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16/11/2010

Mokhtar El Amraoui: "Arpèges sur les ailes de mes ans", par Giulio-Enrico Pisani

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221 poèmes d'amour et ... une chanson désespérée?

Fallait-il vraiment que je paraphrase ici le grand Pablo Neruda en présentant Mokhtar El Amraoui ? Et pourquoi pas ? Compte tenu de leurs espaces culturels très différents, leur parenté est indéniable et leurs styles parfois assez proches. Coïncidence, ou influence du vieux poète chilien sur le jeune barde tunisien ? ¿Quién sabe ? Quoiqu’il en soit, chez El Amraoui comme chez Neruda, l’amour est partout, l’espoir fréquent, la colère aussi, le découragement sporadique et, à bien chercher, on leur trouve à tous deux au moins une « canción desesperada ».

Professeur de français à Bizerte, Mokhtar El Amraoui est né en 1955 à Mateur d’un père algérien et d’une mère tunisienne, qui, chacun à sa façon, ont contribué à son épanouissement poétique. (1) La source jaillit vers 1970 ; fille d’Erato, rivière aux flots passionnés, elle s’élança à la fois joyeuse et grondante, ici torrent sans frein, là vortex sans fond. Toute chutes, gerbes d’écume, espoir et clameurs, elle se fraya un passage entre les falaises et à travers les gouffres où Mnémosyne l’attendait pour l’enrichir de l’esprit de ses autres filles : Calliope, Melpomène et Thalie. (2) Adulée, caressée, tourmentée, parfois maltraitée par son chantre durant dix années de maturation, d’engagement et de colère, Erato, la muse des poètes, l’accompagna dès lors, à la fois stimulante et indulgente, au cours de ce qui allait devenir son premier recueil : « Élans d’espoir (1070-1980) ».

Son troisième poème, intitulé, justement, « Espoir », qui en représente le principe, sinon la quintessence, annonce clairement la couleur par « Je me tais, / Vous m’avez bâillonné / Mais l’enfant qui a faim / N’a pas cessé de pleurer... », passe par « L’homme qui combat » et culmine dans « Des chants d’espoir, / Des chansons de victoire. ». À 11.430 Km de là, « Victor Jara », lui, s’est élevé plein ciel sur les ailes de Mokhtar avec les « Oiseaux libres, / Oiseaux fiers du Chili... » auxquels Mokhtar crie : « Volez plus haut que le deuil, / plus loin que les larmes et les tristesses / Car son sang répandu, / Car ses chansons / Sont un bouquet d’espoir, sont un appel au combat ! »

Mais à la montagne avec ses Roncevaux rêvés finissent par succéder plaines et collines, aux cascades les marais, aux lacs sans fond les étangs glauques, aux jeunes roches cristallines les sables mouvants, aux épaisses forêts de trop rares oasis. Le blanc n’est plus tout à fait blanc, ni le noir toujours noir et les falaises usées devenues plages de sable bordant les méandres nonchalants invitent davantage à la réflexion qu’au combat, plutôt à l’amour qu’à la vindicte, à la raison qu’aux impulsions. Le rythme se ralentit, la poésie s’apaise. Mais elle grandit, s’étend sur trois décades et forme un second recueil qui s’intitule « Rayons de lune pour funambule absent (1981-2010) » C’est surtout dans cette deuxième partie, à la fois moins dense et plus apaisée, que la poésie de Mokhtar El Amraoui s’épanouit pour ainsi dire poétiquement. Moins engagée, plus contemplative et jouissive, mais non dépourvue de lucidité et de sens critique, elle cède part de sa fièvre à ce que d’aucuns appellent sagesse et d’autres maturité. Résignation ? Non, sans doute pas, mais découvrant ses limites, le poète tend peut-être vers quelque forme de fatalisme. La lune du funambule absent éclaire désormais surtout l’amour. Erato y triomphe partout, même quand l’amour devient l’Amour ou, le plus souvent, emprunte des sinuosités sous-jacentes. Libérée de combats qu’elle ne peut gagner, la poésie de Mokhtar se livre davantage à son propre épanouissement, à sa poétique, à ses libertés surréalistes et au chant sempervirent de la vie, tout en se permettant quelques mordances et une continuelle partance.

