28/10/2008
solitaire
" Il est des êtres tout entiers soumis aux exigences de la vie intérieure, et qui , au sein d'une société adonnée au bruit, à l'agitation, la compétition et la productivité, doivent multiplier les refus et les retraits. Nul désir d'occuper une place, d'endosser un rôle, d'affirmer quoique ce soit . Pour autant, le sort du monde ne leur est pas indifférent, et bien souvent même, ils sont plus sensible que quiconque à ce qui ronge le tissu collectif , égare et défigure l'homme contemporain.
Mais simplement ,, il leur faut sans cesse davantage reculer en eux-mêmes, se mettre à l'écoute de cette voix qui murmure au plus enfoui, enjoint à l'être de s'explorer, se connaître, de briser ce qui l'entrave, de gagner le lieu du jaillissement, de se donner un espace toujours plus vaste, de devenir la source d'une lumière toujours plus claire qui ne vacille plus ... "
11:43 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (23)
Commentaires
Un texte-définition. Un condensé de force et d'utile. Magnifique.
Ce qui suit pourrait constituer une suite... parallèle. C'est bien ça, une suite parallèle :
"De telles personnes deviennent de plus en plus autonomes et indépendantes. Elles sont déterminées d'abord par des motifs intérieurs et non par des influences de l'environnement ou de la société ; c'est-à-dire par les lois de leur propre nature, leurs capacités et possibilités, leurs talents, leurs ressources latentes, leurs énergies créatrices, leur besoin de se connaitre elles-mêmes et de devenir de plus en plus intégrées et unifiées, de plus en plus conscientes de ce qu'elles sont réellement, de ce qu'elles veulent réellement, de ce qui est leur vocation ou leur destin. Depuis qu'elles dépendent moins des autres, elles sont moins ambivalentes à leur égard, moins anxieuses et aussi moins hostiles, moins avides de leur bienveillance et de leur affection. Elles sont moins affamées d'honneur de prestige, de récompenses. L'autonomie, relative indépendance à l'égard de l'environnement, signifie aussi indépendance vis-à-vis de circonstances extérieures défavorables telles que la malchance, les accidents, le tragique, les chocs, les privations... La source de leur action est intérieure plutôt que réactionnelle... C'est ce que j'appelle la liberté psychologique qui est différente de la liberté géographique... L'accroissement de l'autonomie, de l'indépendance à l'égard des stimuli provenant de l'environnement est la caractéristique de l'individualité, de la vraie liberté, de l'évolution achevée"
Je ne dévoile pas l'auteur... pour l'instant.
Autre chose : En parlant de Charles Juliet : http://claudiogene.canalblog.com/archives/2007/09/08/index.html
Écrit par : Claudio | 28/10/2008
@ Claudio : merci pour ce beau texte et pour le lien vers les beaux et justes mots de Charles Juliet .
tes interventions sont de qualité , j'apprécie beaucoup.
à bientôt
Écrit par : helenablue | 28/10/2008
oui MAGNIFIQUE
Écrit par : nicolas vasse | 28/10/2008
Venez passer la nuit d’Halloween au Musée de la Sorcellerie (18)
Écrit par : Philippe | 28/10/2008
@ nicolas : rien à ajouter ...
@ Philippe : on ne peut rien vous cacher !!
Écrit par : helenablue | 28/10/2008
On en connaît tous au moins un, mais Charles Juliet en parle ici mieux que quiconque.
L'apprivoisement, c'est le mot qui me vient.
Bises Hélène.
Amitiés
Écrit par : Lidia | 28/10/2008
Oui, cette étrange absence au monde qui s'en revient sur l'aile des mots, comme un oiseau regagne son nid après ses grandes migrations solitaires.
Prendre alors la plume et si un peu d'ancre l'attache...se dire que le poète n'est pas loin...
Écrit par : christiane | 28/10/2008
@ Lidia : oui un ou plusieurs , voir soi-même parfois ...
je t'embrasse
amitiés
Écrit par : helenablue | 28/10/2008
@ christiane : c'est trés beau ... en l'occurence le poéte est juste là dans ces quelques mots ... merci à vous ...
Écrit par : helenablue | 28/10/2008
Juliet et Maslow(?) fournissent là une description d'un être à qui nous devrions tous ressembler, au moins serait-il nécessaire que nous y tendions, le monde aurait, je crois, beaucoup à y gagner, non ?
Bises Helen :)
Écrit par : martin | 28/10/2008
@ martin : oui je le penses aussi ...
bises et à bientôt :)
Écrit par : helenablue | 28/10/2008
Bien joué martin... c'était la bonne réponse :-)
Écrit par : Claudio | 28/10/2008
Petit salut en passant et merci pour le lien là sur le coté. A moi de decouvrir ton blog ;=)
Écrit par : Marc | 29/10/2008
C'est sur que lorsqu'on ne voit que la sculpture on se dit il manque quelque chose qui relève des "entrailles", et en ce sens le texte de charles JULIET (dont j'ignorai l'existence) vient fort justement éclairer notre comprehension du sujet.
