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23/10/2011

Sang d'encre

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" Tous les secrets de l'âme d'un auteur, toutes ses expériences, toutes les qualités de son esprit sont gravés dans son oeuvre."

- Virginia Woolf -

 

 

Commentaires

Héléna,
il faut que tu y croies car nous sommes ici assez nombreux je pense à savoir qu'au delà de ce qui a été écrit, cette voix là, la tienne, unique dans son genre, dans sa délivrance en marche, a toutes les chances d'être entendue. Ce n'est pas de la complaisance, mais je sais que tu as besoin de soutien, at time.
Je viens de voir le fil de Maïwenn, Polisse.
Une des actrices dit, en parlant de la réalisatrice, qu'elle a réalisé son premier film alors que personne n'en voulait, lui disait que ce n'était pas la peine, et elle l'a fait, à sa façon, "son histoire raconte que quand c'est nécessaire pour vous, un jour ça le devient pour les autres."
Alors bien sûr on ne devient pas écrivain par l'unique besoin d'écriture, mais on peut prétendre utiliser l'écriture pour son propre devenir.

Je suis encore sous le coup des mots, de quelques séquences bien administrées qui mises bout à bout dresse un portrait bien crade de ce qui existe. La violence des mots vaut cent fois les images. ça on le sait.
Que ce film là ait été récompensé en festival, encensé par de nombreuses critiques énervantes à souhait pour ceux qui n'aiment pas lisser dans le sens du poil commun de la béatitude, soit. Il n'en n'est pas moins un film coup de poing parce qu'on parle très peu de ces cas qui sont légions. La pédophilie familiale et la maltraitance transparait ici dans toute son envergure, la complexité des rapports non explicités, l'irresponsablilité des adultes est pilonnée sans tabous. Dieu sait pourtant que le discours dans les centres sociaux peut être bien autrement. Les "oui, bon ça arrive" n'ont pas cours à la brigade des mineurs; la scène d'ouverture est flagrante, au poste, une jeune fille et son grand-père. Je ne dirais rien pour la suite du collier de l'histoire, ça m'a touché de façon utérinement lacrymal.

Même sans abri, même quittant une carapace pour en muer vers une autre, un changement de peau, fragile- si fragile dans ces moments là-
Laisse couler les lignes d'une vie à l'autre, en confiance.
Je ne suis pas éditeur mais je crois en toi, parce que tu as le droit de faire ce que tu fais, reste aux autres, à ceux qui en ont le pouvoir, de le faire savoir.

Écrit par : laure k.. | 24/10/2011

vas y... je suis sure que tu toucheras juste...

Écrit par : laurence | 24/10/2011

Fonce ! y a qu'en marchant qu'on avance ! (je suis 'achement douée pour enfoncer les portes ouvertes, moi, c'est dingue ! ☺)

Écrit par : anne des ocreries | 24/10/2011

@ Laure:

Merci.
Je veux voir aussi ce film de Maïwenn, je ne sais pas dans mon emploi du temps à venir où je vais pouvoir caser ce visionnement, mais je le pense important. Il devrait en écho me remuer pas mal, je pense.
On devient écrivain, à force de travail, de passion, de sueurs. Je ne sais si on le décide au fond. Peut-être que ça s'impose à nous et que comme tout travail artistique, de création, cela vient étayer la construction de son identité.
Tout changement fait peur et provoque une angoisse, tout franchissment de rubicond est source de frissons de l'âme, pourtant tout change tout le temps sans qu'on y prenne garde. Un geste en amène un autre qui en amène un suivant, même la plus infénitésimale de nos actions nous changent. J'ai beau le savoir, en avoir conscience et ne pas encore mesurer ce qu'il peut advenir d'une expérience comme celle que je m'apprête à faire, je sais déjà que ce qui a été fait jusqu'ici m'a changée et me donne une force et une légitimité dont je m'étais jusqu'alors passé. C'est étrange, mais tout comme dans le travail psychothérapeutique, les pas se font petit à petit. On avance de deux pas et on recule d'un, ce qui fait qu'on avance forcément. Il reste quelques résistances, je crois, qui m'entravent, quelques loyautés familiales, quelques couches d'une cuirasse dont je ne mesure pas encore parfaitement la profondeur. A moi de contourner les derniers obstacles et tracer ma route.
Rien ne se fait sans rien. Encore un grand merci pour ton amitié, elle est source, elle est précieuse.L'ampleur de cette tâche qui m'attend et dans laquelle je me suis mise toute seule réclame des soins énergisants. Je viens ici chercher des aides de cette nature, merci vivement d'ainsi me les offrir, ça me touche beaucoup et ça m'aide aussi au-delà des mots...

Écrit par : helenablue | 24/10/2011

@ Laurence:

Puisses-tu être entendue! Je ne demande qu'à te croire... Mais le doute, tu le sais, est toute puissance parfois et je ne sais ce qu'il faut puiser en soi pour le contourner et faire fi des messages négatifs qu'il insufle.
Merci à toi aussi d'être ici. je t'embrasse, belle amie.

Écrit par : helenablue | 24/10/2011

@ Anne:

Lyes!

Écrit par : helenablue | 24/10/2011

Lis ce que tu as écrit voici 3 ans ou 5 ans. Tu auras presque l'impression de lire quelqu'un d'autre. Tu doutes, donc tu bouges, tu avances, tu évolues. Il n'y a que l'immobilité qui ne doute pas ! Tu perds, tu gagnes, tu stagnes. Une mort pour une naissance et v'là tu pas que tu n'es plus la même que voici 10 minutes.

Écrit par : Venise | 25/10/2011

@ Venise:

C'est vrai, quand je relis ce que j'ai écrit il y a à peine trois ans, je mesure le chemin parcouru. Je mesure aussi à me lire aujourd'hui celui que j'ai encore à faire! Douter, naître et re-naître, une chose est certaine, il ne peut pas ne pas y avoir de changement! Certains pourtant sont plus effrayants que d'autres, plus engageants, plus évidents et plus difficiles à vivre en conscience. La vie est une mouvance, je veux juste éviter de boire la tasse! Je n'aime plus donner les bâtons pour me faire battre, je préfère devancer l'obstacle et si possible l'éviter. Là aussi j'ai changé. Auparavant j'aurais foncer tête baissée, aujourd'hui c'est la tête haute que j'ai envie de voir et de vivre ce que j'ai encore à vivre!
Rien qu'entre le début et la fin de ce commentaire, je sens que quelque chose a bougé en moi, c'est fou comme réfléchir modèle la perception qu'on a des choses. Je devrais plus souvent me servir de ma matière grise!!

Écrit par : helenablue | 25/10/2011

Anda! C'est en écrivant dans une régularité acquise que l'on apprend à écrire. Ceci pour vous encourager à poursuivre dans cette voie pleine de surprises. Surprenez-vous! Vous serez et saurez alors que quelque chose est en train de se passer dans vos écrits.
Bien à vous et merci de votre passage sur le toit.
Amel

Écrit par : amel | 25/10/2011

Les commentaires sont fermés.