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27/03/2013

petite musique de nuit

Je n'aime pas faire du mal, je n'aime pas trahir une confiance, je n'aime pas défaire, détruire, descendre, me tromper. Je n'aime pas quand ma folie se pointe, quand je redeviens cette autre en moi, quand le noir efface le bleu, quand mes vieilles peurs, mes vieux travers, mes sourdes angoisses, mes réactions d'enfant refont surface. C'est moins fréquent mais c'est encore présent. La passion dévorante que je mets dans les choses, cet appétit de vivre, de croiser, d'embellir, de partager, de découvrir, de remuer me font oublier la prudence, je fonce, je baisse la garde et je me retouve comme un sotte, une sotte petit grognasse à jalouser, pester, souffrir bêtement, ne pas comprendre et perdre toute contenance. Pas joli, joli!

En peu de jours je suis passée par toutes sortes d'émotions fortes allant du déchirement de la perte subite d'un vieil ami cher, des remous provoqués par la mise en images d'un passé douloureux, de l'aigreur d'une histoire de déconvenue et de la liesse d'une rencontre inattendue et passionnante. J'ai été traversée en même temps par tout ça et j'en ai fait un amalgame qui m'a obstrué la raison. Je n'ai plus écouté mon ange trop tiraillée par mon démon. Et l'aveuglement m'a envahie, l'espace d'une heure ou deux.

Heureusement, la nuit porte conseil. La nuit panse et répare et remet les pendules à l'heure. Ce matin je suis de nouveau Blue, aimante, pleine d'entrain et de rêves dorés avec tout de même, l'estomac, un peu noué...

 

Commentaires

Votre honnêteté et votre sincérité est toute à votre honneur .
Si chacun pouvait reconnaitre ses moments de doutes et se regarder ainsi, nous irions tous mieux....
H.Z

Écrit par : Henri Zerdoun | 27/03/2013

très belle réflexion que je partage totalement ; rien ne m'effraie plus que le gens qui affichent ou assènent leurs certitudes, ici comme ailleurs ; je suis habité par le doute en permanence à une exception près : ma non-croyance en dieu ; moi aussi je fonctionne à l'émotion et ne regrette rien même si cela me joue des tours et souvent des détours... tout à l'heure, je vais aller voir le dernier film d'Almodovar, j'en salive à l'avance
bonne journée

Écrit par : Jacques Chesnel | 27/03/2013

Quand il y a du lien on en prend soin et ceux qui n'en voient même pas la peine, ou ne sont pas capables de dépasser leur égos pour l'entretenir n'ont donc rien compris à ce tu tisses, ni à qui tu es.
N'ai pas de regrets.
Continue d'accrocher à tes branches les perles de nuit, sombres ou lumineuses, c'est ton arbre de vie, il ressemble à nul autre, il a beau être mal fichu à la racine, il éclaire le monde, je te promets.

Écrit par : Laure K. | 27/03/2013

Il y a deux personnes qui portent le flambeau de la résilience si haut : Boris Cyrulnik et Helenablue !

Écrit par : Guillaume Lajeunesse | 27/03/2013

ça nous arrive à tous, ça nous barjaude, mais il faut vivre quand même ; on se remet toujours sur ses pattes quand même, au bout du compte....

Écrit par : anne des ocreries | 27/03/2013

@ HZ:

Je connais que trop ce genre de " tempête sous le crâne", elles ont tendance à s'amenuiser avec le temps parce que sans doute on s'en protège mieux ou on est moins submergé émotionnellement, l'avantage de l'âge...
Je suis quand même toujours un peu surprise par leurs puissances de feu, et par malheureusement les dégâts qu'elles font. La lucidité et la sincérité me semblent alors la moindre des élégances... C'est un travail de longue haleine que d'avoir du discernement!

Écrit par : helenablue | 27/03/2013

@ Jacques Chesnel:

Je suis habitée par le doute moi aussi et je suis incapable d'asséner des certitudes! Naturellement tolérante, peut-être trop, j'ai tout de même le sentiment que les certitudes rassurent et sont pour beaucoup un moyen de se protéger... A tort ou à raison, je ne saurais le dire ... Je préfère et de loin avoir des discussions entre des gens qui cherchent qui fraient, qui tentent et prennent des risques plutôt qu'avec ceux qui n'ont que des idées bien définies, immuables et "inasouplissables" si je puis dire.
Fonctionner à l'émotion est à double -tranchant, bien sûr c'est plus vibrant et on ne peut vivre sans, mais parfois il me parait bon que la raison et la réflexion viennent à la rescousse, disons que ça évite la casse et certains détours douloureux dont on se passerait bien!
Alors ce film d'Almodovar?

