Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/10/2012

collages

Quand je n'arrive plus à dormir, parfois je lutte en me disant que ça finira bien par revenir et puis d'autres fois je me lève en désespoir de cause le corps endolori. Alors je viens devant mon ordi pour m'enrichir, m'évader, trouver l'inspiration, prendre une bouffée d'affectif, lire les gens que j'aime et alors découvrir au travers de leurs posts leurs états d'âme, leurs avancées, leurs rencontres. Je n'étais pas allée chez Mc Doodle depuis un moment et j'ai découvert que depuis quelques temps elle postait ses collages qui m'ont interpellés surtout trois d'entre eux plus que les autres.

Colle-colle IV.jpg

banq VI.jpg

collage de .JPG

- Collages Nancy McDonald -


Il y a quelques choses de touchant dans les collages. J'ai toutjours été attirée par cette expression libre, je ne sais pas pourquoi. Peut-être que nancy pourra me dire ce qui l' amène à ça. Je vais sur Wikipédia pour en savoir plus: 

Le collage a renouvelé la pratique de l'art, en remettant en cause la représentation classique de la réalité, la fabrication de l'image, pour rapprocher l'art et la vie, la réalité faisant désormais partie intégrante de l'œuvre, à travers les matériaux utilisés, « tout le bric-à-brac qui traîne dans les cabinets de débarras ou sur les tas d'ordures » selon Kurt Schwitters qui privilégie les objets usagés, abimés, « parce qu'il n'y a rien de parfaitement propre dans la vie, ni les hommes, ni les meubles, ni les sentiments. »

Oui, il doit y avoir de ça. Picasso, Braque, Max Ernst, Dubuffet, ils sont légions à avoir explorer cette technique. En continuant de fouiller je découvre que Jacques Prévert aussi en avait produit. Les collages d'un poète c'est tout un poème...

collage-Jacques-Prevert-dessin-06.jpg

collage-Jacques-Prevert-dessin-02.jpg

collage-Jacques-Prevert-dessin-03.jpg

- Collages Jacques Prévert -

 

Je continue à fouiller, à chercher, à percevoir ce qui fait qu'on puise avoir ce besoin de coller et de s'exprimer ainsi, ce qu'on tente de découvrir en se laissant ainsi faire par de images et des morceaux de matériaux divers, comme le dit si bien Prévert, "Quand on ne sait pas dessiner, on peut faire des images avec de la colle et des ciseaux, et c'est pareil qu'un texte, ça dit la même chose". Je tombe alors sur un espèce de site d'art-thérapie qui m'explique que le collage artistique consiste à puiser, au hasard des émotions, dans la réalité du quotidien, les images qui nous entourent, des éléments dissemblables, hétérogènes, afin de composer, de recomposer la trame de la réalité en la transformant et la sublimant.

Les images découpées figurent les émotions intimes de l'artiste, révélant ses confidences intimistes.Les images, désordonnées, prises au fil de nos ressentis, de nos désirs, s’imbriquent entre elles jusqu’à ce que plus aucune brisure, cassure multiple entre les images, reflet de nos blessures, ne se devinent, nos blessures étant désireuses de retrouver une harmonie d’ensemble.

Des images déjà vues, s’étiolent des fragments qui naissent, créant ainsi une fresque unique, reflet de notre vécu. De là surgissent nos émotions refoulées conduisant à une transformation positive de soi même.

