28/08/2010
birthday
Y'a des anniversaires plus difficiles que d'autres, les siens souvent, parfois aussi ceux de quelques autres. Moi, celui de maman est toujours un problème, encore maintenant! Pas de "je t'aime" en vue, pas de prise dans les bras, de fierté, d'audace et de compréhension. Non. Juste, quand même, quelques mots sur une carte, pour l'intention, et je me dis "quand bien même!" Je me dis "Pourquoi pas?" Je me dis, je me dis tant de choses, et je trouve qu'il y a un tel gâchis à ne pas vouloir voir les choses et leur réalité, telle que la vit autrui, telle que je la perçois.
Là, j'ai mal, oui, j'ai mal à ma mère, presque même je dirais que j'ai peine pour elle. Pourtant sans déconner, sans faire dans la dentelle, elle ne m'a jamais épargnée, ni, non plus, oubliée, toute l'ambivalence d'un sentiment diffus: attraction-répulsion!
"On aime sa mère presque sans le savoir, et on ne prend conscience de toute la profondeur des racines de cet amour qu'au moment de la séparation dernière"
- Guy de Maupassant -
J'aimerais tant pouvoir t'aimer, vraiment, maman.
Happy birthday, mum. Take care.
Quand bien même je suis là, et malgré les orages, malgré les tremblements, malgré toute cette rage qui afflue à l'instant en bousculade dans le sang que toi seule m'a donné, je considère la chose, tu sais moi aussi je suis mère et moi aussi j'aspire à être vraiment aimée.
23:01 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : art, peinture, état d'âme, filiation, mère, relation, ouverture, tentative, femme, humain
Commentaires
J'ai mal à ma mère.
C'est don' ben beau ça, Blue.
Écrit par : Gordon | 29/08/2010
"depuis ton édifice il reste que tu le veuilles ou non au fond de tes entrailles cette filiation ce lien cette demande affective"
Et puis ne pas pouvoir aimer, c'est tellement difficile, n'est-ce pas ? Plus difficile que de ne pas être aimée, au fond. Alors voilà tu aimes. De loin, ou plutôt du plus près que tu le peux. Tu aimes, même sans retour.
Des bises.
Écrit par : Mik | 29/08/2010
Cela accompagnera peut-être cette peine-là.
Elle raconte bien des choses
http://www.youtube.com/watch?v=RyUBzhZ1ZwA
Écrit par : Mik | 29/08/2010
Quand j’ai lu ces quelques lignes, j’ai eu envie de rédiger un commentaire et là je n’ai trouvé ni la phrase ni les mots qui conviennent. C’est le blanc ! C’est horrible, je ne peux poster un commentaire sous forme de blanc... Comme j’ai honte d’avoir honte de mon blanc et que je ne peux vivre avec cette honte, j’ai envie de vous proposer deux citations de deux grands auteurs qui ont eu des relations compliquées avec leurs mères, citations qui correspondent à l’élan que j’ai eu juste avant de me trouver face à mon blanc.
« Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu'à la fin de ses jours. » (La Promesse de l’aube, Romain Gary)
«Celui qui n'a pas été aimé va chercher à tout prix à l'être. Ce qui ne va pas sans faire de dégâts, parce qu'on est aussi maladroit qu'exigeant.»(Hervé Bazin)
P.S J'adore ce Klimt, il est d'une grande douceur.
Écrit par : Halagu | 29/08/2010
Mais pour la mère aussi, c'est une promesse qui n'est jamais tenue! (en réaction à la citation de Romain Gary par halagu)
Écrit par : Lily | 29/08/2010
@ Sandra Gordon:
" Mal de mère ", oui, ça pourrait faire un poème...
Écrit par : helenablue | 29/08/2010
@ Mik:
Oui, Mik, ne pas être aimé est une chose difficile mais ne pas pouvoir aimé l'est encore davantage, aprés bien des détours je l'aime malgré elle de plus près que je peux, et malgré son incapacité à pouvoir m'aimer, en retour.
Comme deux personnes étrangères, chacune dans leur monde!
Sans doute qu'il y aurait encore un chemin à faire de mon côté du moins, c'est de ne plus attendre, de me distancier, de prendre le recul et juste me permettre au fond de moi d'aimer cette femme là quoi qu'elle ai pu faire et quoiqu'elle fasse.
Et me résoudre à tout ce beau gachis!
Écrit par : helenablue | 29/08/2010
Oh! Et merci pour le lien...
Quelle magnifique chanson!
Écrit par : helenablue | 29/08/2010
;0)
Écrit par : TopFloorMan | 29/08/2010
@ Halagu:
D'où vous vient ce blanc, si généreusemnt rempli ?
( J'aime beaucoup les peintures de Klimt, celle-là c'est vrai est emprunte de douceur et de tendresse complice.)
