Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/04/2012

De ses doigts de peau, toucher la peau des choses...

Les_bijoux_indiscrets_Ren_Magritte_1963.jpg

- René Magritte -

 

" Le peintre, du bout des doigts, caresse ou attaque la toile, l'écrivain scarifie ou marque le papier, appuie sur lui, le presse, moment où le regard se perd, le nez dessus, vue annulée par le contact: deux aveugles qui ne voient que par la canne ou le bâton. L'artiste ou l'artisan, par la brosse ou le pinceau, par le marteau ou la plume, à l'instant décisif, se livre à un peau à peau. Nul n'a jamais pétri, n'a jamais lutté, s'il a refusé la prise de contact, nul n'a jamais aimé ni connu."

- Michel Serres -

 

Commentaires

Association complexe et riche qui me cause bien,
"la prise de contact" ...

Écrit par : Laure K. | 05/04/2012

Il m'a semblé, que Michel Serres, qui est un écrivain et non pas un peintre, donnait à celui ci la part féminine de l'être "caresse...L'écrivain lui "scarifie, appuie" et ceci me semble juste en ce sens que forcément il existe une relation amoureuse entre l'humain et l'outil qui exprime son émotion mais que celle ci n'est jamais univoque... en tout cas dans" le genre"...ceci donne à la pensée une vision un peu" simplette"(je sais que je vais faire frémir Le Bourdon mais après tout toute pensée comme toute science est réfutable...)
Les "artistes du blog" peuvent peut être donner leur ressenti ...

Écrit par : laurence | 05/04/2012

Ah ! c'est bon de lire ça ! Parce que OUI !

Écrit par : anne des ocreries | 05/04/2012

@ Laurence:

je n'avais pas perçu cette subtilité dans le propos de Michel Serres, à dire vrai. J'avais plus porté mon attention sur le fait de la nécessité de l'expérimentation de la sensation pour pouvoir la retranscrire.
Après avoir réfléchi à ce que tu soulèves, je suis d'accord avec toi, l'émotion n'est pas univoque, dans le "genre" et l'écrivain peut de sa plume tout autant caresser que le peintre. Nous sommes tous faits d'une part féminine et d'une autre part masculine.
je me régale avec ce livre que je lit de Michel, Les cinq sens. Son écriture est riche, fluide, envoutante et musicale. Rien que pour le plaisir des mots il est doux de le lire avant même de goûter à sa pensée.

Écrit par : helenablue | 05/04/2012

ranger classer organiser décortiquer, que sais-je encore ? Si c'est ça la vie et bien flûte. Observer sans comprendre, sans violer.

Écrit par : le bourdon masqué | 07/04/2012

La vie n'est pas que ça mais aussi ça... ce qui est beau dans cette aventure qu'est la vie, c'est qu'elle ouvre plein de possibles et nous permet d'ouvrir tous nos sens et notre esprit à toutes les expériences qu'elles soient d'observer sans comprendre ou d'au contraire de tenter des explications...

Écrit par : helenablue | 08/04/2012

Les commentaires sont fermés.