29/01/2009
Virturéalité
Merci à vous tous , les commentaires sur ce thème de "l'amour virtuel " nombreux et enrichissants m'ouvrent vers une réflexion plus personnelle . Depuis que je me suis engagée dans cette aventure blogesque , si je puis dire , j'ai fait pas mal de découvertes , et plus particulièrement sur moi-même . La frontière que l'on croit si présente entre virtuel et réel me semble pour ma part bien mince , sans doute est ce parce que je m'investis sincèrement et intimement sur cet espace , et que les différentes rencontres que je peux y faire me semble teintées de cette réciprocité , un mélange d'ouverture , de respect , de curiosité et de réelle volonté ou besoin d'échange ; comme une correspondance à une autre échelle .
Sans doute comme dans la vie " physique ", il y a un lot de mensonge et de manipulation , mais également d'amitié sincère et de réelle affection . Les mots ont une puissance en eux-même , comme la musique , ils peuvent nous atteindre pour le meilleur et pour le pire , nous faire grandir , nous ouvrir à nous-même , ou nous détruire aussi . Et puis dans ce flot des rencontres que nous faisons tous les uns , les autres avec ce nouvel outil , il y a comme dans notre quotidien , certaines plus intenses que d'autre , car certains mots nous parlent davantage , certaines façon de penser ou d'appréhender la vie ou de voyager ...
Pas tant de virtualité que cela dans cette nouvelle réalité , pour moi en tout cas ... Ce que j'appelle virturéalité me donne des émotions aussi intenses , même étonnamment vivantes , et j'y goûte , m'en nourris et avance ainsi .
Une correspondance comme une multitude de portes et d'ouvertures qui s'ouvrent sur des mondes insoupçonnés , et des richesses communicables d'âme à âme par l'intermédiaire de mots frappés sur un clavier , d'images ou de sons associés , de silences aussi et de dialogues "internétisés" , de cris poétisés et de larmes retenues ou de smileys "lyesés " , de phrases érotisées et de sentiments ainsi exprimés au plus prés possible de chacune réalité . Je crois bien que ce "virtuel" est bien réel , ou que cette réalité virtuelle à priori ne l'est pas autant que l'on voudrait le penser peut-être .
"De la puissance des mots sur le mouvoir des peaux ..." de la grâce de votre présence sur ma présence à la vie !
Virturéalité !
10:24 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : réflexion, écriture, rencontre, humanité
Commentaires
Hasard du dictionnaire. " Virturéalité " trouverit sa place entre " virtuosité " et " virulence ".
La messe est dite.
Écrit par : Christophe B. | 29/01/2009
Hasard du dictionnaire. " Virturéalité " trouverait sa place entre " virtuosité " et " virulence ".
La messe est dite.
Écrit par : Christophe B. | 29/01/2009
La puissance de toute chose est dans votre esprit ... et pas ailleurs. C'est comme ça ici, c'est comme ça dans la vie!
Écrit par : Lablondenaturelle | 29/01/2009
Tant de belles rencontres… Le virtuel pour moi n’existe pas. Je suis toujours sincère et il ne me viendrait pas à l’idée d’écrire juste pour me distraire. Et pourtant, il manquera toujours quelque chose aux relations épistolaires. Il manquera le ton de la voix, le sourire, le regard, tout ce qui fait les nuances d’une phrase écrite à quelqu’un que l’on ne connaît pas. D’où des « mal dit, mal lu, mal compris » … et ça peu faire très mal. Pour un message sans réponse, une réponse un peu sèche de quelqu’un que j’aime bien, que j’estime, avec qui j’ai envie de garder le lien, je suis triste, déçue et blessée. Ça peu paraître idiot, ça l’est sûrement, mais je n’y peu rien. Alors, je me sens nulle, je ne sais plus que dire ni comment le dire …
Âmes sensibles s’abstenir !
Écrit par : Maca'dame | 29/01/2009
Bien dit Maca'dame !
Ca va mieux ?
En partant de ce que nous connaissons traditionnellement, la relation blogueur(euse)/commentateur(euse) est pour partie une relation purement littéraire, dans le sens où la lecture d'un livre n'engage pas forcément un lien émotionnel fort avec l'auteur, et pour partie une relation de type épistolaire, sauf qu'il nous arrive rarement d'écrire, déjà que nous écrivons de moins en moins, à quelqu'un que nous ne connaissons pas, ou alors uniquement à travers des billets relativement court.
