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16/12/2009

blue nude

 

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Voilà que ça me reprend, je le sens poindre le bout de son museau inévitable et insondable vague à l'âme, récurent aussi toujours à l'approche des fêtes un syndrome anniversaire me dirait le psy, quelque chose qui se répète comme ça lancinant et prévisible et pas moyen d'en réchapper, pourtant je le sais, j'ai la connaissance du pourquoi du comment, je sais l'expliquer lui donner un sens mais pas l'empêcher de faire son travail de sape sur mon moral mon appétit ma combativité. Bientôt je serais nue face à cette angoisse ce désespoir envahissant et stérilisant ces idées noires plus noires que la noirceur d'un passé que j'ai épluché et ménagé de fond en comble. Mais il est de ces émotions poison qui s'accrochent de ces résistances au changement tenaces de ces réminiscences assassines qui me vampirisent et m'enlèvent ma force vive l'inépuisable énergie que j'ai de vivre trouve là un obstacle à sa mesure.

Je relisais un article tantôt sur ce fameux concept de résilience, à priori possible pour les individus ayant reçu beaucoup d'amour dans leur enfance, ça m'a déroutée, l'amour peut-il prendre des visages d'horreur et de négation de l'autre, l'amour peut-il naître d'une perversité d'un mensonge et s'en nourrir, l'enfant que j'étais a-t-elle malgré tout pu avoir accès à cette quote-part nécessaire à sa survivance, toujours cette volonté insatiable de séparer le bon grain de l'ivraie qui prend parfois le dessus comme là présentement, je sens le fiel du manque de l'abandon de la dénégation du supplice de l'équation infernale revenir incidemment, que puis-je donc alors faire face à tous ces sentiments dfficiles et parfois encore haineux qui se bousculent au portillon de mon coeur, et toujours comme par enchantement ou maléfice à quelques jours de la fête de Noël! Mais je progresse, mon corps lui est relativement laissé en paix, il y a encore quelques années cela me mettait dans des états de fébrilité tellement intenses que je montais jusqu'à des degrés de fièvres enfantines et des maux de dos à s'arracher la colonne, c'est plus soft aujourd'hui, juste l'esprit qui s'alourdit et la joie qui disparait, les boyaux qui se tordent et le temps de sommeil qui s'allège les rêves laissant soudain leurs places de premier choix à des visions cauchemardesques, toujours les mêmes.

C'est difficile de se sentir nue vulnérable et à la merci de vieux démons pas encore complètement anéantis, ces ombres du passé qui viennent obstruer le présent généreux et la vision vivante et créative de la vie, difficile et douloureux.