« Je vole, en frémissant, » clame-t-il, page 210, « Les dernières gerbes du soleil. // Derrière la vitre trempée, / Ta main tremble, / En tenant le même verre vide. » Et, douze pages plus loin, « Sans valises, / Sans mémoire, / Il décide de la portée de son clavier / Et ouvre, seul, / Les veines de la ville / Et ses cieux. ». Et plus haut, plus loin encore, au-delà des mille et une nuits, Mokhtar se réjouit que « La rose, jaillie des sables à dos de parfums, / Egaye, sorcière, du sein de la belle captive, la pointe. Son amour au long cours a scellé le destin / De l’amant aux aguets / qui se verse l’incendiaire vin. » Vers somptueux à l’érotisme délicat, que n’eussent renié ni Khayam ni Ronsard !

Certes, aucun poète n’est toujours égal à lui-même et sur 222 poèmes de Hölderlin, Rilke, Apollinaire ou Darwich, il est difficile de trouver 222 chef-d’oeuvres. Peut-être qu’ici, pour les puristes, une sélection plus sévère se fût imposée et une centaine de ses sommets poétiques eussent suffi à assurer le renom de « notre » poète sans risquer de lasser le lecteur. Cependant, le lecteur, eh bien, parlons-en du lecteur, boulimique, curieux, enthousiaste et aventureux, poète lui-même pas sa lecture interactive, autant que l’auteur l’est par l’écriture, ce lecteur donc, refusera ce régime minceur. Et il a bien raison. Car les huit lustres qu’embrasse sa rhapsodie « Arpèges sur les ailes de mes ans » (3), où Mokhtar sous-entend à tout bout de champ (ou chant) ces vers de Neruda : « Je ne suis rien venu résoudre. / Je suis venu ici chanter. / Je suis venu / Afin que tu chantes avec moi. », ces quarante années donc, forment un tout.

Sans être nécessairement un chant général, « Arpèges sur les ailes de mes ans » est la musique d’une vie, et ses deux recueils forment un binôme magnifique : deux orogenèses somptueuses avec leurs sommets, cols, vallées, crêtes, torrents, chutes, forêts, rochers, dryades, naïades, nymphes, tempêtes et étoiles calcinées. Mais ce couple de chaînes enchaînées sans véritable discontinuité au seuil de la 9ème décade du 20ème siècle n’en font en réalité qu’une seule autour d’une fracture/soudure unique aux reflets protéiformes. Et ceux-ci de provoquer de nouvelles diffractions communes à quasiment tous les cheminements poétiques : jeunesse–maturité, protestation–critique, espoir–lassitude, impulsivité–sagesse, amour–mort, sérénité–passion et j’en passe et des meilleurs.

L’une des principales caractéristiques de la poésie de Mokhtar, est que l’interaction auteur–lecteur peut s’y développer et s’y épanouir librement. Ainsi que je l’esquissai plus haut et le formulai dans d’autres articles, l’authentique poésie est telle autant par son écriture que par sa lecture, qui peut même diverger de l’intention de l’auteur. En effet, le vrai poète est celui qui n’impose pas ses choix, n’écrit pas du tout cuit, ne fournit pas du prémâché. Il permet à son lecteur d’appréhender le texte à sa manière, à s’y retrouver, au moins en partie, lui-même, ce dernier pouvant même y introduire des éléments créatifs nouveaux, insoupçonnés : en fait ses propres sentiments et visions. La poésie est un dialogue entre poètes.

Qu’on me permette à présent de conclure en vous recommandant chaleureusement la lecture de ce double recueil d’une grande richesse linguistique – les créations de mots, phrases et tournures y pullulent – et d’une harmonie poétique presque toujours réussie. Mais, de grâce, amis lecteurs, n’essayez pas de le dévorer en quelques heures. Vous passeriez à côté des subtilités qui distinguent les grands crus. Et si de courts poèmes, comme croqués en quelques trait de sanguine, peuvent y être saisis d’un coup d’oeil, d’autres, plus complexes, permettent parfois – n’allons pas jusqu’à dire : exigent – plusieurs combinaisons, recombinaisons et lectures. Ailleurs se forment des micro–romans surréalistes. D’autres pages encore vous nouent la gorge, ne vous bouleversent pas nécessairement, non, mais vous émeuvent à coup sûr. N’hésitez donc pas à ouvrir cette fenêtre sur notre ailleurs profond qu’est « Arpèges sur les ailes de mes ans ». Et, ne craignez rien : non ĕ vietato sporgersi !

