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06/04/2010

sale engeance

Elle arrive ce matin au boulot blême exsangue même. Je n'ose lui demander d'emblée ce qui a bien pu se passer pour elle hier et avant-hier pendant que je me rejouissais de l'arrivée du printemps.

En pleine rupture, elle fuit un homme aimé sous terreur pendant plus de quatre ans, bons ou mauvais les liens se créent, mais qui a trop fréquemment pété les plombs ces derniers mois, qui sans vergogne et avec diablerie la battait, la réveillait la nuit la harcelait le jour, un enfer, une tragédie, une sale engeance. Et quand aprés plusieurs tentatives échouées une perte de poids terrible et de cheveux par poignées elle le quitte enfin dans des conditions dramatiques rocambolesques et inimaginables, elle se pense en paix et se retricote un semblant de vie partie de chez elle presqu'aussi nue qu'un nouveau-né, restaurée avec l'aide d'amis chers qui lui remonte un petit univers pour pouvoir souffler réfléchir à l'avenir du moins l'entrapercevoir à 30 ans y'a moyen, elle arrive ce matin blême exsangue muette d'angoisse choquée. Ici dans son cadre  travail, elle est en sûreté, elle s'y sent protégée et respectée, alors je l'encourage.

- Que s'est-il passé Cath ce week-end de Pâques?

- L'horreur, je suis toute chamboulée, il est venu et il a tout détruit.

- Comment ça tout détruit?

- Quelqu'un de l'immeuble l'a laissé entrer, et puis il est passé à l'extérieur par la fenêtre, sur le palier, au 7éme étage, au 7éme, il était là sur la corniche de quarante centimètres à toquer à mon carreau de cuisine, j'ai ouvert, tu penses, au 7éme étage! Et là, bon sang, il a recommencé ses insultes, que j'avais massacré sa vie, que j'étais une salope une putain une traînée, que j'allais payer qu'il ne me laisserait aucun répis qu'il allait me faire la peau. J'ai eu si peur, j'ai dévalé l'escalier quatre à quatre appelé les flics qui sont arrivés une heure après, là nous sommes montés et il avait tout bousillé, fracassé la télé que je venais d'acheter, lacéré mes bottes au couteau de cuisine, piqué mon ordi, et il avait disparu, qu'est ce que je peux faire, je n'ose plus rentrer chez moi, j'ai porté plainte et squatté chez des potes, c'est un cauchemar...

Ouch! Suis restée sans voix quelques secondes, j'aurais bien laissé ma colère sortir mais je ne voulais pas l'accabler, je ne voulais pas non plus lui redire de penser à elle et de se protéger c'était entendu, je me disais en mon for intérieur, que faire face à un tel flot irrationnel de violence incontrolée et insensée, comment pouvait-il encore penser que c'était la voie à suivre pour regagner ce qu'il avait perdu, sa chose, son bien, sa femme et elle au milieu de tout ça comment peut-elle trouver la force de lutter et de croire en des jours meilleurs, de croire en la vie et de continuer à se battre...


Commentaires

...on ne peut plonger dans certaines détresses, si ce n' est d'ouvrir au dialogue, à la nécessité de trouver un trait d' union ... un quelqu' autre trait d' union.
Apaiser la colère... plus facile à écrire qu' à taire.

Écrit par : laure K. | 07/04/2010

Parfois, j'ai honte d'être un homme. Nous sommes si... bas et vils.
Bises, Blue
Thierry

Écrit par : The Bluebird | 07/04/2010

Au moins quelque chose a été fait (les flics...)
Et si cette violence, cette destruction était le fond de haine et de violence qu'il lui restait, le point final qu'il voulait mettre à cette histoire ! C'est tout ce que j'ai pu trouver de positif. Mais c'est possible.

Écrit par : Claudio | 07/04/2010

Malheureusement personne ne peut protéger contre cette violence là, et c'est sans doute cette sensation de crainte pour sa vie qui est terrrifiante
Il faut partir pour un lieu inconnu et essayer en même temps qu'un cadre ou des amis ou de la famille des personnnes qui le connaissent lui, le prennent en charge, l'écoute, le calme...
il est des femmes comme les enfants battus, une sensation étrange d'attachement à l'agresseur une sorte de culpabilité de n'avoir pas su endiguer la violence... ce mécanisme est finalement commun à des tas de situations...