Cette relation se construit alors dans une forme d'anonymat réciproque, et même multi-réciproque en tenant compte des autres commentateurs(trices), anonymat dont chaque participant cherche à tirer meilleur profit en se dévoilant à son avantage, tout en prenant parfois, assez rarement finalement, le risque de choquer, de décevoir, de tomber à côté.
Pour résumer, je dirais, et je suis conscient du fait d'être le premier concerné, que les relations bloguesques se mijotent à partir d'une forte dose de narcissisme, sont relevé d'une bonne demande de reconnaissance, pour ne pas dire d'amour, et sont sincèrement à déconseiller à tous ceux qui ont l'habitude de cultiver leur paranoïa en solitaire.
Non, arrêtez, je n'ai regardé personne !
Écrit par : Parkane | 29/01/2009
Pour ma part, la porte ouverte dans ton univers m' a permis d' élever mon débat intèrieur vers d'autres réflexions, de me retrouver en quelque sorte vers des thèmes de prédilection ... ce pourquoi j'avais ouvert un blog, il me semble, mais j' avoue mettre perdue un temps ds des univers bien futiles.
Oui, retour à soi et donc aux autres, par le biais d'un narcissisme bienveillant.
Écrit par : kalor | 29/01/2009
Parkane, Je n'ai jamais envisagé cette dose de narcissisme chez moi... Tout ça me porte à réfléchir finalement...
Je voulais faire de mon blogue ma zone de création mais comme tu le mentionnes, la création appelle la critique, donc probablement la recherche de reconnaissance et d'amour... Finalement est-ce vraiment le narcissisme ou plutôt un besoin de communiquer et de s'exprimer ouvertement?
Je voulais aussi trouver un moyen de rire de la vie sans gène et le virtuel me donne toute cette latitude...
> Héléna... J'aime ton monde virtuel!!!
xxx
Écrit par : Magenta | 29/01/2009
@ Christophe B. : Hum , pas mal !! :-)
Écrit par : helenablue | 29/01/2009
@ la blonde naturelle : c'est juste , tout passe par notre cerveau , quoiqu'il arrive ! Fascinant , non ?
Écrit par : helenablue | 29/01/2009
@ Maca'dame : C'est vrai que l'on est touchée , et qu'il faut se protéger néanmoins toutes ces interactions entre individus en valent la peine , je trouve !
Et , c'est juste aussi que les relations épistolaires ne sont pas complétes , elles n'es sont néanmoins pas moindre car j'ai le sentiment que l'on en dit plus sur soi finalement par cet intermédiaire , alors on se met aussi un peu en danger !
Écrit par : helenablue | 29/01/2009
@ Parkane : Hum , je n'avais pas envisagé les choses de cette maniére , mais ton analyse me parait assez pertinente , néanmoins !
Écrit par : helenablue | 29/01/2009
@ Kalor : Oui , tout cela est trés interactif ...
Écrit par : helenablue | 29/01/2009
@ Magenta : Oh ! Merci Geneviéve , tu aimerais alors aussi ma réalité ! pas trés éloignée de ce que j'exprime ici !!
Kiss
Helena
Écrit par : helenablue | 29/01/2009
Dans ces rapports virtuels, je me méfie plus de moi-même que des autres... ;)
Écrit par : Inuk | 30/01/2009
Moi aussi, je dis comme Inuk !
Écrit par : Marie | 30/01/2009
@ Inuk et Marie : j'en suis aussi !! :-)
Écrit par : helenablue | 30/01/2009
@ Parkane
Très intéressantes réflexions.
J’y apporterai quelques nuances, je ne généraliserai pas l’idée que l’anonymat permet de se montrer sous son meilleur profil, au contraire, (pour moi, j'entends) l’anonymat permet de se libérer de la contrainte « sociale » « familiale » et de pouvoir exprimer des idées sans choquer son entourage. De même, choquer ses collègues blogueurs n’implique pas grand-chose à partir du moment où le lien qu’on a avec eux est purement virtuel et que la relation peut se terminer d’un simple clic.
Je crois que tout le problème réside dans l’authenticité à l’égard de soi et à l’égard des autres : c’est un choix personnel de la vivre ou pas, chacun est maître chez soi et c’est là l’avantage du net sur les relations normales. Prendre le risque de ne pas plaire en étant vrai ou tout faire pour être reconnu, aimé : that’s the question !
Écrit par : Saravati | 30/01/2009
Les commentaires sont fermés.