***

1) Mokhtar El Amraoui évoque aussi son défunt oncle maternel Belhassen Ben Chaabane, barde et poète, dont la générosité poétique se perdit trop souvent en oralité et en feuillets servant plus tard au fruitier ou à l’épicier. Nombre de ses poèmes ont toutefois échappé à ce dévoiement alimentaire grâce aux journaux de l’époque, à un livre de Mohamed Boudhina et au travail de Habib Ben F’dhila (Belhassen Ben Chaabane : Recueil de poèmes écrits entre 1930 et 1960 - Présentation et établissement de texte par Habib Ben F’dhila, 208 p. – 2001), info. CNCC@ Email.ati.tn

2) Les neuf muses sont, selon la mythologie grecque, les filles de Zeus et de Mnémosyne, déesse de la mémoire. Parmi elles Érato préside à la poésie lyrique, Calliope à l’éloquence, Melpomène à la tragédie, Thalie à la poésie bucolique.

3) Mokhtar El Amraoui : « Arpèges sur les ailes de mes ans » 288 pages, ISBN 978-9973-05-892-8, peut être commandé à Monsieur Noureddine Limam, Librairie Science et Culture, 24 avenue Taïeb Mehiri, Bizerte, 7000 Tunisie. Fax : +216.72431372.

- Giulio-Enrico Pisani  -

 

Commentaires

le rapprochement que tu fais avec le grand NERUDA ne peut que nous inciter à découvrir ce poete et son double recueil

Écrit par : alex | 16/11/2010

woawà Giulio... j'attends mon heure pour le Mokhtar d'or qui sillonne encore sous mes paupières. Et je reviendrais lire ceci en phase nocturne.

Écrit par : laure K. | 16/11/2010

Et moi, je suis bien contente d'avoir ce volume, là, sous les yeux, à portée de mains, d'envie, à ouvrir et grappiller "à volonté", comme on pioche desbonbons, suivant l'humeur et la couleur du temps.....je ne lis pas un recueil de poèmes comme je lis un roman, "dans l'ordre" - j'y picore une pièce par-ci, une pièce par là, l'air de pas y toucher, comme en passant....et je laisse ensuite fleurir les mots dans mon petit silence douillet, bien à l'abri, je laisse germer........:)))
Bravo, Mokhtar, et merci d'avoir fait ce recueil - du bon terreau fertile.....

Écrit par : anne des ocreries | 16/11/2010

@ alex : Neruda, oui, mais j'eus pu en faire bien d'autres, de rapprochements, car dans la grande famille des poètes les interinfluences sont innombrables et chaque porte ouverte débouche sur d'innombrables autres portes ou fenêtre auxquelles il n'est jamais interdit de se pencher, bien au contraire.

Écrit par : giulio | 17/11/2010

@ Laure K. : le Mokhtar d'or ? Kekseksa ? Un prix ? Mais vous méritez bien davantage pour vos images dont l'élégance approche celle des mots de Lorca.

Écrit par : giulio | 17/11/2010

@Giulio
Très cher ami. C'est avec beaucoup d'angoisse que j'attendais ton verdict, toi que l'on surnomme, dans les milieux littéraire et artistique LE REDOUTABLE.
Et quelle incommensurable joie , d'un seul coup, en me trouvant hissé si haut, sur une cime nérudienne!
C'est avec un très grand honneur que j'ai lu mon affiliation avec ce grand poète
de la Terre de feu.N'oublions pas que tant de joie ne peut que se mêler à une sincère pudeur, devant ce géant de la poésie qui inspire lui-même les muses.
Néanmoins, grâce à ton regard d'aigle, tu as vu juste,et je me trouve comblé d'avoir su rendre ce souffle nérudien dans les veines de mes vers qui disent, par ailleurs, ma profonde douleur, face aux exactions du sinistre Pinochet qui a violé le beau rêve démocratique du Chili d'Allende, le grand martyr de ces vils satrapes dictatoriaux, sans coeur!
J e me retrouve parfaitement et entièrement dans chacun de tes mots, cher REDOUTABLE et tu me vois reprendre ma respiration normale, après avoir lu ton précieux article que je vais porter, tout le temps avec moi , comme le plus valeureux des diplômes!
Bien que je sache que tu n'aimes pas trop être remercié, je te dis, quand même, GRACIAS GIULIO, du plus profond de mon âme!

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 17/11/2010

@Alex
C'est avec beaucoup d'honneur et d'humilité que je me situerais moi-même, comme l'a fait Giulio, dans cette grande école nérudienne, surtout dans mon premier recueil.
Cependant,comme te l'a pertinemment rappelé Giulio, il y a aussi d'autres influences qui ont enrichi de leurs apports respectifs mon imaginaire sans l'asphyxier, pour le laisser exprimer ses spécificités et apports originaux , loin de toute mimesis aliénée!

