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28/04/2014

Angoisse

Je n’aime pas me sentir ainsi. Démunie. Je n’aime pas me sentir ainsi désarmée, vulnérable, apeurée. Pourtant, je le suis. Après une nuit d’angoisses sourdes sans visage et sans sens, je me suis levée nouée, la peur au ventre. Impossible de mettre des mots sur cette peur envahissante et profonde, impossible de comprendre pourquoi elle se réveille et pourquoi elle me donne envie d’hurler et de fuir. Je suis coincée. Je me sens prisonnière. Acculée. Inhibée. Impossible de décider, d’agir, de remuer. Pourtant, je sais avoir sans doute en moi quelque part la solution, le moyen d’en découdre, le moyen de la tenir à distance à défaut de la résoudre.

Avant-hier, une de mes amies me présente sa fille revenue de six mois d’absence :" tu te rends compte elle va avoir vingt ans, demain ! On aimerait avoir vingt ans avec ce qu’on sait maintenant, n’est ce pas ?"

Non, je n’aimerais pas ça. C’est bon aussi de ne pas trop en savoir. C’est bon de penser qu’on a devant soi l’espoir. C’est bon de penser que la peur est passagère, qu’on a toute la vie devant soi. Chaque chose en son temps.

En attendant, ça me fait mal en dedans, et je me sens coupable de je ne sais quoi et j’ai beau tenter de me raisonner et de relire, revoir, repenser, je suis pétrie de frayeur à l’idée de mourir sans avoir pu accomplir ce pourquoi je me suis battue, ce pourquoi j’ai tant souffert, cette vérité si compliquée et cette vie qu’il m’a fallu mener pour l’appréhender et l’accepter.

J’ai encore bien du chemin vers la sérénité…

 

 

10/09/2013

feu sous la glace

 

 

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01/08/2012

topo

Quatre jours de rêverie, de soleil, de vie de famille agrandie. Retour au bercail et aux problèmes inhérents au commerce de proximité. Besoin de changer d'air et peur de quitter le navire. C'est dificile d'être son propre chef et de devoir penser à tout, porter toute seule la resposnsabilité de ce qui se passe et de ce qui va se passer. Je pars Vendredi, une amie m'offre un voyage que je n'aurais pas fait spontanément, c'est une expérience étonnante de partir sans savoir vraiment où, ni comment, une expérience étonnante de devoir faire confiance et de ne pas décider, de ne pas maîtriser, de se laisser faire et de lâcher du même coup tout ce pour quoi on s'est fabriqué. Je me plaignais il y a peu à mon osthéopathe, lui disant aspirer à une vie plus zen, moins stressante, avec plus de temps pour moi. "Que faîtes-vous pour ça?" m'a-t-il demandé. Qu'est-ce que je fais, c'est vrai, pour concrétement lâcher prise, pour trouver le temps d'écrire et de penser? Je vais pouvoir y réfléchir, là-bas, sur des airs de samba et prendre les décisions qui s'imposent. Au fond, ce noeud que j'ai au fond du ventre vient peut-être de ce besoin de changement qui s'impose à moi et que je n'ose appréhender plus encore que l'inconnu vers lequel je vais m'envoler ou mes récurents problèmes financiers? Difficile de s'extirper du piège dans lequel on s'est soi-même enfermé, mais je compte bien y arriver d'une manière ou d'une autre. Je préférerais juste le faire en toute conscience plutôt que ça ne s'impose à moi comme j'ai déjà eu à le vivre. Car alors, à quoi aura servi tout ce chemin que j'ai parcouru déjà s'il ne m'engage pas vers les bonnes décisions pour moi et pour mieux vivre?

 

10/03/2012

avec les mains

 

 

17/04/2010

strates

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- photo Alain Barre -

Je sais, je la connais bien pour l'avoir éprouver plusieurs fois plus ou moins intensément, je sais que quand elle s'installe elle me terrasse m'inhibe et réveille de vieilles peurs lointaines enfouies oubliées, et la voilà de nouveau plus difficle encore à vivre sous un soleil printannier, pas attendue pas désirée, cette fichue angoisse tord boyaux noue tripes bouffées de chaleur et suées nocturnes. J'ai peur, c'est pas trop de l'écrire, peur pour moi peur de vieillir et de plus avoir la force de me battre, peur pour mes enfants déjà bien éprouvés par la dépression violente de leur père et qui ont du coup plus de mal à encaisser mes baisses de moral, peur viscéralement peur de tout. Alors quelle équation pour sortir des ténèbres quand on a ce sentiment que le sort s'acharne et qu'on vous repasse les plats, quand on a plus la force de s'émerveiller d'être vivant aimé aimant...