Écrit par : helenablue | 27/03/2013

@ Laure:

Merci de ton amitié, belle amie, toujours si incandescente!
Chacun est prisonnier de ses manières de voir, de sa carte du monde et de ses propres peurs, désirs, passions. L'égo n'est pas forcément le maître de l'histoire. Personne n'est parfait, on engendre des choses aussi sans le savoir, alors il faut prendre acte de ses actes et prendre sa part. Il n'y apas forcément les bons d'un côté et les méchants de l'autre, on est tous chacun blanc et noir, Jekyll et Hyde. En l'occurrence je n'en veux à personne d'autres qu'à moi-même. Et c'est cette colère qui s'est exprimée n'importe comment parce que je n'ai pas fait suffisamment attention à ce qui se passait en moi est surtout une histoire entre moi et moi-même. Je me sentais abandonnée et confuse, abandonnée par cet ami qui venait de partir pour de bon sans me dire au revoir, confuse de ne pas savoir comprendre comment et pourquoi j'avais pu laisser croire des choses qui n'étaient pas les bonnes et pourquoi je n'avais pas réussi à les dire sans blesser, sans faire de peine et pire en étant déplacée et pas à la hauteur avec d'autres qui ne méritaient vraiment pas ce traitement.
Bon, je vais pas non plus faire mon mea culpa en public comme doivent le faire les dirigeants aux Etats-Unis, et puis mon acte de contrition, hein!? Néanmoins j'aime les choses belles et je n'aime pas les ternir avec mes vieux démons, c'est ce que je veux dire... Me reste à les éradiquer ces saletés de fantômes et faire ma propre chasse aux sorcières internes, bon, j'ai déjà commencé, tu le sais. Il me reste aussi à m'accepter avec mes travers et à me libérer du regard de l'autre, ça, j'ai encore du pain sur la planche!
Je ne suis pas comme je suis par le fruit du hasard, c'est tout un ensemble de systèmes de défense et de travers qui ont fabriqués ma personnalité depuis la nuit des temps. J'en accepte certains, même s'ils sont étonnants ou déplacés comme mon appétit à séduire et à plaire, mais j'ai du mal à accepter d'être encore sous influence et de me retrouver ainsi prise à mon propre piège, toujours le même, ce besoin énorme et sans fond d'être aimée...
T'inquiète, j'ai pas l'intention de m'éteindre trop vite, tu sais!! :-)

Écrit par : helenablue | 27/03/2013

@ Vieux G.:

YEAH!!
:-)

Écrit par : helenablue | 27/03/2013

@ Anne:

:-) Bien sûr. Mais l'idée c'est de retomber sans avoir fait trop de dégâts!
Je repense en souriant à Madame Cheval, qui m'a dit au bout de presqu'un mois d'inspection: " Vous Madame Blue, vous êtes une vraie chatte, vous retombez toujours sur vos pattes!" J'ai pas su quoi lui répondre..." Qui ça, moi??"

Écrit par : helenablue | 27/03/2013

@Hélénablue

Réplique 1:( sur le ton de De Niro dans taxi Driver, mais au féminin, dans un salon du XVIIIème siècle, genre Liaisons Dangereuses)

" Moi je suis incandescente ?? ... Moi je suis incandescente ?...
mais c'est vous Madame qui êtes un candélabre !"


Réplique 2 à Madame Cheval:
( sur un ton plus titi parisien, film d'après guerre en noir et blanc, avec Gabin pas loin )
" Moi ? une vrai chatte ? ... et ben quand vous aurez fini de m' tondre le poil
su l'dos, allez brouter votre foin, hein !"

Écrit par : Laure K. | 27/03/2013

:-)

Écrit par : helenablue | 28/03/2013

@ Laure : Hahahaha ! :)

Écrit par : anne des ocreries | 28/03/2013

Les commentaires sont fermés.