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14/12/2009

Henri Matisse

 

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"Il faut regarder toute la vie avec des yeux d'enfants..."

- Henri Matisse -

 

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Une peinture personnelle et riche en couleur, unique, ce qui captive Henri Matisse et qui fait de lui un peintre à part c'est cette magie des formes et des couleurs. Peu d'artiste ont su traverser près d'un demi siècle aussi tumultueux en gardant une même ligne directrice, Matisse est l'un d'eux complètement à sa recherche picturale il ne laisse rien transparaître des deux guerres qu'il a traversé dans son oeuvre, il a pu ainsi tout à son art s'isoler des drames qui l'entourent et exprimer avec toujours plus de force, de raffinement, d'économie aussi l'émotion qui envahit l'âme dans sa profondeur.

 

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Il commence sa vie professionnelle comme clerc de Maître du Conseil. À vingt ans, à la suite d'une crise d'appendicite, il est contraint de rester alité pendant de longues semaines. Pour occuper ses journées, sa mère lui offre une boîte de peinture. Il découvre alors le plaisir de peindre.

Dès son rétablissement, tout en réintégrant l'étude, il s'inscrit au cours de dessin de l'école Quentin de La Tour destinée aux dessinateurs en textile de l'industrie locale.

En 1890, Henri abandonne définitivement les études de droit pour se consacrer à la peinture et l'année suivante, il s'installe à Paris. Après avoir été admis à l'école nationale supérieure des beaux-arts, il fréquente l'atelier de Gustave Moreau en 1895. Il y rencontre Georges Rouault, Albert Marquet et visite les expositions de Jean-Baptiste Camille Corot et celles de Paul Cézanne.

 

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Après un été passé à Collioure, où le soleil éclatant fait jaillir les couleurs pures sur la toile, Matisse et ses compagnons, que l’on surnomme « fauves », exposent au Salon d’Automne des œuvres qui font scandale, en particulier La Femme au chapeau

 

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 Mais la période fauve est de courte durée dans l’œuvre du peintre : avec La Joie de vivre(1905-1906), Matisse revient peut à peu au dessin, puis atténue la vigueur de ses coloris (Luxe I, 1907). A la veille de la guerre, ses toiles atteignent à un dépouillement frôlant l’abstraction, notamment lorsqu’il explore le thème ambigu de la fenêtre (Porte-fenêtre à Collioure, 1914). Dans les années 1920-1930, installé à Nice, Matisse peint un univers intimiste et sensuel, où des motifs orientaux viennent animer ses compositions décoratives. 

 

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Jouissant d’une reconnaissance internationale, le peintre reçoit la commande des vitraux de la chapelle de Vence (1948), et ne se consacre plus qu’aux gouaches découpées, qui lui permettent d’allier peinture et sculpture (La Tristesse du roi, 1952). 

Matisse aura eu une influence considérable sur l’abstraction de la seconde moitié du XXe siècle, en particulier sur un artiste tel Mark Rothko.

 

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Henri Matisse - The Blue Window.JPG

 

Henri-Matisse.jpg"On ne peut s'empêcher de vieillir, mais on peut s'empêcher de devenir vieux."

- Henri Matisse -

 

Matisse ne part pas en voyage, ne fait pas de randonnées, il se rend en un lieu précis dans l'espoir de trouver réponse à une question picturale. S'il va à Londres en 1898, c'est " spécialement pour voir Turner " après trois étés bretons durant lesquels il a pu se familiariser avec la peinture de plein air. S'il embarque pour Ajaccio dés son retour d'Angleterre, c'est pour peindre comme bon lui semble loin de l'école et des salons. Le voyage est pour lui une manière de recul, il rend la liberté au peintre. Quand il séjourne à St Tropez en juillet 1904, il ne renoue pas seulement avec le voyage corse, il se met une nouvelle fois à l'école du post-impressionnisme pour sortir de l'impasse des quatre années précédentes ; L'été suivant, il sera à Collioure, pour se libérer d'une méthode dont il avait expérimenté les limites et s'immerger enfin dans le paysage méditerranéen. S'il se rend en Algérie en 1906, c'est sur les pas des écrivains et des peintres, à la recherche d'un Orient qui ne cessera de l'inspirer. C'est à Munich en 1911 qu'il en aura la révélation. L'Orient de Matisse ne doit rien ou presque à celui des orientalistes.

