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20/04/2014

Fanny Nushka Moreaux

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Pour Nushka

« Chloé, dit-elle, toi, l’image, approche » ; Chloé, Vera, Lou ou Claire, n’ont de cesse de revenir en mémoire à chaque montée d’escaliers. Ces exclamants fantomatiques, à la peau de cire, qui tendent une main ont pourtant le regard rempli de soupçons. Entre postures fantomatiques et tournures d’anges, d’où viennent ces corps, ces traits étoilés, ces grains d’harmonie. Nushka leur offre des marches, des escaliers, des draps, des chaises, des pierres et des poutres, pour les faire tourner, prendre soin d’eux, les mettre en avant, les renverser. Ils volent mais elle ne les regarde plus qu’en tant qu’énigmes de la vie moderne, Lucian Freud n’ayant pas tout résumé. Mais nous sommes à Paris, et ces escaliers sont stendhaliens, ils grimpent jusqu’aux nuages, entrent dans une peinture sourdante d’un lieu sous terre – écho du monde social d’Orphée – sur des tableaux désarmants, une réalisation pulsionnelle qui enlève, frappe, saisit ; c’est un labyrinthe de peintures naissant, une matrice inamovible formalisée en un palladium de trois volontés : hostinato rigore, douceur, légèreté. Jenny Saville, à Oxford, nomme aussi la fabrication d’une œuvre d’un terme étrange avant de laisser chacun s’exclamer: les belles choses, les désarmantes, se font sans tenir de compte ; et ces lambeaux d’étoiles de Nushka, de tissus et de peaux, côtoyant un si fort besoin de tracer et de scier le temps, transportés de toits en toits, donnent mille feux à une œuvre qui montre, pas à pas, d’une beauté irisée, ce que peut la peinture : former le désir au goût de l’éternité.

- Jeremy Mercier, 8 juillet 2012, Oxford -

 

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Nushka est née en 1983, elle vit et peint à Paris.

Diplomée de Sciences Po, puis d’HEC en juin 2010, Nushka peint depuis plus de dix ans. C’est le patrimoine et la culture qui ont attiré Nushka à Science Po, le management culturel qui l’ont conduit à HEC. Nushka considère en effet que la création est un tout, le résultat d’un savoir multi-facette. D’où sa soif d’apprendre, partout, n’importe où.

C’est au côté de trois peintres qu’elle a appris la peinture et le dessin : le peintre américain Zawacky lui a d’abord enseigné l’art du trait à Detroit. Maggie Siner l’a ensuite acceptée à ses côtés pour lui apprendre la mécanique des couleurs. Nushka la considère encore comme son mentor et entretient avec elle une relation forte d’élève à maître.

De retour à Paris, elle rencontre la peintre Hashpa qui lui enseigne la sensualité du modèle et l’art délicat de la composition.

C’est pourquoi la peinture de Nushka allie une maîtrise technique et un style, des sujets des plus modernes. Son pinceau mêle harmonieusement inspirations américaines et européennes, une dualité qui sous-tend l’originalité de son travail.

 

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Commentaires

un flou sensuel qui excite l'imagination...

Écrit par : manouche | 20/04/2014

Bacon déformait les visages Nuska les effaces presque entierement mais ça peinture reste à base impréssionniste. Il semble faire le fond au couteau puis peindre au pinceau dessus ce qui accentue le rytme du tableau mais bon je suis pas emballé
Ps :je viens de comenter un film qui sort mercredi "state of grace" dont le sujet ne devrait pas te laisser impassible

Écrit par : alex-6 | 20/04/2014

Le mouvement dans son effacement même...

Écrit par : Dominique Hasselmann | 21/04/2014

Les commentaires sont fermés.