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17/09/2012

Un dimanche avec Swan

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- Swan et Blue - Photo Patrick Natier -

 

Swan n’était là que pour deux jours. Elle avait déjà vu Lille, en tout cas la vieille ville avec Pat le samedi en descendant de son train alors j’avais envie de lui montrer autre chose, des endroits que j’aime, un peu plus loin. Elle était enthousiaste à l’idée de voir d’autres pays, qu’à cela ne tienne, nous irions en Belgique et puis en Hollande aussi, c’est si facile d'ici. Nous nous sommes levés plus tôt qu’à l’ordinaire pour un Dimanche. Normalement on glande un peu, on se laisse vivre mais là, si nous voulions aller jusqu’à la mer et puis ensuite passer à Bruges et pourquoi pas dîner à Gand, il n’y avait pas de temps à perdre. Quoique, est-ce vraiment perdre son temps que de le prendre ? Nous sommes partis Pat, Swan et moi après un déjeuner animé avec mes trois gars, un délicieux poulet-frites dans l’estomac. Jazz au programme tout le long du voyage : Brad, Oscar, Chet, un peu de Paolo Conte aussi. Nous avons comme à l’accoutumée suivis les canaux de Damme. Un tel ravissement ces longs canaux bordés d’arbres. Puis enfin, nous sommes arrivés à Nieuuwvliet-Bad, une enclave hollandaise sur la côte belge, au Nord. La mer était grise, je ne l’étais pas et Swan non plus, trop heureuse d’être là. Une bonne bière pour elle et un chocolat nature pour Pat, à l’amaretto pour moi.  Une heure à prendre le large dans notre tête face à la mer et nous avons repris la route, enchantés. Tranquille. L’accordéon de Galliano nous donnait le tempo. Quand nous avons approché de Bruges, impossible d’entrer dans la ville avec la voiture, c’était une journée sans. Par bonheur, nous avons trouvé un parking qui nous a mené juste au cœur de la ville. Là, Swan n'a plus su où donner de la tête. Il fallait la voir s’émerveiller ainsi à chaque instant de chaque édifice, chaque monument, chaque petite chose de cette Venise du Nord bourrée de poésie et de surprises. Un régal. Clic-clic kodak par ci, clic-clic kodak par là. Nous avions de la chance, le soleil avait réussi à refaire une apparition et la lumière était plus que parfaite. On ne pouvait rêver mieux, être là dans cette ville magique, sans bruit de moteurs. Douceur de vivre. Nous nous sommes laissés faire par nos pas profitant de l’ambiance bon-enfant et avons fini cette journée hors du temps, à Gand. Ville typique des Flandres, riche et grande, une architecture étonnante en dentelle de pierre, réjouissante. Nous avons diné dans un restau au bord de l’eau sous un brasero, avons parlé de son séjour à Paris, de Montréal, de nos envies de voyage respectifs, de politique, d’art, de la vie. Son accent chantant doux comme une musique avec ces tsé, ces plates, ces chez nous, ces an au son différent était rafraîchissant au milieu de cette langue flamande impossible à comprendre. On a rit, on a eu du fun à être là et on s’est régalé d’une carbonade flamande- frites maison- côte de Ventoux goûteux et doux. Précieux moment. Elle vient de repartir vers Sauve chez notre ami Mc Comber avec son énorme sac à dos orange et noir pour homme sanglé sur son corps de femme. Cinq heures de route. Elle va peut-être repenser tendrement à nous, à cette escapade et à nos rires d’adolescentes sur la plage. En tout cas, je n’oublierai sûrement pas pour ma part ce Dimanche avec Swan.

 

Commentaires

"Je lui dirai les mots bleus ceux qui rendent les gens heureux" Christophe

Écrit par : laurence | 17/09/2012

les piquets forment une parenthèse au plaisir amical.

Écrit par : manouche | 17/09/2012

parles-tu flamand?

Écrit par : le bourdon masqué | 17/09/2012

Et les conserves de poulet-purée, vous-y avez pensées seulement??? On annonce une terrible famine à l'hiver 2013 sur tout le territoire du Québec, de l'aéroport, jusqu'à ...ma maison, zi comprise,snifff!

-Swan, "be our saviour", retourne au Nord.
-Blue, le sang d'la Mère Patrie coule dans tes veines. Retrousse tes manches (pendant que notre Pauline quitte sa cuisine pour sa limousine de cristal que tous s'employeront à faire éclater...) coupe, coupe de ce poulet-ci, pile, pile ces patates là.(Pat tu peux lui éponger le front un peu...oui ça va.)

Faites en sorte que, par votre geste de solidarité, envers nous, ( sans m'oublier!!!) le souvenir de l'abandon de la Nouwelle-Frince, par vos prédécesseurs, ne nous afflige pas plus que la mémoire d'un simple soufflet sur une fesse légèrement sado-maso.

Écrit par : MakesmewonderHum! | 18/09/2012

Comment l'oublier? Les plaisirs se sont succédés à une vitesse folle, me suis sentie comme prise dans un "ouragan" de nouveautés, de vues, de découvertes! Tout comme ma caméra, je n'ai pas terminé de téléverser tous ces souvenirs sur l'ordi. Cela viendra bien sûr.

Manouche, j'aime bien ton commentaire, si vrai!

Écrit par : Swan | 18/09/2012

Contente que vous ayez eus du bon temps ! :)

Écrit par : anne des ocreries | 19/09/2012

Les commentaires sont fermés.