Écrit par : laurence | 07/04/2010

@ LaureK:

Parfois on ne peut qu'être là, solide et vivante pour donnerà l'autre le moyen de faire face et de prendre ses bonnes décisions, émotionellement ce n'est pourtant pas facile de ne pas foncer dans le tas!

Écrit par : helenablue | 07/04/2010

@ Thierry:

Il n'y a pas à avoir honte d'être un homme, ils sont loin d'être tous comme ça, et puis il est des femmes aussi tortionnaires à leur manière, ce qui est perturbant dans cette histoire là c'est la récurrence je trouve et puis l'enfermement de l'un comme de l'autre dans un schéma destructeur.

Bises itou Bird, j'espère que tout va bien pour toi.
BLue

Écrit par : helenablue | 07/04/2010

@ Claudio:

ils ont besoin d'aide l'un comme l'autre c'est sûr, en tout cas il n'arrive pas à faire autrement en proie à cette haine interiorisée, probable qu'il essaie ainsi d'exprimer sa difficulté à rompre, je pense à Stendhal et à "l'ahour", l'amour et la haine si proches l'un de l'autre...

Écrit par : helenablue | 07/04/2010

@ Laurence:

la crainte pour sa vie la tétanise complétement et elle se retrouve incapable d'agir et de prendre les décisions qui s'imposent, c'est troublant mais compréhensible, et puis cet attachement dont tu parles est vraiment réel, peut-être oui cette sensation d'échec de ne pas avoir pu ou avoir su... Il lui ramenait une télé neuve le lendemain pleurant comme un enfant perdu et demandant son aide, de quoi ne plus savoir à quoi s'en tenir, c'est déstabilisant et sans doute pas facile de s'extirper d'une relation comme celle-là.

Écrit par : helenablue | 07/04/2010

Il y a maintenant plus de trente ans, ma jeune soeur bien aimée s'est retrouvée
dans une relation de violence, totalement à l'insu des siens. Au premier constat de la situation, nous avons vidé les lieux, le mec n'a eu qu'un seul avertissement de ne jamais,jamais ,jamais,jamais ,jamais,jamais, revoir, reparler ou croiser la
petite. Après nous avons appelé les flics pour les constats "amiables" de cette fin de non-relation et de nos "exigences", somme toute, raisonables.
Dans un deuxième temps je lui ai bien expliqué, à la soulagée, que lorsque ça ressemble et sent la merde c'est probablement d'la merde. Que le réflexe automatique dans une telle circonstance et au premier,premier,premier,premier indice soit et doit-être l'abandon.

Il y a quelque chose dans l'éducation des jeunes filles qui fait absence: qu'une paire de couilles lorsque bien frappée par un genoux, un pied , une casserole etc
redonne tout le respect qui semblait terriblement manqué il y a peine un instant!

Je crois qu' abonner vos très jeunes filles à quelques années d'auto-défense plutôt que de vous suivre dans les allées inutiles des Galeries Lafayette leurs
ferait le plus grand bien en terme d'estime de soi et de capacité d'être dissuasive même et surtout lorsque la lessive n'est pas faite!

Écrit par : MakesmewonderHum! | 07/04/2010

Y a de la place ici toute la semaine, si elle a besoin de changer d'air.

Écrit par : Top Floor Man | 07/04/2010

Y a de la place ici toute la semaine, si elle a besoin de changer d'air.

Écrit par : Top Floor Man | 07/04/2010

Un mec pareil, on devrait s'y mettre à plusieurs meufs, tu vois, et y aller, carrément l'embarquer, et lui foutre les jetons de sa vie, chais pas comment - ne le lâcher que quand il se serait pissé dessus de peur. Parce qu'un con pareil, ça ne connaît que la violence, celle du plus fort. Le respect, pour ces mecs, ça naît pas de l'estime, mais de la peur. Sale engeance, tu l'as dit. Un nuisible ! Des gars comme ça, t'as envie de leur noyer le groin dans l'eau de la tinette, tu vois. Mais ça souillerait la merde.