Il reste toujours pourtant même bien au fond cet inaliénable ce besoin ce fol espoir d'en vouloir et d'y croire, "t'es solide" me disent-ils, " plus que nous tous réunis", me sens plutôt roseau que chêne et je sais qu'on a tous un seuil d'alerte, se sentir vulnérable permet de le connaître et ne pas surestimer ses forces! Mais puisque le soleil brille puisque la nature m'appelle et m'encourage à la rêverie et la légéreté, je me laisserai bien guider par elle et entre deux bouffées d'air reprendre contact avec cette vivance et avec l'appétit.

 

06/04/2010

sale engeance

Elle arrive ce matin au boulot blême exsangue même. Je n'ose lui demander d'emblée ce qui a bien pu se passer pour elle hier et avant-hier pendant que je me rejouissais de l'arrivée du printemps.

En pleine rupture, elle fuit un homme aimé sous terreur pendant plus de quatre ans, bons ou mauvais les liens se créent, mais qui a trop fréquemment pété les plombs ces derniers mois, qui sans vergogne et avec diablerie la battait, la réveillait la nuit la harcelait le jour, un enfer, une tragédie, une sale engeance. Et quand aprés plusieurs tentatives échouées une perte de poids terrible et de cheveux par poignées elle le quitte enfin dans des conditions dramatiques rocambolesques et inimaginables, elle se pense en paix et se retricote un semblant de vie partie de chez elle presqu'aussi nue qu'un nouveau-né, restaurée avec l'aide d'amis chers qui lui remonte un petit univers pour pouvoir souffler réfléchir à l'avenir du moins l'entrapercevoir à 30 ans y'a moyen, elle arrive ce matin blême exsangue muette d'angoisse choquée. Ici dans son cadre  travail, elle est en sûreté, elle s'y sent protégée et respectée, alors je l'encourage.

- Que s'est-il passé Cath ce week-end de Pâques?

- L'horreur, je suis toute chamboulée, il est venu et il a tout détruit.

- Comment ça tout détruit?

- Quelqu'un de l'immeuble l'a laissé entrer, et puis il est passé à l'extérieur par la fenêtre, sur le palier, au 7éme étage, au 7éme, il était là sur la corniche de quarante centimètres à toquer à mon carreau de cuisine, j'ai ouvert, tu penses, au 7éme étage! Et là, bon sang, il a recommencé ses insultes, que j'avais massacré sa vie, que j'étais une salope une putain une traînée, que j'allais payer qu'il ne me laisserait aucun répis qu'il allait me faire la peau. J'ai eu si peur, j'ai dévalé l'escalier quatre à quatre appelé les flics qui sont arrivés une heure après, là nous sommes montés et il avait tout bousillé, fracassé la télé que je venais d'acheter, lacéré mes bottes au couteau de cuisine, piqué mon ordi, et il avait disparu, qu'est ce que je peux faire, je n'ose plus rentrer chez moi, j'ai porté plainte et squatté chez des potes, c'est un cauchemar...

Ouch! Suis restée sans voix quelques secondes, j'aurais bien laissé ma colère sortir mais je ne voulais pas l'accabler, je ne voulais pas non plus lui redire de penser à elle et de se protéger c'était entendu, je me disais en mon for intérieur, que faire face à un tel flot irrationnel de violence incontrolée et insensée, comment pouvait-il encore penser que c'était la voie à suivre pour regagner ce qu'il avait perdu, sa chose, son bien, sa femme et elle au milieu de tout ça comment peut-elle trouver la force de lutter et de croire en des jours meilleurs, de croire en la vie et de continuer à se battre...


07/02/2010

appréhension

La note de Sandy avec son histoire de lapin, la semaine de cadeau de Didier toute en douceur, le "fuck" de Rainette et la planche de vérité chez Terrible ont temporisé ces quelques jours d'angoisse.

 

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Le corps, on y pense pas forcément, je veux dire inside, quand tout fonctionne et marche normalement on ne se préoccupe pas de ses viscères, pourtant quand on y songe quelle mécanique étonnante et quelle chimie effarante. J'ai mal depuis quelques mois déjà à l'abdomen, le stress auquel je suis confronté depuis ces deux dernières années ma tordu les boyaux et griffé la paroi de l'estomac générant des ulcères que je croyais réservé aux hommes d'affaires trop affairés, le toubib me traite mais rien n'y fait, pas le bon médoc peut-être pas assez de détente et d'exercices respiratoires zens, trop d'épices dans la cuisine ou alors autre chose encore, la médecine est précise et a à son actif maintenant nombre d'outils sophistiqués pour en savoir plus, me voici donc programmé pour un examen de l'intérieur du ventre sous anesthésie générale, j'ai peur. Je ne sais si j'ai plus peur de l'examen ou du résultat, hum, ou de passer l'arme à senestre, c'est pourtant pas la première fois qu'on m'endort ni la première fois qu'on me visite de dedans ni la première fois que je m'allonge de gré ou de force sur un billard...Un genre cadeau empoisonné que cette appréhension en sus déjà de celles qui me sont familières.

