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02/02/2013

Oui, la vie est courte.

Parfois je déplore de ne pas me mettre plus en colère consciemment et laisser sortir cette rage qui m'habite et m'enfièvre de mon plein gré, au bon endroit, pour les bonnes raisons. Quand elles me tombent dessus, je les vis, je les crie, les éructe et ausssitôt après je le regrette, elles me font perdre la tête. Je n'aime pas cette idée d'être agie mais je l'accepte. La violence de l'angoisse qui m'assaille est telle que j'en perds toute objectivité et toute gentillesse. Je deviens le temps d'une crise passagère imbuvable, de mauvaise foi et cruelle. C'est idiot. Je n'aime pas l'injustice et je m'en veux alors que quelqu'un que j'aime trinque parce que je n'arrive pas à savoir d'où me vient ce mal-être et qu'il faut que j'en sorte coûte que coûte, que je sorte de moi ce poison violent qui m'empêche de profiter de l'instant. J'en ai gâché des moments avec ce système débile dans ma déjà longue vie, j'ai pas l'envie de continuer de même mais je n'ai pas encore trouver la solution, la parade, l'équation la meilleure pour éviter ces situations imbéciles et déchirantes. Le post de Christian vient en écho direct avec cette impuissance que je vis mal. La vie est courte. Attention, la vie est courte. Ca ne vaut pas la peine de la gâcher avec des scènes stériles et des propos malheureux et surtout infondés. Quand on est plus jeune, on se dit que ça va passer, qu'on va devenir grand et sage et mesuré et puis on se rend compte que ça n'est pas si simple que ça, qu'un ensemble de faisceau malheureux dans un quotidien chargé peut encore malgré notre expérience nous atteindre et nous faire sortir de nos gonds, bêtement, pour rien, enfin si, juste pour faire baisser la pression. Quelle engeance! Alors, c'est pas tant que je vise la perfection, non, mais je voudrais m'en prendre qu'à moi-même plutôt que rejeter tous les maux de la terre aux gens qui m'entourent et tentent de faire mon bonheur. J'ai bien l'humour en parade, l'auto-dérision, mais la vague de reproches parfois dévaste tout sur son passage et je ne suis plus capable de garder mon sang froid et de faire la part des choses. Ces moments où tout est de la faute de l'autre... La vie est courte en effet, et elle le devient de plus en plus au fur et à mesure qu'on avance, qu'on se chope des rides et des cheveux blancs. Bon, on devient plus philosophe, plus tolérant, mais cette soif d'absolu qui nous habite, cette exigence, cette barre mise très haut, cette volonté de vivre tout intensément, ce travail sans filet qui nous rend vulnérable et peu prudent, eux ne nous quittent jamais. On aménage, on se connaît mieux et plus vite on se rend compte mais pourquoi faut-il toujours encore faire les mêmes erreurs, à croire qu'on n'apprend pas de celles qu'on a déjà répétées ou alors doucement, peut-être? J'ai toujours pensé que la vie était courte. J'ai même cru pendant longtemps qu'elle serait encore plus courte que celle que je vis maintenant, j'ai toujours voulu qu'elle soit courte certes mais intense, courte mais passionnée, courte mais étonnante. J'ai toujours privilégié le trop au pas assez, couru plusieurs lièvres à la fois, gouté à des milliers de sources et aimé plus que de raison. Encore maintenant. Mais je voudrais à l'approche de ma cinquantaine, mettre autant d'ardeur à vivre intensément qu'à vivre justement et cesser de pourrir des soirées en vains propos navrants.

 

Commentaires

Mais de qui elle parle, là?

Héhéhé. On croirait lire le portrait de Catherine de Russie. Le pire, c'est que t'y crois vraiment, tu te trouves authentiquement tyrannique aujourd'hui, mauvaise comme la gale, pourrie de vilenie congénitale et mangée de méchanceté chronique.

Ouais, y a pas à dire, c'est en plein toi, çà, tout craché. Personne ici ne va manquer de t'y reconnaître.

WO! PAPILLON! J'ai pas l'impression que ton billet va convaincre grand'monde this time around. Même ton plus récent lecteur y croirait pas. Parce qu'il est tout simplement impossible à la créature dépeinte ici d'être aussi la Blue du blog.

Quant à tous ceux qui te connaissent mieux, plus personnellement depuis plus longtemps, n'en parlons pas: ils font comme moi et ils se marrent. LYES! V'là venu l'Halloween Blue de février: elle aime tellement cette fête qu'il lui reste à vivre en vrai qu'elle l'organise en virtuel une fois par mois. Toujours un déguisement différent et un thème à l'avenant. Toujours une surprise. Aujourd'hui, elle se déguise en Queen of Mean, en Blue Bitch from Hell. Donnez-lui des bonbons.

