir ses murs blancs de dessins et tableaux et avait déjà pour se faire écumé les parages. Il est tombé sur une galerie incroyable sur la marina de St François, un passionné qui chine et collectionne depuis des années des toiles, des dessins, des fusains et qui crée lui-même quelques pièces, comme cette grosse dame "Botéroïsée", Niki de Saint Phalle locale, à l'entrée de sa galerie. C'est toujours sympa et régénérant de savoir et de voir que l'art se véhicule et se transmet, se partage et permet des rencontres différentes et enrichissantes.

 

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Les midis, nous allions tous les dix nous régaler d'un poulet boucané ou d'une langouste sauce chien dans des lolos au bord des plages. Deux fois nous sommes allés à la case créole à krikri parceque c'est trop bon, parce ce petit bout de bonne femme dynamique est vraiment sympathique et parce que ses planteurs au jus de fruits frais sont un délice parfait et ses accras à tomber.

 

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Ensuite nous laissions nos grands corps s'endormir sur la plage sous les cocotiers...

 

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" Dé lè sé adan an bwèt zôdi ou ka trouvé an pyé lanbi."

- Proverbe créole -


De manière littérale : Il arrive que parfois l’on trouve du lambis dans une poubelle.
Signifie que bien que l’on soit dans une mauvais situation, quelque chose de bon peut en sortir.

 

Demain ou plus tard, je vous parlerai des Saintes, un endroit fantastique loin de tout, un petit paradis...

16/04/2013

Les croque-monsieur de grand-maman


C'était une tradition. A chaque fois qu'elle recevait ses petits-enfants elle leur en faisait une fournée que ça soit tard le Samedi soir quand nous partions après la fermeture de la boutique ou plus tard encore quand nous descendions la voir dans le midi où elle avait sa résidence d'été au milieu des pins et des cyprès et que nous arrivions forcément à pas d'heure. Les enfants impatients dans la voiture, avec leurs "on est bientôt arrivé?" tous les quarts d'heure savaient parfaitement en approchant que leur plat favori les attendait. Néanmoins ils feignaient la surprise. 

- Qu'est-ce que tu nous as préparé ma petite grand-maman chérie?
- Eh bien, devine mon lapin?
- Des croque-monsieur!
- Comment as-tu deviné, tu es magicien?
 
Et là, chaque fois c'était la même fête et tous, petits et grands, se régalaient.
 
Grand-maman est partie et avec elle sa recette des fameux croques. Alors on s'est tous réunis et on a tenté de retrouver le comment de l'affaire, chacun y allant de son couplet et tous avec les mêmes merveilleux souvenirs en tête.

Pour quatre personnes, prendre six tranches de jambon blanc, et couper les tranches en tout petit morceaux (certains d'entre nous pensent que grand-maman les hachaient menues), j'ai opté pour les petits morceaux. Prendre quatre oeufs entiers les casser dans une grande jatte et les mélanger vigoureusement aux petits bouts de jambon. Y ajouter un sachet de gruyère rapé de 250g et un peu de crème fraîche (grand-maman mettait plutôt du lait) pour obtenir un mélange homogène pâteux et surtout pas trop liquide. Y ajouter sel, poivre et une belle pincée de muscade moulue.
Tartiner ce mélange sur plusieurs tartines de pain de mie, au moins deux par personnes, être assez généreux sur la dose pour qu'on sente le moelleux.Ensuite mettre les croques crus sur une plaque au four pendant une bonne dizaine de minutes. 

Pendant que les croque-monsieur dorent, préparer une petite salade verte ou un mesclun un tantinet aillé.

Et voilà, c'est prêt. On peut passer à table et se régaler, se raconter toute nos petites histoires, avec en tête les douces images de ces soirées passées avec elle et son goût de faire plaisir.



01/01/2013

Une année 2013 tout feu tout flamme!

 Photo "live" de mon amie Laurence G., hier, tard dans la soirée...

 

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- Photo Laurence Guez -

 

17/12/2012

Genmaïcha

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- La cérémonie du thé -

 

Autrefois, ce curieux mélange de sencha (ou bancha parfois) de basse qualité et de riz à mochi (le mochi est une boulette de riz glutineux cuit pétrit qu'adorent faire griller les jeunes et moins jeunes japonais... comme des chamalos!) grillé était principalement bu par les pauvres, le riz grillé servant à utiliser moins de thé par économie tout en donnant du goût.

