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31/08/2009

Ah! Mr Laborit,

éloge de la fuite, se carapater, prendre la poudre d'escampette, les jambes à son cou et courir plus vite que son ombre loin loin et ne plus voir ne plus subir ne pas se retourner laisser tomber, rendre les armes! Agir, agression, se taire inhibition ou remuer se sauver, fuir. Parfois ya pas photo une fuite maitrisée vaut mieux qu'un dégât des eaux. Et puis c'est humain.

 

la-fuite.jpg

 

 

Commentaires

"Mon oncle d'Amérique" ? enrichissant...Fuir, c'est bien juste le temps de sauver sa peau, il faut juste oublier d'en faire une habitude, il n'y a que les crabes qui marchent à reculon....
La notion de fuite maîtrisée peut séduire....pour peu qu'on revienne dès qu'on est sûr de rester sec !
Finalement, quand on écoute Laborit dans ce film, on se dit que l'être vivant quel qu'il soit se trouve drôlement limité dans ses choix....qui pourtant sont infinis, à cause de toutes les nuances et de tous les degrés imaginables dans l'articulation des possibles qui s'ouvrent à lui...

Écrit par : anne des ocreries | 31/08/2009

Fuir pour ne pas se trouver nez à nez avec la mort et puis...la voir apparaître juste au détour du chemin, quand on n'a plus d'énergie pour l'affronter et la vaincre. Tout ça pendant que la terre chauffe son ventre rond au soleil.
Myel

Écrit par : Myel | 01/09/2009

fuir peut être une preuve de courage. Se dégager d'une situation impossible ou mortifère, fuir pour vivre, se défaire de liens trop serrer qui étouffent. Fuir c'est quelque fois : se jeter à l'eau...

Écrit par : carole | 01/09/2009

mais tout dépend de ce que l'on fuit. Dans cet éloge il n'est pas question de vanter le fait de fuir ses responsabilités, ou bien de se dérober systématiquement devant l'obstacle ou les difficultés. car alors, il s'agit d'une fuite en avant qui pour le coup n'avance à rien...

Écrit par : carole | 01/09/2009

Fuir... la tentation est si forte, parfois... Pourtant il faut y résister.

Bises, Blue
L'oiseau

Écrit par : Bluebird | 01/09/2009

Je ne sais pas s'il faut résister ou pas, n'est ce pas aussi prendre ces responsabilités que de connaître ses limites, et sauver sa peau son intégrité ses valeurs ne l'emporte-t-il pas sur le reste? Dans la fuite, souvent on pense en arrière plan à l'abandon, hors pas forcément, elle peut être une stratégie sage de reprendre des forces.
Laborit dans ces explications, bien rendues dans le film de Resnais d'ailleurs même si je préfère vraiment le livre, considérait que le pire est l'inhibition, incapable de bouger ou de réagir face à une situation le cerveau se bloque et l'individu est piégé coupé de ses émotions , il ne peut plus faire ce qui pourrait être bon pour lui, que ce soit agresser ou fuir.
Alors faut-il résister et s'inhiber?

Écrit par : helenablue | 01/09/2009

Oh ! Tu mets le doigt sur ce que je cherchais, merci Blue !

Écrit par : anne des ocreries | 01/09/2009

L'inhibition de l'action ! Pour une fois qu'on fait l'éloge de la fuite !

Henri Laborit était navalais (médecin militaire) et chirurgien, on lui doit kla découverte de l'anesthésie potentialisée (neuroleptanalgésie) avec l'utilisation du premier neuroleptique (LARGACTIL*) et bien sur il fut un comportementaliste avant l'heure.

Par contre, hélas, on ne peut pas toujours fuir...

Et fuir présente, parfois, quelques inconvénients (troubles phobique).

Écrit par : Dr Sangsue | 01/09/2009

J'ai passé une soirée en sa compagnie à l'automne 1982, moi dix-huit ans, lui cinquante de plus, et du diable si le bonhomme n'était pas plus vert que moi! C'en était troublant parce qu'à quelque distance on n'aurait cru voir évoluer qu'un jeune coq hyperactif au torse bombé à la cambrure d'hidalgo et aux longs cheveux noirs comme l'oeil d'une houri, puis de plus près les marques et les taches de l'âge se trahissaient sur son visage, et sa crinière luisait bleutée comme s'il avait porté un bandeau annonçant Teinture Fraîche: les teintures pour hommes n'étaient alors guère plus que du cirage à chaussures...

Il fallait passer par-dessus cet instant de malaise, accentué par le fait de l'avoir vu la veille dans le film de Resnais sur grand écran, il fallait un léger ajustement.

Dans la minute, il m'a ajusté, et pour le reste de la soirée j'ai conversé avec mais surtout écouté, fasciné, un homme sans âge ni affectations dès qu'il parlait d'humanité...

Merci de m'avoir remis ça en mémoire.

Écrit par : Christian Mistral | 01/09/2009

Écrit par : Constance | 01/09/2009

Quoi Christian, tu as rencontré Henri Laborit ? Fichtre. Peut-on rêver mieux ?
(Cher Christian, une petite info très légère, ce type était un scorpion... aussi. Trifouilleur d'âmes comme je les aime)

Plus sérieusement, "L'éloge de la fuite" est le bouquin le plus trituré, abîmé et annoté de ma bibliothèque et "Mon oncle d'Amérique" LE film qui répond toujours à la question "Ton film préféré ?"
Les commentaires ci-dessus ont tout dit de l'interprétation de la fuite, je n'y reviens pas. Ce bouquin et ce film ont ouvert à ma jeunesse les portes d'une recherche perpétuelle et je ne les en remercierai jamais assez.
Merci Helena pour cette relance.

Écrit par : Claudio | 01/09/2009

OUPS ! J'avais mis en lien Jane Birkin qui chantait "Fuir le bonheur avant qu'il ne se sauve ..." Mais ton filtre n'en a pas voulu.
Bisous

Écrit par : Constance | 01/09/2009

Je te conseille aussi de lire -si ce n'est déjà fait- son autobiographie qui s'intitule "la vie antérieure".

Écrit par : Mû | 01/09/2009

L'éloge de la fuite... oui mais de la fuite en avant... Toujours croire qu'il y a une issue dans laquelle se reflète ce que nus avons vu, éprouvé, ressenti au départ...
Eloge de la fuite, oui mais fuite vers plus de compréhension, d'humanisme...
Eloge de la fuite mais ne jamais s'loigner de l'espoir qu'après la pluie, le beau temps revient toujours.
Parole de fugueur (en avant) invétéré...

Écrit par : J.Earthwood | 01/09/2009

Fuir, oui, bien sûr, mais où et quand ?

Écrit par : Chr. Borhen | 01/09/2009

Partir pour se sauver, aller voir ailleurs où trouver la paix, un hâvre pour soi. Rien ne coupable à ça. Une mesure de salubrité humaine. Une protection à laquelle chacun a droit.

Écrit par : briigtte giraud | 01/09/2009

Les commentaires sont fermés.