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14/05/2013

Bright Star

 

 

Hier soir, ce film de Jane Campion m'a bouleversée, mon petit côté romantique sans doute. J'aime les histoires d'amour au cinéma, je les aime dans la vie aussi, comment ne pas aimer ça? Dans ce film, l'importance des mots et des non-dits dans l'éclosion et le développement d'un sentiment est magnifiquement amenée, les images sont superbes, le temps semble suspendu et tout est fait avec une élégance rare, sans miévrerie, sans ennui, sans effet de violon, on est pris par l'émotion qui emporte ces deux êtres vers ce voyage insensé et par sa poésie.

J'ai été touché par la présence, que Jane développe, de l'échange épistolaire... Il a pour moi une telle importance que je me demande parfois si je suis bien à ma place dans mon siècle, dans ce temps où l'on ne s'écrit plus, où ce n'est plus "in", plus adapté. Oh! Je suis friande des mails, sms et "like" facebookien, mais reste inconditionnellement et sentimentalement très remuée par l'échange de lettres, de cartes, de petits mots, écrits à la main avec toute la suavité que contient l'écriture, le papier, tous les parfums qu'une lettre comportent en elle, toute la puissance qu'elle transmet. 

Sans parler de l'attente qui exacerbe et qui sublime la relation qu'elle soit d'amour ou d'amitié.

 

" Les nuages nagent dans des enveloppes géantes, comme des lettres que s'enverraient les saisons."

- Ismaïl Kadaré -


Commentaires

Les lettres restent faites de lettres, comme tout ce qu'on écrit (quel que soit le support), donc l'avenir leur appartient !

Jane Campion : pas vu ce film (je ne connais que "La Leçon de piano"), il doit être bien, alors.

Écrit par : Dominique Hasselmann | 14/05/2013

@ Dominique:

Oui, évidemment! les lettres où quelles dansent ont leur importance. Mais, comme la voix qui vient chatouiller une oreille, les mots couchés sur du papier par la main elle-même ne sont-ils pas plus proches encore?

En réfléchissant je me dis que n'est-ce pas ce que l'on cherche à faire en écrivant sur un blog, percer l'écran et atteindre le coeur de l'autre, son imaginaire et en retour lui permettre d'entrer dans le notre... tout comme l'art épistolaire?

Jusqu'à hier soir je ne connaissais d'elle que la leçon de piano, on retrouve d'ailleurs son écriture, dans cette façon de filmer l'émotion à fleur de peau. Il est beau, oui, et émouvant. Est-ce la définition de bien, pour vous, concernant un film?

Écrit par : helenablue | 14/05/2013

Oui, le beau nous fait du bien ou le bien nous fait du baume...

Écrit par : Dominique Hasselmann | 14/05/2013

Oh! Joliment dit...

Écrit par : helenablue | 14/05/2013

c'est vrai que c'est chouette de trouver autre chose que des factures dans sa boîte à lettres !

Écrit par : anne des ocreries | 14/05/2013

:-)

Écrit par : helenablue | 14/05/2013

On a pas du voir le même film. Pour ma part, je me suis beaucoup ennuyé à voir "Bright Star". Mais le plus important est de trouver du plaisir dans ce que l'on fait ou dans les films que l'on regarde. Heureux pour toi que ce film ait pu te transporter de joie.

Amicalement.
Stéphane.

Écrit par : Stéphane | 14/05/2013

Je me suis câlée tout pareil l'autre soir devant le film de Jane Campion que j''avais un peu reléguée au titre des "trop d'époque", la bande annonce ne m'avait pas trop donné envie, et puis déçue aussi par ses deux derniers films.
Pourtant, Jane Campion m'avait boulversé avec Un ange à ma table qui reste un de mes films de chevet.
Je me susi dit qu'il fallait faire confiance, que forcément, elle ne raconterait pas que du beau costume dans des toiles lumiérées. Et j'y ai retrouvé au fur et à mesure du film son style, délicat. Ces moments où il semble ne rien se passer, tous les gestes, les demi-teintes, et je crois que ces moments d'attente y sont terriblement délicats, alors même que ses personnages sont secoués à feu et à sang en-dedans. C'est cela le romantisme, non ?
La pudeur de ne pas montrer les évènements mais leurs après coup. A travers un linge souillé de sang, un ventre rond, tout est rapporté dans cette maison-mère, un huis clos ouvert sur les jardins et les saisons. L'attente, les glissements. Pas de corps souillés, juste les âmes errantes, le chant des mots, et la violence, celle des sentiments, c'est ainsi que l'auteur réalisatrice propose sa représentation du romantisme. Elle garde ce style là. Et j'ai bien aimé, me suis glissé confortablement dedans, je voulais oublié que le réel pouvait être aussi violent que cette représentation-là.
Bright Star...

Écrit par : Laure K. | 14/05/2013

@ Stephane:

oui, je suis bien d'accord avec vous... quant au plaisir...
Bienvenu ici!

Écrit par : helenablue | 15/05/2013

@ Laure:

la délicatesse nous fait du bien, n'est-ce-pas?

Écrit par : helenablue | 15/05/2013

Les commentaires sont fermés.