Aujourd'hui, ce petit goût de noisette unique au genmaicha est apprécié par tous, riches ou pauvres, surtout en été. A boire chaud ou froid, le genmaicha n'a pas besoin d'être sucré. Celleset ceux qui n'aiment pas le thé vert pour son amertume seront heureux de découvrir que le riz lui donne une saveur maltée toute douce et ronde en bouche, un vrai délice! Encore aujourd'hui, le genmaicha reste tout de même en thé très populaire, un des plus bu au Japon. On en trouve, un peu plus cher, avec du matcha (cette pouvre verte de Gyokuro servant à la cérémonie du thé) sous le nom de matcha-iri genmaicha. Le thé vert en poudre lui donne plus de goût et transforme son habituelle liqueur jaune en un vert prairie très prononcé.

(source wiki)

 

J'ai passé un délicieux moment ce matin à me faire très tôt une tasse de Genmaïcha pendant que toute la maisonnée était encore à l'arrêt. Suis restée plus d'une heure ainsi, assise à la table de ma cuisine à contempler le petit bout de jardin qui apparait à la fenêtre de la pièce. L'érable nain du Japon a perdu ses feuilles rouges et les hortensias prennent des tonalités flétries. Tout était si calme, si propice à la rêverie, à la liberté de penser, celle qui permet de voyager en soi sans contraintes. Portant pour la énième fois le bol fumant à mes lèvres, j'eus soudain l'image souriante de mon amie Marie-Ange partie il y a quelques années déjà dans la stratosphère. C'est elle qui m'avait initée à la cérémonie du thé, enfin, c'est elle qui a tenté de m'initier à la cérémonie du thé. Elle avait une passion pour l'art japonais et pour les us et coutumes de là-bas. De ses sept années passées au Japon, elle avait ramené une sorte d'élégance dans les gestes et une délicatesse. Quand elle vous recevez à même le sol, sa manière de vous servir le thé était en soi tout un voyage. Je me souviens de ses mains, si fines et expressives qui semblaient à chaque mouvement esquisser un pas de danse, et le timbre de sa voix douce, profonde et enjouée, tellement enveloppante. J'accrochais un sourire à ma face. Nous étions si différentes. Elle incarnait pour moi la patience et cette sorte de féminité rare, pleine, cultivée avec soin, elle dégageait un charme insensé. J'enviais à l'époque sa grande culture, son immense connaissance de l'art et son humilité. Elle m'a beaucoup donné. Partie depuis maintenant plus de dix ans, je mesure qu'elle est toujours vivante en moi et à quel point. J'ai fait mienne sa fameuse patience, sa générosité, sa curiosité, son exigence et son amour infini pour le thé. Sa présence dans ma vie fut un baume bienfaisant, un échange qui perdure, une spiritualité. Genmaïcha m'a ramené à elle et j'ai frétillé d'aise à ainsi la retrouver et une fois de plus se boire ensemble une tasse de ce fabuleux breuvage par la pensée. Kampaï à l'amitié!

 

 

04/11/2012

le poulet rôti façon Blue

Quand elle est partie de la maison, Swan m’a fait promettre de lui transmettre ma recette du poulet rôti façon Blue. Elle aime l’idée d’étendre ses possibilités pour cuisiner cette volaille tendre qui fait le bonheur des petits comme des grands. J’ai toujours aimé le poulet rôti. Je garde un souvenir ému de celui que préparait ma grand-mère maternelle dans son grand faitout en grés émaillé bleu ciel qu’elle enfournait dans sa cuisinière à bois. Je me souviens du bruit que faisait les ronds de métal quand elle devait les enlever un par un pour recharger de bûches la machine, je me souviens aussi et surtout de l’odeur bien spécifique que dégageait la bête dorant au milieu de gros oignons et d’ail en chemise. Je n’ai jamais réussi à retrouver le goût bien à lui de son poulet qu’elle élevait elle-même dans son énorme basse-cour  dans la cour de la ferme et qui était nourri au grain de maïs et à l’herbe. Les volailles qu’on trouve dans le commerce n’ont pas cette même saveur qu’avaient les siennes. Je la vois encore jeter à ces gallinacées des graines qu’elle tenait fermement dans son tablier replié et  comment d’un regard elle savait celui ou celle qui allait trépasser le jour même ou le lendemain. A défaut de retrouver cette madeleine là, j’en ai créée une autre pour ma propre famille avec ma recette perso du poulet rôti. Hi,hi, la voici :

