16/01/2012
Rage de vivre
Sortir de moi cette rage indulgente qui macère comme un vieil alcool de fruits mûrs. M'extraire. Embraser mes reins au feu de ce que je veux faire. M'exprimer. Arriver à crier, à exiger, à ne plus être gentille, ne plus craindre mon besoin de puissance. Tenter ma vérité. Atteindre la sérénité du travail accompli avec toute la violence qu'il importe. Rager, rugir, roussir, rattraper au vol les minutes perdues à me blottir apeurée dans ma propre cervelle pour ne pas avoir à voir, à ressentir, à subir. Appréhender l'existence dans tous ses multiples, me frotter au pire, m'offrir au meilleur. Dégainer mes sens. M'aventurer. Atteindre l'extase de l'ombre comme celui de la lumière. Goûter le monde. Me corrompre, m'étonner. Redevenir sauvage. Éructer. Respirer. Adorer. M'emballer. Me passionner. Déchirer. Ne plus craindre de souffrir. Agir. Étendre mon grand corps, le dépasser, aller au-delà de mes chimères, caresser mes rêves, dégommer les frontières, écrire. Donner du champ à l'esprit. Vaincre.
Il faudrait pouvoir tout vivre.
12:18 Publié dans état d'âme | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : mouvement, besoin, état d'âme, sortir, créer, déchirer, réflexion, partage, humain
Commentaires
@Héléna: Ce billet devait être expédier hier, je m'étais ravisé et aujourd'hui, je saisis l'opportunité de ta rage de vivre, pour le poster:
@Héléna :
"Soit tu es une devineresse, soit tu lis dans les pensées! Pendant cinq bonnes minutes, aujourd'hui(le dimanche 15-12-2012) sur la route, en voiture, j'étais concentré et je pensais (je philosophais!..) que (car je venais de lire une citation d'Albert Camus dont le titre est l'homme révolté: "je me révolte donc nous sommes"!), pour une femme révoltée, tu dois en être une et avec des émotions extrêmes, dans un sens comme dans l'autre, tu ne fais pas dans la demi-mesure: où tu aimes ou tu n'aimes pas! Tes billets sont toujours pleins de questionnements sur la vie, sur l'amour, sur les doutes qui nous assaillent, bref ils sont toujours pleins de vie!
J'en déduis que tu es pure comme un ciel bleu!
En allumant mon micro à mon arrivée à la maison, je trouve un billet de toi, me souhaitant une bonne année! Sacrée Héléna, tu vivras longtemps comme on dit chez nous!"
Écrit par : bizak | 16/01/2012
Un texte flamboyant, un régal...
Écrit par : Manouche | 17/01/2012
est ce celà assouvir ses fantasmes ? du moment que l'on n'est pas vraiement méchant avec les autres ça me convient surtout avec un texte aussi fort que la photo qui l'illustre......
Écrit par : alex | 17/01/2012
Magique!! Une puissante envolée! Il faudrait vivre ainsi en continu, repousser les frontières et conventions et exister à en perdre haleine!
Écrit par : Foxymore | 18/01/2012
Bon sang, que d'envies, que de désirs...envie de vivre qui s'exprime, c'est beau...bise et bon après midi héléna...
Écrit par : le Pierrot | 18/01/2012
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