En parallèle et avec cette dose d'introspection qui m'est habituelle aussi je m'interroge du coup sur cette machine que nous sommes dont on ne mesure pas la complexité et la préciosité, c'est notre capital au fond. Plus jeune j'étais fascinée par les planches d'anatomie, d'ailleurs avec la psycho et la physiologie le cours "d'anat" est un des cours que j'ai suivi le plus assidûment pendant mes deux premières années de médecine, j'adorais ça, comprendre du dedans, je continue à m'y intéresser d'une autre manière me plongeant plus volontiers dans les états d'âme de mes contemporains et les miens, comme aujourd'hui d'ailleurs, car paradoxalement cette peur générée par ce qui m'attend me fait prendre conscience de mon état de vivant, un mal pour un bien, le présent pourri qui en devient un pour de vrai, comme tout peu changer de couleur et de saveur pour peu qu'on l'appréhende de façon constructive, on a toujours à apprendre de soi, de l'humain mais je ne vais pas à l'hosto avec alacrité quand même, j'avoue...

Je me sens un peu fragile et vulnérable pour être tout à fait honnête, je me demande ce qu'il peut bien se passer et bien sûr je me fais des films catastrophes, je regarde mes enfants et je pleure, je me dis qu'à la veille de mes quarante cinq ans je n'ai encore rien fait qu'il me reste encore tant à faire, pour faire court je pense au pire et j'ai pas le droit de plus de noyer mon spleen dans l'alcool, c'est pas bon pour ce que je traîne, la boucle est bouclée, fuck! Bon, maintenant que j'ai pu tout écrire ou presque je me sens un peu mieux, et vais me faire couler un bain cadeau du Dimanche, un bon bain brûlant aux huiles essentielles comme la vie...

 

 

 

 

08/12/2009

De la peur.

J'ai vécu dans la peur longtemps. Peur de déplaire peur de peiner peur de ne pas être à la hauteur peur d'exister, peur de l'abandon du détournement de regard du doigt pointé autant que du propos mielleux fielleux libidineux, peur plus encore de moi-même que de l'autre, de mon image de mon ombre et de sa grande part dans ma vie, peur du sexe du plaisir du conflit de la beauté du possible de l'impossible aussi, et puis va savoir va comprendre va donc mettre toujours un mot pour expliquer et donner un sens un jour très proche là hier sans doute un peu plus loin en fait je n'ai plus eu peur, j'ai décidé engrammé accepté revendiqué et enlacé cette peur intrinsèque et générée, et je me sens sans rire et sans détour tellement plus vivante!

 

 

10/10/2009

fric and co

J'y pense depuis quelques jours d'une manière plus intense sans doute parceque j'y suis confrontée et que je vois des gens dans des situations désespérées, que moi-même je goutte aux affres de la faillitte et des difficulés financières, mais la note de Gaétan Bouchard m'incite plus encore à prendre le relai sur ce sujet plus que brûlant qu'est le régne de l'argent. Des histoires de dollars d'euros de yens de prêts quon ne peut plus rembourser ou d'autres qu'on ne veut pas vous accorder pour passer la vague de sommes dues d'huissiers d'harcélement des créanciers et surtout cette notion qui se développe que votre valeur est quantifiée à la taille du compte en banque plus qu'aux talents aux capacités et rêves encore moins. C'est dur à admettre, je ne voulais pas le voir n'ai jamais pensé comme ça mais dois bien me rendre à l'évidence que c'est ce qui gouverne le monde, que cela déshumanise empêche les gens de vivre effraie complétement parfois certains qui perdent les pédales, tuent leurs enfants ou mettent fin à leur jour pour une poignée de monnaie. C'est cruel implacable et désarmant. Alors que faire, la solution du pire de l'irrémédiable de l'atteinte criminelle à la vie de ses enfants, à la sienne parcequ'on ne peut plus faire face qu'on se sent minable fini parcequ'on se pense sans ressources est tout à fait inacceptable. On en a, j'en suis persuadé intimement parfois difficile d'accés faire autrement c'est possible et même au bout du rouleau il y a d'autres moyens de ne pas se vivre comme un échec parcequ'on n'a plus un sou. Comment pourrions nous donc faire bouger les choses et sortir de cette culture de l'argent en masse?