 

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Voilà ce qu'il  dira de son voyage à Tahiti:

" Au cours de mon voyage, tout en étant fortement impressionné par ce que je voyais tous les jours, j'ai pensé à plusieurs reprises à mon travail laissé en train. Je pouvais même dire que j'y pensais constamment. En rentrant à Nice, cet été pour un mois, je repris mon tableau et j'y travaillais tous les jours. Quand on a travaillé longtemps dans le même milieu, il est utile d'arrêter à un moment donné la marche habituelle du cerveau par un voyage qui en repose certaines parties et en laisse affluer tant d'autres. Et puis cet arrêt permet un recul, par conséquent un examen du temps passé. On reprend son chemin avec plus de certitude quand la préoccupation de la partie antérieure du voyage n'ayant pas été détruite par la quantité d'impressions reçues du monde nouveau dans lequel on s'est plongé, reprend possession du cerveau."


" L'ivresse des pays comme Tahiti est possible sur le cerveau d'un homme en formation chez lequel les différentes jouissances se confondent ( c'est-à-dire quand il a senti la rondeur voluptueuse d'une tahitienne, il s'imagine que le ciel est plus clair ). Mais quand l'homme est formé, organisé, avec le cerveau ordonné, il ne fait plus ces confusions et il sait davantage d'où lui vient son euphorie, sa dilatation. "
 

 

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Commentaires

Oh, merci, j'aime beaucoup Matisse et ses peintures qui dansent ! ses couleurs, ses formes, chez lui tout est une fête allègre d'où fuse la joie, c'est l'antidote à la grisaille, Matisse, l'écho de tous les étés d'autrefois, l'intensité du vivre - et le soleil qui danse aussi - Matisse, simple et rayonnant !

Écrit par : anne des ocreriesa | 14/12/2009

Matisse, magnifique...et on devine que le peintre immense, même lorsqu'il ne peint pas, peint déjà...

Écrit par : Gilbert Pinna, le blog graphique | 14/12/2009

"On ne peut s'empêcher de vieillir, mais on peut s'empêcher de devenir vieux."

oui certes,mais c 'est comme tout,une question de...dosage ce soir sur M6 à 20h40 " quand les séniors se prennent pour des...ados "

Matisse pou moi c 'est avant tout les couleurs car les " sujets " peints...

Écrit par : francis | 14/12/2009

En se promenant entre prom et port Matisse déclara
« Quand j'ai compris que chaque matin je reverrais cette lumière, je ne pouvais croire à mon bonheur. »
Superbe Note et en plus tu me rappelle l’expo (pas encore vue) du Matisse photographe. http://www.musee-matisse-nice.org/

Écrit par : LP | 14/12/2009

un choc

Écrit par : jp | 14/12/2009

On raconte qu'il arrivait à Picasso de penser que Matisse lui était supérieur.

Écrit par : Chr. Borhen | 15/12/2009

oui, très belles peintures, et le tableau "la danse" me paraît plein de symbolisme à l'epoque de l'individualisme érigé en valeur capitale.

Picasso a voulu éclipser Matisse qu'il considérait comme un rival. Il avait acheté, malgré les réticences de l'artiste, un tableau inachevé de Matisse , et l'avait mis dans son atelier.

A qui lui demandait ce qu'était ce tableau, il laissait tomber : "oui, un Matisse..."

Écrit par : rotko | 15/12/2009

Très aimé cette descrption de la vie de Matisse , J'ai appris beaucoup de chose..dont ta passion pour l'art:)

Écrit par : noese cogite | 15/12/2009

Superbe Matisse était et reste un géant libre...merci je reviendrai faire un tour par ici c'est sympa...

Écrit par : Rénica | 15/12/2009

Bonsoir Helenablue,
C'est à mon tour de découvrir votre blog. Il me faudra des jours et des jours pour le parcourir. D'emblée, permettez-moi de vous dire que votre blog est tel un océan tant il est riche en sujets et en sentiments exprimés, suggérés ou tus. Je suis frappé par votre eclectisme, culture et la palette des sentiments que vous arrivez à exprimer, cela va de la conscience appaisée aux souffrances d'une écorchée vive. J'adore également les morceaux musicaux. Combien de fois, j'ai écouté Helene Grimaud jouant la berceuse de Chopin, écouté ému "Pauvre martin"...Bonne continuation. Sûr que je reviendrai et reviendrai. Bien à vous.

Écrit par : pier paolo | 17/12/2009

C'est un grand plaisir pour moi de vous aceuillir ici, dans mon antre, Pier Paolo,
revenez quand bon vous semble...
Bien à vous.
Hélèna

Écrit par : helenablue | 18/12/2009

Les commentaires sont fermés.