 Prendre un gros bon poulet fermier de préférence. Le déposer dans un plat allant au four, j’aime quand le plat est transparent, on voit ce qui s’y passe. Ajouter une boîte de tomates pelées, deux gros oignons épluchés et coupés en lamelles, trois gousses d’ail ayant gardées leur peau et juste écrasées entre le pouce et l’index, deux verres de vin blanc, un bouquet garni, quelques feuilles de lauriers sauce, sel, poivre et un généreux filet d’huile d’olive. Enfourner pendant deux bonnes heures en arrosant du jus de cuisson régulièrement l’animal. Parfois pour augmenter la teneur des saveurs, je fourre le poulet d’un yaourt dans lequel j’ai haché de la ciboulette, du persil et du cerfeuil. Les chairs alors se parfument et ajoutent au plaisir qu’on peut avoir à la dégustation. Pendant les deux heures de cuisson, je préconise de faire une purée maison et une grosse salade verte mélangée de cresson. Quand la bête est bien dorée et bien cuite, la sortir du four et prendre une des deux options pour la servir. La familiale qui encourage à amener les plats tels qu’ils sont sur la table afin que chacun s’y serve ou alors la plus sophistiquée qui appelle un service à l’assiette. Pour celle-là j’aime prendre mes grandes assiettes en terre cuite marron avec des reflets gris. J’y dépose un morceau de volaille, un petit mont de purée dans lequel je fais le petit cratère pour accueillir la sauce et une large portion de salade verte. J’ajoute sur le côté droit de l’assiette un petit pochon d’oignons qui ont confit dans la sauce et je parsème de persil frais. Quand ma grand-mère servait son poulet, nous étions tous en foufelle, c’était une vraie fête. On ne manquait d’ailleurs jamais de se battre pour tirer l’os du bonheur avec elle. Tradition que je fais perdurer. Une fois sur deux je perds, mais comme je tire toujours avec un de mes fils et que leurs bonheurs font le mien, au fond je gagne à tous les coups ! Régalez-vous. Et toi, Swan, donne m'en des nouvelles !

 

27/01/2012

Le crumble de Lolo Montes

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Certains mots sont aussi délicieux que certains regards, leurs goûts invitent au voyage. Poèsie culinaire que cette recette-ci! Vous encourage à la lire et en faire votre pause déjeuner littéraire. Ils sont écrits par des doigts de fée! Je me régale de l'évoquer.

 

15/01/2012

Ma purée

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- Photo Laurence Guez -

 

 

" C'est un Dimanche raté qu'un Dimanche sans purée!"

 

 

04/01/2011

pas lourd et royal!

Christian a raison, le rire est communicatif surtout quand il est bon enfant, et puis la cuisine est transfrontalière et universelle! Rien de tel que de s'en payer une bonne tranche, le matin, au réveil d'une journée d'hiver un peu grise...

 

 

 

15/10/2010

J+7, déjà!

Bon, astheure, ça se bouscule encore dans ma tête, j'ai tant d'images et d'échanges chaleureux et de surprises et de découvertes à raconter, je ne sais pas bien dans quel sens prendre tout ça, alors je me laisse faire au gré de mes idées qui arrive en masse et que je tente de trier.

Une belle histoire encore, une histoire de poutine...

 

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Bon, c'est clair qu'on ne s'imagine pas un instant ce que ça peut être et quel goût ça peut bien avoir cette affaire là, mais depuis que j'en avais entendu parler par Christian dans nos échanges épistolaires j'avais le coeur et l'estomac d'au moins en manger une, une fois dans ma vie, j'ai pas été déçue! Clair que ça vous cale un brin et que ça accroche bien mais ça se mange délicieusement même si le mélange parait déconcertant, un met constitué de frites à la base et de fromage en grains type cheddar frais genre mozzarella le tout nappé d'une sauce chaude brune indéfinissable, il y avait bien là un petit risque pour un palais français sensible à la cuisine. Ben je dois dire que j'ai vécu un ravissement, et je me suis sentie tout d'un coup de fourchette québécoise un petit peu plus encore!

