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12/04/2011

Ne te prive pas d'être heureux

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  - Toile de Patrick Natier

(celle-là a plus de vingt ans et je l'ai toujours beaucoup aimée)


 

 

 

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
ou qui ne parle jamais à un inconnu.
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés.
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant !
Risque-toi aujourd’hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !

 

- Pablo Neruda -

 

 

 


podcast

- Vie Violence - Claude Nougaro - ( Plus spécialement pour Anne des Ocreries, mais pour vous tous aussi, j'aime cette chanson Astorée!)

 


 

Commentaires

Comme elle est belle cette dame une histoire du "grand Meaulne"adulte ou la passante de Baudelaire peindre des personnages plein de mystère

Écrit par : laurence | 12/04/2011

Je sais que tu aimes la peinture de Pat, Laurence, tout comme moi... Cette toile date de sa première période, si je puis dire, la même que "l'homme bleu" que tu affectionnes tant. Il y a beaucoup de sa sensibilité dans ce tableau là. C'est un artiste qui peint admirablement la poésie.
" Passante", joli titre pour ce tableau, il ne leur en donne jamais aucun, laissant chacun y voir ce qu'il veut y trouver ou ce que ça lui suggère...

Écrit par : helenablue | 12/04/2011

Il manque juste la chanson de Nougaro, avec Azzola à l'accordéon ! Elle est belle, cette toile bien rythmée ; j'aime aussi beaucoup ce poème de Neruda. :)

Écrit par : anne des ocreries | 12/04/2011

@Hélénablue
Une trés jolie toile bariolée de belles couleurs couplée à ce poème de Pablo, quel immense plaisir tu nous fais, héléna!
Moi je garde encore ce souvenir en 1973, de l'assassinat de Salvador Alliende, president du Chili, par le sinistre Pinochet, ennemi de la liberté et qui a jeté les livres de Pablo au bûcher. Quel triste souvenir ce jour là! Pablo meurt douze jours aprés l'assassinat de son ami Allendé. Le monde était triste ce jour là, Héléna! Merci, merci, c'est ainsi que les héros ne meurent jamais!
Pablo laisse à titre posthume son autobiographie dont le titre est: "J'avoue que j'ai vécu" et dont voici un extrait:
Je veux vivre dans un pays où il n'y a pas d'excommuniés.
Je veux vivre dans un monde où les êtres seront seulement humains, sans autres titres que celui-ci, sans être obsédés par une règle, par un mot, par une étiquette.
Je veux qu'on puisse entrer dans toutes les églises, dans toutes les imprimeries.
Je veux qu'on n'attende plus jamais personne à la porte d'un hôtel de ville pour l'arrêter, pour l'expulser.
Je veux que tous entrent et sortent en souriant de la mairie.
Je ne veux plus que quiconque fuie en gondole, que quiconque soit poursuivi par des motos.
Je veux que l'immense majorité, la seule majorité : tout le monde, puisse parler, lire, écouter, s'épanouir.»
Héléna! salues Patrick Natier pour sa belle toile qui est magnifique!

Écrit par : bizak | 12/04/2011

@ anne:

Promis je te remets la chanson tout à l'heure!

Écrit par : helenablue | 12/04/2011

@ bizak:

Je transmets à Pat, no problemo et merci pour ces mots de Pablo! Auxquels évidemment j'adhère!

Écrit par : helenablue | 12/04/2011

@Hélènablue
Je te reconnais avec des cheveux courts dans ce beau tableau éclaté de Pat où la couleur bien inspirée et savamment diligentée s'épanouit comme la fleur humaine qui en est le centre inspirant! Chapeau pour vous deux.
Telle que tu es , tu aurais pu inspirer Pablo Neruda car, comme lui, tu luttes sans cesse contre toutes les formes de zombification: l'habitude, la peur et la lâcheté!

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 12/04/2011

Merci pour ce poème.

Écrit par : Guillaume L. | 12/04/2011

Magnifique poème, sublimé par une très belle toile ...
Il fait bon au pays du Beau !

Écrit par : solveig | 12/04/2011

@ Mokhtar:

C'était peut-être dans ses rêves, Pat a peint cette toile avant de me connaître!
Tu me flattes à me dire que j'aurais pu inspirer un poète tel que Neruda, j'aime cette idée d'inspirer, tu le sais, comme j'aime celle de l'être... ( Pardonne -moi mes points de suspension chéris!)
Cher poète et ami.
Belle nuit à toi.
Hélèna

Écrit par : helenablue | 12/04/2011

@ Solveig:

Il devrait toujours faire bon au pays du beau...

Écrit par : helenablue | 12/04/2011

@ Guillaume L.:

My pleasure. Pourrais-je en savoir davantage sur vous?

Écrit par : helenablue | 12/04/2011

@ Anne:

Voilà, c'est fait!

Écrit par : helenablue | 12/04/2011

Magnifique cette toile ! douceurs pastels et enveloppantes.