Kossé, Baby, t'as perdu patience hier? Quand t'es rentrée tôt du boulot avec une fièvre de jument et une grippe espagnole? T'as chicané tes hommes, tu les as traités d'égoïstes et d'ingrats et de foutus flemmards? Tu leur as dit qu'ils t'aimaient pas vraiment? Pis t'es allée te coucher?

C'est le pire, que t'as pu dire. On fait pas un monstre avec ça, héhé. La vérité, c'est que tu serais bien déconcertée s'il te fallait en effet blesser négligemment des gens, te soulager impulsivement sur eux, domper tes déchets toxiques dans leurs jardins: tu saurais pas par où commencer, encore moins comment faire, et si t'apprenais comment faire, tu pourrais pas le faire. Fuck, who knows that better than I: depuis quatre ans je m'évertue à t'apprendre, et on n'a pas fait un pouce de progrès!

Une exception confirme la règle, ainsi que c'est toujours le cas. Il existe une personne sur qui tes foudres se déchaînent sans retenue, que tu traites injustement et méchamment dès que l'humeur t'en prend, régulièrement, depuis longtemps. Comme aujourd'hui, dans ce portrait. Tu l'épargnes jamais, cette fille-là.

Par ailleurs, ça fait tout juste dix jours que t'as publié ce billet, là (http://helenablue.hautetfort.com/archive/2013/01/22/try-to-be-alive.html#comments). Faudrait savoir. Ou tu appuies Hemingway quant à la manière d'être en colère, ou tu lui donnes tort. Full anger, half anger, no anger ever?

Dix-neuf heures chez vous: doit y avoir deux ou trois gaillards prêts à passer à table, va un peu nous les terroriser, pour t'amuser!

Écrit par : Christian Mistral | 02/02/2013

:-)

Je ne peux que te donner raison! Quand j'ai écrit ce billet, j'avais près de 40 de fièvre, j'étais dans un état second, je venais de faire passer à mes hommes une soirée débile ( tu me connais bien dis-donc!) et seule devant mon écran, me sont revenus en masse mes vieux relents de culpabilité et Blue en a fait les frais! Ouais , dans ces moments là j'y crois, je crois dur comme fer que je suis mauvaise, méchante, pas un cadeau, et cetera... Des vieilles adhérences de mon éducation, des vieux fantômes qui polluent toujours mon inconscient, des doigts pointés, des gros yeux noirs, tout le tremblement.

J'ai un mal fou à mettre en colère, faut vraiment pousser le bouchon profond. Et même, là, c'est pas par lâcheté, mais je vais plutôt faire le gros dos. Par contre, je démarre au quart de tour quand il s'agit, c'est vrai, de faire mon mea culpa! Même quand il n'a pas lieu d'être. C'est vrai que tu t'évertues à m'apprendre à m'y mettre et que je n'ai pas progressé dans ce domaine, mais dans d'autres j'ai avancé! Je m'excuse un peu moins par exemple! Avant de t'avoir rencontré, je m'excusais presque d'exister, tu m'as donné du coeur au ventre!

Hemingway! Hemingway, justement , c'est bien que tu m'en reparles, que tu me le rappelles. Je suis tellement d'accord avec ce qu'il dit! Tiens j'ai vu un film sur une tranche de sa vie à moitié dans le coaltar: un film TV " Hemingway and Gellhorn" avec Clive Owen et Nicole Kidman, j'ai trippé! En plus du plaisir de retrouver entre autre l'ambiance à La Vigia, j'ai beaucoup pensé à toi. Quel personnage, quelle énergie, quelle rage et quel courage, aussi... Comme la fièvre battait son plein, j'ai "bovarysé" absolument et je me suis projetée dans l'histoire, et me suis imaginée géniale, excessive, tonitruante! Et j'ai pris un pied fou à penser à des scènes de colère extravagantes et spectaculaires que j'aurais aimé faire... :-)

Je ne sais pas terroriser, et même si je savais, j'en serais incapable. C'est sans doute lié à mon trop grand besoin d'être aimé. Je ne pourrais pas être crainte, ça me déroute quand ça m'arrive, ça me déstabilise, je préfère fasciner, émouvoir, inspirer, toucher...

Merci pour ton commentaire Black Angel, il est arrivé à point nommé et a sans doute contribué à faire baisser ma fièvre! En tout cas aujourd'hui, ça va mieux, je ne me sens plus vilain petit canard pas à la hauteur, je reprends du poil de la bête! L'Halloween Blue de Février!! Moi qui rêve d'organiser un bal masqué pour fêter mon demi-siècle, hé,hé!!

Écrit par : helenablue | 03/02/2013

L'orage est nécessaire, sinon il n'existerait pas. Bon. Puis l'orage passe....

Écrit par : anne des ocreries | 22/02/2013

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