Écrit par : anne des ocreries | 07/04/2010

Je sais de quoi tu parles, Blue. Enfant régulièrement corrigé (aujourd'hui on dit battu) par mon père et un peu par ma mère, elle-même adorée et irrégulièrement rossée par mon père et témoin de cas pires encore de ce que tu décris, j'ai mis une bonne dizaine de lustres à comprendre la cause de ce gachis. Si en gros, disons le mal étant, je réagirais un peu comme MakesmewonderHum et Anne des ocreries, je dois quand constater que, 10% des hommes étant de sinistres salopards, il est quand même étonnant que la fameuse intelligence intuitive des femmes ne leur crie pas halte!
Le fait est que la plupart du temps les filles préfèrent les machos et, presque toujours, quoique pas toujours aussi dramatiquement (la majorité des femmes tyrannisées le supportent), elles en paient le prix. Alors, un peu de jugeotte!!!

L'un des plus grand maux est d'autre part la possessivité. Quand aussi bien les hommes que les femmes comprendront que dans une famille personne ne possède personne, ni homme ni femme ni enfant, et que l'amour ne donne aucun droit, tout au plus de l'espoir de réciprocité et une infinie reconnaissance pour tout ce qu'on reçoit, on aura fait d'énormes progrès. Moi, ça fait 38 ans que je m'étonne presque chaque jour que ma femme ne m'aie pas encore envoyé me faire cuire un oeuf ailleurs. Paraît qu'elle m'aime, et comme c'est réciproque et que ça fonctionne sans baffes ni vaisselle cassée (sauf les victimes de mes rangements machine à laver), pourquoi ne pas continuer ensemble?

Quant à la self-defense de ces dames, en attendant mieux, c'est toujours ça.
Et, si c'est foutu, couper le noeud gordien, rien de tel. Le jour où ma mère en eu assez de se faire botter les fesse par mon père, elle est partie à l'étranger, a trouvé du boulot, mûrement préparé son coup, est revenue par surprise, m'a embarqué, fait passer la frontière avec un certificat bidon et hop, on a recommencé une nouvelle vie ailleurs.

Écrit par : giulio | 07/04/2010

Il s'avère Giulio, que cette femme là est en mal de père, qu'il l'a abandonné quand elle avait deux ans, et qu'elle l'a vainement attendu toute sa vie durant, elle n'a ni frère ni soeur, et a toujours vécue seule avec une mère qui s'est exclusivement occupé d'elle, son équation n'est pas simple, ses repères non plus.
Evidemment ma première réaction à l'instar de son amie avec laquelle elle bosse a été de la sortir de là, on a fait au mieux, aidant mais pas ingèrent, elle replongeait dès qu'une accalmie faisait place, mais là maintenant qu'elle a pu agir, il ne la laisse pas en paix, c'est effroyable de voir à quel point il est tenace et perdu à la fois.

Les solutions radicales ne sont pas toujours faciles à prendre et pas faciles à tenir non plus, mais il y a toujours ce point de survie, du moins j'ose y croire.
l'aide des proches et la mise à distance de l'individu en question sont précieuses, elle ne lui demande que la paix...

Oh! entre nous je ne suis pas de celle qui préfère les machos, au contraire, j'apprécie beaucoup les hommes sensibles aux charmes féminins et à leurs potentiels! Et je te rejoins sur la possessivité.
Il n'empêche que dans ces histoires là, un peu comme les aimants, les pôles s'attirent, alors probable que lui est un grand malade mais qu'elle a elle aussi un chemin à faire... Des cours de self-défense, pourquoi pas! Je n'ai que des fils, je ne sais comment je me serai comporté avec ma fille, mais probablement comme avec eux dans le respect de l'autre et le respect de soi, pour le moment en tout cas l'urgence pour elle c'est l'éloignement et retrouver un sentiment de sécurité.

Écrit par : helenablue | 07/04/2010

@ Top Floor Man:

merci à toi, je vais lui proposer demain en la voyant, elle va prendre quelques jours la semaine à venir...