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 17/11/2010

@Laure k
Si mes vers sont d'or, tes films sont de diamant.
Nous sommes tous, en fait, porteurs de tant d'ineffables trésors; il "suffit"de savoir les découvrir et surtout de bien les mettre en valeur et protéger leur feu sacré!

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 17/11/2010

@ Anne des ocreries
C'est une grande chance qu'ont mes vers d'être dégustés avec autant de plaisir
et de raffinement, de classe!
Chère Anne, moi-même, je me lis exactement de la même façon que toi,dans les libres diagonales d'une bonbonnière!
Merci de cette sublime comparaison avec les bonbons!
Cela me replonge dans la sève enfantine vitale pour tout processus créatif!

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 17/11/2010

@ Mokhtar: redoutable, sans doute pour les quelques moustiques handicapés par un trop copieux repas sanguin que j'arrive à écraser contre un carreau de fenêtre ou autre lieu de digestion. C'est bien l'unique exception; je le jure, moi qui par ailleurs pourrais presque faire un Jain parfait. Même Stacy, ma petite chienne, a fini par comprendre que mes gros yeux ou ma grosse voix ne sont que du bluff et ne m'obéit que quand ça l'arrange. Pour le reste, j'ai bien du mal à me désengluer de la cargaison de miel que tu as, sans doute involontairement, déversé sur moi. Alors, après moult rinçages, je garde l'amitié et crois que c'est bien assez.

Écrit par : giulio | 17/11/2010

@ Giulio:

Hum, pour notre ami poète, cela me parait tout à fait normal , ayant appris à le connaître sa réaction à tes mots sur ses mots. Quand on a comme lui, cette sensibilité à fleur et ce besoin de reconnaissance , en tout cas de partage, on est désemparé face à de tels propos.
Toi, redoutable, non, mais sensible, oui, et érudit et attentif, oui encore, et affiné!
Alors ton regard , ta lecture de ses vers, comme tu les décris si bien ont du le bouleverser, et je le comprends.
Le miel de Mokhtar, n'est pas et loin s'en faut un miel ordinaire, il n'est pas là pour endormir ou engluer, il est là parce que c'est sa manière de faire et de s'exprimer. A l'orientale, me semble-t-il, mais pas si déplacé pour nous trop cerveau gauche, cependant réceptif à sa poésie.
C'est sa manière de dire, c'est sa manière de faire, je trouve finalement ça vraiment extraordinnaire, même le "too much" me touche chez lui!

Écrit par : helenablue | 17/11/2010

@Giulio
Je t'assure, cher ami , tu as cette réputation d'être un redoutable critique mais je ne te dirai jamais comment et par qui je l'ai su car je préfère mourir plutôt que de divulguer un secret.
A propos de miel, je vais te raconter une toute petite histoire.
Feue ma mère a vécu, avant son mariage, dans un quartier de Tunis qui s'appelle "La porte du miel", par la suite, elle a vécu dans un quartier de ma ville natale Mateur dénommé "La miellerie"et elle est morte, dans la maison de ma soeur qui habite près de la montagne "Ennahli"( des abeilles). Cela pourrait expliquer mon "apiculturalité"!
@Hélènablue
Tu as très bien compris qu'il s'agissait de différences culturelles quant à l'expression de la gratitude et que ça n'a rien d'exagéré, pour moi.
Merci pour ta si sympathique et pertinente plaidoirie.

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 17/11/2010

@ Helenable & Mokhtar : I surrender :>)

Écrit par : giulio | 17/11/2010


:-)

Écrit par : helenablue | 17/11/2010

@Giulio
Merci d'avoir, finalement, accepté mon miel qui est congénital et culturel, comme je te l'ai expliqué!

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 17/11/2010

Le miel tel que tu l'offres est une denrée rare, Mokhtar!
Mais tu sais remercier du merci, met l'autre en port à faux, comment veux-tu qu'il fasses pour à nouveau te dire merci de ton merci...
Si je puis me permettre, poète cher à mon coeur, prend et contemple les fleurs qu'on t'offre, avec toute l'ampleur et la légèreté et "l'inecdabilité " mot qui n'existe pas, mais je le dépasse) du geste et plus encore du ressenti.
Donner de l'amour, je vas pas te dire que c'est facile, mais en recevoir, pour des êtres comme nous, c'est étonnamment difficile et, et, et et vraiment j'insiste, particulièrement particulier, intime, salvateur, générateur, magnifique!

