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16/10/2010

au bunker...

Dans l'antre, il me montre d'emblée l'important, l'essentiel, ce qui nous rassemble entre autres, et tout de suite je note, je saisis la phrase et je la fais aussitôt mienne, heureuse d'apprendre de sa bouche qu'un homme de cet acabit a reçu le prix nobel, faut croire quand même qu'il y a une justice ou du moins un désir de faire autrement, et j'en suis, corps et âme, ça va sans dire, un grand merci à toi Christian.

 

 

" L'écrivain a été, est et restera un mécontent. Quiconque est satisfait n'est pas capable d'écrire, quiconque est d'accord, réconclié avec la réalité, ne commetra pas l'ambitieuse folie d'inventer des réalités verbales. La vocation littéraire naît du désaccord d'un homme avec le monde, de l'intuition de déficience, d'insurrection permanente et elle n'admet pas les camisoles de force. Toutes les tentatives destinées à faire plier sa nature turbulente, indocile, échoueront."

- Mario Vargas Llosa - " Contre vent et marées " -

 


 

 

 

Montréal - Oct. 2010 079.jpg

 

 

Prise lors de notre géniale ballade du lendemain jusqu'au Mont Royal, j'ai eu envie d'associer cette photo à ce texte et à tout, je pense sincérement qu'il faut dépasser ses peurs et que l'écriture le permet, l'écriture permet tout, l'amour aussi voire davantage, que dire alors de l'association des deux...

 

Commentaires

Déclaration si vraie et que je pense tellement et de partout dans mon être, que voilà pourquoi je n'écris pas. Pas encore.

La photo ... judicieux choix. Vraiment.

Contre vents et marées,
Amitié

Écrit par : Venise | 16/10/2010

Peut-être existe- t'il des écrivains satisfaits, je crois même en avoir lu quelques uns.
Ce qui transpire alors de leurs pages semble comme vidé de la force que je trouve personnellement dans les textes des auteurs écrivant en turbulence.

Écrit par : piedssurterre | 16/10/2010

Écrivain ou pas, "Toujours heureux et jamais content" me semble un bon chemin.

Écrit par : Claudio | 16/10/2010

Et j'ai sursauté en lisant cette citation, tellement sa vérité m'a sauté à la gorge. Oui, oui, bien sûr - oui.

Écrit par : anne des ocreries | 17/10/2010

L'écriture, parole possiblement portée au regard de tous, parole qui dure, jamais déformée par le temps. L'écriture, c'est la vie de l'âme qui se dit, qui devient tangible incarnée dans quelques signes. On peut hurler à l'écrit au coeur d'une bibliothèque, où tout est silence et feutré. L'écriture c'est l'expression de l'homme dans sa nature profonde et rendue accessible - pour qui sait lire. Elle est multiple, saccadée ou coulante, en prose ou vers, ou l'une dans l'autre et inversement, elle chante ou elle argumente, elle crie ou elle pleure, elle est aimante, elle espère, elle dénonce, revendique, elle permet bien des possible et des impossibles aussi :-)
My point of vue

Écrit par : Mik | 17/10/2010

et lire de Llosa "L'homme qui parle", l'ouvrage où il dit bien plus sur ce qu'est la littérature et l'écriture

Écrit par : jl.charlot | 17/10/2010

Ma réaction, chère Blue, a été celle d'Anne des Ocreries. C'est à se demander pourtant, dans le prolongement de la réaction piedssurterrienne, comment un grand nombre de "grands" esprits, d'écrivains et de poètes peuvent être/avoir été conservateurs, réactionnaires, satisfaits de l'état du monde, tout en faisant preuve de perspicacité, lucidité et finesse dans leurs critiques de son état et de son devenir.

La question est de savoir, comment peut-on être conscient du mal, de l'injustice et du malheur, le constater, en critiquer les effets, voire les décrire minutieusement et ne pas en être blessé, s'en indifférer ou, pire, s'y complaire, en conclure, comme Leibniz (parodié par Voltaire dans Candide - Pangloss), que tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles ? Comme peut-on tout à la fois voir et être aveugle ?