Écrit par : helenablue | 07/04/2010

@ anne:

on lui a proposé pas mal de solutions en tout genre, tu sais, elle est la première à le défendre et à craindre pour lui et quand on pousse trop le bouchon elle s'effondre, alors faut le faire en nuances, mais je comprends ta réaction, on a presque même des envies de meurtre! Surtout quand je vois dans quel état elle peut être.
Ce n'est pas la première fois que je suis confronté à ce genre de relation si je puis dire, j'ai une très bonne amie qui a eu un mal de chien à sortir de ce genre de paradoxe, elle a même failli y laisser la peau, mais a réussi finalement, il lui reste quand même une sorte de peur sous-jacente et une difficulté tenace à faire confiance de nouveau, ça se comprend...

Écrit par : helenablue | 07/04/2010

@ MmwH!:

je crois malheureusement qu'à ce stade même des notions de self-défense seraient inefficaces, perdant toute notion de réalité dans la relation qui n'est pourtant pas bonne.
Tu sais, ma petite soeur aussi a vécu ce genre de voyage, mariée et ayant un fils avec un homme alcoolique qui l'a battu et prostitué aussi, je n'en savais rien, c'est plus qu'au bord du gouffre et plus pour son fils que pour elle d'ailleurs qu'elle un jour appelé à l'aide, à moi et mon frère, à ses parents ce n'était pas de l'ordre de l'envisageable. Elle était déjà tombé bien bas et je ne dis pas ça pour faire du Zola, c'était une réalité affreuse, et nous étions bien démuni de la voir retourner de manière répétitive dans la gueule du loup, et puis elle a eu un sursaut, a entamé une thérapie, a fait un gros travail sur elle, et a appris à se faire confiance, elle sait que nous sommes là. maintenant c'est elle qui vient en aide à des gens perdus dans leur mode relationnel avec l'art-thérapie, elle est clown et cela lui a permis d'exorciser sans doute des vieux démons qui l'empêchaient de vivre, elle a rencontré un autre homme avec qui elle reconstruit un avenir, elle attend d'ailleurs après des années de blocage un autre enfant...
Evidemment la première chose à faire c'est de sortir de là, et apprendre à se défendre c'est apprendre à s'aimer, non?

Écrit par : helenablue | 07/04/2010

Il y a quelque chose là-dedans, qui se nomme "la relation d'emprise" ; pour répondre à Giulio, l'intelligence intuitive, ici, ne sert de rien. C'est quelque chose dans quoi on se noie, et dont on met des années à s'extraire. Ma soeur a vécu ça 15 ans avant de s'enfuir chez mes parents, ses deux gamines sous le bras....15 ans d'enfer, avant de trouver la force de fuir, avant d'admettre la réalité : l'amour ne suffit pas à guérir certains êtres de ce qu'ils sont, et on est leurrée par les "accalmies" où le fauve se repend, se fait agnelet...jusqu'à la crise suivante. Et on met des années à comprendre qu'on doit partir, parce que l'autre n'a pas trouvé la clé de son comportement. L'instinct de survie est comme en berne, comme si on avait intégré la nécessité d'un martyre....il y a ce gâchis quand il y a synergie entre un être qui se dévalue au point de se mettre sous emprise, se donnant pour "mission" de sauver l'insauvable, et un être "pervers" inconscient de ce qui le meut et le submerge par période. C'est une situation où beaucoup y ont laissé leur peau. Ces hommes là confondent amour et possession de l'autre, tu as mis le doigt dessus, et les femmes qui se laissent prendre pendant des années sont des "monstres" d'abnégation, s'étant donné pour mission de "sauver" leur bourreau...mission impossible, bien sûr.
Ce qu'on peut ? écouter, beaucoup. Mettre la faiblesse à l'abri, car c'est très long pour qu'une femme comprenne que, non, elle ne le changera pas, que, non, elle ne le sauvera pas de lui-même, l'homme qui s'est construit de cette façon. Vrai, ils m'inspirent une colère ouverte, quand je vois le gâchis qu'ils commettent. Et pour cause, j'ai pu constater de visu leurs dégâts, pendant de longues années. Mais, n'oublions pas que ces gars là sont aussi englués dans quelque chose qui les dépasse, et que nous comprenons peu. Il convient en tout cas de mettre leurs victimes à l'abri de leurs atteintes, vite, et de les empêcher de nuire, absolument. Après, on voit comment on peut reconstruire les uns et les autres. Mais vu la synergie qui peut s'enclencher dans ces couples, ils vaut mieux que leur séparation soit nettement définitive...et que leurs ex-compagnes travaillent beaucoup sur elles-même, afin de ne pas retomber sur des types avec le même genre de "profil" - car, notons que souvent, elle en quittent un pour retomber dans le même genre de relation trouble, même si elle se manifeste sous une autre forme ! c'est pas simple.....