Ton miel est un nectar, Mokhtar.
Blue


ps: sûrement bourré de fôtes! Mais qui puis-je quand le coeur parle avant la grammaire!

Écrit par : helenablue | 17/11/2010

@giulio Sans flagornerie aucune, dis-donc si je te recommande pour mon homélie, tu accepterais? Question de convertir, si conversion possible, quelques-uns de mes défauts en presque qualité et avertir le curé que son lacet droit est défait.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 17/11/2010

:-)

Écrit par : helenablue | 17/11/2010

Salut toi je reconnais le p'tit sourire, suis avec Renée a lui faire lire la très belle critique de Giulio sur la poésie de l' ami poète, elle est a le déguster. (ce clavier est tout déflyboxé, dérèglé!)

Écrit par : MakesmewonderHum! | 17/11/2010

Oh! Je sais que tu vas tout à fait bien t'en tirer!
Embrasse Renée pour moi, veux-tu!

Hâte de vous rencontrer tout deux un jour prochain là, ici ou ailleurs...
La poésie gomme toutes les frontières, non? Elle passe comme un soupir d'un continent à l'autre, d'un coeur à l'autre, elle est universelle!

Love à tous les deux, amis de la toiles de la vie qui se trame de l'intérieur des âmes, quelqu'en soit le support!

Je vous embrasse.

Blue

Écrit par : helenablue | 17/11/2010

C'est vrai , chère Hélènablue, la poésie, entre autres , a le pouvoir alchimique, grâce à son nectar, de casser toutes les frontières et de rapprocher les coeurs!
Merci d'en être l'une des grandes artisanes!
@Renée et Makesmewonderhum
Cela me touche énormément de savoir que vous vous intéressez à ma poésie;
c'est grâce à des gens comme vous que je me sens motivé et que j'essaie d'aller de l'avant; merci!

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 18/11/2010

@ MakesmewonderHum : ton homélie ? Tu me prends pour qui ? Moi qui me déconvertissais lorsque tu te catéchisais. C'est comme si tu demandais à Voltaire de lustrer le soulier de saint Pierre (ne pas confondre avec John Malkovich)

Écrit par : giulio | 18/11/2010

@giulio Allez s'il te plaît, une toute petite "homme lie" puisque nous sommes presque tous décathéchisés par ici, aussi. Pour ce qui est de cirer les pompes à Saint Pierre, je le croyais pieds-nus, pour ne point salir le parquet du vestibule de l'anti-chambre juste devant les grandes portes qui donnent sur le pont-levis qui enjambe le fossé de la grande muraille qui nous sépare de l'air libre et de l'atrium aux perspectives s'éternisant sans fin et,ce, dans toutes directions. Je te raconte strictement ce que Malkovich en disait mais, tu le connais aussi bien moi le Long John c'est un fieffé mentor des fois!

Écrit par : MakesmewonderHum! | 18/11/2010

@ MakesmewonderHum : tous des mécréants alors ? Pas Blue tout de même ! Et Mokhtar ? Et Anne ? Et Laure ? Et Zineb ? Et Alex ? Mort, où est ton aiguillon ? Mort, où est ta victoire ?

Écrit par : giulio | 19/11/2010

J'ai eu la surprise et le bonheur de voir aujourd'hui notre poète Mokhtar à la télévision tunisienne. Il a présenté avec sa sensibilité habituelle et brio les "Arpèges", au cours d'une émission littéraire en langue française. Tous ses amis et moi-même lui disent "Bravo l'artiste. Longue vie aux Arpèges et bon vent aux hirondelles des mers qui les portent!"

Écrit par : H.Khanagi | 28/11/2010

Suis heureuse de l'apprendre, Mokhtar est un être si à fleur et délicat, si digne d'intérêt tout comme sa poésie, j'eusse aimé le voir et l'entendre, j'avoue, dans cette émission littéraire, pourtant étonnamment j'ai le sentiment de l'entendre parce qu'il se dit tant au travers de ses vers...
Merci de votre passage et de l'info toute fraîche, le connaissant il va y être sensible tout autant que moi-même je le suis pour lui.

A vous lire.
Blue

Écrit par : helenablue | 28/11/2010

@Hélènablue
Merci pour tes félicitations et tes encouragements continus !

@H. Khaznagi
Merci, cher frère Hédi, d'avoir envoyé ton message à la TV tunisienne et c'est ainsi qu'ils m'ont invité. Oui, l'émission s'est très bien passée; je me suis senti à l'aise, en pensant à vous tous, mes amis du blog d'hélènablue et à mes compatriotes qui sont en France .

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 28/11/2010

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