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31/07/2010

petite blue

Partager la vie et l’intimité, les pleurs les désirs les rires les délires aussi d’une petite fille provoque toujours un petit quelque chose en moi. Auparavant je fondais en larmes, c’était irrépressible surtout au bord de l’eau à la plage, ou quand je rencontrais un papa câlinant sa petite ou une maman la tenant par la main, un effet miroir sans doute, les sanglots remontaient et puis s’épuisaient sur mes joues d’adulte malmenée.
Maintenant c’est différent, ça m’entraine de l’autre côté, ça m’emmène vers celle que j’aurais pu être, celle que j’aurais dû être, celle que je n’ai pas été, ça me permet de la comprendre et de mieux l’appréhender de mieux l’aimer aussi sans doute. Quand elle m’a posé cette question "ça t’émeut, on dirait, ça n’est peut-être pas facile, ça te rappelle ça te ramène, non?" parce que j’avais l’air perdue des yeux à regarder sa gamine petite brindille aux cheveux de blé comme je l’avais été, j’ai répondu d’emblée "oui, toujours ça me trouble, me donne un peu de vague à l’âme et puis plus peut-être, ça me bouleverse, comme si je mesurais ce que j’avais perdu dans les gestes et les demandes et les élans et les envies que peut avoir une enfant choyée et respectée et libre…"


Alors quand  j’ai reçu cette photo, j’ai été très émue et j’ai eu envie de lui parler à cette enfant, celle qui vit à l’intérieur de moi, celle dont je m’occupe, celle que je suis, j’ai eu envie de lui dire des mots simples tendres directs et confiants, j’ai eu envie de la prendre dans mes bras et l’entourer de ma présence.

« Petite fille, ma toute petite, je suis là, je suis là pour toi. Tu n’as plus à te cacher à avoir honte et à te terrer et te taire davantage. Jamais plus je ne laisserais quiconque te manquer de respect te bafouer t’utiliser te maltraiter te mentir t’écarteler, je suis là pour toi maintenant, tu peux compter sur moi je veille, va tranquille cueillir les fleurs de la vie, fais-en des tresses des couronnes des guirlandes et des colliers légers, respire, crée, ris danse joue aussi libère grand ton cœur petit être, petite blue, je suis là pour toi, pour toujours. »

 

 

Commentaires

Echo.
A présent une douleur sourde. Quelque chose qui bouge. D'intolérables, ces scènes d'enfants aimés, de parents aimants aujourd'hui sont nourricières. Je les regarde. Franchement, longuement, de toute la profondeur de mes yeux, de mon âme, je les décortique. Et passe "voilà c'est ça aimer". Et ça fait du bien. Comme il peut être simple de parler d'amour à des enfants. Et de le leur donner. De leur parler du filial et de l'autre entre eux amoureux. Ca met du baume sur la blessure. Ca répare, plutôt ça rassemble, ça reconstitue, ça donne corps. Blessure qui sera toujours là en une cicatrice, qui fera plus ou moins mal selon comment et qui la touche. Certains mots sont parfois encore de l'alcool sur la plaie ouverte... cela soigne certes mais dans une douleur intense. On n'en finit pas de guérir.

Écrit par : Mik | 31/07/2010

C'est précisément ce dont a besoin l'enfant: d'amour, d'amour , d'amour
et un grand sentiment de sécurité ; je ne vous apprends rien , en disant que tout se joue à cette belle saison de la vie que, malheureusement, des mains criminelles et impitoyables peuvent transformer en cauchemar éternel!
Merci Hélènablue et Mik pour ces mots si forts et si poétiques!

Écrit par : Mokhtar El amraoui | 31/07/2010

@ Mokhtar:

Oui, amour, amour, amour et respect, il est toujours bon de le rappeller, c'est tout ce dont un enfant à besoin, sinon il faut beaucoup de courage et d'inventivité plus tard pour l'adulte qu'il devient de s'en remettre et d'enfin se donner ce qui lui a cruellement manqué. Tout se joue en effet à ce moment là mais dieu soit loué pas de manière inexorable, on peut avoir le dessus, c'est difficile, douloureux mais possible même s'ils restent toujours des traces...

Écrit par : helenablue | 31/07/2010

@ Mik:

Merci pour votre écho qui me parle au coeur. " On en finit pas de guérir ", c'est vrai comme on en finit pas d'apprendre, tout cela est un cheminement, l'histoire d'une vie... J'ai envie de vous dire qu'à défaut d'avoir reçu l'amour tant espéré de nos parents cela developpe une sensibilité à celui qui nous est offert maintenant et à celui que l'on donne aussi, en ça sans doute on devient plus humain...

Écrit par : helenablue | 31/07/2010

Exactement ça, Blue ! nous devons être le rempart de la petite fille que nous étions, et qui n'en avait pas - exactement ça ; nous devons, à la place de ceux qui auraient dû savoir le faire et n'on pas pu, prendre soin d'elle dans notre rpésent, oui.
Bon week-end, cette photo est splendide !

Écrit par : anne des ocreries | 31/07/2010

C'est bien que tu lui parles ainsi ... A cette petite blue qui sommeille et veille en ton fond,
de l'avoir tant soigne et accompagne a bout de bras puis renaitre peu a peu a la vie aimante .
Je t embrasse des 2 bras pour ces instants-miroir
Laure

Écrit par : laure k | 31/07/2010

Les commentaires sont fermés.