Écrit par : anne des ocreries | 08/04/2010

Un quotidien de plus en plus fréquent auquel on ne peut se résoudre car la fatalité ne solutionne rien. Un HARCELLEMENT MORAL et souvent aussi physique que la société néolibérale amplifie pour soumettre ce qui nous reste d'humain.

Écrit par : alex | 08/04/2010

peut être est ce vraiment cela qui peut vous sauver de la peur :apprendre à s'aimer...

Écrit par : laurence | 08/04/2010

J'ai connu une relation aussi barjo. je suis partie à 3000 kilomètres. Quand je suis revenue, un an après, "il" était là, à m'attendre. Heureusement j'ai trouvé la force de lui opposer une attitude si ferme et absolue qu'il m'a enfin laissée tranquille. Hélas ces types sont névrosés. Et l'amour qu'on leur donne ne suffit jamais, gouffre sans fond. Il faut fuir. Je ne connais aucune femme qui n'aie pas eu un jour affaire à la violence d'un homme, même passagère. Cela ne veut pas dire que tous les hommes sont violents mais que statistiquement toutes les femmes rencontrent un jour un homme qui leur fait violence, ne serait-ce que 5 mm dans une rue.

Écrit par : Zoë Lucider | 08/04/2010

Ce qui est pour moi primordial dans de telles situations ce sont les mécanismes sociaux-juridiques et l'assistance i-m-m-é-d-i-a-t-e de la police qui doivent se mettre en branle à la moindre demande d'aide. Ici, au Québec, il y a eu dans les 20 dernières années de mise en place de ces srtuctures, le meilleur et le pire pour finalement en arrivé au juste milieux. Tout n'est pas parfait mais bon...
allant de réactions policières un peu lente, à trop rapide, à juger et condamner le premier mec sur simple soupçon ou fausses déclarations.
Aujourd'hui sur appel 9-1-1 (urgence) pour violence conjugale ça rapplique fort et musclé dans le voisinage.( l'exemple d'une heure pour ta copine, hum!).
Elle, est prise en charge par des centres d'hébergement totalement anonymes et spécialisés. Lui ou eux, sont tenus à l'écart ou à l'ombre pour sécuriser la situation.
Maintenant, est-ce que tout cela a éliminé meurtres et violences à l' endroit de femmes, chez-nous? Non, une excellente amélioration, certes, mais cette maladive possessivité, la maladie mentale et autres désordres émotionnels y sont encore et pour longtemps jouxtée.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 08/04/2010

@ MmwH!:

oui, comme toi, j'ai été surprise du long moment avant que les flics ne se déplacent...En une heure il peut s'en passer des choses et des pires quand on est comme il l'était véritablement en furie!
Il y a certainement encore beaucoup à faire pour enrayer ce genre de processus, à commencer pour les victimes elles-mêmes, qu'elles puissent se permettre de vivre et se dire qu'elles valent quelquechose et qu'elles ont droit au respect.
Ca me frappe de voir à qel point c'est difficile pour Cath de porter plainte, d'exprimer ses peurs, très vite elle se culpabilise craignant pour lui, mais elle avance petit à petit, le travail de fond sera qu'elle ne reproduise pas le même gere d'équation , ce qui malheureusement arrive souvent, aussi incompréhensible que cela paraisse. Le flic qui a reçu sa plainte la même encouragée à consulter craignant pour elle comme pour beaucoup de femmes dans sa situation le retour de boomerang dans deux mois aprés l'acalmie, et ce n'est que parce que ça lui est formellement interdit dans le cadre de la procédure qu'elle ne reprend pas contact avec lui qui de son côté ne cesse de la harceler par teléphone avec des sms culpabilisants au possible! Alors ce n'est probablement pas la panacée, mais là l'ordre public l'aide à penser à elle avant tout!