 

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" Ah! c'est bon en câliiiiiiisse une poutsiiiiiiiiiiiiine!"

 

Pour rester dans le ton, disons genre boustifaille, je ne suis pas repartie de là-bas les mains vides, mes hôtes ne tenant pas à ce que je meure de faim et toujours prévoyants à mon égard, c'est très touchée que j'ai déballé mon petit panier de victuailles, enfin c'était plutôt un sac symbolique déniché par Kevin mais c'est une autre histoire, je la garde pour une suite, faut garder du mystère... Et comme souvent une photo en dit plus long qu'un discours, voici ce que j'ai ramené dans mon escarcelle, c'étit pas beau, bon et plein de promesses tout ça, je vous l'demande.

 

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Un petit cadeau tri-partite si je puis dire, Yvan lui a pensé à la bouteille de rouge, j'ignorais d'ailleurs que le Canada produisait du vin et puis bien sûr du pur sirop d'érable. Christian et sa douce, eux, ont veillé aux grains, au beurre de cacahuètes et au sirop aussi et moi qui adore ça pour le coup je suis servie, c'est la première fois que j'en vois en boîte je dois dire, et puis le lendemain de mon expérience poutinesque j'ai eu droit également au sachet de la fameuse sauce, mes fils attendent d'ailleurs de pieds fermes l'étrange et folle recette!! Et il y a devant, devant en premier plan, dans un petit pot de verre toute la douceur et le coeur d'Emcée avec sa confiture de pêche au doux sirop d'érable, faite maison, ce petit cadeau là je le déguste doucement, une petite cuillère par jour parce que je veux qu'il dure, il contient en lui tant de bons moments d'amitié partagée. J'avoue, je suis gourmande, gourmande d'un peu de tout, que ce soit de mangeaille, d'affection, de culture, d'art et de chaleur humaine. Pour ça à Montréal je me suis régalée, encore plein de choses à vous dire et puis à partager...

 

09/04/2010

birthday

Aujourd'hui c'est l'anniversaire du plus petit de mes trois gaillards, 19 ans déjà, plus un bébé le bougre! Quand je pense qu'à son âge j'étais mère de son frère ainé, ça me donne un coup de bambou. Alors ce soir, enjoy! petite fête familiale en son honneur avec ses deux frères leurs dulcinées ses cousins de Papeete et ses meilleurs potes, une belle soirée animée et bruyante en perspective, on sera tout de même quatorze à table, on va être serré... Je leur ai préparé mon chili con carne maison et puis bien entendu l'incontournable tiramisu, son dessert préféré! J'ai toujours beaucoup de plaisir lors de ces dîners festifs avec mes fils et leurs amis, les idées fusent les blagues pétillent les yeux aussi, et puis souvent c'est gai ça chante ça danse ça rit, c'est vivant... J'aime ça, la jeunesse, ça m'énergise!

J'ai pas souvenir d'avoir vécu ça plus jeune, mes amis et amies n'ont jamais été les bienvenus et même si les anniversaires été fêtés ils ne ressemblaient pas à une fête, plus à une sorte de consensus. Je m'en rend compte chez moi, ce nouveau chez moi que j'ai secrété à l'image sans doute de ce que j'aurais aimé vivre et non de ce que j'avais réellement vécu. J'aime voir mes enfants bien chez eux et en harmonie avec leurs parents, et surtout qu'ils puissent être eux-mêmes. On est pas toujours du même avis, on ne partage pas forcément les mêmes centres d'intrêts, mais qu'est ce qu'on s'aime, c'est viscéral fort et vraiment costaud.

Alors ce soir une fois de plus je vais m'émerveiller de ces relations riches et équitables, émouvantes et équilibrées, belles et puissantes, et faire le plein d'amour moi aussi en retour. Je vais pouvoir encore faire confiance à la vie...

 

 

 

28/08/2009

Basilic

 

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Chez les Anciens, le basilic désignait une sorte de serpent ou de lézard fabuleux qui avait la faculté de tuer par le regard. La seule façon de s’en débarrasser était de lui présenter un miroir. Ainsi il retournait son regard fatal contre lui-même et tombait mort sur le champ. On prétend que cet animal surnaturel puisait son étrange pouvoir dans les effluves de la plante homonyme qu’il respirait et dont il se nourrissait exclusivement. On dit aussi qu’en Provence, les jeunes filles qui hument et goûtent trop souvent à cette labiée odoriférante, acquièrent elles aussi des yeux de basilic. Leur regard tue, non de mort, mas d’amour.