Écrit par : giulio | 17/10/2010

Ce n'est peut-être pas être aveugle cher Giulio mais ouvrir les yeux enfin : Découvrir l'acceptation là où on ne voyait que résignation, s'approcher d'une sagesse qui n'est pas immobilisme, fuir la révolte stérile pour balayer devant sa porte à défaut de cultiver son jardin, mettre son énergie là où elle pourra en alimenter d'autres plutôt que pédaler dans le vide.

Écrit par : Claudio | 17/10/2010

@ Giulio:

pour ma part, je n'arrive pas à ne pas en être blessée, touchée et parfois j'avoue ressentir un fort sentiment d'impuissance et de découragement. Pourtant je crois qu'il faut dire et écrire encore tout ce qu'on voit qui nous arrache l'âme et tout ce qu'on vit aussi ou ce qu'on a vécu. IL n'empêche aussi qu'il faut bien vivre alors parfois on essaie de voir autrement et on se permet de goûter au verre à moitié plein sans trop penser au vide...
La perfection n'est pas de ce monde et puis chaque perception du monde est si subjective. Il y a beaucoup de souffrance, trop ici-bas mais il y a aussi des joies et des choses fantastiques qui se partagent sans difficultés.
Cette sorte d'équilibre me parait nécessaire pour arriver à vivre, et à écrire aussi sans doute. Un peu comme disait Nietzsche , quand tu enchaîne rudement ton coeur , tu peux donner toutes les libertés à ton esprit. Peut-être pas dans le sujet du moins pas complètement.
Il faut une certaine rage pour écrire je pense, une "sauvagitude" en quelque sorte, sinon, on se tait ou on s'endort, mais il faut aussi vivre, d'où tout le paradoxe.
Je ne crois pas qu'on puisse voir et être aveugle, on peut juste cloisonner pour en quelque sorte se préserver pour pouvoir continuer à voir...
Tu ne crois pas?

Écrit par : helenablue | 17/10/2010

@ Claudio:

Oui, dit d'une autre façon, je rejoins aussi ta manière d'appréhender la chose... Ecrire me parait déjà une manière d'ouvrir son regard et de palper les choses autrement , d'essayer peut-être d'interpeller et de permettre d'ouvrir , de faire autrement, de dire que c'est possible, une toute petite pierre dans l'édifice du monde... Mais les petites ruisseaux donnent parfois de grandes rivières, enfin c'est ce que je veux croire sans doute...

Écrit par : helenablue | 17/10/2010

" On ne fait pas de littérature avec les bons sentiments" - André Gide -

Écrit par : helenablue | 17/10/2010

Cette citation est une révélation quand à ma nature! En désaccord, je suis. En tabarnak, je reste. Merci de l'avoir partagé! Ce fut un plaisir que de te rencontrer. Prends soin de toi et des tiens.


amitiés flashgordoniennes

Écrit par : Flash | 18/10/2010

Cette citation est une révélation quand à ma nature! En désaccord, je suis. En tabarnak, je reste. Merci de l'avoir partagé! Ce fut un plaisir que de te rencontrer. Prends soin de toi et des tiens.


amitiés flashgordoniennes

Écrit par : Flash | 18/10/2010

Cette citation est une révélation quand à ma nature! En désaccord, je suis. En tabarnak, je reste. Merci de l'avoir partagé! Ce fut un plaisir que de te rencontrer. Prends soin de toi et des tiens.


amitiés flashgordoniennes

Écrit par : Flash | 18/10/2010

En désaccord, tu dis?
Why?

Take care, aussi.
Amitiés.
Blue

Écrit par : helenabue | 18/10/2010

Ouais, mécontent du monde, en désaccord avec ce monde, en rupture!

Écrit par : Flash | 19/10/2010

@ Flash:

Oh! Scuze j'avais compris que tu étais en désaccord avec cette citation, je sais pas pourquoi, ça ne sonnait pas juste avec ce que j'avais perçu de toi, me voilà rassurée!!
:-)

Take care itou.
Blue

Écrit par : helenablue | 19/10/2010

Les commentaires sont fermés.