Écrit par : helenablue | 09/04/2010

"et ce n'est que parce que ça lui est formellement interdit dans le cadre de la procédure qu'elle ne reprend pas contact avec lui qui de son côté ne cesse de la harceler par teléphone avec des sms culpabilisants au possible!"

Blue, là vois-tu,ici, ce serait exactement le contraire,elle, hyper-protégée avec ses enfants dans des lieux secrets bien entourée de bénévoles et travailleuses sociales, psy, etc et lui, poursuivi sans relâche.
As-tu l'intention de lui faire lire tout ce qui précède et lui dire qu'il y a toute une communauté de pensée qui ne demande qu'à voir ces situations corrigées pour elle et toutes celles qui endurent l'impensable?

Écrit par : MakesmewonderHum! | 09/04/2010

MmwH!:

Elle vient tous vous lire régulièrement et elle a été très touchée quoi que suprise au début par ma note, ça lui a fait du bien de voir qu'ele n'était pas si seule au fond...
Je vois à te lire qu'au Québec, il y a une véritable mobilisation pour ça, et une organisation qui parait bien rôdée, peut-être que cela a un lien avec l'aspect matriarcal de votre société, on en parlait il y a peu... En tout cas ici en France, il y a encore à faire je pense...
néanmoins, on peut déjà agir en amont tout à chacun dans notre façon d'elever nos enfants et dans notre manière à chacun d'appréhender la violence.

Ce que dit Zoé n'est pas faux, il n'y a encore pas si longtemps j'étais moi-même agressée par un jeune fraichement balafré à la dégaine rebelle qui m'a d'abord insultée pour m'intimider, comme je restais relativement stoique il a haussé le ton en me hurlant " tu sais pas de quoi je suis capable, tu ne sais pas à qui tu as à faire", je dois avouer qu'un frisson de peur m'a traversée mais suis restée calme, quand il a ajouté " je suis jeune mais je suis un dur, j'ai de la bouteille " j'ai tenté le " Ah! vous avez quel âge?", et là la tension est un peu retombée, " trente ans", " moi j'en ai 45!", et là son portable a sonné, il a décroché et j'ai soufflé, dans une situation semblable on m'a déjà sorti l'arme blanche, alors je reste toujours sur mes gardes, mais là je crois que ma Cath, elle aurait été tétanisée de frayeur.
C'est franchement pas facile de faire face à une situation de violence, je crois d'ailleurs tout comme toi qu'on devrait apprendre ça jeune, pour soi d'abord et ensuite pour ses enfants, pas sûre que la bonne solution soit toujours l'attaque...

En attendant l'impensable n'est pas supportable et dans des situations aussi dramatiques on doit s'entraider, c'est le minimum qu'on puisse faire...

Écrit par : helenablue | 09/04/2010

Possessivité, droit de préemption, sentiment de propriété, cadastre moral de l'immoralité, violence pour seule issue, désespoir d'une cause perdue d'avance, enfant gâté ou battu (c'est selon), homme balayé par les vents de la sauvagerie, cheval foou en crise de démence, manipulateur obsessionnel, ignorant tout du "lâcher prise"...
Au fait, et elle, qui est-elle ?...
PS : Comment allez-vous, Helena ?...

Écrit par : J.Earthwood | 13/04/2010

Elle est une petite fille en mal de père et une femme en mal de repère...

Comment je vais, une bien vaste question, disons pour faire court, physiquement en veille suis fatiguée, psychiquement effervescente suis sollicitée, sentimentalement sereine suis apaisée, disons globalement fine!
:-)

Écrit par : helenablue | 13/04/2010

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