05/01/2012
Jean-Paul Riopelle
" La peinture, c'est une maladie, c'est un microbe qu'on a dû attraper un jour, pis on n'a pas moyen de le guérir."
- Photos Yann Fravalo- Riopelle -
Jean Paul Riopelle commence sa carrière à l'École polytechnique en 1941 et fait des études en génie avec des cours en architecture et en photographie. Son enthousiasme d'enfant pour la création artistique devient un passe-temps à cette époque et il se décrit lui-même comme un peintre du dimanche avec un style académique et contraint. En 1942, il s'inscrit à l'École des beaux-arts de Montréal, puis change son orientation pour l'approche moins académique de l'École du meuble où il obtient son diplôme en 1945. Là, il étudie auprès de Paul-Émile Borduas, un professeur extrêmement dévoué à ses étudiants et qui leur accorde beaucoup de liberté. C'est sous la direction de Borduas que Riopelle fait sa première peinture abstraite. Borduas et plusieurs de ses étudiants, dont Riopelle, forment un groupe qui travaille, se fréquente et expose ensemble (1942-1945). Le groupe se fait connaître sous le nom d'automatistes pour leur méthode spontanée de peinture qui puise à l'inconscient comme à une source. En 1946, Riopelle fait son premier voyage en France où il retourne et s'établit l'année suivante. En 1948, Borduas écrit le manifeste Refus global que signent plusieurs de ses étudiants, notamment Riopelle.
Riopelle présente sa première exposition solo au lieu de rencontre surréaliste, la Galerie La Dragonne, à Paris en 1949. Durant la fin des années 1940 et le début des années 1950, il se lie d'amitié avec des artistes, écrivains et propriétaires de galeries, notamment Georges Mathieu et Pierre Loeb, qui le présentent à André Breton. Il rencontre également Jean Arp et Antonin Artaud à la Galerie Loeb.
Riopelle crée un style de peinture où il applique en épaisseur avec une truelle de grandes quantités de couleurs sur la toile, comme dans Pavane (1954) et La roue II (1956). Durant les années qui suivent, l'artiste connaît un succès grandissant et s'intègre toujours davantage dans le milieu culturel parisien. Il est représenté à New York et participe aux biennales de l'art contemporain à Venise (1954) et à Sao Paulo (1955). Il passe ses soirées dans les bistros de Paris avec ses amis, notamment le dramaturge Samuel Beckett et l'artiste Alberto Giacometti.
Dans les années 1960, Riopelle renouvelle ses liens avec le Canada. Des expositions sont présentées au Musée des beaux-arts du Canada (1963) et le Musée du Québec organise une rétrospective en 1967. Au début des années 1970, il se construit une maison et un atelier dans les Laurentides. À compter de 1974, il consacre son temps entre Sainte-Marguerite au Québec et Saint-Cyr-en-Arthies en France. Riopelle participe à sa dernière exposition en 1996. De 1994 à sa mort, il vit tantôt à Sainte-Marguerite, tantôt à l'Île-aux-Grues au Québec.
" La nature reste une énigme: on ne la perçoit jamais dans sa totalité. Elle est comme moi, toujours entrain de partir."
" Le fait de me reculer quand je peins: le tableau est fini. Ou je le détruis, ou il est fini."
- Jean-Paul Riopelle -
01:00 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : art, êinture, québec, jean-paul riopelle, découverte, partage, humain