01/07/2011
Le vernissage de Laurence
Nous nous sommes retrouvées sous le coup de 18 heures métro Maubert, quartier qui mérite d'être découvert, vivant, truculent, gai et sympathique, je l'ai adopté de suite et j'ai compris pourquoi Laurence avait choisi cet endroit pour sa première expo, enfin, non, la deuxième. On a fait les dernières emplettes ensemble pour recevoir le monde, l'accrochage avait été fait la veille avec l'aide de Laure et de la si jolie fille de Laurence. Le champagne était au frais. Le maître du lieu finissait de coiffer sa dernière cliente. C'était amusant d'ailleurs ce mélange des genres. Le coiffeur qui continuait à oeuvrer pendant que les curieux et invités commençaient à scruter de plus près le regard de Laurence! Celui qu'elle porte si généreusement sur les gens et si poétiquement sur les choses.
- Laurence and me par Laure K. -
Le monde est arrivé petit à petit, l'espace est vite devenu trop exigu. Dehors il faisait beau. On a alors tous profité du trottoir pour se donner les uns aux autres ses impressions:
- Moi, j'aime bien la pt'tite dame! Je la trouve pleine de saveur...
- Ah! Perso, c'est la photo de l'homme sur son banc qui m'a tapée dans l'oeil!
- Oh, c'est vous, les cheveux sous la lampe!? Ravi de vous connaître. Alors comme ça Laurence et vous, vous vous êtes rencontrées par l'intermédiaire des blogs, c'est fascinant, vraiment tout à fait fascinant!
- Le triptyque à la fleur est très évocateur...
- Quel talent, cette Laurence! Elle porte un regard si étonnant sur le monde qu'on a envie de s'y mettre aussi ...
La fille de Laure gambadait entre les jambes des personnes présentes en ne s'empêchant pas de faire ses remarques, curieux petit lutin à l'affût de tout et du moindre petit rien! Laurence semblait flotter d'une âme à une autre, recevait des éloges et beaucoup d'affection. Un certain bourdon masqué fit un tour à la vitesse du son, je le soupçonne de vouloir revenir en douce zieuter plus au calme. Les bulles et les propos s'échangèrent dans la bonne humeur et la joie d'un doux moment partagé. A l'image de la photographe, je dirais!
-Photos de Laurence Guez par Laurence Guez-
19:03 Publié dans Blog, photographie | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : photographie, blog, rencontre, laurence guez, regard, humain
Commentaires
Je suis très content pour toi, Laurence; tu es maintenant sur la bonne rampe de lancement! Bonne continuation!
Écrit par : Mokhtar EL Amraoui | 01/07/2011
Un soupçon, que j'accepte puisque vrai.
je suis craintif, "Drôles de Dames" excusez-moi.
;-)
Bzzz...
Écrit par : le bourdon masqué | 01/07/2011
mais bourdon moi aussi...
Écrit par : laurence | 01/07/2011
Tu as raison Mokhtar le" photo blues" se chasse avec d'autres projets...
Écrit par : laurence | 01/07/2011
Bonne idée de l' expo...Mais l' éclairage a vraiment l' air too much !
Et puis en tant que professionnel, l' accrochage, l' accrochage, beaucoup de l' efficacité visuelle se transmet par l' accroche !?
Bon on reste sur le désir d' en voir plus !
Écrit par : versus | 02/07/2011
Oui Versus, je suis tout a fait consciente... mais c'est dans un salon de coiffure et non pas une galerie...et donc il m'a fallut jouer avec ces contraintes...de lumières, d'espace et de thèmes... et c'était plustot drôle...une sorte de pied de nez à l'art installé... le fait que le coiffeur continue d'opérer pendant le vernissage...Bien sure exposer dans une galerie serait un plaisir d'autant plus qu'il y en a une... rue de Bièvre...mais rechercher un thème en fonction d'un lieu et que ce lieu soit aussi un lieu de travail me plait particulièrement... les photos font un peu pauvrettes... mais le vivant a plus d'allure...
Écrit par : laurence | 02/07/2011
Formidable, dis donc ! Félicitations à Laurence, et bravo pour le reportage !
Écrit par : anne des ocreries | 03/07/2011
@ Versus. Fine frontière entre le racolage tapageur et la délicate séduction. La bidoche exposée sous l'éclairage adéquate et sa triste mine sur la table de la cuisine, la pulpeuse du bitume et le pucier pouilleux. L'art sans pèze, l'extra pèze déséquilibrant.
Que vaut l'art, que vaut un être humain. Valeur créateur dictateur. Proposer sans imposer,sans immobiliser la tête de l'observateur en lui maintenant les paupières ouvertes. L'art et la culture sont des armes ne l'oublions pas.
Marchand d'art, proxo ?
Écrit par : le bourdon masqué | 03/07/2011
L'art et la culture, des armes. C'est comme dire qu'une bite est une arme. Que l'eau est une arme. Fuck, on peut se servir d'à peu près tout comme une arme. La gravité, c'est une arme, à partir du cinquième étage.
J'espère que tu voulais dire, genre, l'art et la culture peuvent être des armes. Parce que ça dépend foutrement de ce qu'on en fait.
Que vaut un être humain? Par rapport à quoi, à qui? Que vaut l'art? L'art est le fait de l'être humain, pas l'inverse. Marchand d'art, proxo? Absolument! Mais c'est pas l'art qu'il marchande, c'est l'artiste, et c'est pas l'art qui se prostitue, c'est l'artiste.
Pucier pouilleux? Y a pas de puces et de poux dans le même plumard en même temps.
Et un éclairage ne peut être que virilement adéquat.
Écrit par : Christian Mistral | 03/07/2011
Laurence...
Je ne crois pas vous avoir écrit auparavant. Vous comptez tant pour Blue et j'ai parfois de si grosses pattes et elle me parle de vous en termes si affectueux et sororaux que jusqu'ici j'ai rien dit.
Je connais crissement rien à l'art visuel, Blue vous le confirmera. J'en suis pas fier, mais c'est comme ça. Toutefois, je m'y connais en art et en artistes. Votre évocation du jeu avec les contraintes (de lumières, d'espace et de thèmes) me révèle une artiste authentique (ça et le fait de savoir que vous ne mentez pas en sous-entendant qu'exposer dans une galerie vous était possible aussi; comment je sais que vous ne mentez pas? Devinez. Ça commence par B, ça finit par E et ça sent le numéro qu'on ne dit pas).
Il y a deux sortes de contraintes artistiques, évidemment: celles qui ne sont pas choisies, comme la faim ou l'ostracisme ou, ché pas, moi, tout ce qu'un Basquiat a affronté. Pis y a les contraintes qu'un artiste accompli s'impose à lui-même pour se forger lui-même (un artiste fabrique de l'art, ouais, ça semble évident, mais ce ne sont jamais que scories et sous-produits du grand oeuvre, non? Qui est l'artiste. L'artiste fabrique un artiste...)
Salut, Laurence. Salut, l'autre L.
Écrit par : Christian Mistral | 03/07/2011
@C.Mistral . B et E ce n'est pas une arme au moins...
Écrit par : le bourdon masqué | 03/07/2011
...essayer tout doucement de trouver "le corps opérant...qui est un entrelacs de vision et de mouvement"... Christian c'est exactement là ou j'en suis... J'étais dans le bus le regard un peu embué et la lecture de Blue est venue comme un abri... les abris ne sont pas des armes... ils permettent de se poser sans crainte...
Écrit par : laurence | 03/07/2011
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