Le texte // de clauDiogène tire dans un autre sens, pas superflue non plus. Mais si j'avais dù ajouter quelque chose à ta présentation, j'aurai mis à côté de cet homme la "Vénus de milo" revue par les surréalistes (peinte en bleu si je me souviens bien? et avec pleins de tiroirs sur le corps).....
Confidence pour confidence : moi aussi je préfère "le martini mélangé mais pas secoué" ( tu me comprendras)
Écrit par : alex | 29/10/2008
@ Marc : alors peut-être à bientôt !
Écrit par : helenablue | 29/10/2008
@ alex : ce n'est pas une mauvaise idée , et en l'occurence , cela me ressemble un peu cette vénus à tiroirs , bleue de surcroit , je pourrais la mettre d'ailleurs en tête de ce blog ...
Le texte de Claudio est une belle suite parallèle en écho au texte de Juliet eet ouvre encore un peu le débat ...
:+)
bonne journée Alex
amitiés
helena
Écrit par : helenablue | 29/10/2008
J'ai assisté dans la ville proche de mon village à la présentation d'un livre de Juliet par lui-même, alors qu'il était qques semaines en résidence dans mon département.
Ce que Juliet ne dit pas ici, ailleurs peut-être, ce que je ne lis pas ici, dis-je, c'est que tout acte, toute parole, tout écrit a besoin d'être reçu, je veux dire que son auteur a besoin d'éprouver la garantie qu'il l'est bien et que ce besoin a sans cesse besoin, lui aussi, d'être renouvelé. Sinon, bobo. Et même quand il croit l'être, il se trompe bien souvent, comme le destinataire, en partie ou sur toute la ligne. Gare à celui, "expéditeur" ou "destinataire" qui ne trouverait ou ne chercherait son contentement que là, alors que, tous comptes faits, la sensation de contentement n'est que momentanée pour celui-ci autant que pour celui-là.
Qui a fait la sculpture?
Écrit par : Balthazar | 29/10/2008
L’homme est triple (à tiroirs) , corps, âme esprit. L’âme incarnée est en interaction tiraillée entre les 2 pôles opposés : l’Esprit tourné vers l’universel, et la Matière, centrée sur le corps physique : les désirs, attraction/répulsion, les émotions, les sensations etc.
Notre vie devrait être mise à profit pour coopérer avec un monde en évolution, pour développer toutes nos potentialités, en vue d’un être nouveau, individuel et collectif, et non à la recherche de gain ou de bonheur personnel.
"Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous sépare" pourrait être une devise permanente.
Merci pour ce beau texte de Charles Juliet. Cela m’a permis de me rappeler à son souvenir,en mettant une de ses citations que j’aime bien sur mon blog :
« Si on est heureux, il n’y a aucune raison de s’infliger cette souffrance qu’est l’écriture »
Charles Juliet
Écrit par : Gaudeamus | 29/10/2008
Pensée pour et de Thiéfaine, en lisant tout cela. La solitude n'est plus une maladie honteuse, écrit-il dans une de ses chansons. Avec Ferré comme mentor.
Le solitaire est beau comme un fruit mur, ici. Et Charles Juliet bigrement inspirant.
Merci.
Écrit par : Didier | 29/10/2008
@ Balthazar : bon ... évidemment je m'attendais à ta question , et j'ai un peu de mal à te dire que je n'ai pas la réponse , je peux juste te donner le contexte de la rencontre , c'est à la ......................fiac ! énormément de monde , déjà prendre cette photo , une prouesse !! trop de monde , sensation d'étouffement , de suis-je au bon endroit ? mais quelques bribes volées deçi delà ... une rencontre quand même , j'en reparlerai , je pense ...
tout acte , toute parole , tout écrit a besoin d'être reçu bien reçu ... oui et tout le probléme vient sans doute que ce n'est pas si simple ... la sensation du contentement est éphémére , tu dis , et du coup a besoin d'être renouvelé ...
et ainsi se tisse les liens ...
et personne n'est dupe , et tout le monde y trouve son compte , non ?
nous sommes des êtres de communication ...
c'est vital ...
Écrit par : helenablue | 29/10/2008
@ Gaudeamus et Didier : merci à vous
Écrit par : helenablue | 29/10/2008
Très beau texte qui m'interpelle. Merci :-)
Écrit par : Yvan L. | 30/10/2008
@ Yvan : you're welcome ...
kisses
helena
Écrit par : helenablue | 30/10/2008
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