Écrit par : laure K. | 13/04/2011

@ Hélénablue
Le secret prémonitoire de ce tableau de Pat explique aisément le fait qu'il soit tombé amoureux de toi, il a retrouvé en toi celle dont il a toujours rêvé et qui SE peignait avec prégnance et grande insistance sur ses toiles.
J'ai voulu plutôt flatter Neruda pour le bon goût et le raffinement qu'il aurait eus , en te choisissant comme égérie! Ne t'en fais pas, rien n'est perdu; il a tellement d'adeptes. Tu as encore de bien longs jours de muse devant toi!
Serait-ce la véritable MISSION pour laquelle tu es venue sur terre?
Sur quel autre astre officiais-tu donc, avant d'atterrir?

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 13/04/2011

@helenablue

À l'intérieur de moi, il y a un scientifique, et il y a un artiste.

Ils tirent chacun sur la couverture.

Souvent, l'un parvient à dominer l'autre. Depuis cette constatation, je tente d'équilibrer les forces, mais ce n'est pas toujours facile.

Récemment, ma vie était trop carrée, symétrique, systématique, routinière.

Ce poème, c'est ce qu'il fallait que je lise, au bon moment !

Car ensuite, j'ai souri au livre de Houellebecq qui attend depuis longtemps sur ma table de chevet.

Puis, suivant toujours l'impulsion que m'a communiqué ce poème, ce matin, plutôt que de faire mes activités routinières, je suis allé flâner dans les rues, dans les bouquineries (je ne peux donc trouver «Cockrell dehors dedans» nulle part?), un poème plein la tête.

Et j'ai réfléchi à mon mode de vie. Je suis très bon pour fragmenter mon temps et y insérer une foultitude d'actions constructives, de réalisations, mais pas encore assez doué pour m'allouer des plages de divertissement. J'y... travaille à présent, héhé.

Ne nous privons pas d'être heureux!

Écrit par : Guillaume L. | 13/04/2011

À cet effet... J'en avais entamé l'écriture ce matin, surtout dans ma tête.

Je viens de le compléter.

Giration libertine

Il est des jours aussi légers que lumineux,
Où tout est beau, où tout est bon, du vrai bonbon.
On se sent lié à tous, même au vagabond.
Un petit peu plus, et on lèche les lépreux!

Il faut qu'un petit peu de clair soleil baveux,
S'émoussant par vagues, ainsi qu'un pur savon!
Faut de belles femmes! Zut, elle z'ont des poupons!
À leurs rires, on leur prédit enfants heureux!

Puis on se pourlèche de sa belle indolence,
Fouinant, puis fouillant la ville, la tendre errance.
La devanture d'un bistro nous dit bonjour!

On choisit la table tout près de la vitrine.
Un artiste gueule des paroles d'amour.
Jolie crêpe choco, pleine de nectarines!

Écrit par : Guillaume L. | 13/04/2011

Big Pat n'a pas peint ça avant de te connaître. Seulement avant de te trouver.

Écrit par : Christian Mistral | 13/04/2011

youpiiie ! merciiiiii ! xxx :)

Écrit par : anne des ocreries | 13/04/2011

@Mokhtar
On va finir par croire à une bande de mystiques ici... "secret prémonitoire", "avant de te trouver", pour ma part tu rejoins une image de féminité comme accomplie, ce qui n'est évidemment pas tout à fait exacte, mais cependant, il y a autour de toi une aura mystique, et d 'inatteignable,quoique tu en penses, mais on y met aussi ce qu'on veut y voir, seulement par touches on peut tenter de voir la femme du quotidien, et auréolé le spectre de tes couleurs, ce que pour moi exprime cette toile de Patrick... ouvragé comme un Klimt.

Écrit par : laure K. | 13/04/2011

@Laure K
Selon moi, "accompli" n'est,en rien, définitif mais réponse à un appel lointain s'exprimant sur tous les échos: matriciels, biologiques , génétiques et écologiques.
Une mosaïque, moi qui suis du pays de la mosaïque!
Cette aura mystique dont tu parles n'est pour moi qu'une disponibilité à l'autre que j'accueille tel(le) qu'en lui-même il(elle) s'offre à construire cette symphonie des rencontres. Pour moi, le mystique épouse sans fioritures ni ambages le réel lequel recèle dans/par son anodin le plus haut des sibyllins. Le mystique est affaire de lecture ivre de toutes les danses!Transmutations!

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 13/04/2011

Je crois que les artistes en général, sont bien indifférents à nos réactions et prétentions à propos de leur oeuvre respective. Ils sont à mil lieues de cela lorsqu'envahie par cette urgence de créer, seuls compagnons "d'infortunes", leur talent, expérience et parfois juste une bonne clope pour éviter de parler.


Au sculpteur:
__Expliquez-nous votre démarche.