La citation de Romain Gary est amère, c'est le cas de le dire. Elle me fait froid dans le dos si je me positionne en mère et en tant qu'enfant elle est éloignée de moi, pour ma part, il n'y a jamis eu de promesses d'amour maternel. C'était trop difficle pour elle, je crois, trop compliqué, je n'était franchement pas une source de joie même si par la suite j'ai été source de fierté justement dans le but de me faire aimer d'elle!
La relation à la mère est vraiment dans la vie d'un être humain de la première importance, elle est puissante, essentielle, on ne peut s'en défaire qu'on ait ou pas de bonnes relations, évidemment des bonnes c'est meilleur!!
l'abandon d'un enfant par sa mère a des conséquences sur toute sa vie entière qu'il soit voulu ou forcé apr le destin qui parfois est bien cruel.
C'est un sujet d'une vaste amplitude, chacun porte son histoire de mère en soi.
Oui, bien sûr dans un premier temps, celui qui n'a pas été aimé va chercher à l'être et cela est source de dégâts et de souffrances parfois, forcément on attend cet amour inconditionnel caractéristique de l'amour maternel et paternel aussi, pourtant le plus beau cadeau qu'on puisse se faire, ça on l'apprend avec le temps c'est de se donner soi-même cet amour manquant, ce qui alors huile et encourage et facilite aussi les relations à autrui. C'est un cheminement et loin d'être facile pourtant c'est la seule solution pour être enfin soi-même, enfin ça n'est que mon humble avis!
Écrit par : helenablue | 29/08/2010
@ Lily:
Que voulez-vous dire?
Écrit par : helenabue | 29/08/2010
@ TopFloorMan:
♥
Écrit par : helenablue | 29/08/2010
On a une mère parce qu'il en faut bien une pour naître. Le reste, c'est souvent de l'idéalisme : nos mères sont des femmes comme les autres, parfois incomplètes et qui ne donnent que ce qu'elles ont. L'admettre, c'est mettre à bas toute cette mythologie sur la mère "naturellement" aimante et valable, ce soi-disant "point d'ancrage". Puisse-tu trouver un jour une sorte de paix dans cette relation avec elle, et finir ce deuil de ce qui t'a manqué, de celle que tu aurais aimé qu'elle fût. Peut-être alors trouveras-tu, d'elle à toi, des ponts et quelques legs positifs...Par où tiens tu d'elle ? Quel est son leg, quel est son don ? Trouve ça, et tu sauras une de tes sources cachées.
Passe cette journée du mieux possible.
Bises
Écrit par : anne des ocreries | 29/08/2010
@ Anne:
Oui, Anne, je m'y emploie, séparer le bon grain de l'ivraie, ma mère avait un don et non des moindre, elle écrivait assez merveilleusement... Alors me mettre à écrire à mon tour, est sans doute doublement puissant pour moi, en partie je luis dois!
Elle m'a donné le mieux qu'elle pouvait faire, et d'en prendre conscience forcément me libère, l'établissement de la relation possible est en route depuis quelques années après une très longue traversée du désert, c'est sans doute aussi ce qui me permet de prendre le recul nécessaire et d'avoir un regard plus vaste sur toute ma vie et qui m'offre aussi la possibilité d'ouvrir mon champ d'action et mon envie d'écrire à beaucoup d'autres sujets.
Une autre chose encore, pourtant à double tranchant qu'elle m'ait apprise bien malgré elle, c'est de tenir bon sur ce qu'on pense et sur ce qu'on espère, cette sorte de force en ce que l'on croit.
Vois-tu cette journée s'annonce finalement créative par vos commentaires ici qui m'aide à clarifier et à mettre mes ressentis en mots.
Beau Dimanche.
Bises.
Blue
Écrit par : helenablue | 29/08/2010
Il y a des mères qui n'aiment pas être mère. Il y a aussi des pères-mères il ya aussi des pervers et des amers. La vie est drolement faite de tous ces impairs et ces immères. Quant on a "mal à sa mère"... on peut choisir soi même le portrait qui vous correspond le mieux...quelle liberté...pas de compte à rendre à personne...pas d'icône...juste soi...à inventer...
Écrit par : laurence | 29/08/2010
"juste soi...à inventer..."
oui, c'est un peu vrai, pourtant tu sais toujours la mère veille, qu'elle soit ou moins là ou même pas là du tout, et c'est prendre cette liberté là qui est si difficile, mais pas impossible!
Écrit par : helenablue | 30/08/2010
Une peinture que j'affectionne particulierement, Klimt, l'amour et la passion maternelle.
Merci Blue, je te souhaite beaucoup de bonheur.
Autum
Écrit par : Autum | 30/08/2010
Une peinture que j'affectionne particulierement, Klimt, l'amour et la passion maternelle.
Merci Blue, je te souhaite beaucoup de bonheur.
Autum
Écrit par : Autum | 30/08/2010
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