Le basilic n’est pas une plante ordinaire. C’est une plante magique, pleine de charmes ensorcelants. On l’appelle parfois le petit roi des jardins. Son nom l’indique qui vient du grec basilikos, royal. Son parfum à lui seul, à la fois raffiné et puissant, annonce une origine aristocratique. Mais pour peu qu’on y goûte, c’est le palais tout entier qui s’enchante de la présence de cet hôte royal.

 

- Edouard Brasey -

 

 

 

07/04/2009

miam...

 

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645px-Sucre_blanc_cassonade_complet_rapadura.jpgJ'adore cuisiner, mes amis par-delà les océans et puis les autres apprécieront cette recette je pense, une sorte de carbonnade, tous les ingrédients me semblent aussi facilement trouvable icitte qu'à Québec, on utilise pas mal la bière et la vergeoise, miam...

Vous m'en direz des nouvelles !

 


 

"I est d'jà six heures, v'là l'soir qui quait,
Ch'est l' momint d'alleumer l' quinquet,
Tout i arluit dins m' pétit' cuisine,
Y a plain d'iau caud' dins ein' bassine,
L'infant i est bin amicloté,
Les poul's i z'ont eu leu paté,
A ch't' heure ej' vas pouvoir m'assir,
Y a des quauchett's à rassarssir.
I fait chi bon, cha sint l' fricot,
Y a du mouton aux z'haricots.
Ch'est l' pus biau momint dé l' journée,
Cha m' fait drôl', j' sus tout' artournée,
J'ai des catouilleux dins tout l' corps,
Ch'est com' si qué fréquentos cor.
Jé l' rattinds com' ein' amoureus' ;
Sitôt qu'i arrif', j'é m' sins heureus'.
I dit si bin : Bonjour tiot' quette
In m' faisant des bais' à bouquette.
Vous n' pinsez point qu' pou un ménach',
Ch'est biau, après dix ans d' mariach' ? "

- Tendresse - de Renée Pierre-Lambert -

 

 

 

24/09/2008

camenbert , vache qui rit & co

 

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Benjamin Rabier est reconnu comme l’un des ancêtres de la bande dessinée par le guide de la Bande Dessinée 2005 où il figure en bonne place mais nous le connaissons tous pour ses dessins de la baleine bleue, de la vache qui rit et de Gédéon le canard.

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Benjamin Rabier est né officiellement le 30 décembre 1864 mais dans son autobiographie, il dit être né en 1869... à la Roche-sur-Yon. À l’âge de 5 ans, Benjamin Rabier et ses parents déménagent pour la capitale, la famille habitera tout d’abord les buttes Chaumont puis Vaugirard. 

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Le 1e décembre 1885, il part pour effectuer son service militaire où il sera affecté au 33ème régiment d'infanterie à Arras. Durant son service militaire il franchira les échelons pour finir sergent major. Il sera aussi, à la suite d‘un concours, chargé de la décoration de la salle d'honneur de son régiment. Lors d’un voyage à Paris où il devait copier des aquarelles de bataille, il rencontre alors Sabatier et Caran d'Ache. 

À la fin de son service militaire prendra fin en 1889, il devient comptable et à ses heures perdues dessinateur pour les revues « Le gil Bas », « L’assiette au beurre » et « le chat noir » . Homme moderne et artiste aux multiples talents et facettes, il s’intéressa très vite à tout ce qui est à la mode et participera à tout ce qu’il se « fait ». 

 

Rabier3.jpgIl publiera son premier album en 1896 et à cette époque il collabore régulièrement aux publications Arthème Fayard pour les collections « Jeunesse Illustré» et « Les belles images ». Son premier ouvrage sera « Tintin-Lutin » écrit en collaboration avec Fred Isly et publié en 1898 par Félix Juven. Cet ouvrage sera le premier de la nouvelle carrière de Benjamin Rabier. A travers ses différents ouvrages pour les enfants, il mettra un terme au vieux préjugé qui enfermait à l’époque le monde animal dans la morosité. Il va donner à ses animaux les mêmes tares, vices, malices, cruautés, etc... que les hommes « C’est alors un véritable zoo pris de folie qu’il lâche dans ses histoires ». 

