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28/04/2009

être

 

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                    " Je ne veux pas chercher à être, je veux être "

C'est Soulef qui nous offre cette pensée de son fils.

 

Commentaires

:)
J'aime beaucoup ces paroles attribuées à un certain Rabbi Zousya, peu avant sa mort, en 1800 :
"Dans le monde qui vient, on ne me demandera pas : pourquoi n'as-tu pas été Moïse ? (Gandhi, Mère Théresa, Martin Luther King pourrait-on dire aujourd'hui ou citer d'autres modèles, idoles, exemples que nous admirons dans notre famille, entourage...) On me demandera : pourquoi n'as-tu pas été toi-même ?"

Écrit par : zamomi | 28/04/2009

Merci Hélèna mais ce "je ne veux pas chercher à être" ???, j'aimerais avoir vos avis ,ça m'aiderait .

Écrit par : soulef | 28/04/2009

l' essence de soi ...

Écrit par : laurkal | 28/04/2009

si nous sommes déterministe on reste ce que l'on est car c'est aussi une forme de liberté d'accepter ce que l'on est car déjà cela sous entend que l'on a appris à se connaitre, à se juger
C'est Artaud qui a parlé du "mensonge de l'etre" dans son idée de "Dieu voleur" il dit : je n'ai jamais rien inventé, mes oeuvres resteront mais innommées. ET il dit aussi
"car le propre de l'un et du moi est de ne pas se regarder lui même et d'agir alors que le propre du double, le deux, de toujours regarder agir
Il faut donc savoir si on veut regarder ou agir (être), non?

Écrit par : alex | 28/04/2009

@ Soulef : Si je comprends bien , ce qui t'inquiétes c'est ce fait qu'il ne veuille pas chercher, de plus tu le sens mal dans sa peau, et tu as le sentiment qu'il dit par ses mots qu'il attend que cela vienne en soi.
Ce que nous percevons en tant qu'adulte plus ou moins épanoui et accompli dans cette phrase c'est cette lucidité et cette sagesse; mais la lecture peut être tout à fait différente si on le voit avec un autre regard car nous savons aussi que cela se construit et que l'on ne peut pas ne pas se chercher. Est ce cela qui t'effraie ,Soulef ?
Comme si il vivait cela avec une sorte d'abnégatiion , une démission ?
Ce n'es qu'une hypothése, ne m'en tiens pas rigueur si je me trompes .
Je n'avais pas personnellement perçu cela de cette maniére , mais ton inquiétude et la proximité de votre relation m'interpelle quant au regard finalement à poser sur ces mots, qui entre nous soit dit , moi me touche mais évidemment je n'ai ps 15 ans, ils peuvent je le reconnais alors exprimer une sorte de désespoir, d'appel au secours. ( Tu sais j'ai trois grands fils moi-même de 17 à 24 ans )
La vie est un cheminement , pas un état de fait.
Dis-moi si cela traduit ton doute par rapport à cela?

Écrit par : helenablue | 28/04/2009

Je pense qu'il a dit ça parcequ'il se cherche et voulait "être "tout simplement mais il ne "se sent pas" si j'ose dire , il ne se voit pas pourquoi je ne sais pas ...

Écrit par : soulef | 28/04/2009

Comme il le dit bien Alex ,c'est ce flottement être et se voir être...
Helena ,je veux t'envoyer un mail mais je ne vois ton adresse ;

Écrit par : soulef | 28/04/2009

Je viens de te l'envoyer, Soulef.
Amitiés.
Hélèna

Écrit par : helenablue | 28/04/2009

Petite contribution, enfin je l'espère :
" Je ne veux pas chercher à être, je veux être "
C'est ce que tout être humain cherche à être, à coïncider avec lui même (la mauvaise foi en est l'exemple type, on se réduit volontairement à un statut social alors que l'homme est libre). Or, par principe l'homme "A à être" car il est un pouvoir de commencement absolu, entrer en identité avec soi-même c'est se rendre objet, c'est la mort de l'existant puisqu' "il est [par définition] ce qu'il n'est pas et n'est pas ce qu'il est" (Sartre). Ta citation est donc très intéressante car elle rend compte de la dureté de l'existence humaine, la difficulté à s'accepter et à être un pur commencement, et en ce sens il faudrait enlever l'aspect positif contenu dans les trois derniers mots puisque c'est là que l'homme se repose, se rend passablement objet, déterminé. A chaque seconde l'homme peut choisir (et donc être responsable de ses actes !), par exemple de se mettre résistant ou de continuer à collaborer ("nous n'avons jamais était aussi libre que sous l'occupation" c'est complètement vrai puisque nous sommes acculés au choix, au fond de notre être), il a à être puisqu'il n'est pas programmé comme les animaux, et c'est par mauvaise foi qu'il va trouver des justifications sociales ou historiques...
Mais bon j'ai ici volontairement proposé une explication existentialiste, et je sais que l'on peut entendre ta citation comme l'aspiration de nombreux modernes qui vivent sur le paraître, se copient les uns les autres ; et au bout d'un moment on se sent plus soi-même et nous voulons retrouver notre être authentique. Cultiver l'être plutôt que le paraître. Mais il est important également d'avoir à l'esprit que c'est ceux qui se croient les plus authentiquement eux-même qui sont les plus influencés, tout désir de distinction est un désir mimétique qui se cache. Sur ce point il faut absolument lire le brillant essai "Révolte consommé : le mythe de la contre-culture".
Amicalement.

Écrit par : jojo | 29/04/2009

Genial direct. Il faut lui dire ca me aide ! Bonjours de mai pour vous .
Thomas -> bocage

Écrit par : thomchan | 29/04/2009

@jojo : Merci à vous. Pas facile à démêler tout ça n'est ce pas , la part de ce qui est déterminée en nous, de par notre histoire, notre filition et la part de liberté , notre acquis, nos aspirations. Etre ! J'ai tellement le sentiment qu'on l'apprend tous les jours, que ce n'est jamais en soi, mais en mouvement.

Amicalemnt.
Hélèna

Écrit par : helenablue | 30/04/2009

@Thomas: Hello! Heureuse de te lire...Bien tant mieux si cela peut t'aider... Le message est passé je crois.
Beau mois de Mai, pour toi également!
Amitiés.
Hélèna.

Écrit par : helenablue | 30/04/2009

Heureux aussi d'avoir pu éclairer un peu cette merveilleuse question, dont tu as eu le chic de la résumer à cette idée : "Etre ! j'ai tellement le sentiment qu on l'apprend tous les jours, que ce n'est jamais en soi, mais en mouvement." Oui, à l'instar d'un mouvement hégélien, l'être se déploie en de multiples étants sans jamais qu'il ne puisse se réduire à un seul, il y met sa marque mais n'y reste pas, une sorte de mouvement perpétuel propre à l'homme.

Écrit par : jojo | 30/04/2009

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