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08/09/2012

La Finca Vigia -1-

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- Portrait d'Ernest Hemingway -


Après une journée chargée et torride à la Havane, nous avions décidé de prendre un peu l'air et de nous faire dorer la couenne sur les plages de l'Est à quelques encablures de la ville. La Finca Vigia était un petit détour mais me semblait un passage obligé de notre séjour cubain. Il y a une sorte de jubilation à pouvoir voir la maison de quelqu'un, sentir dans quel environnement il a vécu et oeuvré et ce qui composait son quotidien. L'intérieur de notre maison nous ressemble et en dit long sur nous. Celle où Hemingway a vécu pendant prés de vingt ans avec sa quatrième femme est un véritable enchantement: une belle villa colonniale noyée dans une végétation luxuriante avec une vue magnifique sur la Havane au loin, des terrasses accueillantes, une piscine au bout d'une allée de palmiers, une décoration apaisante, une belle luminosité et puis des livres partout: dans le salon, dans les différents bureaux, dans la chambre à coucher et même dans la salle de bains. Un endroit où je me suis tout de suite sentie bien malgré la présence inquiétante de nombreux trophées de chasse. La tour adjacente où Hemingway entretenait sa demi centaine de chats et au sommet de laquelle il entreposait sa "bibliothèque de guerre" est un endroit rêvé pour écrire et réfléchir, je m'y voyais déjà. Tout, d'ailleurs, à la Finca est objet de plaisir. L'air qu'on y respire, la lumière au travers des feuillages denses, l'ombre, le calme et l'échelle humaine du lieu. On sent tout de suite qu'on ne peut que si sentir bien. D'ailleurs nous sommes restés un long moment à nous détendre, à rêvasser et à causer. A part quelques ouvriers qui continuent la restauration entreprise par le centre national du patrimoine culturel et du bureau de l'historien de la Havane, depuis qu'après sa mort, par sa volonté, elle fut offerte au gouvernement cubain; quelques gardiennes de musée tentant de nous soutirer quelques cuc de plus en nous prenant en photo ou en nous proposant des petits souvenirs fait maison nous étions seuls au monde, Pat et moi, et nous avons pu sans trop d'effort faire comme à la casa!

 

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Commentaires

c'était un écrivain que j'aimais bien . Je me demande comment on peut avoir envie de scuicider danns un lieu pareil ?

Écrit par : alex | 08/09/2012

pour ajouter un trophée de plus sur ces murs de la mort.

Écrit par : le bourdon masqué | 09/09/2012

Je me demande ce qu'il lisait....tous ces livres....as-tu regardé quelques titres ?

Écrit par : anne des ocreries | 09/09/2012

Non, Anne, je n'ai pas pu. On ne peut plus entrer dans la maison est y vaquer librement, on ne peut goûter à l'intérieur que par les fenêtres et je n'ai pas pu approcher les livres pour me faire une idée de sa bibliothèque. C'est frustrant...
Mais, j'ai été très émue par cette quantité de livres. Si tu savais le nombre de maisons que j'ai visité par mon métier de décoratrice d'intérieur où les livres étaient absents, tu serais tout comme je l'ai été, atterrée. Bon, dans une maison habitée par un écrivain, on sait qu'on va en voir et en trouver. Là, c'était dans presque toutes les pièces visibles, même dans la salle de bain près des toilettes. Remarque, c'est sans doute une des raisons aussi pour laquelle je me suis sentie là comme chez moi, tu verrais mon antre, il regorge aussi de milliers d'amis, certains bien rangés comme chez Hemingway, et d'autres en pile au pied de mon lit, de mon bureau, dans ma cuisine. Je ne pourrais pas vivre sans livres!

Écrit par : helenablue | 09/09/2012

Oui c'est très frustrant de visiter ces lieux d'écrivain et de ne pouvoir y fouiner... j'avais ressenti ça chez Aragon et Elsa Triolet, dans l'écrin de leur maison-moulin. En tout cas, celle-ci est une pure invitation à la lecture, du patio à la terrasse verdoyante, de préférence parce que les têtes aux murs, mmh, gloups.

Écrit par : Laure K. | 09/09/2012

Oui, une pure invitation à la lecture, à l'écriture aussi, il se dégage de cet endroit une ambiance tout à fait particulière bourrée de poésie, de force et de paix.

Écrit par : helenablue | 09/09/2012

Les commentaires sont fermés.