__Et bien, madame, comment vous dire, j'enlève tout l'excédent de terre ou de bois, c'est selon.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 13/04/2011

@MakesmewonderHum
Je ne crois pas du tout au "je n'en ai rien à cirer" de l'artiste créateur-démiurge, thaumaturge absolu! Il a à recouvrer et reconnaître sa relativité; je trouve que le critique a tout droit de s'approprier démocratiquement l'oeuvre et d'en donner ses impressions et points de vues! Il en est aussi le traducteur- transmetteur au public profane de non-initiés.On a à se rappeler les premiers balbutiements abstraits, cubistes , dadaïstes et j'en passe, qui étaient considérés comme de pures folies et chinoiseries! Le critique leur a redonné leurs queues et têtes; il dessine les tendances, permet de prendre du recul, de positionner l'oeuvre dans une certaine mouvance, une mouvance certaine. C'est affaire d'interaction, je suppose.

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 13/04/2011

Je ne te dis pas que toi, que nous, n'avons pas le droit de "s'approprier démocratiquement l'oeuvre " je dis simplement que leur inspiration et surtout leur travail est nullement influencé par notre attitude et c'est temps mieux ainsi.
Ce que tu décris à la naissance de tout nouveau mouvement, cette écart entre l'oeuvre et sa réception confirme qu'il n'y a pas et ne doit pas avoir d'influences indues entre eux et nous, sinon c'est la redondance qui s'installe, son comfort et finalement l'indifférence qui en résultera. La créativité en prendra pour son rhume s'il faut établir la même comparaison entre qui vient avant quoi, l'oeuf ou la poule, et l'oeuvre ou la critique que l'on en fait.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 13/04/2011

@MakesmewonderHum!
Ta mise au point a élagué toute ambiguïté.Cependant, je pense que même au stade de la genèse de l'oeuvre, il y a des influences qui se cristallisent "personnellement"
et c'est ce qui fait l'empreinte, le cachet de l'artiste.Il n'y a pas d'oeuvre ex nihilo.
C'est toujours "un par rapport à" d'une intertextualité ouverte et infinie.

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 13/04/2011

C'est ce qui nous construit de façon bien involontaire le subconscient et tout,tout ce qui le meuble. Il y a chez plusieurs cette capacité ou manière de se désorganiser délibérément pour se refaire. On ne peut créer qu'avec les éléments que l'on connaît et ressent, le reste relève bien plus du talent et de la maîtrise de son art. C'est d'ailleurs ce qui sépare le maître du tâcheron moins talentueux.

Il y a quelques années, j'avais été impressionné par un documentaire sur l'activité cérébrale, captée par sondes multiples, de deux pianistes virtuoses et à l'oreille juste (on dit aussi "parfaite"). L'un qui affectionnait plus particulièrement la musique atonale, dans ses improvisations, et l'autre, plus tonale, plus classique. Les résultats pour les chercheurs étaient renversant, les zones d'activités ou solicitées de leur cerveau étaient complètement différentes les unes des autres. Pour moi, les deux improvisations étaient époustouflantes, sans liens aucun, allez voir ce qui les avait influencés au petit-déjeuner ces deux là. La fleur dans les cheveux de madame, ou l'objet 1042 de la Voie Lactée, qui sait et avec quelle exactitude?

Écrit par : MakesmewonderHum! | 13/04/2011

@MakesmewonderHum
Mon intention n'était pas de réduire la création artistique à un déterminisme univoque mais je suis entièrement d'avis pour dire qu'il y a une alchimie dans la réorganisation de ce qui a été glané à droite et à gauche( selon les obédiences(sic))et c'est ce plus qui engendra les Chebbi (poète tunisien), les Kateb Yacine(Algérie), les Proust, les Zola, etc.
Qu'est donc le mystère de ce plus?Je crois que toutes les hypothèses sont les bienvenues et nul ne peut prétendre avoir pu tout saisir ni compris.
De toutes les façons, le mystère opère en opus et opéras,c'est déjà ça de gagné!

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 13/04/2011

Ils ont souvent un trait en commun, travailleurs acharnés, toujours à coucher leur pensée sur un quelconque matériau, comme un devoir de la matérialiser de la fixer dans le temps et l'espace. À côté de ceux-ci, il y a les indolents contemplatifs, comme moi, qui les regardent avec beaucoup d'admiration, le jour, et qui la nuit venue, s'extasient devant cette céleste voûte qui chape la Voie Lactée de sa myriade de constellations. Qui sommes nous?

Écrit par : MakesmewonderHum! | 14/04/2011

La force de l'humanité réside dans le fait que ses réponses ne sont que de nouveaux arbres à questions.

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 14/04/2011

Je te rejoins Mokhtar El Amraoui ,en ajoutant, si tu me le permets, que la force de l'humanite réside, aussi, dans les bonnes questions à poser!

Écrit par : bizak | 14/04/2011

@Bizak
J'en conviens parfaitement, surtout lorsqu'elles fleurissent dans une bonne et belle atmosphère démocratique d'essais et de tâtonnements libres où on a le droit et le devoir de démystifier l'illusion de la transparence!

Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 14/04/2011

@Hélénablue
Tu dois ajouter:Il meurt lentement, celui qui ne navigue pas sur les blogs, à l'image du tien;( c'est vrai qu'à l'époque Internet n'existait pas)

Écrit par : bizak | 15/04/2011

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