Un collage est le reflet miroir de nos émotions, le reflet de soi, fruit de l'expression de notre âme et un passionnant support pour les exprimer et les révéler. Il parle et dévoile l'inconscient. Le collage révèle ainsi les nombreux recoins d'une personnalité. Il offre à chacun la possibilité de traduire telle ou telle dimension de son vécu. Le collage permet de se rendre compte de l’invisible, de le mettre en scène en combinant le visible avec le senti et le ressenti.

tableau-collage-guy-garnier-different-copie-1.jpg

tableaux-collages-guy-garnier-la--pomme-est-tombee-cette-nuit.jpg

100_1228.jpg

- Collages de Guy Garnier -

 Les collages de Guy Garnier me mettent en émoi et j'avance doucement dans ce monde qui me tente depuis pas mal de temps. Depuis des années j'accumule des images, des photos, des matières diverses, bouts de papier, rubans, extraits de journaux dans l'idée de m'adonner à cet art mais je n'ai pas encore franchi le rubicon, trop absorbée par la danse des mots. le temps presse, j'ai du travail qui m'attend, mon exploration matinale qui d'un seul coup m' rengaillardie approche à sa fin. Là, le comment du pourquoi, je vous laisse deviner, tout ceux qui pratiquent Google savent bien que c'est une succession de tiroirs sans fin. Quand on se laisse aller à chercher sans chercher on finit toujours par tomber sur quelque chose. La pêche ce matin fut plutôt bonne, car en plus de m'être souvenue grâce à Nancy qu'il fut un temps où j'avais caressé l'idée  de m'exprimer ainsi, j'ai découvert les collages de John Stezaker. Réalisées à partir de photographies de plateau ou de portraits d’acteurs trouvés dans des librairies d’occasion, d’images extraites de livres de seconde main ou de cartes postales anciennes, les œuvres que l’artiste britannique John Stezaker crée depuis le milieu des années 1970, ont pour origine la fascination que peut exercer l’image trouvée, inversant ainsi la hiérarchie habituelle entre l’artiste et l’œuvre...

JOHN-STEZAKER-collages-02.jpg

JOHN-STEZAKER-collages-01.jpg

JOHN-STEZAKER-collages-03.jpg

 - Collages John Stezaker -


Wouah! Là je reste scotchée.

« Ce sont les images qui me trouvent plutôt que l’inverse », se plaît à répéter John Stezaker. À l’exemple de sa série Mask, dans laquelle des cartes postales recouvrent, tels des masques, les visages d’acteurs de cinéma, ses collages et ses fragments d’images se caractérisent par des modes d’intervention minimaux : le recadrage, l’inversion, la superposition, la juxtaposition...

Parce qu’elles renvoient à une époque récente mais néanmoins révolue, les images qu’utilise John Stezaker mettent en œuvre le pouvoir imaginatif et révélateur que les Surréalistes percevaient dans les objets « démodés ». « Je suis intéressé par l’obsolescence des images, le point où elles deviennent illisibles, mystérieuses, où elles touchent à un autre monde », précise John Stezaker. Ses œuvres proposent un arrêt, ou un retard, dans le flot d’images qui caractérise le monde contemporain, rendant soudainement visibles des images qui s’éclipsaient derrière leurs usages et leurs fonctions.

Si elles s’inscrivent à plusieurs égards dans la continuité des pratiques du collage qui ont marqué l’art du XXe siècle, les œuvres de John Stezaker se distinguent notamment par la manière dont elles abordent la construction du sens : celui-ci n’est pas appréhendé en termes de composition, mais est l’objet d’une certaine « suspension ». La ligne créée par la rencontre entre deux images hétérogènes devient, pour John Stezaker, un espace en soi, « profondément attirant », où peut s’engouffrer le regard et d’où peuvent émerger d’autres significations. Ses œuvres explorent le potentiel du non-dit, troublant nos habitudes de spectateur en même temps qu’elles soulignent le pouvoir du regard.

L'article lors d'une expo qui lui a été consacrée à son sujet du MUDAM m'interesse. L'exploration du potentiel du non-dit , oui, avec l'image, la poésie, la musique et les mots aussi. La démarche de ce " colleur " et ce que j'y vois me parle. Cette matinée finalement commence bien, je me suis enrichie. Merci Nancy.

20110513093540_Stezaker_III_she.jpg

JOHN-STEZAKER-collages-06.jpg

 - Collages John Stezaker -