Benjamin Rabier, conteur impitoyable et moraliste qui à travers ses « comédies humaines » des bêtes dénonce haut et fort la cruauté bien réelle malheureusement de l‘espèce humaine. En 1906, il effectuera un travail colossal en illustrant en 4 ou 6 images les 240 fables de Jean de la Fontaine.

 

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Il collaborera aussi de 1890 à 1920 à plus d’une cinquantaine de journaux humoristes et satiriques et son style sera alors reconnaissable entre tous. Il s’affirme à l’époque définitivement comme un maître du dessin animalier qui lui vaut encore aujourd’hui d’être cité comme l’un des fondateurs de la bande dessinée. 

 

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En 1923, il créa le célèbre canard Gédéon dont il dessinera les aventures jusqu’à la fin de sa vie. Il fait apparaître pour la première fois la cohérence d’un décor toujours soigné où s’inscrit le cycle des saisons. Il y aura au total 16 album d’aventures de Gédéon qui ont été rééditée dans les années 90 par les éditions Hoëbeke. Benjamin Rabier assisté par Émile Colh a aussi réalisé des films d’animations mettant en scène son petit héros « Gédéon ». 


Benjamin Rabier, que ce soit grâce à la vache qui rit, à Gédéon et à la baleine bleu de la célèbre marque de sel, restera toujours l’un des dessinateurs les plus connus du siècle dernier mais aussi l’un des plus présents dans notre vie quotidienne.
 

 

 

 

 

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22:04 Publié dans Bande Dessinée | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : bd, art, dessin, cuisine

05/09/2008

Apéro

un des moments que je préfére pendant les vacances , c'est l'heure de l'apéro :

 

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là , par exemple , c'était 2 mojitos accompagnés de toasts de tapenade verte et d'autres toasts de ma composition de petit sauté de champignons à l'ail : couper en petits dés des champignons de Paris , les faire revenir dans une poêle dans de l'huile d'olive avec quelques gousses d'ail hachées menues , ajouter du sel et du poivre et disposer sur des croutons de baguette passés au grill du barbecue , délicieux .

 

il y a aussi cette autre option qui me ravit les papilles :

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là c'est un petit côte du ventoux accompagné de toasts de brandade et de tomates fraiches juste avec un petit filet d'huile d'olive , sel et poivre ...

pas mal non plus ...

 

 

 

oui , j'aime bien l'heure de l'apéro , surtout à la tombée du jour , devant le soleil qui se couche ... c'est l'extase !

 

 

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15/07/2008

la cuisine , c'est "ma grande passion "

La cuisine parfumée , c'est l'art de mettre en arômes .

La nature a mis à notre disposition de fabuleux parfums susceptibles d'ajouter une touche de magie, de mystére et de séduction capable de transformer la recette la plus simple en plat de rêve .
Epices, herbes et condiments révélent ici les affinités électives qu'ils entretiennet avec les mets .

je vous encourage à la lecture , et à la mise en pratique ( en personnalisant bien sûr ) de cet ouvrage :


9782842776176.gifLa cuisine des Parfums
des soeurs Scotto
photos Christine Leurent
Editions du Chêne


et quoique ce ne soit pas ce que je préfére , je vais vous donner la recette d'un déssert issu de ce livre ...
les poires comme beaucoup de fruit , ce qui m'inspire le plus ...
( peut-être est- ce "à défaut de la belle , on a la poire !!)


u13105422.jpgPoires au Safran

4 poires
100 g de miel d'accacia
1 Dl de vin blanc
1 cuillére à café de filaments de safran
1 citron

Versez le miel , le vin blanc et les filaments de safran .
Portez à ébulition.
Pelez les poires.
Posez-les dans le sirop chaud et laissez cuire 20 mn...

( poivrez légérement et un peu de gingembre ... touche perso )

Servez tiéde ou froid avec une quenelle de glace vanille et des tuiles au gingembre ( à faire soi-même bien sûr , pas d'inquiétude je vous donnerais la recette ... c'est bon ! )

comment cela vous ouvre les papilles , délie les langues et laisse les sens s'ouvrir!
c'est vraiment ce que j'aime dans la cuisine ...
YES !





23:14 Publié dans cuisine | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cuisine, art, goût, art de vivre